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EAN : 9782302048881
144 pages
Soleil (27/01/2016)
3.91/5   126 notes
Résumé :
Le jour de ses 13 ans, Anne reçoit en cadeau un cahier dont elle fait aussitôt son journal intime. Jeune juive allemande exilée au Pays-Bas, la jeune fille va raconter son quotidien, ses émois d'adolescente, la fuite, la cache, la peur. Publié par son père Otto deux ans après la fin de la guerre, "Le Journal d'Anne Frank" sera traduit en plus de 70 langues et vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Ce "Journal d'Anne Frank" d'Antoine Ozanam et Nadji Scelsi est en fait l'adaptation graphique de la première version du Journal publiée en 1947, intitulée "L'Annexe : Notes de journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944". Depuis, bien des éléments du Journal ont été rajoutés dans les versions qui ont suivi.

S'il est bien spécifié sur la page de garde que l'album est adapté de "L'Annexe : Notes de journal du 14 juin 1942 au 1er août 1944", je n'avais pas compris en revanche qu'il s'agissait de la première version du Journal. Ce n'est qu'à la fin de cet ouvrage qu'on en est informé. Et c'est cela que je trouve dommage car j'ai trouvé tout au long de ma lecture que le témoignage d'Anne Frank était quand même sacrément raccourci. Avertie dès le départ, j'aurais pu prendre en compte cet élément et aurais certainement perçu ma lecture tout autrement. [Edit : C'est en revanche mentionné sur la quatrième de couverture... Je ne lis jamais les quatrièmes de couverture ! C'est de ma faute alors, au temps pour moi.]

Cette adaptation graphique date de 2016, la dernière version du Journal date quant à elle de 2001, alors pourquoi se baser sur celle de 1947, en sachant que bien des éléments avaient été occultés ? Mystère et boule de gomme...

Sinon, à part ce désagrément, ce qui nous est relaté reste fidèle au témoignage d'Anne Frank. Ozanam, comme il le dit lui-même, a voulu non seulement retranscrire la terreur quotidienne que vivent les huit clandestins, mais aussi les préoccupations et les questionnements de l'adolescence. En cela, c'est réussi. On retrouve cette ambiance néfaste, angoissante, due à toutes les horreurs nazies et à la promiscuité qui étouffe les uns et les autres. On retrouve également Anne Frank, telle qu'on l'imagine : spontanée, débordante, jeune adolescente déjà très mâture mais que sa situation va davantage faire grandir.

Côté graphisme, je ne suis pas totalement conquise. La bichromie concorde avec le récit et l'atmosphère qui s'en dégage : elle met en avant le quotidien sombre, morose et monocorde des huit personnes cachées. En revanche, l'ensemble est très pauvre en détails et manque de précision. Les personnages aux traits approximatifs, les décors et fonds flous, ainsi que les coups de crayons évasifs nous donnent cette impression d'un ensemble quelque peu minimaliste et enfantin. Je n'en suis pas fan.

La frise, en fin d'ouvrage, qui incorpore aux événements historiques de cette sombre période ce que les huit clandestins ont vécu de leur arrestation le 7 août 1944 à leur mort, est un plus qui nous permet de mieux situer le destin tragique de chacun sur l'échelle du temps. C'est là que l'on se rend compte que ça ne s'est joué à pas grand chose avant qu'ils ne retrouvent leur liberté...
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Beaucoup de gens connaissent l'histoire d'Anne Franck. Mais les adolescents actuels la connaissent-ils aussi bien ? Pas sûr...

C'est pour que l'histoire d'Anne Franck perdure qu' Antoine Ozanam a écrit cette bande dessinée. Ainsi l'explique-t-il dès la première page tournée.
" Si j'arrivais à faire entendre ce message, ne serait-ce qu'à un seul lecteur qui n'aurait pas ouvert le livre d'origine, alors cela devenait important de m'y consacrer.
Si la bande dessinée touchait un public nouveau, cela devenait utile.
Et si cette adaptation donnait envie de lire le livre, cela devenait indispensable."

Je ne sais pas si ce roman graphique a réalisé tous les souhaits de l'auteur, mais toujours est-il qu'il donne envie de se replonger dans ce roman. Il y a longtemps que je l'ai lu...et il vaut bien une relecture ! (Affaire à suivre...j'ai tellement d'autres livres à découvrir !)

Dans cette BD, on retrouve bien sûr le climat très tendu dans lequel a vécu Anne Franck - victime juive du régime nazi - durant ces deux années de clandestinité à l'Annexe. Les couleurs grises, mauves des vignettes sur lesquelles se détachent les silhouettes crayonnées des personnages aident bien sûr à retranscrire l'angoisse et la peur d'Anne et sa famille.
Je n'aime pas forcément ce style de dessin très proche de l'esquisse et trop minimaliste à mon goût mais peu importe car la force de cette Bd réside surtout dans sa volonté d'exprimer une ambiance, et surtout des émotions.
Et des émotions, elle en a la jeune Anne Franck ! Ce n'est pas rien de rester enfermée toute la journée à subir l'humeur des adultes mais ce n'est pas simple non plus de "grandir" et de faire face aux tracasseries de l'adolescence.
Ozanam réussit parfaitement à insérer ces tourments intimes au coeur de l'Histoire et c'est sans doute cela qui permettra aux lecteurs ados de s'identifier à la jeune Anne Franck et d'avoir envie d'en savoir plus sur cette sombre période historique.

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De plus en plus d'oeuvres classiques sont adaptées en bande dessinée. C'est le cas du « Journal d'Anne Frank » qui retrace à merveille la vie de cette adolescente pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit là d'une très bonne adaptation avec des dessins qui m'ont relativement plu : ils sont d'une justesse et d'une simplicité incroyable. Les personnages sont assez expressifs et dynamiques. On devine aisément leurs émotions. Les planches ne sont pas pleines de couleurs, on est plutôt sur des dominantes bleues, mauves ou orangées qui donnent une ambiance générale aux planches. Ces teintes apportent une certaine atmosphère qui colle bien à l'horreur du quotidien et à l'ennui qu'ont pu ressentir ces personnes dans l'Annexe.

Les autres émotions (colère, chagrin, amour, joie, peur) sont très bien retranscrites. Ma lecture du « Journal d'Anne Frank » remontant à ma scolarité, j'avais occulté certains passages, notamment les nombreuses disputes qui ont lieu durant ces deux ans de confinement. Avec émotion, j'ai vu comment chacun a appris à s'organiser avec le peu de moyens, comment ils ont occupé leurs journées ou ont vécu dans la crainte, sans oser sortir le bout du nez ou faire du bruit. Sans que cela soit sanglant, les auteurs rappellent toujours l'ambiance de la guerre avec les soldats qui passent dans la rue, les voleurs, la crainte d'être dénoncés, les informations à la radio ou les bombardements.

Les bonus en fin d'ouvrage sont très intéressants et permettent de découvrir des informations historiques, des recherches préliminaires du personnage d'Anne ainsi qu'une frise chronologique retraçant la Guerre et la vie de chaque résident de l'Annexe. On apprend ainsi comment chaque personne a fini ses jours... Une lecture aussi poignante que la page noire et les pièces vides à la fin du livre qui en disent long. Je suis ravie d'avoir découvert lu adaptation plutôt fidèle et touchante qui va permettre à ceux qui n'ont pas eu le courage ou l'envie de lire le roman. Pour ceux qui l'ont déjà parcouru, je suis presque certaine que cette BD vous plaira. Une oeuvre à découvrir...

Lien : https://lespagesquitournent...
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J'avoue volontiers (quoique non sans une petite pointe de honte^^) n'avoir jamais lu ce que l'on nomme "Le journal d'Anne Frank".
Alors cette version graphique a été pour moi une découverte, un moyen de palier un minimum ce manquement et aussi une incitation à découvrir la version roman qui sera certainement plus apte à combler mes attentes.
Si le dessin n'est pas des plus folichons, il est très doux et expressif et colle très bien à l'histoire. La rapidité des scènes et de leur enchaînement (une fois Anne dans L'Annexe) est un peu frustrante.
Je retiendrai également (en plus de cette incitation à la découverte d'un classique de collège) le petit dossier intitulé "ce que le journal ne dit pas" et qui, en quelques lignes, photos et une frise chronologique vous glace le sang.
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J'ai été un peu dérouté au tout début avec ce côté léger du dessin au début. Presque un ouvrage pour enfant, mais c'est au final très intéressant car cela permet de rendre l'innocence d'Anne qui, ne l'oublions pas n'etait encore qu'une enfant.
Pour autant, les auteurs n'occultent pas le contexte terrible de la période et cette douceur est entrecoupée de passages, en arrière plans plus dures.

Il y aussi beaucoup d'humour dans ce livre, par exemple le règlement intérieur créé par Anne et sa soeur. Un court extrait :
"Établissement spécialisé dans le séjour temporaire des Juifs et assimilés. (...)
Loyer gratuit.
Cuisine diététique, sans matière grasse. (...)
Expression orale : obligation permanente de parler à voix basse , toutes les langues sont autorisées, sauf l'allemand. (...)
Boissons alcoolisées sur prescription médicale uniquement."

Ce livre, c'est aussi la vie d'une jeune fille devenant adolescente avec ses pensées, ses émois, ses questionnements.

Nous connaissons tous la fin de cette histoire et pourtant comment éviter la tristesse et la révolte quand on lit que les occupants de la cache sont arrêtés le 4 août 1944, sans doute sur dénonciation. Ils avaient eu le temps d'espérer et de rêver à l'après en entendant l'annonce du débarquement allié.

De déportation, seul Otto le père reviendra et il sera la mémoire et le porte-parole des siens et tout particulièrement de sa fille cadette. A son retour, on luit remet le manuscrit retrouvé de sa fille qu'il fera publier dans une version un peu expurgée dès 1947 et qui connaîtra le succès mondial qui est le sien depuis.

Margot et sa soeur Anne moururent en mars 1945 du typhus, peu avant la libération du camp de Bergen-Belsen...

Un ouvrage lu à la cabane des éditions Delcourt de Paris plage.
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critiques presse (2)
Sceneario
01 mars 2016
Une initiative éditoriale à ne pas manquer qui a l’avantage de pérenniser un témoignage on ne peut plus poignant. A lire par tous !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
18 février 2016
La force de la version livrée par le dessinateur lillois Nadji et l’angoumoisin Antoine Ozanam réside dans sa simplicité.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Jeudi 25 mai 1944.

Chère Kitty,
Je vais tenter calmement de tout te raconter. Je suis anéantie. Et tellement malheureuse.
Bien plus qu'après le cambriolage.
L'antisémitisme progresse dans les foyers hollandais. Cette haine des Juifs m'est incompréhensible. Quand un chrétien fait une mauvaise chose, on ne blâme pas tous les chrétiens. C'est pourtant ce que l'on fait aux Juifs. J'espère que tout cela ne sera que passager. Que Les Hollandais qui nous ont si gentiment accueillis redeviendront des gens sensés. J'espère que ce pays que j'aime tant pourra devenir ma patrie.
J'ai appris que le marchand de légumes a été arrêté pour avoir caché deux Juifs... C'est lui qui nous approvisionnait. Nous allons avoir bien plus faim, mais il vaut mieux ça que d'être découverts.
Et en même temps, je me demande si nous avons bien fait de nous cacher. Nous risquons aussi la vie de ceux qui nous aident. Pourvu que la fin arrive vite...
Je n'en peux plus de trembler et de rester dans l'ignorance de l'avenir. Il me faut garder espoir.
Bien à toi,
Anne.
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Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés ainsi. Tout ce que nous avons fait est de trembler et d'avoir peur.
Ces événements nous ont montré combien notre situation était fragile.
Nous avons plus que jamais la conscience de notre statut d'enchaînés et de notre mort.
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Un médecin ? Vous voulez rire ? Maintenant, les consultations se passent au téléphone ! Bonjour, docteur, j'ai mal à la gorge. Veuillez tirer la langue. AAAAH ! Bien, j'entends... Votre gorge est très enflammée. Je vais écrire une ordonnance.
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Avant toi, je n'avais jamais écrit. Mais maintenant, j'ai envie de dire tout ce que j'ai sur le cœur... Toi au moins, tu auras la patience de m'écouter. De toute façon, je n'ai pas du tout l'intention que l'on te lise... Qui, à part une amie avec un grand A, voudrait lire le journal d'une gamine de treize ans ?
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Ici, tout le monde aime s'en prendre à moi. Peu importe ce que je fais, je fais toujours mal. Pas assez ceci et trop cela !

Il faudrait, en plus, que j'accepte les remontrances avec le sourire. Mais c'est au-dessus de mes forces. Ce n'est pas mon éducation qui pose problème mais bien la leur !
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Vidéo de Antoine Ozanam
*Rediffusion du live du 26 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Antoine Ozanam pour la BD Mauvaise réputation. Découvre Mauvaise réputation : https://www.glenat.com/bd/series/mauvaise-reputation 1908. Oklahoma. Emmett Dalton n'est plus un criminel depuis longtemps. Il a payé sa dette à la société, il se contente d'une existence discrète et tente même parfois de visiter l'église pour prier – sans trop de succès pour cette dernière activité. Aussi lorsqu'un producteur de cinéma lui propose de participer à l'écriture d'un film consacré aux méfaits de sa légendaire fratrie, il se méfie, refuse, puis réalise finalement qu'une chance lui est offerte : évacuer le mythe, rétablir un semblant de vérité et sauver la réputation de sa famille. Les quatre frères Dalton ne sont pas nés hors-la-loi. Au contraire ! Ils ont tous endossé le rôle de Marshal à l'aube de leurs carrières, et c'est n'est pas de plein gré qu'ils ont plus tard embrassé des vies de fugitifs... Qui d'autre qu'Emmett, seul survivant, pour déterrer ces douloureux souvenirs et conter sans hypocrisie la véritable histoire des Dalton.Récit ancré dans une Amérique qui regarde le Far West comme une époque quasi révolue, Mauvaise Réputation renoue avec les habitudes d'un Western réaliste, dur et mélancolique. Il dépeint un Ouest américain démythifié où la violence et le chaos, bien qu'inévitables, ne sont jamais exagérés ou glorifiés. Magnifiquement porté par le dessin d'Emmanuel Bazin – quelque part entre Edward Hopper et Mathieu Bonhomme – Antoine Ozanam creuse en profondeur la psychologie de ses personnages et livre un récit subtil et touchant.
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