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Sarah Tardy (Traducteur)
EAN : 9782264083425
768 pages
10-18 (18/04/2024)
3.77/5   35 notes
Résumé :
Après En même temps, toute la terre et tout le ciel, le nouveau roman tant attendu de Ruth Ozeki, lauréat du prestigieux Women’s Prize for Fiction. Puissante et lyrique, une œuvre unique pour nous conter l’histoire poignante d’une mère et de son fils sur le point de perdre pied.

Il y a un an, la vie du jeune Benny basculait. Son père adoré trouvait la mort dans un accident.
Depuis, Benny et sa mère Annabelle souffrent du vide laissé par l’absen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Pour une fois, j'ai vraiment pris le temps. le temps de le déguster ce livre de près de 600 pages, livre étonnant, très original, étrange pourrait-on dire, teinté de réalisme magique, véritable hommage aux pouvoirs des mots et au rôle salvateur des livres, où les « choses » et toutes les pulsions contradictoires qu'elles engendrent – entre accumulation obsessive et besoin vital de dépouillement – en sont les véritables protagonistes.

C'est l'histoire d'une mère, Annabelle, et d'un fils, Benny, qui perdent pied après la mort de Kenji, ce père adoré mi-japonais, mi-coréen, une mort stupide qui plus est : cet artiste, prodigieux musicien de jazz, amateur d'alcool et d'herbes, rentre un soir dans un état second du fait des drogues dont il a abusé, et, après s'être allongé sur la route, se fait écraser devant chez lui par un camion transportant des poulets. Une mort absurde aux conséquences dévastatrices pour ses proches.

Le vide laissé par l'absence va être comblé par d'étranges phénomènes touchant aux objets : Annabelle se met à remplir névrotiquement la maison de tous les objets qu'elle peut trouver, achetant de façon compulsive toute sorte de choses, malgré la précarité traversée désormais, afin de se constituer comme un rempart d'objets, collectionnant les choses les plus diverses, les boules à neige, les jouets vintage, les bouteilles, les cartes postales, entre autres. La maison devient un tel capharnaüm, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, qu'elle est menacée d'expulsion par son propriétaire.

« Elle se glissa près de la maison, entre le mur et la clôture, et se hissa jusqu'à la fenêtre. Un store vénitien accroché de travers pendait derrière le carreau mais l'Aleph parvint à distinguer l'intérieur. Ses yeux mirent quelques instants pour s'acclimater aux objets amassés dans la cuisine. Elle commença à discerner des détails, les sacs-poubelle entassés le long des murs, les paniers de linge, les cintres emmêlés, le tuyau de l'aspirateur enroulé autour d'un pied de la table, le couvercle d'une essoreuse à salade dépassant d'un carton pour colis. Elle vit une lampe cassée, un égouttoir à vaisselle, un beagle avec un chapeau carré, et au milieu de tout cela, Annabelle. La mère de Benny était assise, seule, sur une petite chaise de cuisine, avachie, immobile ».

Benny, lui, entend parler les objets, entend leurs voix, capte leurs émotions, leur histoire, au point de passer pour un fou et de se croire fou tant la cacophonie est perturbante, semblable au « murmure d'une foule au début d'un concert ». Autour de lui, les objets susurrent, grognent, pleurnichent, crient, hurlent, parfois chantent et fredonnent.
La cohabitation entre les deux va ainsi devenir de plus en plus compliquée, la mère ne cessant d'accumuler quand le fils souhaite lui à tout prix se dépouiller…

Comment trouver la paix face au vertige, au chaos, à la solitude et à la précarité ? Où est la frontière entre le rêve, les sensations et la réalité ? Qu'est-ce que le réel ? La poésie émerge-t-elle de ce chaos ? La présence des livres, les milliers de livres de la Bibliothèque municipale feutrée dans laquelle se terre avec bonheur Benny au lieu d'aller à l'école, mais aussi un livre, un seul, celui de Aikon, la bible du rangement, pour Annabelle, pourront-ils leur venir en aide ? Les personnes marginales côtoyées, à priori infréquentables, ou celles lointaines qui écrivent sur la sagesse peuvent-elles leur montrer la voie ?

La marginalisation de la mère et du fils à laquelle nous assistons avec effroi rend les personnages terriblement attachants. Nous comprenons à quel point il est nécessaire pour chacun de respecter son temps de deuil, temps que la société, avec ses rythmes imposés, ne respecte pas toujours, et accepter le processus du deuil propre à chacun.

J'ai beaucoup aimé ce roman singulier. J'ai aimé prendre le temps et sentir toute son étrangeté, j'ai adoré me laisser bercer sans me poser de question par son côté fantastique. La référence à Jorge Luis Borgès est évidente, depuis le prénom de la jeune fille marginale qui aide Benny, l'Aleph, jusqu'à la bibliothèque quasi vivante en son coeur, qui semble infinie tout autour, qui n'est pas sans rappeler la célébrissime nouvelle de Borgès : La bibliothèque de Babel. Ce livre est un hommage au livre et aux lieux qui les accueille, les bibliothèques, véritables refuges pour se retrouver, se reconstruire.
L'Aleph, quant à elle, est une célèbre nouvelle de Borgès dans laquelle un homme, lui aussi dénommé Borgès, se lie d'amitié avec un poète pompeux occupé par l'écriture d'un poème intitulé « La Terre » dans lequel il a pour ambition de versifier la planète entière. Pour cela, il détient chez lui un Aleph, « un point dans l'espace dans lequel se trouvaient tous les points » grâce auquel « chaque chose équivalait à une infinité de choses, parce que je le voyais clairement de tous les points de vue de l'univers »…Force est de constater que la jeune fille aux nombreux piercings, aux cheveux blancs, à la vie totalement marginalisée, vivant en compagnie d'un clochard, poète connu dans son pays d'origine, provoque un effet ainsi cosmique sur Benny. de même, part belle est faite au philosophe allemand Walter Benjamin, chaque partie du livre démarre avec une citation de cet auteur. Pour ma part, ce livre m'a donné envie de retenter l'expérience avec Borgès, le premier essai ayant été un cuisant échec…

J'ai trouvé très intéressante la façon dont sont abordés les maux psychiatriques touchant Annabelle et Benny. Si l'obsession de l'accumulation de la mère permet à l'auteure de dénoncer les affres de la surconsommation, du matérialisme au sein de la société capitaliste, ce que vit le petit Benny est une ode à la différence où la question de la folie le dispute à la sensibilité poétique et empathique dont il est capable. Les objets fabriqués lui parlent, les voix des personnes qui les ont fabriqués y étant restées accrochées, comme une odeur s'accroche à un vêtement. Tout ce qui n'est pas fabriqué, comme les arbres ou les galets, parle aussi mais avec une voix différente.

« Ce n'est pas toujours horrible. Il y a des fois où les voix sont belles, agréables, comme celle du canard en plastique que ma mère a trouvé dans une benne. Je ne parle pas du coin-coin affreux qu'il produit quand on appuie dessus, mais des autres voix, celles de l'intérieur, qui correspondraient plus à un souvenir de la mer, des marées, du gonflement des vagues et des rivages, et à quelque chose de vaporeux aussi, à la fois doux et voilé, comme si une personne exceptionnelle l'avait un jour touché ».

L'auteure touche du doigt avec beaucoup de subtilité la maladie mentale, met en valeur la frontière, poreuse, entre celle-ci et la création artistique empreinte de solitude, la poésie qui émane souvent d'états seconds ou délirants qu'il suffit d'accepter et de recueillir pour en faire quelque chose de beau et d'intime.


Ozéki sait de quoi elle parle étant elle-même métisse comme Benny, née d'un père américain et d'une mère japonaise, vivant au Canada, ex-réalisatrice de films, ordonnée « religieuse zen » depuis 2010. Elle ose vraiment balayer les frontières de genre, son livre est multifacette. Entre onirisme et récit psychiatrique, fable zen sur le vide et le plein, métaphore étrange enveloppée de réalisme magique, chronique sociologique de l'Amérique trumpienne, l'auteure, avec tendresse et douceur, élégance et grâce, avec poésie aussi et même un certain humour, dénonce le capitalisme, la surconsommation, analyse la fantaisie imaginative adolescente et franchit la frontière entre solitude artistique et maladie mentale, les livres comme refuge envers et contre tout. D'ailleurs une voix nous raconte cette histoire, c'est celle d'un objet parlant, le livre que nous-mêmes, lecteurs, tenons entre les mains. Une mise en abime borgésienne tout à fait délicieuse ! Pas étonnant que cette auteure ait eu le Womens Prize for Fiction en 2022 !
En tout cas, après cette lecture étonnante, je me prends à regarder autrement les choses qui m'entourent, et à penser à l'harmonie dont elles peuvent, ou pas, être à l'origine, à réfléchir au fardeau, pas si tranquille, dont elles sont lestées.

Un grand merci à @Kiitywake dont le retour m'avait tant interpellé que j'avais aussitôt acheté ce livre qui a trop peu de retours.

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Gros coup de coeur pour ce roman américain, qui réunit tout ce qui me séduit en littérature !

La parole est donnée à ceux qui se taisent : les objets qui nous entourant, le livre que nous tenons sont conviés à livrer leurs pensées les plus intimes. Personnages à part entière, ils soutiennent le discours parfois délirant de Benny, cet ado qui ne parvient à masquer son mal-être et subit ainsi les humiliations de ses pairs, qui agissent en se conformant au comportement animal qui bien souvent consiste à éliminer les plus faibles de la cohorte.

Et pourtant, on l'adore ce personnage, qui a, à quatorze ans, déjà vécu de sombres drames, et qui lutte pour ne pas se laisser envahir par ces voix chorales issues de tous les objets qui l'entourent, de ses peluches à ses chaussures !

Quant à Annabelle, sa mère, bien éprouvée elle aussi par la perte de son mari et rattrapée par la précarité induite par la politique de notre système, que d'empathie elle suscite et combien on souhaiterait que la vie lui sourie à nouveau !

La poésie improvisée s'invite au cours des pages mais une place originale est aussi réservée à des extraits de la bible du rangement de Marie Kondo, devenue nonne bouddhiste. Pourra-t-elle venir en aide à Annabelle, noyée au coeur d'une accumulation monstrueuse, au point d'être menacée d'expulsion ?

Le roman est aussi un hommage rendu à la littérature et aux pouvoirs des mots, ainsi qu'aux lieux qui les abritent dans le calme feutré ambiant qui les caractérise, ces temples du savoir que sont les bibliothèques.

Bien d‘autres facettes de notre façon de vivre et de consommer sont abordées tout au long de ce roman foisonnant : la consommation, les limites de la psychiatrie, le racisme …


Les quelques 600 pages défilent à toute vitesse, pour un grand bonheur de lecture. C'est une découverte de cette autrice que je ne connaissais pas. A suivre de près !

Merci à Netgalley et aux éditions Belfond.


592 pages Belfond 6 avril 2023
Traduction (Anglais) : Sarah Tardy
#RuthOzeki #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Singulier, ce roman est mâtiné d'une sorte de merveilleux contaminant les objets qui y sont décrits. Benny, le héros adolescent qui perd son père alors que s'ouvre le livre, se met à entendre leur voix mécontente, hanté par ces cris qu'il est le seul à percevoir. Avec cette métaphore étrange, Ruth Ozeki dénonce le capitalisme, la surconsommation, s'appesantit sur la psyché adolescente et sur la frontière entre solitude artistique et maladie mentale, les livres comme refuge envers et contre tout (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/04/21/le-fardeau-tranquille-des-choses-ruth-ozeki/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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#RuthOzeki #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions Belfond de m'avoir permis de lire ce livre.
Ce livre est l'exemple type d'un grand livre rendu presque insipide à cause d'une traduction, le style n'est pas très fluide. Comme il a été lauréat du prestigieux Women's Prize for Fiction, et que les critiques américaines s'accordent à parler de lyrisme, le décalage est vraiment trop grand avec la version traduite.
le rythme est lent, mais bon, la composition en 5 parties, puis par des chapitres alternés entre Benny et le livre aident beaucoup. le sujet est grave il s'agit aussi bien pour Benny que pour sa mère d'accepter la mort assez traumatisante de son père. le vide que laisse Kenjy est immense, Benny vénérait son père, et pour Annabelle il était le pilier central de leur famille. Chacun à sa manière, ils vont tenter de combler ce vide, Annabelle par l'accumulation compulsive d'objets, Benny va entendre des voix, et son seul refuge va être la bibliothèque pour ne plus entendre ces voix. Très belle peinture de société, notamment l'entourage de Annabelle et Benny, mais aussi tout le côté curatif. Cette marginalisation lente des deux personnages centraux du livre est presque effrayante. Bien souvent la société ne permet pas aux individus de faire leur deuil à leur propre rythme. Chacun à son propre "fardeau" à porter, pour reprendre le titre du livre. Un très bon livre qui aurait mérité plus de soin pour sa traduction.
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Annabelle et Kenji vivent un grand amour. de cet union, nait Benny. Quand Kenji meurt d'un accident stupide, Benny commence à entendre des voix. Car oui les objets ont, eux aussi une voix.
C'est un livre plein de poésie et un peu loufoque à la fois.
La plume est belle et poétique. Il y a un côté un peu fantastique aussi avec ses objets qui parlent et s'expriment.
On sent la peine de Benny, son deuil qui se fait via la communication avec les objets. Sa mère qui perd pied quand son grand amour meurt.
J'ai trouvé l'histoire de cette famille émouvante.
La construction est originale. le livre interpelle le lecteur, dialogue avec Benny puis laisse Benny raconter.
Un joli moment de lecture.
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critiques presse (3)
LeMonde
12 juin 2023
Oseki a l’art de mélanger les genres. Entre onirisme et récit ­psychiatrique, cette fable zen sur le vide et le plein rappelle le texte chamanique du grand Coréen Hwang Sok-yong, Toutes les choses de notre vie (Picquier, 2016). On y retrouve la même fantaisie imaginative, le même goût de la mise en abyme.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
08 juin 2023
Ce sont les « choses », et toutes les pulsions contradictoires qu’elles engendrent – entre frénésie d’accumulation et besoin vital de dépouillement – qui sont les véritables protagonistes de ce roman.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
22 mai 2023
Nonne zen, l’auteure de En même temps, toute la terre et tout le ciel revient avec un roman sur le long chemin du deuil.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Celle que j'ai choisie s'intitule 11.03, un hommage, m'a dit l'Aleph, au tremblement de terre qui a touché le Japon, suivi du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima. A l'intérieur de la boule est enfermé une sorte de poisson-chat qui porte sur sa tête un rocher bien plus gros que lui, qui a la forme du Japon. Il y a longtemps, m'a-t-elle expliqué, les gens là-bas croyaient que les tremblements de terre étaient provoqués par des poissons-chats géants. L'eau, quant à elle, est vert fluorescent - du Gatorade. Cette couleur, censée évoquer des algues radioactives, se veut inquiétante, même si l'Aleph m'a confié que, dans la réalité, de l'eau radioactive aurait exactement la même teinte que de l'eau normale. Lorsqu'on attrape la boule, on ne voit d'abord que le poisson-chat et le rocher au milieu de l'eau verte mais, une fois secouée, une foule de minuscules objets se mettent à tourbillonner. Un pneu de voiture, une bouteille de Coca, un téléphone portable, un ordinateur portable, le tout emmêlé dans un morceau de filet de pêche. Il y a aussi une basket Nike, un canard en plastique, un sac à dos Hello Kitty et quelques morceaux de corps humains, des bras, des pieds coupés. Et puis des trucs plus gros - une moto, un camion, quelques maisons, tout cela dérivant au milieu de ce vert fluide.
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C'était le printemps, la pluie avait fait tomber les pétales rose pâle des pruniers en fleur, collés sur le sol mouillé. Dans le ciel, les mouettes tournoyaient en criant, s'engouffraient dans les courants d'air pour monter de plus en plus haut. De là où elles se trouvaient, le parapluie de Benny devait leur apparaitre comme l’œil rouge d'un serpent qui, lentement, se faufilait dans la ville détrempée. Les corbeaux, restés plus bas, suivaient le cortège de plus près en sautant de branche en branche, ou perchés sur les lampadaires et les lignes électriques. L'orchestre était presque au complet, à présent. Tandis que le cortège progressait sous la pluie poisseuse, les musiciens jouaient des hymnes funèbres tout en se passant des bouteilles cachées dans des sacs en papier, laissant dans leur sillage les prostituées et les drogués du coin qui virevoltaient comme des déchets emportés par le vent.
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Il se passe parfois des choses étranges dans les bibliothèques. La Bibliothèque municipale est le temps des rêves, beaucoup de gens y tombent amoureux, tout le temps. Tu n'y crois peut-être pas, mais c'est vrai. Les livres sont des œuvres d'amour, après tout. Nos corps ne sont peut-être pas faits pour jouir des plaisirs de la chair, mais même les plus arides d'entre nous, même les moins romantiques peuvent faire de vos rêves une réalité.
Commenter  J’apprécie          370
Un livre doit commencer quelque part. Il faut qu'une lettre, courageusement, se désigne comme première volontaire et se couche sur le papier pour qu'un mot, puisant sa force dans cet acte de foi, suive et lève une phrase dans son sillage. De là, un paragraphe s'amoncelle, puis une page, et le livre est en route, trouve une voix, devient être.
Un livre doit commencer quelque part, et celui-là commence ici.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          340
Depuis le début, je suppose que les livres savent tout surtout, mais peut-être que tu es un livre débile, ou bien un livre tire-au-flanc – le genre de livre qui commence au milieu, parce qu'il ne connaît pas le début de l'histoire, il n'a pas envie de trop se fouler, tu vois ? C'est ça ? Tu fais partie de ces livres-là ? Non, parce que si c'est le cas, tu ferais peut-être mieux d'aller trouver une autre histoire à raconter, celle d'un enfant normal, par exemple, qui a plein de copains et qui n'entend pas de voix.
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