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Critique de ileana


La réflexion sur la Révolution Française du dernier chapitre n'est pas un appendice ; l'ensemble de l'autobiographie prend sens à la lumière de ce discours historique. Cependant, cette dernière partie reste une lecture ardue pour ceux qui ne sont pas férus d'histoire.
Très tôt, MO s'interroge : « dois-je garder ou oublier la composante bretonne de mon identité ? » La réponse est « garder », même si cet héritage peut devenir encombrant.

La partie autobiographique cerne cette composante bretonne : portraits des parents et évocation des années d'apprentissage, sans oublier le remarquable regard sur la laïcisation de l'école. C'est également une tentative de comprendre l'engagement du père absent – jusqu'à marcher dans ses pas : la jeune étudiante adhère au PC mais finit par déchanter.

Pour revenir aux cent dernières pages : MO pose un regard critique sur la Révolution. Par l'idéologie et par la pratique, ses hommes politiques tentent de gommer les particularités régionales, y compris les strates successives de l'histoire locale. Un des messages du livre : méfiez-vous de toute doctrine qui prétend qu'on soit tous semblables.
Bilan : brillante réflexion ; qualité littéraire dans la moyenne.

Extraits :
« La question qui nous obsédait tous alors [en tant que membres du PC dans les années 50] était si nous aurions, oui ou non, parlé sous la torture. A l'effarouchée que j'étais, il aurait suffi, j'en suis sûre, qu'on montrât, comme au Galilée de Brecht, les instruments » p178
« Déjà – un an après adhésion -, aux prises avec la difficulté de croire ce que nous croyions, quelques-unes d'entre nous mettaient en oeuvre de menues parades. L'une était de contrevenir aux ukases du Parti, en achetant le Monde en douce » [il fallait lire L'Humanité, pas le Monde] p182
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