Je suis tombée totalement par hasard sur ce livre et c'est le titre trèèès étrange qui me l'a fait choisir. J'adore les chats et particulièrement celui-ci car il est ... totalement félin tout simplement, il décide de tout et premièrement chez quel humain il souhaite s'installer. La relation entre Tiburce et son humain est touchante, c'est ce que j'aime chez les chats ! Les "cogitations" du chat sont parfois très drôles, cette partie du récit m'a bien plu. Concernant la seconde partie et la fabuleuse vie dans le village parisien, je suis beaucoup plus sceptique mais c'est tout à fait personnel. J'ai surtout trouvé que le livre commençait à être daté, je ne me suis pas retrouvée dans le monde décrit.
Merci
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Les chats peuvent parfois être de véritables porte-bonheur. Ce n'est pas Sébastien qui dira le contraire. Lorsque Tiburce, matou évadé des gouttières parisiennes, l'adopte, ce jeune peintre amateur voit soudain sa carrière décoller. Mais, entraîné par une gloire fulgurante qui l'emmène jusque dans une prestigieuse galerie parisienne, ne risque-t-il pas d'y perdre son âme ? Pas si Tiburce veille sur lui...
Un roman court et sympathique qui plaira particulièrement aux amoureux des chats. Tiburce ne parle pas réellement comme vous et moi mais il sait très bien se faire comprendre de l'humain qu'il a adopté. La relation pleine de confiance entre Tiburce et Sébastien est très touchante. Elle donne envie de prêter plus d'attention à la manière dont les chats communiquent avec nous et à ne pas chercher à entraver leur liberté.
C'est aussi une ode aux paysages lumineux du Lubéron et aux plaisirs simples de la vie. L'histoire elle-même n'est pas super crédible mais on passe néanmoins un bon moment en compagnie de Sébastien, de ses amis, de Tiburce et des autres matous.
Le style, oral et argotique, peut sembler un peu étrange et vintage mais, au moins, il n'est pas passe-partout. Il va bien à Tiburce, véritable chat de gouttière parisien, libre, indépendant et sans-gêne.
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Mais surtout - surtout ! - Sébastien avait un chat.
Ça n'est pas très original, me direz-vous. Des tas de gens ont un chat et il n'en font pas un clafoutis. D'accord. Mais vous en connaissez beaucoup, vous, des chats qui parlent ? Bon, j'exagère un peu. Disons qu'à force de se fréquenter, Tiburce comprenait ce que lui disait Sébastien, et que Sébastien comprenait ce que miaulait son chat...
Ça n'était pas venu d'un coup d'un seul, bien que Sébastien eût de très sérieuses dispositions. Pendant des semaines et des mois, Sébastien avait écouté, analysé, annoté et répertorié les vocalises que lui adressait Tiburce dont tout le monde s'accordait à dire qu'il était bavard comme une pipelette espagnole. Aux vocalises s'ajoutaient les mouvements de la queue et des oreilles, très éloquents pour qui sait les interpréter, et ce que Tiburce faisait passer dans un regard particulièrement expressif. Si bien qu'au terme de ces petits exercices, Sébastien se trouvait disposer d'un dictionnaire "chat-français" qui comportait l'essentiel de ce que l'on est amené à se dire dans un quotidien banal et sans histoires.
Il est bien connu que les greffiers ne mettent en vitrine les richesses de leur vocabulaire qu'au bénéfice de ceux qui leur donnent l'impression de faire un petit effort pour les comprendre. Les fainéants, eux, se contenteront d'un "miaou" passe-partout, et salut Berthe.
Gustave et Honorine hébergeaient eux aussi un gouttière, assez mal embouché mais bon zigue quand même, et qui répondait, quand il en avait le temps, au doux nom de Mitsou.