Citations sur Le Cantique de l'apocalypse joyeuse (23)
Eemeli Toropainen présenta à ses hotes les collections du musée des Arts et des Traditions populaires. ...Il rassemblait toutes sortes d'objets datant du précédent millénaire : une perceuse électrique (...), une pendulette numérique, un téléviseur couleur cabossé, une brosse à dents électrique, un sèche-cheveux, un cadre de moto et bien entendu l'ordinateur portable aujourd'hui réduit au silence de Jaritapio Pärssinen. Ces vestiges du temps passé firent sourire les visiteurs. C'était fou, tout ce à quoi les gens avaient pu dépenser leur argent à l'époque!
Rien n'est éternel dans ce monde, pas même le mal de tête.
Eemeli avait besoin d'un pontage. C'était le diagnostic établi par le docteur local avant leur départ.
Le médecin consulté se refusa à opérer. Il expliqua qu'il était trop alcoolisé pour pouvoir répondre des conséquences s'il maniait le scalpel. Sans compter que le patient était plutôt âgé. Place aux jeunes.
"L'homme n'est pas éternel. Vita brevis, medicina longa", conclut-il.
Si Dieu avait voulu que l’homme convoite sans fin la richesse financière, il l’aurait doté, en le créant, d’un sac spécial pour y ranger l’argent et les marchandises, à l’instar de la poche ventrale des kangourous
Si Dieu avait voulu que l'homme convoite sans fin la richesse financière, il l'aurait doté, en le créant, d'un sac spécial pour y ranger l'argent et les marchandises, à l'instar de la poche ventrale des kangourous.
Un tracteur bon pour la casse n'était qu'une épave encombrante qui enlaidissait le paysage alors que le bœuf fournissait du cuir et des os pour fabriquer des bottes et du savon.
Le soir venu, la pleine lune se leva sur l'étendue glacée du lac Laakajärvi. Du côté de la pointe aux Russes, on entendit hurler un loup. Les chiens se mirent à grogner en choeur. Les boeufs, eux, se moquaient bien des loups. On les attela au chargement de poisson et on regagna la terre ferme en file indienne. Eemeli Toropainen monta dans son traîneau de promenade avec Tuirevi Hillikainen et lança son étalon au galop sur le chemin d'Ukonjärvi. Les clochettes du cheval tintinnabulaient, la lune brillait, l'atmosphère était sereine. La pasteure doyenne aux armées tira le président de la Fondation funéraire par la manche et montra le ciel nocturne. Un missile solitaire fendait d'un vaporeux trait rose le firmament où commençaient à s'allumer de scintillantes étoiles du soir.
En l'absence de volontaires humains pour ce genre d'expériences médicales, le plantigrade ferait l'affaire, décida-t-il. Son organisme était très proche de celui de l'homme, un ours écorché ressemblait à s'y méprendre à un Finlandais rougeaud sortant du sauna, et leur mode de vie était similaire, surtout en été.
Comment les rumeurs naissent-elles, grandissent-elles, voyagent-elles, agissent-elles ? La médisance est comme un virus qui se transmet d'une personne à une autre, infestant chacune de ses cibles avant de poursuivre sa route. Comme un malheur qui ferait boule de neige et dont chaque victime accroitrait la force et la vitesse en tentant de s'en débarrasser jusqu'à ce qu'enfin les on dit prennent des dimensions si insensées que plus personne n'y croie.
Le monde semblait prendre à cœur son entrée dans le troisième millénaire.L'euphorie atteignait des sommets insensés.Sur tout les continents ,on tirait des feux d'artifice .En Italie on alluma plus de fusées qu'après la chute de Mussolini. Au Kazakhstan, quelques nomades éméchés envahirent une base de missiles et , dans leur liesse ,lancèrent deux têtes nucléaires intercontinentales.