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3,62

sur 517 notes
C'est le quatrième roman que je lis de cet auteur et je pense que ce sera le dernier, à moins que… Je me suis ennuyée. J'avais accroché à son style barré, mais n'ai pas retrouvé son humour dans cette histoire de finlandais qui construisent une église et une communauté au milieu de la forêt. Reste toujours beaucoup d'imagination propre à cet auteur.
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XXIème siècle, quelque part dans le nord de l'Europe, un vieux "brûleur d'églises" (ex-soviétique) laisse sa fortune en legs à condition qu'une association soit créée afin de construire une église; ceci a pour but de redonner du travail à son petit - fils, charpentier au chômage. Commence alors une extraordinaire histoire de construction d'une église, suivie de bâtiments, presbytère, maisons, au milieu de la forêt. Un groupe d'écolos en mal de vie naturelle découvre l'endroit, suivi d'Allemands, de Russes, de repris de justice échappés, tout d'abord observés puis tolérés et enfin intégrés, chacun selon ses compétences.
Une sorte de retour à la vie à l'ancienne façon Larzac ou avec des réminiscences de Rousseau, un brin d'utopie et un humour ravageur (Comment justifier l'existence d'un cimetière s'il n'y a aucun décès? Comment alors enterrer l'ancêtre à l'origine du projet, tout seul dans un cimetière vide? C'est simple, il suffit d'aller chercher des Russes morts de l'autre côté de la frontière; gratuitement d'abord (petit larcin des repris de justice) puis en payant!).
Un peu de féminisme (la pasteure doyenne des Armées qui obtient de haute lutte le poste de pasteur de la paroisse, contre l'avis des ecclésiastiques en place), un peu d'anticléricalisme, de politiquement incorrect et une bouffonnerie invraisemblable à l'occasion (ce chirurgien auto - proclamé qui veut à tout prix opérer du coeur le chef de village et se fait d'abord la main sur un vieil ours cardiaque!) font de ce roman un régal. Pourtant, il y a peut - être quelque chose de sérieux qui s'exprime: la fin du monde, l'apocalypse attendues du fait de l'imbécillité et de l'impéritie des hommes, la destruction du milieu naturel, la perte des vraies valeurs, tout ceci donne à réfléchir, surtout quand on sait que ce roman a été publié en 1992. Il fait d'ailleurs figure de prémonition en parlant d'attentats suicides, de fanatisme religieux et même d'un avion lancé sur un immeuble.

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Réjouissant et iconoclaste.

Sur un point de départ assez improbable (un communiste pur et dur charge sur son lit de mort son petit-fils de faire construire une église...), Arto Paasilinna nous conte la jubilatoire histoire d'un village, qui, parce qu'il s'est mis plus ou moins volontairement en dehors du monde, verra celui-ci s'effondrer sans en être particulièrement affecté.

Mention particulière pour une galerie de personnages attachants, que l'on quitte avec nostalgie lorsque la dernière page est tournée.
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Notre histoire commence avec une mort et un testament. Plutôt morbide me direz-vous, surtout que, vu le titre plutôt oxymorique, on ne sait pas trop dans quoi l'on est tombé.

Cette histoire commence donc par la mort d'un communiste militant dont le plus grand crime – le plus impardonnable en tout cas – est d'avoir brûlé un grand nombre d'églises durant sa vie (n'oubliez pas l'opinion très anticléricale du communisme). Or, sur son lit de mort, l'ancien incendiaire charge son petit-fils d'exécuter sa dernière volonté : bâtir en son nom une église sur le modèles des églises du XIX° siècle, sur ses terres, pour le salut de son âme.
La base de ce roman est donc la construction de la fameuse église, mais on ne s'arrête pas là. Qui dit église dit aménagement intérieur, ministre du culte, croyants donc habitants, ce qui sous-entend un village et d'autres constructions. Très vite, alors que, partout sur Terre, le chaos s'installe et la fin du monde approche, notre petite communauté continue de vivre selon ses propres règles… pour notre plus grand plaisir.

Ce roman rempli d'humour – et bien plus profond qu'on ne l'imaginerait – est celui par lequel j'ai découvert Arto Paasilinna. Résultat : j'ai été totalement conquise par ma lecture et, depuis, c'est devenu l'un de mes livres préférés, que je relis toujours avec plaisir.
Conclusion : tentez l'expérience, vous ne serez pas déçus.
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Alors que le monde se déglingue à petit puis à grands feux, une petite communauté naît, presque par hasard, au fin fond de la Finlande. Il s'agissait au départ d'honorer la mémoire d'un homme en construisant une église, sans autorisation ni bénédiction, juste parce que c'était écrit dans son testament. Au fur et à mesure que la terre s'effondre, que New York est enseveli sous la merde, qu'éclate la Troisième Guerre mondiale et que se prépare la fin du monde, la petite communauté grandit, retrouve des gestes anciens, attire les écolos, se trouve une pasteur, se crée une petite armée de franc-tireurs, s'étend jusqu'aux confins de la Russie. A la fois visionnaire et loufoque, ce petit roman fait plaisir. On y voit des épopées qui transportent des cercueils, des ours et des bombes H. On y pratique une médecine très alternative. On y rencontre des personnages sortis de nulle part. On se dit qu'on rejoindrait bien les gens d'Ukonjärvi, qu'on irait bien avec eux à la chasse et à la pêche, qu'on aimerait bien créer une communauté qui leur ressemble, qui ne soit pas engluée dans sa fuite en avant vers l'éclatement. Est-il déjà trop tard?
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Un vieux communiste "bouffeur de curés" lègue à son petit-fils, peu avant sa mort, une coquette somme afin que ce dernier construise une belle église en Finlande, à l'emplacement de son choix. Eemeli, qui était dans le commerce du bois, abandonne son entreprise et se consacre énergiquement à exaucer le dernier voeu de son grand-père. Il va même rapidement au-delà, construisant une véritable communauté autour de l'église, avec l'aide de gens comme lui, prônant un retour à la simplicité et aux modes de vie ancestraux. Et ça tombe bien : le monde est en train de partir en cacahuète !....

J'ai adoré ce livre de Paasilina, dans lequel on retrouve son humour pince-sans-rire et ravageur. Tout devient possible, les dentistes deviennent charpentiers, on recrute le pasteur sur petite annonce, et même une troisième guerre mondiale, tant qu'on y est, rien n'est finalement loufoque dans ce microcosme à l'écart du bruit du monde. C'est très drôle et plein de bon sens et ça, franchement, il faudrait être un peu maso pour ne pas y goûter !
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Asser Toropainen est un vieux bouffeur de curé en fin de vie. Pourtant, avant de mourir, il crée une fondation funéraire et demande à son petit-fils Eemeli, d'édifier une église...
Dès lors, Eemeli va consacrer le reste de sa vie au projet de son grand-père.
Aidé de quelques bras vigoureux, Eemeli commence la construction en dépit de l'absence de toute autorisation. Un petit groupe d'écolos se greffe aux travailleurs et la communauté va peu à peu grossir au fil des ans. Ces derniers instaurent une vie saine et sans heurts où chacun apporte sa quote-part au village qui s'organise en mini-état.
Pendant ce temps là, le reste du monde sombre dans la troisième guerre mondiale : pénurie d'essence, de nourriture, salaires non versés, villes ensevelies sous les ordures, ... C'est une véritable apocalypse à laquelle nous assistons et dont seule échappe la communauté de la Fondation Funéraire.

Débutant dans les années 90, l'histoire de la fondation de Toropainen va se poursuivre jusqu'en 2025.
Nous assistons à la construction de cette petite communauté qui va peu à peu devenir une véritable petite ville enviée par ses voisins.
Basée sur des règles simples et sur des valeurs traditionnelles, ses membres prône l'autosuffisance et refuse toute immiscion de l'état ou des religieux dans leurs affaires.

" On adopta à titre de loi constitutionnelle un ensemble assez souple de dispositions fondées sur le bon sens paysan. "

La communauté prospère et offre à ses membres protection et nourriture en échange de troc ou de travaux d'intérêt général. Elle atteindra même les 15 000 personnes à l'issue du roman !
Le tout sera bien sûr agrémentés de personnages plus atypiques les uns que les autres et de situations rocambolesques comme Paasilinna sait si bien nous offrir !
Les collecteurs d'impôts et les autorités religieuses se font rembarrer de toutes les manières possibles, le pasteur de l'église est une femme, les unions amoureuses sont plus que libres, un avion devant bombarder Madagascar se retrouve en Finlande pour mieux s'écraser, une bombe H qui se retrouve trimballée dans un char à boeufs, New York noyée sous les déchets est abandonnée puis reconstruite à côté,... et j'en passe !

Une vision totalement irréaliste donc et pourtant Paaslilinna, sans donner de leçons, nous pousse à nous interroger sur notre devenir en prônant dans ce roman une vie simple au contact de la nature, loin des tentations de la société de consommation en pleine déliquescence, écologie et autosuffisance. Une belle utopie certes mais dans laquelle piocher quelque peu ne nous ferait pas de mal !

Le roman souffre pourtant de nombreuses longueurs. Bien plus dense que ses autres romans, le cantique de l'apocalypse joyeuse est constitué aussi de longues phases descriptives qui finissent par epprouver quelque peu le lecteur qui se demande où tout ça va bien le mener.
Pour ma part, je pense que quelques coupes dans ce texte abondant aurait permis d'aller un peu plus à l'essentiel, sans entamer son interêt. Tout le monde ne se passionnera peut-être pas pour les nombreux détails techniques de l'édification de bâtiments en bois...
Dommage, ça gâche un peu le plaisir de la loufouquerie de l'auteur.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Planète Terre, XXIe siècle.
La fin du monde approche, le chaos est partout.
Alors que l'économie s'effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe.
Des hordes de miséreux sillonnent les continents.
La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater...
Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Kainuu, dans l'Est de la Finlande, un étrange havre de paix et de prospérité demeure.
C'est là que, quelques années plus tôt, au seuil de la mort, un vieux communiste militant, grand bouffeur de curés, a chargé son petit-fils Eemeli Toropainen de construire sur ses terres, pour le rachat de son âme, une église en bois copiée sur un modèle du XVIIIe siècle.

Autour d'elle, une communauté de joyeux et délirants Finlandais s'est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres et la vie en autarcie, loin d'un monde en déconfiture.

Avec l'humour qu'on lui connaît, Arto Paasilinna plaide pour un certain retour au bon sens paysan, à une vie plus simple et plus proche de la nature, loin des diktats de la société de consommation.
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source : http://www.bibliomonde.com/auteur/arto-paasilinna-759.html
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Note :
Fan de Paasilinna, je me suis précipitée pour acheter son dernier roman... toujours de belles trouvailles, mais nettement moins réjouissant que ces précédents romans... un peu déçue tout de même.
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Sentiment mi-figue, mi-raisin pour ce drôle de roman écrit en 1992 par Arto Paasilinna. L'histoire se déroule entre la fin du XXè siècle et l'année 2023, dans les forêts de l'est de la Finlande. Suivant les dernières volontés de son grand-père, ancien communiste et bouffeur de curés, Eemeli construit une église en bois pour le rachat de son âme. Autour de ce modeste édifice s'établit progressivement une petite communauté indépendante, affranchie de toutes règles, alors que le chaos menace la planète.
Passilinna nous livre, dans un premier temps, une épopée savoureuse, libertaire où une poignée de personnes tentent de construire un nouveau monde utopique, basé sur la communion avec la nature, la liberté individuelle et un hédonisme affirmé. On y retrouve sa verve, sa plume truculente souvent désopilante, un sens pointu de la formule et une critique ravageuse sur notre époque. L'auteur, mi-ogre, mi-nounours, nous entraîne dans un conte aussi féérique que politique où tous les aspects de notre monde libéral globalisé sont mis à bas.
Peu à peu, le récit oblique vers la science-fiction ou plutôt l'anticipation. Et c'est assez troublant, voire hallucinant, tant les évènements décrits sont devenus depuis, en partie, réalité pour un lecteur de 2013. L'apocalypse économique et nucléaire éclate, la 3ème guerre mondiale ravage la terre entière. Mais notre petite communauté résiste vaillamment, à l'instar d'un certain village gaulois. C'est là que le bât blesse, à mon goût. Voulant créer une nouvelle société plus libre, Eemeli, mine de rien, établit rien de moins qu'un clan structuré autour d'une église, d'une école et d'une milice. Comme idéal progressiste, on a vu mieux, d'autant que sa politique s'articule essentiellement autour d'un art consumé du repli sur soi. L'altérité est clairement un gros mot. Enfin, certaines situations ou remarques (peut-être pas prises au bon degré…), frisant la misogynie et le racisme, m'ont laissé un goût amer.
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Je n'aime pas les histoires de fin du monde car elles sont souvent prétexte au manichéisme béat. Mais Paasilinna n'est pas un maître du manichéisme. Ses personnages ne sont jamais parfaits, ni jamais complètement mauvais. de fait, cette fin du monde là n'est pas comme les autres.
Voilà des gens qui n'ont rien à faire ensemble qui se retrouvent à devoir construire un village et à y vivre, avec toutes les difficultés que cela comporte, sur la base d'un improbable testament.
C'est réjouissant et optimiste sans pour autant manquer de sarcasmes ni de cynisme.
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