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Citations sur Prince captif, tome 2 : Le guerrier (62)

Il sentit ses poings se serrer, entendit l’amertume dans sa propre voix.
— Parce qu’une intrigante choisirait toujours l’homme le plus faible. Plus il est faible, plus il sera facile à manipuler.
La stupéfaction envahit Damen, et il se retourna vers Laurent, qui le regardait sans malice. Le silence s’installa. Ce n’était pas… Ce n’était pas ce qu’il attendait de sa part. Tandis qu’il le dévisageait, ses paroles le traversèrent d’une manière inattendue. Il les sentit toucher quelque chose de dur et tranchant en lui, sentit que très doucement, ces mots faisaient bouger en lui ce qui y était cruellement, profondément enfoncé, et qu’il avait cru jusqu’à présent inébranlable. Il demanda :
— Qu’est-ce qui vous fait croire que Kastor est plus faible que moi ? Vous ne le connaissez pas.
— Mais je commence à te connaître, toi, dit Laurent.
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Je ne reproche pas aux insectes de bourdonner lorsque quelqu’un renverse leur ruche […]. Je préfère me demander qui a souhaité me faire piquer.
(p. 191)
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— Tu ne sais rien, dit alors Laurent d’une voix froide et effroyable. Tu ne sais rien de moi. Ni de mon oncle. Tu es aveugle. Tu ne vois même pas… ce que tu as devant les yeux. (Laurent eut soudain un rire bas et moqueur.) Tu as envie de moi ? Tu es mon esclave ?
Damen rougit.
— Ça ne va pas marcher, prévint-il.
— Tu n’es rien, déclara Laurent, rien d’autre qu’un échec
ambulant qui s’est laissé enchaîner par le bâtard d’un roi, parce qu’il n’arrivait pas à satisfaire sa maîtresse au lit.

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« Pour obtenir ce qu'on désire, il faut savoir exactement ce qu'on est disposé à sacrifier. »
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Il tendit la main et puisa une autre pièce dans la bourse que portait Damen, puis referma son poing sur l'écu.
- Regarde, j'ai appris un nouveau tour.
Lorsqu'il ouvrit la main, sa paume était vide, comme par magie. Une seconde plus tard, la pièce tomba de sa manche.
_ Enfin, je ne l'ai pas encore tout à fait maîtrisé.
_ Si le tour consiste à faire disparaître l'argent, je trouve que tu t'en sors très bien, au contraire.
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Damen se débarrassa de son épée de bois et partit voir Laurent.
Il marcha dans les broussailles. Laurent ne prit pas la peine de venir à sa rencontre, mais se contenta de l'attendre. Une brise s'était levée. Les pans de la tente claquaient bruyamment.
- Vous me cherchiez ?
Laurent ne répondit pas, et Damen ne parvint pas à interpréter son expression.
- Qu'y-a-t-il ? demanda Damen.
- Tu es meilleur que moi.
Damen ne put s'empêcher de lâcher un soupir amusé, ni de balayer lentement Laurent du regard, de la tête aux pieds et des pieds à la tête, ce qui était sans doute un peu insultant. Mais tout de même...
Laurent rougit. Ses joues s'empourprèrent violemment, et un muscle se crispa le long de sa mâchoire tandis qu'il réprimait une émotion inconnue. Sa réaction surpassait toutes celles que Damen lui avait connues jusque-là, mais il ne put résister à la tentation de le provoquer un peu.
- Pourquoi ? Vous voulez que nous échangions quelques passes d'armes ? En toute amitié, proposa Damen.
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La voix de Laurent retentit derrière lui, légèrement plus crispée que d'habitude :
-Ça y est, tu m'as jeté en travers de ton cheval.
-Cela ne vous ressemble pas d'abandonner les rênes, ne pût s'empêcher de railler Damen.
-Tes épaules me cachent la route.
-Nous pourrions nous arranger autrement.
-C'est vrai : je devrais être à l'avant, et toi, tu devrais porter le cheval.
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— Non, vraiment ? Tu es tombé amoureux de la maîtresse du roi ?
— Il n’était pas roi, à l’époque. Et elle n’était pas sa maîtresse. Ou si elle l’était, tout le monde l’ignorait, répondit Damen.
Une fois que les mots eurent commencé à sortir, il ne parvint plus à les arrêter.
— Elle était intelligente, cultivée, belle. Elle était tout ce que je rêvais de trouver chez une femme. Mais c’était une intrigante. Elle briguait le pouvoir. Elle a dû penser que sa seule manière d’accéder au trône était de séduire Kastor.
— Mon honorable barbare… Ce n’est pas ainsi que je m’imaginais ton type.
— Mon type ?
— Un joli visage, un esprit déviant et une âme impitoyable.
— Non. Ce n’est pas… J’ignorais qu’elle était… J’ignorais ce qu’elle était.
— En es-tu certain ? insista Laurent.
— Peut-être que je… Je savais qu’elle était gouvernée par son esprit, et non par son cœur. Je savais qu’elle était ambitieuse, et qu’elle pouvait parfois se montrer impitoyable, en effet. J’avoue que cela… m’attirait. Mais je n’aurais jamais deviné qu’elle me trahirait au profit de Kastor. Cela, je l’ai compris trop tard.
— Auguste était comme toi, dit Laurent. Il ne possédait pas le moindre penchant pour la tromperie. Cela le rendait incapable de la déceler chez les autres.
— Et vous ? demanda Damen après avoir pris une profonde inspiration.
— J’ai un penchant très développé pour la tromperie.
— Non, je voulais dire…
— Je sais ce que tu voulais dire.
[...]
— Je vais te dire pourquoi Jokaste a choisi Kastor, dit Laurent.
Damen contempla le foyer. Il observa la bûche à demi consumée, les flammes lui léchant les flancs, les braises à sa base.
— Il était prince, dit Damen. Il était prince et je n’étais…
Il ne put poursuivre. Ses épaules étaient si crispées qu’elles lui faisaient mal. Son passé lui revenait en plein visage ; il ne voulait pas le voir. Mentir signifiait avouer qu’en vérité, il ne savait pas. Il ignorait ce qu’il avait fait pour provoquer, non pas une, mais deux trahisons : celle de sa bien-aimée, et celle de son frère.
— Ce n’est pas la vraie raison. Elle l’aurait choisi même si du sang royal coulait dans tes veines, même si tu étais du même sang que Kastor. Tu ne comprends pas comment fonctionne un esprit comme le sien. Moi, si. Si j’étais Jokaste, et que j’étais une intrigante, j’aurais choisi Kastor plutôt que toi, moi aussi.
— Et vous allez vous faire un plaisir de m’expliquer pourquoi, dit Damen.
Il sentit ses poings se serrer, entendit l’amertume dans sa propre voix.
— Parce qu’une intrigante choisirait toujours l’homme le plus faible. Plus il est faible, plus il sera facile à manipuler.
[...]
— Qu’est-ce qui vous fait croire que Kastor est plus faible que moi ? Vous ne le connaissez pas.
— Mais je commence à te connaître, toi, dit Laurent.
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Il avait agi juste au bon moment. Les volets s’ouvrirent brusquement, les piégeant dans l’étroit triangle entre le mur et le battant du volet. Ils étaient aussi bien cachés qu’un cocu derrière une porte ouverte.
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- Non, je ne veux pas le savoir. Demain, tu pars. Mais tu es à moi, pour l'instant. Tu es encore mon esclave, ce soir.
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