Les inhumains

Avec son style rappelant furieusement le grand Kirby, José Ladronn nous présente des Inhumains intemporels, gommant les décennies nous séparant de leurs premières apparitions dans les Aventures des 4 Fantastiques. On ne peut nier une certaine majesté se dégageant de ces traits impérieux et des poses solennelles, d'autant que l'appui de Jorge Lucas et la colorisation moderne confèrent une touche cosmique bienvenue aux dessins. Mais Pacheco s'embrouille dans un récit qui nous fait constamment perdre le lien avec ces êtres singuliers qui ne parviennent jamais à se rendre sympathiques, quand bien même ils seraient les victimes manipulées dans un complot d'ampleur cosmique. Aucun des personnages de ce drame ne suscite l'empathie et on attend juste que les noeuds se défassent dans une histoire brouillonne manquant de sel et sans doute écrasée par les enjeux.