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Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743615864
387 pages
Payot et Rivages (12/10/2006)
4.33/5   15 notes
Résumé :

Il a les cheveux noirs et la peau brune. Acito, dont le prénom signifie " Petite tortue ", est un bébé de huit mois d'origine maya. Il a survécu de justesse à un empoisonnement. Les analyses révèlent que l'agent toxique est une plante tropicale aussi rare que mortelle. Pour le docteur Andrew Lamarche, il ne peut s'agir d'un accident. Ce qui semble mettre hors de cause la famille dans laquelle l'enfant était gardé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Fréquenter une petite bibliothèque municipale (Charleval, pour la citer) a l'avantage de vous faire découvrir des livres hors-normes – parce qu'une bibliothèque ne doit pas contenir que les livres que tout le monde lit ou demande, il faut aussi faire découvrir des auteurs et leurs singulières créations. Prenez Bo, l'héroïne d'Abigail Padgett, une auteur que je ne connaissais pas du tout, et qui a consacré cinq livres à cette enquêtrice. Et quelle enquêtrice ! Elle travaille aux services de protections de l'enfance de Californie, état dans lequel chaque citoyen a le droit et le devoir de dénoncer toute maltraitance. Autant vous dire que les services sociaux ne chôment pas, en une dynamique bien rodée, qui laisse à penser en l'existence d'un véritable suivi des enfants placés. Bo Bradley est cependant un cas particulier, rare dans le domaine policier : elle est dépressive, réellement, continuellement. Elle a même été internée en asile psychiatrique et lutte quasi-quotidiennement contre sa maladie, qui est reconnue comme une vraie maladie par ses proches, ses collègues.
Lutte oui, mais elle sait quand elle est apte à travailler et quand elle ne l'est pas. Elle a suffisamment souffert à cause de sa maladie pour être lucide sur elle et, si elle n'aurait pas dû être en charge de son dossier, l'inaptitude temporaire de sa collègue et amie Estralla fait qu'elle s'occupe désormais de ce cas. Acito est un adorable bébé de huit mois, et pourtant, quelqu'un a tenté de l'assassiner, son empoisonnement n'a rien d'accidentel. La première suspecte ? La mère, Chac. Elle est très légalement mariée à un américain, que l'on retrouvera dans le récit, elle est chanteuse, et elle est sur le point de signer un bon contrat, elle qui chante à Tijuana. Traverser la frontière : c'est très facile quand on est américain et que l'on peut le dire sans accent. Quand on est née au Guatemala, comme Chac, ce n'est pas évident. Pourtant, il apparaît assez vite que ce n'est pas Chac qui a tenté de tuer son fils, et Bo doit lutter pour ne pas sombrer à nouveau : elle se trouve exposée à des faits que même les services sociaux ne pouvaient prévoir. Heureusement, elle est bien entourée, et heureusement, elle veut faire tout ce qui est pour le mieux dans l'intérêt d'Acito, lui trouvant une famille d'accueil atypique mais aimante – pourquoi un ancien cascadeur marié à une bouddhiste pratiquante ne pourraient pas veiller sur un enfant ?
En attendant, la liste des suspects diminue, pendant qu'un autre crime est commis, et qu'un troisième est évité de justesse. le fait que l'on ait voulu empoisonner Bo indique qu'elle a trouvé quelque chose, mais quoi ? le « qui » est nettement plus facile à trouver… Là, pour le coup, j'ai eu l'impression de me retrouver non pas face à la folie, mais face à l'irrationnel, un système de pensée qui n'était pas le nôtre, ni même celui d'aucune des personnes diagnostiquées « folles » dans ce roman. Bo d'ailleurs s'insurge contre la vision que l'on a des personnes « folles », la manière dont on les imagine tout de suite en tueur en série, alors que, le plus souvent, leurs préoccupations sont autres.

Ce qui a achevé de me plaire dans ce livre, c'est l'humour que l'on trouve, parfois, dans ce roman : la situation ne peut pas être toujours désespérée, et parfois, prendre de la distance fait du bien. Fumer, ce n'est pas bien, même quand on va si mal qu'on en ressent le besoin. Qu'importe : Je vais sortir fumer un paquet de cigarettes entier. Si l'Association de lutte contre les maladies cardiovasculaires appelle, dis-leur que je suis une androïde. Que j'ai des organes auto-nettoyants. Pas de soucis.
Tout proche, le désert, qui est presque un personnage à part entière, menaçant. Nous sommes aux Etats-Unis, et pourtant, on y meurt encore de soif dans ce désert, et si l'on s'y aventure, il faut penser à prendre une réserve d'eau pour tenir, jusqu'à que l'on vous retrouve. Il faut se méfier aussi des serpents, sous toutes leurs formes ai-je envie de préciser. J'aurai encore envie de prolonger l'écriture de cet avis, et de vous dire aussi que tout est question de nom, celui que l'on porte, celui que l'on a choisi, celui que l'on cache. Et que protéger son enfant, même avec les meilleurs intentions du monde, ce n'est pas toujours simple.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Le cinquième et dernier tome de la série. Aïe aïe aïe mais qu'est-ce que je vais devenir... ! Après avoir lu le premier tome, j'étais moyennement enthousiaste mais quand même assez pour continuer. Et là je suis devenue carrément "padgettomane" :-) J'ai l'impression que l'héroïne est devenue une amie proche et je me suis surprise à trembler quand elle était en danger.
Bon, c'est vrai que au bout du cinquième il y a certaines choses qui se répètent mais je n'ai pas été lassée pour autant.
J'ai surtout aimé les passages où elle dialogue avec les photos des personnages célèbres qui sont sur son bureau (entre autres Woolf, Faulkner et Whitman ) En fait, je crois que c'est pour ça que je sens une certaine connivence avec l'héroïne, on est tous les deux un peu timbrés... :-)
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"Une crise momentanée de sainteté psychotique ne pouvait faire de mal à personne, puisqu'elle s'y adonnait dans la solitude." (372)

Tout en ressentis, en émotions, en perceptions, Bo déboule une nouvelle fois dans une histoire d'enfant à secourir. Son allure de “meule de foin sur patte” lui colle à la peau. Elle entame une collection de maniaco-dépressifs célèbres sur un mur de la fraternité avec lequel elle peut dialoguer. Ingrédients similaires à ceux qui composaient les deux tomes précédents. Ici, une coloration maya, des incursions à Tijuana. Moins fluide, plus poussif au niveau de l'intrigue, le récit traîne en longueur. La concrétisation des amours manque de charme. Je continue à apprécier malgré tout l'implication d'Abigail Padgett en faveur d'une meilleure connaissance et d'une meilleurs prise en charge des troubles psychiques. La vie de Dewayne Singleton est dépeinte avec une certaine force dans le propos.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Avec ses yeux, Acito lui avait dit qu'elle était de nouveau cette orchidée blanche, la "monja blanca". Elle était sa mère. Acito lui avait donné la vie, autant qu'elle lui avait donnée la vie. Ils étaient liés dans ce don, égaux, même s'il était un nouveau né vulnérable qui attendait qu'elle pose les lois du monde.
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Bo aurait voulu que les visages accrochés sur son panneau, chacun d'eux ayant sans doute été traité de "cinglé" par des versions antérieures de Madge Aldenhoven, puissent revivre ne fût-ce qu'un instant. Elle aurait particulièrement aimé que Walt Whitman descende sur son bureau et déclame l'intégralité interminable du "Chant de moi-même" jusqu'à ce qu'elle comprenne le message ou qu'elle s'enferme à jamais dans son bureau. "Et celle qui sur quelques mètres marche privée de compassion avance vers ses propres funérailles..." récita Bo, examinant ses ongles et modifiant le genre de pronom démonstratif pour qu'il corresponde à la situation, "...vêtue de son linceul".
Le vers était particulièrement adapté, pensa-elle. Madge portait une ample robe à fourreau en tissu marron ceinturée à la taille. Elle aurait facilement pu être prise pour un linceul si la lumière s'y était prêtée.
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Je vais sortir fumer un paquet de cigarettes entier. Si l'Association de lutte contre les maladies cardiovasculaires appelle, dis-leur que je suis une androïde. Que j'ai des organes auto-nettoyants. Pas de soucis.
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