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EAN : 9782757866238
288 pages
Points (11/05/2017)
3.65/5   71 notes
Résumé :
En quelques mots, on y est. Cuba, La Havane, comme un regret sans fond, comme la musique d’un vieux boléro. Un doigt de rhum Carta Blanca (quand il en reste), soleil de plomb, solitude. Magie des décors qui n’ont pas besoin de description, ou si peu.
Les héros de Padura sont des tendres ; ils se heurtent à la société, au destin, au temps qui passe ; à ce désir qu’ont les choses, souvent, d’arriver contre notre gré, sans nous consulter. Ainsi, les toits qui s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Le pauvre Bogart rêvant du passé. »
Un recueil de treize nouvelles écrites entre 1985 et 2009 qui se lisent avec une grande émotion et nous plongent au coeur de la Havane. Il est question d'exil, notamment des cubains qui sont allés passer deux années en Angola et de leur retour difficile, des occasions ratées dans une vie ou encore des choix déchirants quand l'un choisit l'exil. Cela parle aussi d'amour, bien souvent d'amours tristes mais sous la plume de Padura c'est somptueux comme un boléro, « les limites de l'amour » et de la mort. Déchiffrée par cet auteur, elle prend diverses formes, un mur, la mer ou un devoir de militant. Je conseille vivement Ce qui désirait arriver pour l'ambiance qui émane de ce recueil et la mélancolie joliment mise en mots sur la mélodie de As time goes by...
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Caramba, encore raté !

Je pense qu'il ne me reste plus qu'à aller me noyer dans la baignoire à mojitos d'Anne-Ju pour oublier cette nouvelle défaite avec Leonardo Padura.

Zut alors, moi qui voulais conclure avec lui, moi qui rêvais de ressentir ce que deux copinautes avaient ressenti en lisant ses romans, et bien, c'est loupé !

Ce n'était pas la première fois avec lui et notre premier essai n'avait pas été concluant.

Je ne dirais pas que j'avais regardé le plafond et pensé à mes factures, mais j'avais été soulagée d'arriver à la fin de notre petite affaire, pas vraiment enchantée de ce que l'auteur m'avait montré durant l'exercice.

Puis les copinautes m'ont dit que puisque j'étais tombée de cheval, je devais remonter en selle au plus vite, mais en choisissant un autre bourrin que ceux de la quadrilogie des saisons.

Une fois de plus, donc, je me suis retrouvée avec Padura, choisissant, pour cette remontée en selle, un recueil de nouvelles. Pas folle la guêpe, les nouvelles, c'est court et si on n'en aime pas une, on peut zapper vers la suivante.

Une fois de plus, j'ai admiré les mouches au plafond, pas conquise par son style, sa prose, ses personnages.

Je mentirais en disant que je n'ai pas apprécié au moins deux nouvelles : "La porte d'Alcalá" et "La mort heureuse d'Alborada Almanza" qui étaient agréables à lire et ne m'ont pas endormies comme les autres (autres que j'ai fini par abandonner, entre nous).

Dommage, parce que j'aurais aimé partir à la découverte du Cuba sombre avec l'auteur, en apprendre plus sur la vie au pays du cigare à Fidel et de l'embargo américain à cause de baies qu'on aurait donné aux cochons…

Heureusement, l'auteur n'est pas avare d'explications et dans les cinq nouvelles que j'ai lues, j'ai déjà eu un aperçu de la vie peu glorieuse et misérable que vivent les cubains.

Au vu de ces deux échecs cuisants avec le sieur Leonardo Padura, je ne retenterai sans doute pas l'expérience, bien qu'on m'ait dit le plus grand bien de "Hérétiques".

Je suis venue, je l'ai lu et ça n'a pas conclu !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les nouvelles de ce recueil sont souvent, comme le déclare un personnage, « un voyage vers la mélancolie ». Il en va ainsi de ces soldats quittant l'enfer de la guerre en Angola pour retourner à Cuba en laissant derrière eux une maîtresse ou en faisant un détour par Madrid et en retrouvant par hasard un copain d'enfance qui ravive les souvenirs d'une époque révolue. de même, ce quadra exilé à Miami nostalgique de ses années étudiantes où il écoutait, fasciné, Violeta del Rio, « La dame triste du Boléro » avec laquelle il connut une aventure aussi brève que torride. Ou encore cette pianiste de bar constatant que ses mains courant sur l'instrument n'hypnotisent plus les hommes comme au début de sa carrière.


Il y a ceux qui rêvent de revoir Cuba et ceux qui rêvent de la quitter. Tous y sont nés et cette île les habite. Tous ont vu le temps suivre son cours et ont l'impression d'avoir raté quelque chose : « La vie de chacun est un projet unique et ça c'est con parce que si on s'est trompé, on aura jamais le temps de rectifier ce qui est déjà passé ». Les années passent et chacun se couvre de cicatrices. « Et il y en a qui ne s'effacent plus. Les souvenirs peuvent être désastreux ».


Ces nouvelles, écrites entre 1985 et 2009, brossent un portrait tout en finesse de la société cubaine d'hier et d'aujourd'hui. Elles regroupent les thèmes chers à Padura, la nostalgie, l'exil, l'art, la sexualité. On y parle d'amour, de solitude, de chagrin. On y parle d'espoirs déçus, de relations d'un soir qui marquent au fer rouge. On y boit du rhum les yeux dans le vague et les vêtements trempés de sueur. L'écriture est sensuelle ou sauvage, brûlante ou lyrique, vibrante ou poétique. C'est beau et triste, d'une sensibilité à fleur de peau. J'ai adoré, forcément, parce que ces thèmes et cette écriture me parlent et que Padura est depuis longtemps un de mes écrivains préférés. Avis aux amateurs d'excellentes nouvelles.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Leonardo Padura, un auteur que mon voyage à Cuba m'a fait découvrir.
"Ce qui désirait arriver" un recueil de nouvelles, certaines comme des brouillons de ce qui deviendra plus tard un roman, d'autres comme des tentatives de faire surgir l'émotion ... des fois ça marche ... d'autres fois c'est raté ... un sentiment de frustration pour un livre qui n'est qu'une ébauche pas vraiment indispensable pour découvrir l'oeuvre de Leonardo !

La porte d'Alcalá ... première pierre de l'édifice pour reconstituer La Havane dans mes souvenirs ... il ne faut pas oublier que Cuba a envoyé en punition certains individus, punis de ne pas avoir fait ou d'avoir dit ... qu'importe, punis, ils ont passé de longues années à avoir peur à l'autre bout du monde ... il ne faut pas oublier que Cuba a laissé partir des individus pour l'autre monde avec comme seule condition ne jamais revenir au pays ... alors que deux amis d'enfance, se retrouvent ailleurs et savent que plus jamais ils ne se reverront.

Neuf nuits avec Violeta del Rio ... comme un rappel "des brumes du passé", la musique des boléros qui envoûtent, qui prennent la tête et nous mettent tout en émoi, ces paroles parfois insipides, ces notes faciles mais qui restent envoûtantes ... alors imaginez passer neuf nuits avec une muse du boléro.

Adelaida et le poète ... début de la nouvelle ... écrire est une chose, lire ses écrits en est une autre ... adelaida a osé se mettre à nu devant ce cercle littéraire ... elle est très fière de ce qu'elle a fait ... peut être qu'un jour le poète viendra boire un café chez elle ... fin de la nouvelle ... et alors ai je envie de dire !

Sonatine pour Rafaela ... j'entends le piano vieillissant libérer ses notes sous les doigts vieillissants d'une pianiste vieillissante ... je pense à la vie qui passe, à ce qui fut beau un jour et qui devient avec le temps vieillissant ... une nouvelle pleine de nostalgie sur les rêves qui ne deviennent pas réalité et il faut accepter de faire avec.

Au fil du temps ... je t'aimais je ne t'ai rien dit. ... tu m'aimais tu ne m'as rien dit ... le temps à passe .. il est trop tard .. tu feras parti de mes souvenirs.

Les limites de l'amour ... un thème peu abordé par l'auteur et pourtant cela a dû traumatisé beaucoup de jeunes cubains ... partir servir la révolution en Afrique ... abandonner la construction de sa vie à La Havane ... tout laisser ... essayer de survivre là bas ... se reconstruire peut être .. un jour arrive le temps du retour .. est on resté le même ou la même ... peut on reprendre le cours de sa vie en oubliant ce que l'on a péniblement reconstruit ... où sont les limites ?

La mort heureuse d Alborada Almanza ... qu'elle est douloureuse cette nouvelle, accepter la mort pour que les petits plaisirs du quotidien qui avaient disparu dans le cadre de l'Offensive Révolutionnaire puissent revenir ... les petits gâteux croustillants à la goyave, la poudre odorante du café, la boîte de lait condensé, le savon Palmolive, le dentifrice Gravy et la lotion Avon ... quand la mort amène le bonheur !

Destin(ation) : Milan-Venise (via Vérone) ... rien compris ... un rêve découvrir Venise qui se transforme en découvrir Padoue ... une trêve dans ce voyage qui fera au narrateur une pause amoureuse qui lui permet d'entamer un nouveau voyage et un nouveau rêve ... découvrir venise !

Le mur ... rien compris ... ça parle d'un entraînement de base ball ... jamais rien compris même si je n'ai jamais eu le désir d'y comprendre quelque chose à ce jeu d'outre atlantique.

Le soleil dans les yeux ... une histoire de cavale ... où voulez vous que partent des cubains ? À Miami bien sûr, le soleil dans les yeux !

La mort pendulaire de Raimundo Manzanero ... une description minutieuse de l'interprétation de la mort d'un individu ... suicide ou pas ... condamnation par le système ... par les autorités.

De la neige à Noël ... une soirée de Noël ou un réveillon comme jamais vous ne pouvez l'imaginer ... même si tout se passe avant la naissance du divin enfant ... vivre le rêve absolu avec l'héroïne de ses rêves ... quel plus bel hommage à Cuba, avec comme héros le rhum et son corollaire le plus important le sexe.

Le chasseur ... une soirée comme une autre où l'homme ou la folle se décide de partir à la chasse pour ne pas à avoir encore une nuit à passer à se retrouver seul au fond d'un lit que l'on aurait tant voulu partager avec l'amour ... un récit poignant sur la solitude, l'incompréhension ....
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Il y a la vie que l'on mène et celle que l'on aurait pu avoir. Meilleure ? Qui sait ? Quizás, Quizás, Quizás ! Leonardo Padura n'est pas seulement un grand auteur policier, un torréfacteur de romans au long cours (Hérétiques), il sait aussi rédiger d'exquises nouvelles comme celles écrites entre 1985 et 2009 qui figurent dans Ce qui désirait arriver. 13 récits qui disent la nostalgie et la mélancolie avec pour bande originale les notes d'un boléro suranné et pour carburant quelques rasades d'un rhum carta blanca. le recueil égrène des histoires de destins ratés, d'espoirs déçus, d'illusions flétries. Mais il respire aussi l'amour d'un pays, Cuba, que l'on souhaite quitter pour s'échapper de la pauvreté et de la fin d'un idéal et que l'on tient chaud dans son coeur quand on est loin de lui. Tour à tour sombres, sensuelles, désabusées et vibrantes, les nouvelles de Padura sont de petites pépites de tendresse et d'ironie, de rage et de fatalisme, serties dans une langue poétique et chamarrée. En passant par l'Angola et l'Italie, mais le plus souvent dans les quartiers populaires de la Havane, Ce qui désirait arriver raconte des moments charnières dans des existences profondément ancrées dans le contexte cubain mais aux résonances universelles. Avec élégance, toujours, même si c'est la plupart du temps celle du désespoir.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
16 août 2016
Un recueil de nouvelles à forte saveur sociologique, qui ont toutes un dénominateur commun: la société cubaine d’il n’y a pas si longtemps et celle d’aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeDevoir
11 juillet 2016
D'une main de maître, Leonardo Padura imagine des êtres complexes, fragiles et sensibles qui transportent à leur façon le souvenir d’un amour déçu, la nostalgie de séances de sexe torrides, des tonnes de regrets et d’espoirs éteints.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Telerama
25 mai 2016
Cuba entre amours, espoirs, dilemmes et frustrations : le romancier raconte son pays en treize tranches de vie. Brillant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Elle observe la pluie et le cimetière désert, terriblement paisible.
- Ça n'a aucun sens de recommencer.
- Et recommencer à vivre ?
- Je crois que ça n'en a pas non plus... Le film anglais est terminé parce que là, ça ressemble à un boléro : "Mon amour, je veux revivre avec toi." - Elle chantonne et un léger sourire se dessine sur ses lèvres.
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La vie de chacun est un projet unique et ça c’est con parce que si on s’est trompé , on aura jamais le temps de rectifier ce qui est déjà passé .
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Demande encore du vin, dit Mauricio et, sans réfléchir, il sortit la dernière cigarette du paquet et l'alluma tranquillement. Chacun porte sa croix, non ? Au fait, tu as vu le cul qu'elle a, la Vénus de Vélasquez ?
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... car j'ignorais encore que le véritable plaisir d'écouter un boléro ne peut germer que sur les expériences amères de la vie.
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Comme presque toute la vieille gauche européenne, fille romantique de mai 68, guévariste et procommuniste, Bruno escamotait sa propre défaite historique en exigeant des autres - en particulier si les autres étaient cubains - qu'ils résistent stoïquement et dignement, qu'ils ne renoncent pas à leurs principes et perpétuent toutes ces consignes qui s'étaient peu à peu vidées de leur sens
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