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Critique de JMLire17


Le lieutenant de police, amateur de rhum, passionné de littérature, Mario Conde, de roman en roman, est toujours autant désabusé, nostalgique de sa jeunesse, résigné de ses illusions perdues, sans manquer d'humour. Dans Electre à la Havane, il enquête sur la mort d'un jeune homme, vêtu d'une robe rouge, découvert dans le bois de la Havane. Ses investigations le conduisent dans les milieux homosexuels de Cuba, il rencontre Alberto Marquès, un metteur en scène, banni dans son propre pays, qui vit entouré de livres. Ses interrogations des amis et des parents de Alexis Arayan, la victime, notamment celle de son père, éminent diplomate, vont lui révéler en même temps qu'aux lecteurs , l'ostracisme dont les homosexuels font l'objet dans l'île révolutionnaire, les méthodes du pouvoir pour harceler les milieux intellectuels et artistiques, pour surveiller la population, mais aussi la corruption et les trafics en tout genre, auxquels se livrent ceux qui détiennent l'autorité et qui sont prés à tout, même au pire pour la conserver. Dans ce troisième volume des Quatre saisons, Léonardo Padura cite des textes de différents auteurs qui traitent de l'homosexualité et des travestis. Il nous offre la première nouvelle de Mario Conde le policier qui veut devenir écrivain. En réalité, l'auteur le dit dans sa note, son personnage n'est pas policier c'est une métaphore. Il fait dire à un personnage la phrase que j'ai mise en citation. Au delà, des enquêtes policières c'est de la grande littérature, on comprend pourquoi Léonardo Padura a obtenu en Espagne le prestigieux prix Princesse des Asturies en 2015.
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