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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les deux personnages historiques au centre de ce roman -fleuve sont LéonTrotski et son assassin, Ramón Mercader. Trois fils narratifs alternent : une biographie de Trotski qui commence avec son exil, en 1929, très précise. Elle est suivie de celle de Ramón Mercader, communiste stalinien qui se battit dans les rangs républicains pendant la guerre civile d'Espagne avant d'être recruté (par sa mère !) pour un mystérieux projet. Sans rien en savoir, sinon que celui-ci exigeait un renoncement complet à son ancienne vie et à son identité…

Le troisième fil, plus tardif nous emmène à Cuba en 1977. Ivan, un jeune homme qui avait publié un livre prometteur n'a pas su poursuivre son élan. Il a tenté un second livre qui a été violemment retoqué par la censure d'état. Autant dire, un enterrement de première classe pour ses ambitions littéraires… Il se reconvertit comme vétérinaire semi-officiel. Ivan va rencontrer par hasard un homme âgé qui promène ses deux chiens, deux superbes barzoïs. Il va peu à peu se lier avec cet homme à la santé chancelante. Qui finira par vouloir lui raconter, et en lui demandant de n'en parler à personne, la vie de Ramón Mercader…

Ce roman est à l'évidence remarquablement documenté. le fil narratif de la biographie de Trotski m'a toutefois paru parfois bien aride car Leonardo Padura y a inclus beaucoup du contexte politique de l'époque. de Ramón Mercader je ne savais rien. Donc sa vie mouvementée, ses changements incessants d'identité, m'ont paru plus romanesques. On sait bien comment tout cela s'est terminé à Mexico mais l'auteur parvient à créer un véritable suspense autour de ce meurtre annoncé. La partie cubaine a été pour moi la plus facile à lire et ses personnages très attachants.

Une fois qu'on a bien compris que ces figures politiques de premier plan, de grands fauves, sont en guerre totale les uns contre les autres, avec des moyens humains et financiers considérables, le détail de leurs affrontements politiques m'a paru lassant, ce qui explique ma note mitigée. Je reconnais le grand et beau travail de Leonardo Padura sur ce sujet historique, mais je serai heureux de le retrouver plutôt avec une enquête de Mario Conde.
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Une version romanesque de l'itinéraire de Ramon Mercader, l'assassin de Trotski. Romanesque, mais fort documentée et qui nous emmène dans cet univers monstrueusement cynique du stalinisme au faîte de sa puissance. L'auteur, né à Cuba quelques années avant la prise du pouvoir par Castro, sait de quoi il parle, au point qu'on pourrait presque considérer ce roman comme un document historique ! Ceci étant, bien qu'il soit construit comme un thriller et qu'il en ait souvent l'intensité narrative alors même que l'on connaît d'avance le dénouement, il m'est arrivé de trouver des longueurs, dans les rappels d'un contexte historique bien connu par ailleurs, ou dans des digressions psychologiques un peu verbeuses.
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J'ai fait une lecture poussive de ce roman, que je peux pourtant qualifier de très intéressant. Cette biographie à la fois bien renseignée et romancée de Lev Davidovitch, dit Trotski, ne m'a créé aucune émotion. Soit un livre se veut une sérieuse étude historique et, dans ce cas, je sais ce que je cherche et ce que j'en attends, soit c'est un roman sur une base historique, mais il me faut alors quelque chose de la création purement littéraire pour l'apprécier (dans l'écriture, la structure etc.) -ce que je n'ai pas trouvé ici. Alors, déception.
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Voilà trois histoires dans un seul roman.

L'histoire de Lev Davidovitch Trotski, d'abord, depuis son départ forcé d'URSS jusqu'à sa mort. Nous suivons le banni pas à pas et devinons sa peur d'un attentat contre sa vie. Car, même loin de Staline, il a très bien compris son ennemi et ses tactiques politiques.

Nous lisons, en alternance, la préparation de son futur assassin, depuis le moment où il a accepté sa mission. Jamais il ne doute du plan mis en place, toujours il obéit aux ordres et à sa mère avec qui il a une relation d'amour-haine.

Enfin, l'écrivain, cubain, nous raconte sa vie dans cette dernière île communiste et ses désillusions d'homme et d'auteur.

Près de 30 ans après la chute du mur de Berlin, nous lecteur, percevons les mensonges de l'Histoire, la folie de Staline et la future faillite du régime communiste.

Ce roman remet toute cette Histoire en perspective : l'idéologie communiste a bouleversé la vie de millions de personnes et pas seulement en Union soviétique.

Tous ont été manipulé par la propagande soviétique à un niveau ou a un autre, et des millions y ont laissé leur vie. Même l'assassin de Trotski, qui avait obéit à un ordre du Petit Père des Peuples, se verra emprisonné puis empoisonné à l'uranium à petites doses.

Pourtant, en refermant cette somme "romancée", je ne ressens pss de compassion pour les acteurs de ce drame comme le souhaiterai l'auteur. Plutôt un sentiment de beau gâchis.

L'image que je retiendrai :

Celle des barzoïs courant sur la plage.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Un écrivain raté revient sur sa rencontre avec un homme mystérieux, propriétaire de deux magnifiques chiens russes qui, au fur et à mesure de leur conversation en vient à lui confier le récit de sa rencontre avec Ramon Mercader, l'homme sui assassina Leon Trostki.

Ma découverte de la littérature cubaine fut bien laborieuse avec ce titre. Si je dois reconnaître la puissance des mots de Leonardo Padura, ses descriptions très imagées sur les différents pays traversés par les personnages et sur les sentiments équivoques qu'ils éprouvent, ce fut malgré tout une lecture très lourde compte tenu de la teneur politique de l'histoire qui ma totalement perdu plus d'une fois. Je suis contente de l'avoir découvert et peut-être que j'essayerais un autre titre de l'auteur mais pour celui-ci c'était une lecture mitigé que je suis soulagée d'avoir terminé. A noter quand même que j'ai adoré le chapitre sur l'entraînement de Ramon qui était dur et très fort à lire.
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Ce livre raconte l'histoire croisée de l'assassin de Trosky, Ramon Mercader, Trotsky et un jeune cubain Ivan. Ramon Mercader est donc un jeune communiste espagnol engagé dès les premiers combats qui vont aboutir à la guerre d'Espagne. Il va être recruté et former par Moscou pour tuer l'ennemi le plus grand du communisme et de la révolution Trotsky. Trotsky que l'on suit à partir de 1929 dans ses différents lieux d'exils (Turquie, France, Norvège et Mexico) où il continuera en permanence à travailler à la diffusion des idées de la révolution mais aussi à se méfier et à dejouer les pièges tendus par Staline pour l'éliminer lui et tous ceux de son entourage qui continuent de lutter avec lui. Et enfin Ivan, un jeune cubain qui rencontre dans les années 1970 sur une plage de la Havane un homme malade qui a des chiens, des lévriers barzoi, et qui va lui raconter l'histoire de Ramon Mercader.
Chaque partie est très detaillée. Les évènements historiques sont passés au crible (procès de Moscou, rivalités entre les différentes factions (Poum, socialistes, communistes) en Espagne. Difficultés économiques et politiques à La Havane. Mais aussi analyse des doutes et des certitudes des personnages fâce à tous ces evènements. Quelle part de responsabilité porte-t-on dans ses actes même quand on sait qu'on a été manipulé ? Trahison, mensonges, denonciations, faux semblants, doutes sont la réalité de notre histoire.
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