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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me souviens de mes cours de tango, une sorte de tango-thérapie en fait : une véritable catastrophe.
En désespoir de cause je passais de la danse argentine à la cubaine mais la salsa fut aussi un désastre.
C'était il y a …une éternité. Mais de cette éternité là jaillit une évidence : je n'avais pas le rythme dans la peau. Nada, aucun sens du rythme et du chaloupé !
Depuis ce deuil cruel je résolus de limiter sévèrement mes aventures exotiques sur les dance floor et me tournais vers la littérature sud-américaine et cubaine. C'était moins risqué.
Quoique…..
Poussière dans le vent m'a attrapé par le bras et Padura , le diabolique Padura , m'a entraîné dans une des salsas narratives dont il a le secret. Je n'ai pas trop aimé. Je n'ai toujours pas le sens du rythme.
J'ai trouvé mes partenaires exigeants,troubles et pour tout dire étrangement flous.Irving et Elisa ont plus de consistance. Physique, psychique et sexuelle.
Mais les autres : le pauvre Bernardo, l'inquiétant Walter, le bel Horacio, le ténébreux Joël, l'agaçant Darìo et la trop sage Clara ne m'ont pas convaincu.
J'ai dansé comme j'ai pu sur ces tempos nonchalants et mélancoliques sans pouvoir réellement m'ajuster , trouver la bonne mesure entre flashbacks et ellipses incessants ( couvrant une trentaine d'années).
J'ai peu appris que je ne savais déjà du Cuba de ces années cruelles et longues.
Certains destins m'ont plu , m'ont vaguement ébouriffé. D'autres m'ont ennuyé, comme lorsque l'on se marche sans arrêt sur les pieds
Le Clan m'a pris et m'a jeté :
Je n'ai aucun sens du rythme.
Et ne suis qu'une poussière dans le vent.
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J'avais envie d'en savoir plus sur Cuba.
Leurs vies, leurs problèmes, leurs guerres, leurs victoires, leurs exils… Et sur tous ses sujets, je fus conquise…
Mais je ne sais pas, je suis déçu, je m'attendais à autre chose de plus fort, de plus intense… La photo sur la couverture m'a intrigué… J'y ai lu de l'amour, de la passion, du désir et de l'espoir…
Alors, je reste sur ma faim… L'histoire est répétitive, même si je me suis attaché aux personnages, il y a un, je ne sais quoi d'inabouti…

Donc… je lirai d'autres romans de cet auteur, car j'affectionne Cuba ! Cette île si mystérieuse !

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Voilà l'un des romans étrangers les plus acclamés de cette rentrée 2021. Dès que j'entre dans une librairie en ce moment, je le vois mis en avant comme coup de coeur. Il a déjà reçu le Prix Transfuge 2021 du meilleur roman hispanophone et est sur la liste du Femina étranger. Le Figaro Littéraire, le Monde et Télérama ont également chanté ses louanges…
Leonardo Padura est romancier, journaliste et auteur de scénarios (ou scenarii, je ne sais jamais ce qu'il faut dire, j'ai l'impression que les deux sont acceptés). Il est né et vit à La Havane et a obtenu de nombreux prix pour son oeuvre, dont le prix Princesse des Asturies en 2015. Traduit dans quinze langues, il est considéré comme l'un des grands noms de la littérature cubaine contemporaine.
Adela Fiztberg, une Américaine d'origine argentino-cubaine, tombe amoureuse de Marcos, un Cubain exilé depuis deux mois aux États-Unis. Au hasard d'une balade sur les réseaux sociaux, ils découvrent une photo d'un groupe d'amis prise dans le jardin de la mère de Marcos quelques dizaines d'années plus tôt. Adela y reconnaît sa propre mère enceinte. Cette photo est le point de départ d'un retour sur le passé où se dévoilera le destin tragique de cette bande de copains.
Padura propose un roman choral fondamentalement triste et nostalgique. Il décrit à travers une fresque ample – le livre fait plus de 600 pages – le destin du « Clan », un groupe d'amis qui se sont rencontrés durant leurs études et qui, comme tous jeunes gens, rêvaient leurs vies et leurs destinées. Pourtant la grande histoire va briser les élans de leur jeunesse. Écrasés par la situation politique et économique de Cuba alors que l'Empire soviétique se délite, ils vont se retrouver contraints à l'exil ou à la paupérisation. Ils vivront leurs vies épuisés et dispersés à travers le monde comme des poussières dans le vent.
La grande qualité de ce livre est de montrer la terrible vie des Cubains après la chute du régime soviétique et la nécessité de fuir la misère et l'oppression pour survivre, quitte à risquer sa vie et mourir noyé en mer, ou arrêté par les autorités cubaines ou américaines. On est loin du folklore joyeux et coloré construit dans notre imaginaire collectif, loin du cliché du Che Guevara rebelle et iconique, qui se bat pour une belle utopie révolutionnaire. Ici la révolution a donné naissance à un monstre qui broie sa population. On voit un pays exsangue brutal, paranoïaque, détruit, gangrené par les privations. On suit également le destin d'émigrés déboussolés, dans un pays qui n'est pas le leur. Ils doivent reconstruire une vie à zéro, en partant du plus bas de l'échelle, malgré leurs diplômes et leurs connaissances. Surtout, on voit le traumatisme que ce déracinement engendre chez eux et la nostalgie du monde qu'ils ont dû quitter, presque malgré eux.
Au-delà de la simple question cubaine, il y a ici un très beau portrait de l'émigré prêt à tout pour quitter la misère et en proie à la blessure terrible du déracinement forcé. On ne peut s'empêcher de penser à la question des réfugiés qui arrivent actuellement en Europe en espérant une vie meilleure et qui sont si mal accueillis. Pandura ici nous met dans la peau d'hommes et de femmes qui n'ont d'autre choix que de fuir et de se trouver une place dans un endroit où l'on ne veut pas forcément d'eux. Cette expérience est aussi prenante que déchirante.
Ce grand point fort mis en avant, j'ai néanmoins trouvé des faiblesses à ce roman et je suis assez étonné du concert de louanges qui l'accompagne. le principal point noir du texte à mes yeux est lié au suspense mis en place par l'auteur. Je l'ai trouvé artificiel et poussif. La situation des personnages est telle qu'il n'y a pas besoin d'un mystère autour d'un suicide ou d'une naissance pour expliquer leurs actes. Au contraire même, cela alourdit et dénature le propos. Également, je n'ai pas cru aux liens d'amitié supposément indéfectibles qui unissaient les membres du Clan. Je les ai trouvés bancals, voire peu crédibles. Enfin, j'ai déploré un manque de fluidité du texte qui a gâché quelque peu ma compréhension. Les membres du Clan sont nombreux et leurs histoires sont trop similaires. La multiplication des personnages m'est apparue superflue et trop complexe. Souvent, en cours de lecture, passant de l'un à l'autre, je ne me souvenais plus qui était qui.
La machine est belle et savamment construite, mais trop construite peut-être pour dépasser à mes yeux la grande fresque un peu trop fabriquée. Dommage.

Tom la Patate

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Pourquoi seulement 3 étoiles ? Peut être à cause de la longueur de l'histoire... Ce livre se lit un peu comme une enquête, on aimerait savoir ce qu'est devenu Elisa et ce qu'il s'est véritablement passé mais pour cela il faut attendre un bon moment.

Mais j'ai beaucoup appris avec Poussière dans le vent. Je ne connais pas grand chose à Cuba et ce livre m'a notamment permis de rentrer dans le quotidien des cubains à une époque où le communisme était à son apogée. Il est également surprenant de voir combien ceux qui ont réussi à quitter leur île, et ce quelque soit la manière, légale ou non, ont malgré tout beaucoup de mal à en faire le deuil.
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Me voilà très partagée après cette lecture conseillée par une amie. Partagée parce qu'il y a d'un côté une fresque intéressante, celle d'un Clan, un groupe d'amis que l'on suit durant quelques décennies, avec chacun leur personnalité, leur métier, leurs rêves, et puis bien sûr tout ce qu'ils partagent. de l'autre, il y a Cuba, de 1990 à 2008, Cuba et sa misère, ses trafics, ses crises, sa politique en toc, sur fond d'histoire internationale.
Alors bon, je me suis clairement ennuyée, le roman est un pavé, l'aspect descriptif/socio-politique/économique et j'en passe prend une place monstrueuse (mais sans doute nécessaire? quoique...) et le rythme de la narration est très, très lent, même avec ces aller-retour dans le temps qui essaie d'initier un peu de tempo mais bof, surtout que la réponse, le dénouement de l'intrigue, on le devine plus ou moins à la moitié du roman. Je suis quand même allée au bout parce que je pensais être surprise mais non. J'ai regretté assez vite d'être emportée dans l'histoire avec Marcos et Adela, et j'ai détesté les perdre aussi vite : ils ne sont que le prétexte à découvrir la vie de leurs parents, et de leurs amis, ce fameux Clan, pour que le lecteur essaie de comprendre pourquoi, à l'époque, Elisa s'est fait la malle.
Les personnages sont intéressants mais j'aurai bien aimé plonger un peu plus dans leur univers mental plutôt que dans leurs promenades ou ce qu'ils mangent au restaurant ;-) Par exemple, l'enfance de Dario, qui explique sa fuite en Espagne et donc l'abandon de ses deux enfants, me laisse un peu sur ma faim. Quitte à faire des allées et venues temporelles, je me serai bien payée une petite tranche de sa vie pourrie de gamin. Idem pour tous les autres, parce que les choses sont dites, racontées, mais finalement, le lecteur ne les vit pas (les humiliations vécues par Irving à cause de son homosexualité par exemple, et son copain Joel, complètement transparent lui...)
Bref. Je ne suis donc pas convaincue malgré les excellentes critiques et les prix obtenus par ce roman...
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Adela est américaine, Marcos est cubain. Entre eux, c'est le coup de foudre. Mais leur monde bascule le jour où Marcos lui montre une photo de groupe prise des années auparavant.
Retours en arrière, histoires de famille et d'amitiés, amours, trahisons, infidélités et aventures. Un mélange détonnant à travers diverses époques, à travers le monde.
On pourrait s'y perdre mais la plume habile de l'auteur nous permet de suivre le destin de cette bande d'amis.
On découvre également la dure réalité de la vie cubaine, le besoin de s'exiler pour vivre.
Une belle découverte. Merci à Netgalley et à Tusques Editores.
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Ils sont jeunes, Cuba leur a permis de faire des études brillantes mais leur rogne ensuite les ailes... On suit une poignée de jeunes gens sur une vie.
C'est l'histoire de Cuba, en creux, mais aussi et surtout celle du déracinement.
Pour rendre son récit plus attrayant Padura y a ajouté une intrigue qui n'apporte pas grand chose. .
Un livre parfois verbeux et des personnages qui manquent de consistance. En littérature il ne suffit pas de dire, mais de faire ressentir.
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Le récit m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page car je voulais savoir si nous apprendrions les raisons qui ont poussé Elisa à quitter l'ile sans prévenir personne, ni son mari-compagnon, ni sa famille.
A-t-elle été témoin de la mort accidentel de l'ami peintre ? A -t-elle participer à sa mort ? Etait-ce un suicide ?
Le romancier a su tout au long des 630 pages du livre me fixer dans mon fauteuil pour en connaitre enfin de dénouement.
Le récit relate, crument parfois, le devenir, au cours de ces trente dernières années d'un groupe d'amis qui se sont connus à La Havane pendant leurs études ; un avenir plein d'espoir les attendait, eux quelques peu privilégiés car brillants étudiants, promis à la construction d'une société nouvelle mais différente dans ce pays fermé au monde, à quelques kilomètres des côtes yankee.
Joyeux, soudés entre eux par l'extrême difficulté de la vie cubaine, ils connaitront un éclatement de leur clan avec des départs vers d'autres terres, à la recherche d'une vie meilleure pour certains, pour fuir et effacer leurs traces pour d'autres.
J'aurai bien aimé me représenter les personnages du roman d'une manière plus imagée, leur contours qui restent dans la plume de l'auteur sont assez succincts, et aussi, j'aurai aimé une meilleure description de leur milieu de vie. La couleur manque pour voir les paysages et les personnages. Une bande dessinée saurait-elle faire le faire? La peinture présente dans le livre au travers des oeuvres étudiées par Elisa manque ici pour décrire l'ambiance cubaine ou havanaise car le récit se déroule en ville. J'aurai aimé voir le beau visage de Clara, d'Elisa, de Adela.

On voyage beaucoup avec l'Padura et ses personnages. C'est fabuleux tant en Amériques qu'en Europe.
On comprend effectivement et c'est bien décrit cette fois, les sentiments que traversent les hommes et les femmes qui ont choisi de partir loin de leur famille et de leurs amis, mais, en fait sont les mêmes que ceux ressentis par les personnes qui partent pour des raisons professionnelles loin de leur famille, comme le sont les expatriés. On croit que ces personnages ont fui l'île de la Révolution pour des raisons politiques, et ce n'est pas une critique du régime politique en place qui est faite ici mais celle d'une situation économique qui met les habitants dans une impasse, sans perspective d'amélioration satisfaisante et comme seule perspective d'avenir le départ .
Il n'y a pas de dénigrement du pays, ni de son système social ; au contraire, si les personnages ont pu partir et quitter le pays, trouver une place dans les pays d'accueil correspondant à leur niveau d'études, c'est que, si l'île manque de nourriture et de biens de première nécessité, elle ne manque pas d'écoles de qualité et ne manque pas d'universités. On s'aperçoit également que l'accès aux soins n'est pas conditionné par l'argent, en ce sens qu'elle ne représente pas une charge financière individuelle insurmontable, mais est pris en charge par la société. Les plus grosses difficultés concernent le manque de médicaments qui ne sont pas fabriqués sur place. Mais il y a d'autres pays où cela existe comme on vient d'en faire la triste expérience avec la pandémie Covid 19.
J'ai bien aimé cette approche de la vie sociale de ce groupe de personnages à travers leur propre aventure, et le regard qu'ils conservent sur leur île. La nostalgie reste présente mais chez les plus déterminés à effacer toute trace de leur passé cubain.
Cette lecture fut un beau dépaysement et un hymne à la vie des Caraïbes.









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Si la thématique de l'exil est traitée avec beaucoup de justesse et de profondeur, je demeure plus réservée sur l'intrigue elle-même et sur son personnage central qu'on a du mal à comprendre et qui ne parvient pas à susciter l'empathie. Certains "concours de circonstances" semblent également quelque peu tirés par les cheveux, ce qui nuit un peu à la crédibilité de l'histoire... mais enfin, si on fait abstraction de tout cela, le roman demeure intéressant en ce qu'il fait un portrait très juste de l'île de Cuba, des conditions de vie des cubains, de ce qui peut les pousser à l'exil malgré l'amour qu'ils ont pour leur pays et de la cicatrice inguérissable que cause la séparation d'un être avec sa terre natale.
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