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Abyssinia tome 1 sur 2
EAN : 9798671529982
500 pages
Auto édition (11/10/2020)
4.45/5   10 notes
Résumé :
1897, la première ambassade russe auprès du négus Ménélik II quitte Saint-Pétersbourg pour une odyssée de 8000 km jusqu’à Addis-Abeba, la jeune capitale de l’Abyssinie mystérieuse. A travers les mers tempétueuses, la chaleur accablante des déserts somalis, les chaos des montagnes éthiopiennes et leurs dangers innombrables, c’est pour le lieutenant Piotr Krasnov, commandant de la garde cosaque chargée de la protection de l’ambassadeur, une périlleuse mission. Pourtan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Abyssinia : la grande aventure en terre inconnue

Ce roman nous retrace l'épopée d'une ambassade russe, en partance de Saint-Pétersbourg pour l'Abyssinie et dont la mission sur place sera, d'apporter l'aide médicale nécessaire, aux armées du Négus Ménélik II, alors en pleine (re)conquête de ses territoires.

Bien qu'il s'agisse d'un récit fictif, au fil de l'histoire, nous suivons les pérégrinations de cette ambassade au long périple, dangereux et aventureux qui nous immerge, loin de tout, dans ces grandes contrées de l'Afrique noire. Ainsi, c'est au coeur de ces plaines arides et sauvages, que nous cheminons aux côté de cette caravane qui se hasarde dans ce décor parfois hostile et cette nature imprévisible que l'auteur nous retranscrit sous sa meilleure plume.
Transporté dans cet autre monde, c'est sur fond de guerres tribales et de tensions géopolitiques que nous partons à la rencontre des tribus et des ethnies locales dispersées sur ce territoire encore méconnu.
Véritable ode aux peuples noirs et à ces civilisations éloignées du monde occidental de la fin du 19è Siècle, ce récit relaté sous forme de journal, reste dans la tradition des romans historiques. le style est précis et l'approche n'est pas sans rappeler celle que l'on retrouve dans la plupart de ces romans dits d'aventure, dont les célèbres voyages de Marco Polo (La Description du Monde).

La lecture se veut agréable, fluide, sans fioriture. Nul doute que le travail documentaire réalisé par l'auteur a été conséquent pour nous raconter cette épopée qu'il décrit avec rigueur, et qu'il s'est proposé d'agrémenter par de nombreuses illustrations.

Un pari audacieux pour Alexandre Page qui avec « Abyssinia » marche dans les pas de Jean-Christophe Ruffin – Goncourt 1997 / « L'Abyssin ».

Bravo !
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Une nouvelle fois, je ne connaissais pas cette partie de l'histoire.
Alexandre nous emmène cette fois en Afrique où les Russes viennent aider les Éthiopiens (Abyssiens) dans la conquête de leur nouveau territoire.
De très belles descriptions qui nous permet de nous imaginer le déplacement de ses soldats et vivre avec eux la traversée en mer, du désert, etc...
Il y a aussi beaucoup d'images, de photos qui nous aident à voyager.
Plus d'une fois, je me suis demandé si mes parents avaient ressenti la même chose en se rendant au Congo Belge surtout pour la traversée en bateau, ils nous ont tellement peu parler de cette période.
Des moments aussi de colère quand on découvre la mentalité des Abyssiens et les massacre qu'ils font sur leur passage. Leur façon de tout détruire même leur forêt.
Bientôt je serai la suite de ce périple.
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Une délégation russe quittant Saint-Pétersbourg jusqu'au confins de l'Abyssinie pour créer des contacts diplomatiques et apporter de l'aide médicale au grand négus Ménélik II mais aussi porter soutien (ou au moins constater) ses grandes conquêtes en cours.
Bien sur avec un travail de cartographie continu car cette zone était encore terra incognita (en grande partie) en cette fin de XIXème.

Ne vous attendez pas à un roman d'aventures aux multiples combats.
Il y a certes des dangers, des périls et des escarmouches mais l'axe principal est l'histoire romancée (mais basée sur des faits très documentés) d'une exploration géographique et des diverses relations diplomatiques avec les "tensions" entre français, anglais et italiens, tous à l'affût pour les potentiels accords commerciaux (le colonialisme indirect).

Je vous conseille évidement cette lecture et je pars de ce pas ouvrir le tome II

Livresquement votre
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Tout d'abord, je tiens à remercier Alexandre Page pour la confiance accordée, et pour m'avoir autorisée à lire ce livre.

Abyssinia se passe à la toute fin du 19ème siècle. Il aborde l'expédition de la première ambassade russe jusqu'en Abyssinie, région de l'Afrique peu exploitée à l'époque et convoitée par plusieurs empires coloniaux européens. Nous suivons alors cette ambassade pour ce voyage de 8000 kilomètres, qui les amèneront jusqu'à la ville d'Addis-Abeba. Les personnages devront traverser de multiples paysages et leurs nombreux dangers avant d'arriver à leur but espéré.

J'ai adoré cette lecture. Tout y est, l'histoire est passionnante et a fait l'objet de très grandes recherches par l'auteur. J'ai beaucoup apprécié ce qu'il a fait de cette véritable histoire de l'armée russe, le tout semble très réel et on s'y croirait. Les descriptions sont incroyablement précises et nous poussent à tout imaginer du décor posé. Que ce soit en train, en mer, dans le désert ou les forêts montagneuses, nous sommes avec les personnages. C'est un roman qui prend le temps de tout poser : le cadre, l'histoire et les personnages. C'est un des points forts de ce livre.
En parlant des personnages, j'ai beaucoup apprécié les personnages principaux, à savoir les lieutenants Krasnov et Boulatovich. Des lieutenants montrés comme courageux, intrépides et bons avec le peuple. D'autres personnages m'ont marquée dans cette ambassade russe comme le docteur Lebedinski et le le lieutenant Ogalitchev.
Ce récit est sous la forme d'une véritable odyssée, j'ai pris mon temps pour le lire étant donné le niveau de cette lecture, cela m'a rendu tout cela très agréable, le rythme est très bon.
La culture autour de ce voyage jusqu'en Abyssinie est incroyable, on apprend beaucoup de ce thème si intéressant. Nous voyons beaucoup de l'époque, des us et coutumes éthiopiennes et surtout de cette traversée de tous les dangers, avec ces marches impraticables et ces différents animaux mortels.
Ce livre est très réussi, très complet. J'ai découvert avec plaisir qu'il y aura une suite, que j'ai particulièrement hâte de lire.

Je recommande très vivement cet ouvrage, notamment aux personnes aimant l'Histoire. Il mérite d'être lu et c'est un livre d'une qualité que je trouve supérieure.
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Docteur Alexandre Page nous livre une oeuvre titanesque qui ne lésine en rien à chaque page.  

Ce livre, c'est un trésor historique, un long voyage. C'est une fresque géographique et culturelle vertigineuse.  C'est le récit d'une expédition russe en Abyssinie, à la fin du 19e siècle. Nous sommes intimes avec cette expédition. Nous vivons ses épreuves (ah oui, ce n'est pas si facile de se procurer des chameaux et je ne dis rien sur les fourmis géantes...), nous nous émouvons de ses découvertes, ses rencontres et ses échanges, dont certains sont teintés d'humour. La lecture demande du temps, tellement les pages sont riches, mais ce rythme est parfait, car il nous place aisément dans la peau des personnages pour lesquels cette aventure est une véritable épopée, longue de plusieurs mois.

On ne peut qu'admirer la patience et la maîtrise dont fait preuve l'auteur : recherches historiques approfondies sur un sujet difficile (car moins connu), descriptions évocatrices de personnages et de paysages, un style posé qui sied parfaitement à l'époque, et toujours cette retenue pour exposer les faits sans tenter de pencher le lecteur ou la lectrice vers une certaine opinion politique. On y découvre une Abyssinie indépendante (la plupart des pays d'Afrique à cette époque sont sous une emprise coloniale occidentale), puissante, riche, souvent guerrière, une terre peuplée de diverses ethnies — certaines d'elles, conquises — mais toutes aussi différentes, voire fascinantes, les unes que les autres.
  
Les aspects du livre que j'ai trouvé particulièrement enrichissants sont ses portraits de personnages russes et de leur comportement dans plusieurs situations sociales complexes, ainsi que ses descriptions des us et coutumes de chaque ethnie locale.

J'ai retenu plusieurs passages grâce à ce texte. Je me suis délectée de la manière dont l'auteur crée l'ambiance d'un repas dans différentes contrées. Je garde un souvenir inoubliable des descriptions des villes et des marchés, des femmes, de cette rencontre entre les Russes et des esclaves, et surtout de ces dialogues nuancés qui dépeignent le climat politique de l'époque.

Merci à l'auteur.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Piotr Nikolaïevitch Krasnov avait été adjoint à l'expédition à la dernière minute, lorsque de retour de permission, il avait constaté que le quartier général recherchait des cosaques pour accompagner et protéger une mission diplomatique en Abyssinie. Il lui avait été compliqué de convaincre ses supérieurs, mais depuis plusieurs années déjà, son talent d'écrivain militaire lui avait donné de la notoriété. En 1896, son étude sur les cosaques au début du XIX° siècle avait suscité un intérêt, et l'on disait que l'empereur lui-même possédait un exemplaire de l'ouvrage. Ainsi, ce fut par la plume que le lieutenant Krasnov gagna sa place au sein de l'expédition, chargé de prendre des notes et des croquis pour en narrer les péripéties éthiopiennes. Issu du prestigieux régiment Atamanski de la garde impériale, dont il arborait les insignes argentés caractéristiques sur le bleu clair de son uniforme, sa réputation et la gloire de sa lignée aussi ancienne que les cosaques du Don avaient finalement conduit le colonel Artamonov à lui confier le poste de commandant de l'escorte.
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Un vent frais d'automne balayait la place Znamenskaïa. Il emportait avec lui les feuilles jaunies des arbres bordant l'église du Signe qui dressait ses cinq dômes au-dessus des eaux lentes du canal Ligovski, et tourbillonnant en maltraitant les chapeaux des dames, s'engouffrait entre les immeubles de la perspective Nevski. L'hiver approchait, et le ciel bleu-gris parcouru de nuages trainants continuerait immuablement de s'abaisser sur les têtes, de pâlir avant de déverser sur la ville ses monceaux de neige.
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Le lieutenant Davidov voulut tirer pour les faire fuir, mais l’interprète abaissa son fusil :
— Vous les mettriez en colère. Ils sont trop nombreux. Ils vous lanceront des pierres et vous déchireront avec leurs griffes et leurs dents. Mieux vaut s’en aller sans précipitation.
Le guide ordonna au groupe d’éviter les gestes menaçants et de regagner le sentier.
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Extrait de l'audiolivre : La Petite Dame Sans et autres récits (sortie prévue en mai 2023)
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