Le club des inadapté.e.s (BD)

Cette BD réalisée par Cati Baur est adaptée du roman « Le club des inadaptés » de Martin Page.
Martin est un collégien entouré de ses trois fidèles amis : Fred, Erwan et Edwige. Ensemble, ils forment le club des inadaptés.e.s. Ils se sont surnommés ainsi car ils se font régulièrement importuner par les autres élèves au seul motif qu'ils sont différents : c'est à dire qu'ils ne sont pas sportifs, populaires, habillés à la mode. Ils aiment se retrouver après les cours dans une cabane qu'ils ont construit ensemble.
Un jour, Erwan se fait tabasser sans raison apparente et se retrouve à l'hôpital. Ses copains sont choqués et ne comprennent pas cette violence gratuite. Heureusement, ils se soutiennent et lui rendent régulièrement visite.
Ils vont également faire la connaissance d'une prof de math qui vient effectuer un remplacement. Madame Bonasera est différente des autres. Elle utilise des méthodes pédagogiques non conventionnelles. Elle explique qu'elle souhaite que les élèves apprécient et prennent du plaisir à résoudre des problèmes. Elle trouve que les notes ne sont pas importantes. Martin et ses amis estiment cette professeure dans laquelle ils se reconnaissent.
Le jour où Madame Bonasera est suspendue par le directeur, Martin et ses amis décident de se révolter et d'agir contre une décision qu'ils jugent totalement injuste.

Je n'ai pas lu le roman de Martin Page, mais j'ai apprécié cette BD pour la thématique qu'elle traite et à laquelle je suis sensible. « Le club des inadaptés.e.s » aborde à travers une histoire d'amitié entre collégiens et des brimades qu'ils subissent, des notions comme l'altérité, la tolérance, le respect de l'autre et de la différence.
J'ai aimé que la diversité soit représentée. Les quatre adolescents ne se ressemblent pas et ont chacun leurs passions et loisirs. Certains de leurs parents sont au chômage ou en dépression. L'amitié est sincère entre eux. Les quatre jeunes se font confiance et ne portent pas de jugement sur la vie et les préférences de leurs amis.

Cati Baur a fait le choix d'écrire le titre en écriture inclusive et je trouve que cette décision s'accorde parfaitement aux thèmes abordés et aux personnages de ce récit. Cette BD m'a plu car je trouve qu'elle témoigne parfaitement des comportements et sentiments ressenties dans cette période de changement que représente l'adolescence : les doutes, le manque de confiance et d'estime de soi, le rejet et l'affirmation, l'importance de l'amitié.
Les illustrations sont colorées, chaleureuses, peut-être un peu simples mais néanmoins plaisantes. le trait épuré de Cati Baur est reconnaissable et certains personnages m'ont rappelé ceux des « Quatre soeurs ».

« Le club des inadaptés.e.s » est une histoire profondément humaine et sensible qui fait l'éloge de l'altérité avec beaucoup de justesse.

Les inadapté-e-s, c'est une bande de copains du lycée, ceux qu'on ne voit pas, qui ne sont pas populaires, effacés, et parfois souffre-douleurs. le jour où Erwan se fait agresser, il change de comportement, ses amis ne le comprennent plus. C'est un récit sur les difficultés de l'adolescence, des laissés pour compte, sur la différence. C'est traité avec beaucoup de bienveillance, il nous offre un éventail large de personnages, ce récit s'adresse directement à un certaine catégorie de jeunes, il parle d'eux, de leurs difficultés, des valeurs à transmettre, l'amitié, la solidarité, l'écoute… Et c'est mis en scène avec une intrigue prenante, bien menée, avec une pointe de suspense, des émotions, une belle histoire qui sous son apparente simplicité aborde un sujet complexe et non négligeable. le graphisme est sobre, coloré, efficace et reste au service du récit, sans emphase ni prétentions.
Martin Page s'est fait un spécialiste de cette littérature, et de cette catégorie de personnages, comme un cheval de bataille, contre le harcèlement, les préjugés, la dureté de cet âge. C'est une lecture que je conseillerai à nos ados, peut-être qu'ils ne se dirigeraient pas volontairement vers ce genre d'ouvrages, alors il faudrait le placer dans tous les CDI.

Cette adaptation du roman de Martin Page, Les inadaptés, est une immense réussite ! J'ai plongé avec le plus grand plaisir et la plus grande tendresse dans le quotidien de cette bande d'ami.e.s, tous plus attachants les un.e.s que les autres ! Martin, Edwige, Fred et Erwan ont décidé de former le club des inadapté.e.s pour se soutenir en tant qu'ami.e.s, pour mieux appréhender et accepter leurs différences, qui malgré les innombrables moqueries et les insultes, représentent une inestimable richesse et une grande part de leur force intérieure.

Je suis tout simplement tombée en amour pour cette bande-dessinée.Outre les illustrations qui sont sublimes et emplies d'émotions,les précieux messages que l'auteur fait passer, sont extrêmement sérieux et cruciaux pour une multitude de jeunes ; enfants et adolescents. Les différences de réputation, de vêtements, de statut social des parents, le niveau scolaire, le harcèlement au sein de l'enceinet de l'école, le rapport parent(s) / enfant(s). Tout est savamment dosé et retranscrit pour transmettre des messages que beaucoup de jeunes auront plaisir à voir prendre vie au fil de ces pages. Tant de peurs, de tabous, de questionnements, de honte, perdurent et annihilent bon nombre d'enfants et d'adolescents au quotidien. Trop. Beaucoup trop.

Ce précieux ouvrage permet de mettre en lumière tout ce que les bourreaux et les harceleurs ne veulent pas assumer, ni voir dénoncé ; mais aussi et surtout, tout l'espoir qui réside dans l'amitié, dans l'écoute, dans le partage, dans le secours et l'entraide pour les victimes qui sont loin de n'être que ça. Toute différence est une richesse que seuls les plus empathiques, les plus bienveillants et les plus dotés de cette si belle intelligence émotionnelle du coeur, peuvent percevoir, partager et communiquer généreusement.

J'ai beaucoup aimé l'idée d'intégrer une des professeures dans le thème de la différence. Entre importance d'encourager une nouvelle approche pédagogique et le défi d'en déceler les limites d'exécution selon les circonstances... Un sacré challenge, un sacré dilemme que les enfants semblent aborder avec bien plus de facilité et de pragmatisme que les adultes responsables. Leur sensibilité et leur écoute du monde toutes particulières seraient-elles en cause ?

Chaque enfant, chaque adolescent peut se retrouver dans cette bande-dessinée. Chacun peut y trouver des réponses, des conseils, des preuves de solutions, des idées de dialogues à engager, avec sa famille, ses amis, ses ennemis aussi. L'auteur nous aide à trouver ce besoin de justice, d'écoute, de compréhension, de tolérance dont tout le monde a désespérément besoin.

Un superbe ouvrage à lire et à offrir !

Le club des inadapté.e.s est à la base un court roman de Martin Page. Il a été adapté en album par Cati Baur, Christophe Bouchard s'est occupé de la coloration.
Nous avons déjà pu la croiser sur « Vent mauvais », la saga des « Quatre soeurs ». Son trait graphique est un peu particulier, pas celui qui va le plus me plaire, mais il croque bien ses personnages en tout cas.
Un personnage de la bande s'appelle justement Martin, c'est surtout à travers lui que nous voyons l'histoire. Il est aussi celui qui dit ne pas avoir de talent particulier.
L'album a un joli mot pour tous les adolescents, surtout différents qui n'ont pas tout pour eux au départ. Tout est écrit comme de manière manuscrite, d'ailleurs parfois ça demande un peu de déchiffrage.
Il y a des petits moments qui nous trompent, et ça commence dès la première scène. A la fin, Cati Baur nous écrit un mot de remerciement original. La fin est d'ailleurs bien faite, intelligente.
Quelques pages pour le plaisir de nos yeux sont en pleine page.
Au début, tout à l'air normal, ils sont au collège, ils vivent leurs vies. Chacun son domaine de compétences et ses affinités pour les cours, pour les professeurs, etc.
Ils s'appellent Martin, Erwan, Edwige et Fred.
Ils sont une joli bande d'amis, très vite on se rend compte qu'ils n'ont pas tout pour eux de leur coté, qu'il y des soucis dans leurs familles, et qu'ils ont des problèmes avec les autres jeunes gens de leurs âges. Ils se demandent même si ce sera encore pareil cette année.
Dans leur malheur, ils ont la chance de s'être trouvé, d'être amis, et de former à eux quatre le club des inadapté.e.s.
A un moment, l'un d'eux, Erwan, atterri à l'hôpital, il s'est fait agresser. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. A partir de là, Erwan n'est plus pareil. Il tarde à revenir à l'école.
Il tarde à revoir ses potes. Et il a de drôles d'idées. Il laisse également éclater sa colère.
Chacun se sent concerner, cela aurait pu être lui, et Erwan est l'un d'eux.
Martin et les autres vont de plus en plus s'inquiéter pour lui, mais tous seront là pour lui. Ils ne peuvent pas non plus le laisser faire n'importe quoi et encore moins sombrer.
Ils leur manquent, ce n'est plus pareil d'aller à la cabane sans lui.

Drôle, acerbe, tendre, sincère, riche, ça fourmille d'idées originales, parfois révoltant, ne pas vouloir parler à quelqu'un ça peut se comprendre, mais purement rejeter, insulter, harceler, non, ça ne passera jamais.
Et encore pire, attaquer carrément. Ils n'ont certainement rien fait pour mériter cela et ils le disent. Ils ont le droit d'être différents. Ils ont le droit d'exister.
On y rit comme on pleure. Parfois, on est touché en plein coeur, et même aux bords des larmes.
Aucune scène qui pourrait être trop difficile n'est montré. On ne voit pas ce qui s'est passé avec Erwan non plus.

Venez rencontrer une joli bande d'amis qui va vous faire passer par bien des états. A mettre dans les mains des adolescents, et même en général des gens qui parfois se sentent différents.
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Je crois que l'on peut dire que je suis devenue fan des dessins de Cati Baur, depuis ses versions des Quatre soeurs, et que je connais assez bien Martin Page, que je suis depuis longtemps sur les réseaux. Je n'ai par contre pas lu la version roman de ce titre, publié dans la collection Medium de l'Ecole des loisirs… Martin, Edwige, Erwan et Fred sont amis. Ils se retrouvent régulièrement dans leur cabane pour passer des moments ensemble. Ils s'appellent eux-mêmes avec ironie et tendresse le Club des inadaptés. Ils savent qu'ils sont tous les quatre un peu différents, et que les années collèges ne sont pas tendres avec la différence. Ainsi, lorsque Erwan se fait tabasser, ils ne sont pas si surpris. Tout cela est pourtant d'une violence extrême. le groupe se rend compte que les ennuis ne font que continuer, comme si ils étaient maudits. le père de Martin, médecin et récemment veuf, passe ses journées en pyjama, et reçoit ses clients ainsi. le père d'Edwige vient d'être licencié. Erwan a alors l'idée d'inventer une machine qui rééquilibrerait les malheurs… Mais est-ce réellement une bonne idée ? Et si jamais sa machine fonctionnait ?… le lecteur ressent immédiatement une grosse tendresse pour cette bande d'enfants attachants. Qui ne s'est jamais senti différent au collège se sentira en empathie avec eux. J'ai encore une fois adoré les dessins de Cati Baur, sa manière toujours tendre de croquer les corps de ses personnages. Les cases sont soignées et belles. On aimerait s'installer avec le club dans la forêt et profiter de cette étrange cabane qui ressemble à un rêve. Un très chouette moment de lecture qui a été comme une respiration dans un quotidien qui tend régulièrement à se normer, vous ne trouvez pas ? Un hymne à l'étrange, bienvenu.
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