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EAN : 9782879296173
204 pages
Editions de l'Olivier (21/08/2008)
2.96/5   96 notes
Résumé :
Virgile a l'habitude d'être délaissé par les femmes qu'il aime, c'est même une "certitude plus grande que la gravitation". Mais cette fois, il s'apprête à vivre une expérience autrement plus déconcertante : de retour chez lui après une journée de bureau, il trouve sur son répondeur un message de Clara lui annoncant qu'elle le quitte. Or, il n'a aucun souvenir de cette dénommée Clara. Il cherche en vain une explication satisfaisante et finit par prendre une décision ... >Voir plus
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Virgile, publicitaire, se fait larguer par message, sur son répondeur téléphonique, par une certaine Clara dont il n'a aucun souvenir !

Virgile va voir sa psy, 3 fois par semaine.
Et lui dit " qu'il a eu un accident avec la réalité ".

Virgile traîne avec lui un mal être qu'il tente d'expliquer en l'attribuant à sa vie de nomade dans un cirque ambulant où son père était lanceur de couteaux et sa mère "la cible" !

Un passage que j'ai beaucoup aimé et qui m'a amusé : tous ses amis finissent par savoir qu'il a été largué. Alors, Virgile, au lieu de se réfugier au fond de lui , va se faire plaindre et se laisser sortir et bichonner et passer des semaines sans souci et dans une plénitude qu'il na jamais connu.

Il lui arrive peu de choses, sa vie s'écoule dans une monotonie quotidienne désespérante, à part deux ou trois quiproquos assez délirants.

Ce livre n'a rien d'extraordinaire mais je crois que même dans cette "monotonie ambiante" il a su retenir mon attention.

Et l'histoire s'écoule comme coule la Seine.

"Clara en mettant fin à une relation qui n'avait jamais eu lieu, lui avait fait un cadeau inestimable : UNE HISTOIRE".


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Virgile, jeune trentenaire parisien plutôt fantasque, rentre un soir chez lui pour trouver sur son répondeur le message de Clara, l'informant de ce qu'elle le quitte. Plutôt brutal comme manière de faire, vous me direz. Sauf que… Virgile ne se souvient pas d'avoir été en couple avec cette jeune femme croisée dernièrement lors d'une soirée (et dont il ne se souvient pas franchement, en fait).

Cela a le mérite d'être une rupture pour le moins originale, même si la rupture, à Virgile, ça le connaît, lui qui est systématiquement largué par ses compagnes. Intrigué par ce rebondissement inattendu dans sa vie un peu ronronnante, après quelques (enfin, de nombreux) atermoiements auprès de ses amies, et notamment la piquante Armelle, Virgile décide de partir à la (re)conquête de Clara.

« Peut-être une histoire d'amour » promet ainsi d'être une comédie romantique enlevée, portée par le personnage de Virgile, jeune homme peu banal et assez névrosé, parti en quête de sa chère et tendre, que l'on imagine être la femme de sa vie, la seule et l'unique ! En lisant le début du roman, on se sent comme sur des rails : Virgile et Clara se retrouveront après plein d'embûches, se marieront et auront plein d'enfants !

Mais la réussite, ou le principal défaut de ce roman, ce sera selon les lecteurs, est de dévier de cette route un peu convenue, et d'éviter les rebondissements tout aussi attendus . Virgile est bien en quête… mais de lui-même. Quel narcissisme ! Tout ne tourne qu'autour de lui et de ses névroses, il ne s'intéresse qu'à lui, il ne pense qu'à lui, il ne parle quasiment que de lui. Alors que ses amies se sont pliées en quatre pour le faire sortir de son prétendu chagrin d'amour, Virgile « prit conscience de quelque chose de très désagréable : mis à part Armelle, ses amis l'ennuyaient. Souvent lors d'un dîner, d'une fête à la sortie d'un cinéma, il avait envie de dire, « Nous avons déjà eu cette conversation, vous ne vous en souvenez pas ? » ». Décrit comme dépressif et peu sûr de lui, je l'ai trouvé en réalité assez suffisant dans son égocentrisme.

Pourtant, il est assez bien entouré par quelques amies (toutes belles et séduisantes bien sûr, l'auteur semblant avoir un regard un peu stéréotypé sur les femmes qui sont là pour être forcément regardées, regard qu'il fait partager à Virgile), en premier lieu par Armelle, l'ancien mannequin de charme reconvertie dans l'astrologie, amie et soutien de toujours, ou par Faustine, ancien objet d'amour qui ne s'est soldé (c'est déjà pas mal) que par une belle amitié (elle est cependant assez peu décrite par rapport à Armelle).

« Peut-être une histoire d'amour » se veut une comédie, mais y arrive-t-elle ? On ressent que l'auteur a mis tout l'humour qu'il pouvait dans une histoire qu'il a vraisemblablement voulue enlevée, légère, drôle et un peu décalée. Je ne sais pas s'il y est vraiment parvenu ; il y a quelques bons mots, mais je ne me suis pas autant amusée à la lecture que je l'aurais imaginé au début. Je l'ai trouvé un peu creux, avec quelques rebondissements un peu faciles, et un personnage principal qui brasse beaucoup de vent. Cependant le tout forme un ouvrage qui, s'il ne sera pas inoubliable, reste relativement plaisant le temps de sa lecture.
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Si le premier roman que j'ai lu précédemment de Martin Page, «Comment je suis devenu stupide», est à mourir de rire, en dépit d'une empreinte philosophique dense qui ne lâche pas le lecteur du début à la fin, dans celui-ci, malgré l'absurdité des situations, nous sommes immergés par de tout aussi profondes réflexions, mais portant ici sur le malentendu amoureux. L'histoire prendra naissance à travers le personnage de Virgile, qui, rentrant un soir du travail, vivra une expérience plutôt déconcertante! Un message lui aura été laissé sur son répondeur: «C'est Clara. Je suis désolée, mais je préfère qu'on arrête là. Je te quitte, Virgile». Seulement, cette Clara lui est inconnue...
 
Pour donner un sens à sa vie et se découvrir comme être humain et homme, Virgile vivra dans le fantasme de cet amour qu'il n'a pas connu, jusqu'à souffrir de l'absence de cette Clara et désirer la «reconquérir». Un processus psychologique malsain se mettra en marche: désirer être quitté avant même toute forme de relation, dans le seul but de confirmer sa solitude. Mais je préfère ne pas en dire davantage sur leur destin, ce serait déjà trop en dévoiler...
 
S'ensuivra donc une prise de conscience, chez Virgile, des rapports hommes-femmes. de plus, ce nouvel «amour» générera des sentiments nouveaux en lui: la colère, la déception, l'euphorie, etc... Il s'interrogera également sur l'influence de l'enfance sur la vie sentimentale et sur l'image projetée de l'homme qu'il est devenu, celui perpétuellement insatisfait, se plaignant sans cesse, ne se remettant jamais en question. L'auteur, à cet effet, dira que «quand nous rêvons à notre partenaire idéal, nous nous dépeignons sans les manques, ni les faiblesses». Il ajoutera quSi le premier roman que j'ai lu précédemment de Martin Page, «Comment je suis devenu stupide», est à mourir de rire, en dépit d'une empreinte philosophique dense qui ne lâche pas le lecteur du début à la fin, dans celui-ci, malgré l'absurdité des situations, nous sommes immergés par de tout aussi profondes réflexions, mais portant ici sur le malentendu amoureux. L'histoire prendra naissance à travers le personnage de Virgile, qui, rentrant un soir du travail, vivra une expérience plutôt déconcertante! Un message lui aura été laissé sur son répondeur: «C'est Clara. Je suis désolée, mais je préfère qu'on arrête là. Je te quitte, Virgile». Seulement, cette Clara lui est inconnue...
 
Pour donner un sens à sa vie et se découvrir comme être humain et homme, Virgile vivra dans le fantasme de cet amour qu'il n'a pas connu, jusqu'à souffrir de l'absence de cette Clara et désirer la «reconquérir». Un processus psychologique malsain se mettra en marche: désirer être quitté avant même toute forme de relation, dans le seul but de confirmer sa solitude. Mais je préfère ne pas en dire davantage sur leur destin, ce serait déjà trop en dévoiler...
 
S'ensuivra donc une prise de conscience, chez Virgile, des rapports hommes-femmes. de plus, ce nouvel «amour» générera des sentiments nouveaux en lui: la colère, la déception, l'euphorie, etc... Il s'interrogera également sur l'influence de l'enfance sur la vie sentimentale et sur l'image projetée de l'homme qu'il est devenu, celui perpétuellement insatisfait, se plaignant sans cesse, ne se remettant jamais en question. L'auteur, à cet effet, dira que «quand nous rêvons à notre partenaire idéal, nous nous dépeignons sans les manques, ni les faiblesses». Il ajoutera que le couple est confronté à trois malentendus: «la rencontre, la relation et la séparation», et que l'amour est impossible, qu'il mène inévitablement à la perte. Vision sans doute pessimiste, penserez-vous comme moi, mais je crois que l'auteur ne cherche qu'à nous faire réfléchir aux obstacles et défis du couple.
 
Une phrase m'aura particulièrement marquée et laissée songeuse. Et je vous laisse ici sur ces mots: «Nous tombons amoureux pour avoir des souvenirs, des lettres, une collection de sensations, de nouvelles couleurs dans nos iris. Il n'y a pas de différences entre l'amour et les voyages, car nous en revenons toujours». C'est fort... vous ne trouvez pas? Je vous entends penser jusqu'ici... Un livre à découvrir, passionnément, pour ceux et celles qui sont prêts(es) à se remettre en question :)
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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C'est l'idée de départ qui m'a attirée dans ce roman.
Un homme découvre sur son répondeur le message d'une femme. Elle lui annonce qu'elle le quitte. le hic, c'est qu'il ne la connaît pas du tout.

Cet homme, c'est Virgile, un trentenaire parisien, qui travaille dans une agence de pub. Célibataire, hypocondriaque, sarcastique et fantaisiste, il vit dans un immeuble de passe. Jusqu'à présent, ses relations amoureuses tragi-comiques ont toutes tournées court. Cette énigmatique Clara, la femme du répondeur, semble en être une de plus.
Pourquoi Virgile ne se souvient-il pas d'elle ? Il ne s'agit pas d'un canular, il est en sûr.


Son premier réflexe est de se précipiter chez la psy qui soigne sa dépression chronique 3 fois par semaine et d'aller subir une batterie d'examen médicaux. Il se croit atteint d'une maladie, incurable qui plus est.
À Armelle, sa meilleure amie, il confie l'étrange et inquiétante situation mais avec ses autres connaissances, il joue le pauvre homme qui vient effectivement de se faire plaquer.

C'est bien écrit et j'ai d'ailleurs noté plusieurs passages qui m'ont plu, le genre de ceux que l'on lit et dont on se dit aussitôt après que c'est exactement ce que l'on pense aussi.

Mais, et gros mais, je n'ai pas trouvé le personnage de Virgile attachant.
Il veut à tout prix avoir une vie normale, lui, l'enfant de saltimbanques qui a passé son enfance sur les routes.
Par peur de prendre des risques, il se complaît dans une vie sans surprises mais qu'il tient sous contrôle.
Il va même jusqu'à refuser une promotion à son travail par peur de bouleverser son petit traintrain !
Un personnage à ne rien y comprendre !

La mystérieuse Clara va venir bouleverser cet équilibre...

Au début, j'y croyais beaucoup. Je pensais qu'il allait se passer quelque-chose dans ce livre.
Virgile déclare à ses amies qu'il veut comprendre pourquoi Clara l'a quitté.
Le lecteur ne peut s'empêcher de se faire la remarque que le plus urgent serait de chercher à comprendre pourquoi il ne se souvient pas de la jeune femme ! Comme le lui fait d'ailleurs judicieusement remarquer son amie Armelle à la p. 124 (ah, enfin une personne qui semble raisonner logiquement !)
Extrait p. 124 :
"- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de rechercher Clara, dit-elle enfin. Tu devrais te soucier de savoir pourquoi tu ne te souviens pas d'elle, et non pas pourquoi elle a agi comme elle a agi. le vrai mystère, c'est ton amnésie. Comment se fait-il que tu aies oublié votre rencontre lors de cette fête ?"

Il se met plus ou moins en quête de retrouver cette personne, glane quelques minces informations petit à petit et un jeu de piste semble se dessiner tranquillement. Et là, on se dit chouette, il va y avoir de l'action, on va avoir des réponses.

Virgile se retrouve même à quelques instants de pouvoir la rencontrer. le plus grand moment de suspense du livre !

Et bien non, bizarrement, il semble ne plus y trouver aucun intérêt. Il s'en va et repousse ainsi une possible rencontre.
Clara a désormais perdu son mystérieux attrait mais elle lui a permis, tout à fait indirectement, de donner un coup de pied dans ses « conceptions dépassées et pathologiques » (p. 178)
Et c'est la morale de l'histoire.

J'ai été déçue par la fin et ça n'a pas vraiment été une surprise.
On n'en sait pas plus au bout des 179 pages, si ce n'est que le Virgile se sent un autre homme !
Tant mieux pour lui s'il a l'impression d'avoir avancé dans sa vie mais le lecteur, lui, a fait du surplace.

Bref, le personnage est finalement très étrange, avec des réactions aux antipodes du commun des mortels. La raison principale qui fait que beaucoup de lecteurs (et je pense à plusieurs critiques que j'ai pu trouver sur le net) n'ont pas trouvé leur compte dans cette histoire.
Vous l'avez compris, je n'ai pas vraiment adhéré à la particularité de cette histoire.
Quant à la « peut-être histoire d'amour », je n'en ai pas vu l'ombre d'un pouce.

Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Il faut bien l'avouer, Martin Page a souvent de bonnes idées. Ses personnages principaux sont toujours décalés et ses situations de départ plutôt originales. Dans Comment je suis devenu stupide, Antoine décide de devenir alcoolique avec méthode et documentation, afin de se sentir enfin appartenir à la société. Même s'il est bon sur la théorie, il échoue lamentablement sur la pratique, notre anti-héros ne tenant pas l'alcool ! Dans Une parfaite journée parfaite, un homme passe ses journées à se suicider de toutes les manières possibles (pendaison dans l'ascenseur surchargé, overdose de barbituriques, immolation, etc.) et reprend son train train quotidien comme si de rien n'était. Cependant l'imagination ne suffit pas à faire un bon roman, et Martin Page a du mal à construire son propos, tenir sur la longueur et surtout aller jusqu'au bout.

Cette fois encore, l'idée d'une histoire d'amour qui commencerait par une rupture avec une inconnue éveille franchement la curiosité, et l'on se demande avec impatience où l'auteur va nous mener. Mais l'on ne va pas bien loin, juste à la surface et on lutte même un peu pour ne pas fermer le roman avant la dernière page. Or comme d'habitude il n'y a pas de fin, juste quelques potentialités esquissées, jamais développées. On pourra me répliquer que l'important c'est justement l'horizon des possibles, sentir que l'on peut tout changer, se sentir vivant. Si Martin Page avait du style, je serai d'accord, mais ce n'est pas le cas. A l'arrivée, j'ai malheureusement l'impression d'avoir lu de la littérature pour trentenaire intello-bobo-urbain.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Virgile pensait souvent à Marc Aurèle. Quand celui-ci avait remporté la bataille contre les barbares du Danube menaçant Rome, ce n'était pas le bonheur qui l'avait submergé, mais le désespoir. La victoire n'est pas réconfortante. Virgile en était persuadé : dans la vie, il faut s'efforcer à la fois de ne pas perdre et de ne pas gagner. L'exercice est délicat, tant ces deux pôles possèdent un puissant pouvoir d'attraction.
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Le rapport que l'on entretient avec un psy ne peut pas déraper : si c'est un bon professionnel, il n'acceptera pas les invitations à des expositions que vous lui envoyez. Il ne deviendra ni un ami ni un ennemi.
A proprement parler, il n'est pas humain.
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- J'ignore si elle est grande, petite, je ne connais pas la couleur de ses yeux, ni ses opinions politiques. Je ne sais pas si elle va voir de vieux films, ce qu'elle lit, quelle musique elle écoute. Mais j'aime la manière dont elle parle, j'aime le ton de sa voix.
Rien ne lui paraissait plus important que ça. Le chant des oiseaux, la musique, le bruissement des feuilles balayées sur le sol, étaient du tintamarre comparés à la voix de Clara.
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Virgile, malgré la fatigue et la faim, avait été pris du désir d'une promenade au clair de lune sur la Seine. Il était monté dans un Bateau-Mouche près du pont Saint-Michel. L'eau et le ciel partageaient la même teinte noire. La fine ligne de la civilisation, ses constructions, ses populations, se trouvait enserrée entre ces deux gouffres.
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Virgile sentait Faustine prête à le confondre. Il est plus confortable d'avoir des amis que des amies.
Les femmes comprennent trop de choses. Pour elles mêmes, elles sont de catastrophiques taupes, mais elles voient clair dans le jeu de leurs proches. Elles analysent, décryptent, commentent et suggèrent. Les hommes, eux, se contentent de conseils simplistes et hors de propos.
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