Lecture Jeune, n°131 - septembre 2009 - Le dernier roman de Martin Page est délicieusement mélancolique. Le narrateur, Martin, doit oublier la déclaration d'amour de Marie, qui s'est ravisée et n'a plus de sentiments pour lui, tout en continuant de vivre avec son père devenu excentrique depuis le décès de sa mère. Enfin, un autre deuil à surmonter, celui de son chien qui meurt alors que le récit débute. Pourtant, Martin croit être amoureux de Marie et il tente de comprendre ce revirement de situation si soudain... Et les questionnements s'installent. Heureusement, il peut compter sur ses amis, Fred, Erwann et Bakary - la « bande des inadaptés » - pour l'égayer et donner sens à sa vie.
Ce court récit de Martin Page allie humour et poésie. Comment être aimé sans retour ? Comment supporter l'absence de l'autre ? Martin grandit et il ne s'agit pas seulement de surmonter un chagrin d'amour mais de faire face au manque et à l'absence. Il apprend à compter sur lui-même, à s'épanouir auprès de ses amis. Enfin, Martin Page offre de beaux passages sur l'importance de l'amitié : « D'après ce que je sais, d'après ce que j'ai lu, d'après ce que j'ai vu au cinéma, le seul moment où les adultes peuvent devenir amis, c'est en période de guerre. À leur manière, l'enfance et l'adolescence sont aussi une période de guerre. » Anne Clerc
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La nuit a dévoré le monde - Bande annonce