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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le village est tout heureux. Leur ancien boulanger s'étant pendu, voilà que le nouveau est là et réalise des pains merveilleux. Monsieur le boulanger n'est pas venu seul, sa femme, Aurélie l'accompagne. le jour de la première fournée, le marquis et maire du village arrive à la boulangerie et explique que deux fois par semaine, son berger, Dominique passera chercher les 30 pains et les croissants en son nom. Aurélie succombe au charme de ce beau berger et le soir même se sauve avec lui. le pauvre boulanger à son réveil ne peut que constater sa disparition et décide de prendre en otage le village : tant que sa femme ne reviendra pas, plus de pain.
Le village se mobilise pour retrouver le couple.


C'est un toujours un régal de lire Marcel Pagnol. J'avais déjà à maintes reprises vu l'adapation cinématographique et j'ai eu envie de me replonger dans le texte. C'est un vrai bonheur de ressentir à travers les répliques l'ambiance du Sud de la France avec ses expressions "Peuchère", les mentalités d'antan qui parfois frisent le ridicule.
Les personnages sont comme toujours avec Marcel Pagnol, touchant et d'une naïveté bonne enfant. Ce personnage du boulanger se découvre cocu mais se moque royalement de cet état de fait, du regard des autres. Il ne désire qu'une chose : le retour de son épouse.

Un vrai bonheur à lire et relire !!!😆
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Petit conte de Provence, qui m'a bien fait sourire...Avec l'accent provençal, ça sent le soleil, la bonne humeur, la chamaille pour des broutilles, le mistral ou le pastis bien frais, et on revoit Fernandel dans le rôle du curé ou peut être du boulanger (ben oui, désolé j'ai pas connu Raimu, alors je mets le visage que je veux ! )...
Bref, ça m'a bien plu, distrayant à souhait, toujours d'actualité, plein de bons sens et de bonté....Monsieur Pagnol, digne représentant De l'Académie Française, je vous dis Merci :-)
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La femme du boulanger est une adaptation cinématographique et théâtrale d'un texte de Jean Giono. le film est un des très nombreux succès populaire de Marcel Pagnol. L'histoire nous est ici comptée sous forme d'une pièce de théâtre.

On n'y retrouve peut-être pas la même profondeur que les récits des souvenirs d'enfance ou de l'eau des collines mais plutôt une comédie avec des personnages, notamment un boulanger, toujours aussi attachant...

Le texte est court mais on a le temps d'y retrouver tout ce qui caractérise, et que l'on aime tant, Pagnol : une Provence qui sent bon la lavande, des criquets qui chantent et les sempiternelles histoires de villages du siècle dernier avec leur place centrale, leur café, leur curé et prêtre qui s'entendent toujours aussi bien, les chamailleries multiples, la bonne foi légendaire et au final beaucoup d'amour, de tendresse et cette éternelle bienveillance si propre à Marcel Pagnol.

On ne s'ennuie pas, même jamais, et aussitôt le texte terminé on regrette de devoir quitter si vite notre village des collines et ses Papet, Antonin, Petugue, Casimir ou encore Pompon et Pomponnette.... Tous entrés dans la grande littérature Française.
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Dans la haute Provence si chère à Marcel Pagnol, le boulanger d'un petit village refuse de faire du pain tant que sa femme ne rentre pas. Elle s'est enfuie avec un berger de la région...
Cette savoureuse pièce de théâtre est une adaptation du film réalisé en 1938 par Marcel Pagnol, elle ne fut jouée qu'une fois en 1943 par une troupe de comédiens débutants avant d'être reprise en 1985.
Le texte original est écrit d'après le conte "Jean le bleu" de Jean Giono.
Les mots et le style de Marcel Pagnol font mouche dans cette comédie douce-amère et l'on découvre avec plaisir sa quatrième et dernière adaptation d'un texte de Giono.
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Je n'avais plus ouvert de livres de Pagnol depuis mon adolescence et j'ai découvert, ou redécouvert, je ne sais plus, celui-ci à l'occasion d'un challenge sur notre forum. A l'époque j'aimais ces romans, mais il ne m'ont pas laissé grand souvenir. Il s'agit ici d'un conte de Giono, autre auteur que j'appréciais dans ma jeunesse et que j'ai passablement oublié, Pagnol l'a retranscrit en pièce de théâtre.

Un nouveau boulanger s'installe dans un petit village de Provence dans lequel une moitié de la population est brouillée avec l'autre moitié, le plus souvent sans savoir pourquoi, parce que déjà leurs grands parents étaient fâchés et nul n'en connaissait la raison. Aimable est très fier de la beauté de sa femme et plutôt naïf. Un des bergers du marquis succombe rapidement à son charme et tous les deux s'enfuient. le boulanger refuse de faire du pain tant qu'elle n'est pas revenue, aussi le marquis organise-t'il une battue pour la retrouver en mobilisant tous les hommes du village.

Ce voyage dans le temps et l'espace est vraiment délicieux, les personnages sont truculents, à la fois rusés et naïfs. Les répliques sont pleines d'humour, surtout quand les habitants se disputent. Un personnage s'en prend à son voisin car l'ombre de ses ormes empêche ses épinards géants de se développer plus que du cresson, leur dialogue est vraiment savoureux, tout comme celui entre le curé et l'instituteur, tout jeunes mais déjà complètement butés. Les femmes qui se disent vertueuses ne sont pas en reste vis à vis de la boulangère.

C'est surtout une très belle histoire d'amour et de pardon, Aimable saura reconquérir sa femme par sa tendresse, même s'il utilise la chatte Pomponnette pour dire ce qu'il pense vraiment. Aurélie n'aura pas de peine à choisir entre son mari aimant et son amant bien lâche qui l'a vite abandonnée lorsque le curé est venu lui faire la morale. Les villageois sont pieux mais pas réfléchis pour un sou et finalement le berger a peur d'avoir commis un péché.

Ce petit roman nous plonge avec délice dans la Provence d'il y a un siècle et c'est vraiment très dépaysant, une lecture détente parfaite pour se sentir en vacances cet été, même si on a encore bien peu d'occasion de voyager vraiment. Une belle histoire pleine d'humanité, de soleil et de tendresse.
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A l'époque c'était l ORTF et chaque re-rediffusion d'un film de Marcel Pagnol voyait toute la famille réunie devant le petit écran. La femme du boulanger avec Raimu dans le rôle d'Aimable fait partie de ces films mythiques qui ont accompagné ma jeunesse...
M Pagnol a adapté son film en pièce de théâtre en 1948 mais ce n'est qu'après sa mort que la pièce fut jouée avec M Galabru dans le rôle titre et une mise en scène d'Alain Sachs..
Maintenant qu'Aurélie est rentrée, que Pomponette a regagné le logis il ne me reste plus qu'à laisser Aimable et sa jeune épouse dans leur intimité...
Même si longtemps après l'émotion est palpable quelle belle histoire d'amour...
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C'est encore avec un immense plaisir que je relis ce texte dans le cadre d'un challenge. Encore une fois la lecture fait écho au film avec Raimu dans le rôle de sa vie qui a fait dire à Orson Welles qu'il était le plus grand acteur de tous les temps. J'avais également assisté à la pièce de théâtre dans laquelle un ami d'enfance jouait le rôle de Maillefer, celui à qui on ne doit pas couper la parole lorsqu'il raconte une histoire depuis qu'il a reçu une boule de pétanque sur la tête sur la place du petit village provençal. C'est pourtant lui qui a vu la femme du boulanger depuis qu'elle a quitté le domicile conjugal depuis qu'elle a disparu avec le ténébreux berger piémontais qui lui jouait la sérénade sous sa fenêtre. Bref, le nouveau boulanger qui faisait du si bon pain n'a plus le coeur à l'ouvrage depuis lors et tout le village se mobilise pour retrouver la belle Aurélie, sauf peut-être les femmes qui voient en elle un danger potentiel. le maire, le curé et l'instituteur sont de la partie malgré leurs différends ainsi que des habitants, brouillés depuis des générations et qui vont, pour l'occasion, se réconcilier.
Le personnage du boulanger est brillamment dépeint avec un mélange de tragique et de comique, exercice dans lequel Pagnol excelle bien souvent.
Pour y voir plus clair dans la tragi comédie, je vous offre la définition de Raymond Devos :
si on te plante un poignard dans le dos, c'est tragique,
si on te met un poisson d'avril dans le dos, c'est comique,
si on te plante le poignard pour y accrocher le poisson, c'est tragi comique !

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Alors que ce récit ferait bondir certains féministes, on retrouve dans ce texte si emblématique de l'écriture de Marcel Pagnol. On y retrouve, avec plaisir, les odeurs et la chaleur de notre belle Provence, les traditions qui font notre patrimoine, et surtout... Un amour du pain. C'est un véritable plaisir de lire cet ouvrage, plus encore lorsque les grillons chantent et qu'un brin de lavande nous chatouille le nez.
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j'ai vue la pièce de théâtre avec Michel galabru après avoir lu ce livre et je trouve le livre aussi bien que la pièce donc je conseille cette pièce a tous ceux qui aime le théâtre et Pagnol qui est un très bon auteur de théâtre
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« Ah ! te voilà, toi ? (A sa femme) Regarde, la voilà la Pomponnette... Garce, salope, ordure, c'est maintenant que tu reviens ? Et le pauvre Pompon, dis, qui s'est fait un mauvais sang d'encre pendant ces trois jours ! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins... Plus malheureux que les pierres, il était… (A sa femme) Et elle, pendant ce temps-là, avec son chat de gouttière… Un passant du clair de lune… Qu'est-ce qu'il avait, dis, de plus que lui ? »
« Rien ».
Cette scène, la dernière du film, la plus belle et la plus émouvante, en constitue l'apothéose. Jamais Raimu n'a été aussi grand et aussi bouleversant, Jamais Ginette Leclerc n'a été aussi expressive dans son silence et ses réponses laconiques. Jamais la caméra de Pagnol n'a été aussi près du tréfonds de la nature humaine…
Et pourtant, le projet initial ne devait pas du tout ressembler à ça. Marcel Pagnol l'explique dans sa préface : après avoir raconté l'histoire qu'il prévoyait sur une dizaine de pages, (un boulanger ivrogne sauvé par une servante), il relate comment, après avoir lu les quinze pages de Giono (chapitre VII du recueil « Jean le Bleu ») avec « une admiration grandissante », il décida, ce jour-là « de renoncer à [son] ivrogne guéri par l'amour et de réaliser le chef-d'oeuvre de Jean Giono ».
De ces quelques pages rudes et violentes, et en même temps poétiques et riches de sens, Pagnol va tirer une tragédie rustique, où l'humanité des personnages vient à fleur de peau : autour de la petite « iliade » que constitue l'expédition villageoise pour ramener Aurélie, Pagnol bâtit une architecture paysanne où figurent à la fois les autorités (les notables ; le marquis, le curé) et les humbles (le boulanger, sa femme, le berger) : c'est l'antinomie entre la ville et la maison, entre le public et l'intime. Entre ce qui est donné à voir, et ce qui est en vérité dans le coeur des gens…
L'histoire est vieille comme le monde : c'est la femme adultère de l'Evangile, et la Rosalie de la chanson : « Rosalie, elle est partie… si tu la vois, ramène-la-moi » … Rosalie (ou plutôt Aurélie) ils l'ont ramenée. Mais c'est là que tout commence. Procès ? Jugement ? Sanction ? Les villageois se sont embrigadés pour aller la chercher (pas pour des raisons sentimentales, mais parce qu'ils n'avaient plus de pain), mais maintenant ils n'ont pas le droit à la parole : c'est une affaire intime entre le boulanger et sa femme (le berger n'est qu'une silhouette, une ombre qui passe), entre deux personnes de chair et de sang, entre Amable et Aurélie. Et la grandeur réside dans le pardon : le plus grand des pardons, le pardon par amour.
Le film de Pagnol est tiré par le haut par l'interprétation magnifique des comédiens, et la virtuosité du réalisateur, mais il ne faut pas oublier qu'à la base, il y a cette histoire imaginée par Jean Gino, amplifiée et sublimée par Marcel Pagnol, et dialoguée par ce dernier avec un sens inné de la réplique adaptée aux comédiens, mais aussi une couleur, une intensité, une puissance d'évocation extraordinaire : Pagnol touche ici au plus profond de l'âme, et il le fait en usant de thèmes archi classiques, en retournant le risible et le ridicule (le mari cocu) en une tragédie personnelle, qui d'intime devient universelle.
Finalement, Pagnol rejoint son idée de départ : ce n'est plus un boulanger ivrogne sauvé par l'amour d'une servante, c'est une femme rattrapée (et de quelle façon) par l'amour de son mari.

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