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Ce film de Marcel Pagnol sorti en 1940 est une comédie romantique qui se déroule en Provence. On y retrouve le même thème que celui abordé dans Angèle ou encore dans la trilogie Marseillaise (Marius, Fanny, Cesar) à savoir la situation de la femme qui attend un enfant alors qu'elle n'est pas mariée, situation honteuse à l'époque, autant pour la femme que pour le reste de la famille mais dont on finit toujours à se sortir par le haut grâce à la bienveillance de Marcel Pagnol.

On trouve dans cet écrit moins d'humour que dans la majorité des autres textes de Pagnol, le témoignage social qu'il constitue est cependant important à l'image des oeuvres de Zola.
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Je viens de sauver du pilon « La fille du Puisatier »….
Je connaissais les deux versions filmées de cette histoire qui fleure la Provence , la première, celle tournée, en 1940, par Marcel Pagnol, l'auteur de cette histoire, et la mouture plus récente réalisée par Daniel Auteuil en 2011 (celle que je préfère) .
Je pensais qu'elles étaient adaptations tirées du roman éponyme , et bien non il s'agit bien d'un scénario imaginé pour le cinéma. Ce livre met en scène ce film qui se raconte à haute voix, tout y est : le synopsis détaillé , les didascalies très précises, les dialogues, la somptuosités des décors ensoleillés …
Une petite merveille !
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Patricia Amoretti, la fille du puisatier Pascal, est une jeune fille vertueuse mais lorsqu'elle rencontre Jacques, le bel officier aviateur, son coeur chavire et elle se donne à lui. Celui-ci est le fils du marchand de bazar, qui forme avec Mme Mazel un couple de bourgeois opulent.
Patricia attend un enfant et l'avion de Pascal s'écrase en flammes derrière les lignes ennemis....
Marcel Pagnol, grâce à son écriture fine et juste fait de ce drame tragi-comique une histoire douce et humaine où les sentiments ont la part belle.
Il campe des personnages savoureux, qui sont beaucoup plus profonds qu'ils n'y paraissent, c'est peut-être le plus grand talent de Pagnol, de nous montrer la légèreté des choses graves.
Autour de Patricia, Pagnol nous montre un puisatier, qui de sa honte profonde tire la plus grande fierté de son petit fils, un couple Mazel qui transforme sa peur et son incrédulité en consolation de la perte de leur fils, Felipe qui s'accommode de ne pouvoir aimer Patricia avec l'amour d'Amanda et Jacques qui ressuscité de frivole devient un amoureux transi, et ce récit d'une histoire, somme toute assez banale, prend sous sa plume une résonance de grande humanité.
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Marcel Pagnol écrit le scénario et réalise le film en 1940. Ceci donne la tonalité de l'oeuvre. Alors que pendant toute la guerre le film a été acclamé, à la Libération il fut perçu différemment et l'auteur (comme Giono à la même époque) fut montré du doigt et accusé de complaisance, sinon plus, avec les autorités. Un exemple parmi d'autres : dans le film (l'action se situe exactement à l'époque du tournage, Pagnol adaptant au fur et à mesure son scénario à l'actualité), les personnages, consternés, écoutent le discours de Pétain du 17 juin 40 ; à la Libération, Pagnol dut remplacer le discours de Pétain par celui de De Gaulle (l'appel du 18 juin), celui du Maréchal par celui du Général.
Cela n'enlève absolument à la qualité du film, sa réalisation, son interprétation exceptionnelle (Raimu, Fernandel, Josette Day, Charpin, Line Noro et les acteurs habituels de Pagnol, Blavette, Maupi ou Milly Mathis), et bien entendu son scénario.
Le thème, une fois de plus, est celui de la fille-mère, fille perdue puis retrouvée, rejetée par les siens, et trouvant quand même l'amour et le bonheur. On pense à Fanny, on pense à Angèle... Un sujet qui, transcendé par les interprètes, touche toujours le coeur des spectateurs. Un autre thème, en filigrane, est celui de la main-d'oeuvre étrangère (ici italienne, fuyant l'Italie fasciste), là encore un sujet d'actualité. Enfin, un thème cher à Pagnol : l'eau des sources, qu'elle soit naturelle, ou puisée dans la terre. On sait que ce thème parcourt toute l'oeuvre avant de s'exposer en apothéose dans le diptyque « Jean-de Florette-Manon des sources ». Et on sait que pour son malheur, Jean de Florette se transforma en puisatier.
Patricia Amoretti est l'aînée des six filles de Pascal Amoretti, un puisatier veuf, honnête et intègre. Elle fait la connaissance de Jacques Mazel, un fils de bonne famille, aviateur qui vient d'être mobilisé. Elle tombe enceinte, alors que Jacques ne donne plus de nouvelles. Les parents de Jacques refusent bien évidemment la paternité. Pascal écrasé par la honte et malgré tout l'amour qu'il porte à sa fille, la répudie. le bébé nait, c'est un garçon, et elle lui donne le nom de son grand-père, Amoretti. Felipe, assistant de Pascal, et ancien amoureux de Patricia, propose de l'épouser pour arranger tout le monde, mais Patricia refuse. Les Mazel de leur côté s'attachent aussi à l'enfant en qui ils voient leur fils perdu. Mais finalement, Jacques revient, après avoir été abattu en vol et recueilli en Suisse. Il épouse Patricia et Félipe épouse Amanda, la soeur de Patricia.
Le sujet a beau être rebattu, on est toujours aussi emballé par la bonhomie de l'auteur, sa simplicité, sa facilité à trouver la fibre sensible chez ses lecteurs comme chez ses spectateurs. Pagnol a ce talent d'éveiller chez nous des sentiments de profonde empathie avec ses personnages : le talent des comédiens y est certes pour beaucoup. le cinéma de Pagnol n'a guère d'équivalent actuellement, sauf peut-être chez Robert Guédiguian et Ariane Ascaride. Mais le talent ne serait rien si le texte que disent les comédiens n'était pas lui-même porteur d'émotions, de rires ou de chagrins.
Sur sa tombe, en guise d'épitaphe, Marcel Pagnol a fait graver une citation de Virgile : « Fontes amicos uxorem dilexit » (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme).
Nous savons, nous, que lui-même était une source : de bonheur, de paix, de tolérance… d'amour.

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Les oeuvres de Pagnol fleurent bon la Provence.
Après avoir écrit plusieurs romans et pièces de théatre dont la plupart ont été des chefs d'oeuvres(à noter la célèbre trilogie Marius,Fanny et César), cet écrivain du XX° siècle, se lance dans le cinéma et fait appel à l'inoubliable Raimu.Il sera élu à l'Académie française en 1946.
La fille du puisatier, écrit en 1941, tourné une première fois avec Raimu dans le rôle du puisatier Amoretti, Fernandel dans le rôle de son assistant Félipe, a été repris récemment par Daniel Auteuil qui succède à Raimu et Kad Mérad qui succède à Fernandel.
Ce livre est un témoignage vibrant et unique de la France rurale au moment de la capitulation. Il défend les valeurs de travail, famille et patrie.
L'histoire:Amoretti, le puisatier, destine sa fille ainée, la jeune et jolie Patricia, à son assistant Félipe. Suite au décés de sa mère, elle s'occuppe de ses soeurs. de bonne éducation, elle se laisse séduire par Jacques Mazel, fils de riches boutiquiers. Enceinte, alors que son amant, pilote de chasse, est envoyé au front, elle est rejetée par les parents de celui ci. Reniée par son père, dont la morale du patriarchat est différente de celle du père de sa cousine Angèle la marseillaise, elle devient une fille mère, une fille perdue, et part.
Les personnages sont justes et touchants, les dialogues savoureux.
Pagnol nous parle ici d'honneur et de pardon.
De remise en question aussi, puisque Patricia, devenant femme,Jacques ayant été porté disparu, pardonnera à ceux qui lui ont fait du mal et se rapprochera De Félipe simple mais amoureux sincère, dont elle appréciera les qualités.
Une très belle écriture imagée, pétrie d'émotions, ode à la liberté et à la compréhension mutuelle.
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Comme tous les étés, j'aime lire ou relire un Pagnol. Cette année, c'était celui-ci. Je ne me lasse pas de cet auteur capable de nous immerger complètement dans sa Provence avec délectation. La force de Pagnol, ce sont aussi ses personnages, toujours très vivants et attachants.

La fille du puisatier ne coupe pas à la règle. On suit avec plaisir les personnages dans cette histoire d'un autre temps où la vision de l'amour et de la fierté étaient différentes. C'est un régal à lire et on termine le livre très rapidement sans s'en rendre compte.

J'ajouterai enfin que Pagnol a pour moi un mérite extraordinaire : il nous fait vivre ses histoires sans avoir besoin de recourir au meurtre, au glauque ou à toutes les ficelles qui font recettes aujourd'hui. Et il n'en a pas besoin. Son talent surpasse la surenchère de cadavres qu'on nous sert trop souvent.
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Pascal le puisatier est veuf. Père de six filles, il vit une existence paisible depuis que Patricia l'ainée est revenue de Paris pour s'occuper de toute la famille. Mais voilà, Patricia rencontre Jacques, un bel aviateur. Ce dernier part à la guerre avant que Patricia ne découvre qu'elle est enceinte.
Nous revoilà avec un thème que l'on retrouve souvent dans l'oeuvre de Pagnol: celui de la jeune fille qui tombe enceinte hors mariage et qui se retrouve dans une position sociale difficile ( dans la trilogie Marius, Fanny et César puis dans Jean de Florette et aussi dans Angèle pour les livres que j'ai déjà lus). le poids des traditions reste fort: Patricia est obligée de quitter sa famille pour s'installer dans une autre ville chez sa tante. Elle finira par revenir chez son père une fois l'enfant né.
C'est une belle histoire même si je l'ai trouvé un peu simple. J'ai quand même passé un moment agréable à la lire.
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Avec ce roman , j'entendais les cigales, l'accent chantant des répliques. J'étais vraiment partie dans ce coin de Provence où se déroule l'histoire.
Le récit est un peu banal ( une jeune fille qui attend un bébé hors mariage) mais raconté avec tellement de poésie qu'on passe un bon moment avec tous ces personnages touchants. Les dialogues sont savoureux .
L'écriture est fine et juste
Bon moment de lecture .
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Provence, amour, honneur, tragédie, comédie s'imbriquent pour donner une belle oeuvre de Pagnol qui regorge de bons sentiments et où les moins bons s'adoucissent. Des dialogues immortalisés plusieurs fois à l'écran, un texte simple qui tient bien son cap. Pagnol a observé la vie des provençaux, longuement, puis il n'y avait plus qu'à écrire, surtout avec son talent qui n'a cessé de grandir.
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Je vous avoue qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit de lire cet ouvrage car je ne le connaissais absolument pas Mais suite à la parution du film que j'ai évidemment raté, j'ai décidé de m'offrir le livre en compensation.
C'est une lecture originale car ce livre n'est pas un roman à proprement parler mais un script de film. C'est la première fois que je lis ce type d'écrit et je trouve que c'est très particulier. Personnellement, cela ne m'a pas trop plus car il n'y a qu'une succession de dialogues, comme si les personnages ne pouvaient pas ressentir des émotions ou penser tout simplement. Je sais que la vocation de ce script est de créer un film et non de partager les états d'âmes des protagonistes mais c'est très frustrant, surtout que parfois les discussions sonnent creux. Les descriptions sont extrêmement minimalistes et ont pour fonction uniquement de planter le décor. Pour les personnes qui aiment la poésie des mots, les tourments des personnages principaux, la vision que l'auteur a d'un paysage ou d'une situation particulière, je vous conseille d'oublier ce livre car ce n'est pas du tout de la littérature.
Qu'est-ce qui explique donc ce 3ème coeur malgré toutes ces remarques ? J'ai quand même aimé cette petite histoire d'amour un peu niaise, un peu facile aussi. L'auteur aborde rapidement quelques thèmes : les relations père/filles à cette époque, la question de l'honneur et de la vertu dans une famille. J'ai surtout aimé la simplicité de Pascal et la réponse qu'il a fait à la famille Mazel lorsque ces derniers sont venus le voir. Voilà, c'est un commentaire étrange pour un livre qui, pour moi, n'en est pas un. Peut-être le film en vaut-il plus le coup ?
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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