AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Bernard de Fallois (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782877065108
253 pages
Editions de Fallois (25/08/2004)
3.84/5   1186 notes
Résumé :
Quand je revois la longue série de personnages que j'ai joués dans ma vie, je me demande qui je suis. J'étais, avec ma mère, un petit garçon dévoué, obéissant, et pourtant audacieux, et pourtant faible ; avec Clémentine, j'avais été un spectateur toujours étonné, mais doué d'une incomparable (je veux dire incomparable à la sienne) force physique ; avec Isabelle, j'avais couru à quatre pattes, puis je m'étais enfui, écœuré... Au lycée, enfin, j'étais un organisateur,... >Voir plus
Que lire après Le temps des amoursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 1186 notes
5
18 avis
4
23 avis
3
18 avis
2
3 avis
1
0 avis
Quatrième et dernier tome des souvenirs d'enfance, ce roman a été publié à titre posthume. C'est ainsi le moins abouti des quatre étant donné qu'il manque la touche finale qui approche la perfection chez Marcel Pagnol. On trouve en effets quelques répétitions entre les différents chapitres ainsi que de rares longueurs par rapport aux trois premiers tomes.

Il aurait cependant été très regrettable de se passer de ces écrits qui restent de magnifiques histoires contées avec humour et bienveillance.
Commenter  J’apprécie          540
Comme beaucoup d'entre nous, surtout les garçons je pense, (sans sexisme aucun), j'avais lu avec gourmandise dans mes jeunes années (12/14 ans) la trilogie : La Gloire de mon père, le Château de ma Mère, le Temps des Secrets, et à cette époque, on attendait la sortie du quatrième tome des Souvenirs d'Enfance, le Temps des Amours. Une ombre planait sur ce dernier titre, pourquoi ne publiait-on pas ce tome ? Était-ce inconvenant (nous sommes au début des années 70), Pagnol avait-il terminé ou non ce livre ? Toujours est-il que le temps passait et que Pagnol disparut en 1974 sans publier la fin des ses souvenirs d'enfance. Trois ans plus tard enfin le livre vit le jour, non pas dans l'indifférence générale, c'eût été dommage, mais avec le temps nombre d'entre nous étant passé à d'autres lectures ce nouvel opus n'eût pas le retentissement de ses trois ainés. Et pourtant…

Je viens de terminer ce récit et je doit avouer que je m'en veux de ne l'avoir pas cherché plus tôt. C'est un véritable régal et si le texte est composé de petites nouvelles ou souvenirs, sans réellement de lien chronologique entre tous, j'ai retrouvé avec délice le ton affectueux et joyeux de l'évocation des années lycée de Marcel.
Dans un vocabulaire qui ferait pâlir d'envie plus d'un « auteur » d'aujourd'hui, les aventures de Pagnol et ses condisciples Lagneau, Yves, Peluque ou Babeille, ou encore M. Sylvain, et même son père Joseph dans une mémorable partie de boules, c'est avec le chant des cigales en musique de fond et l'odeur de la garrigue sous le soleil d'été que l'on se promène dans les évocations de la jeunesse de l'auteur.
Est-ce que le texte a vieilli ? Bien des situations seraient inconcevables dans nos lycées modernes, mais le plaisir que Marcel a pris pour nous raconter ses amis et ses rencontres et la truculence des personnages, nous font vite oublier que ces aventures ont déjà un siècle. Et est-ce que l'on s'interroge sur l'âge qu'aurait pris l'oeuvre De Balzac, Hugo ou de Giono ?

Bref vous l'aurez compris, j'ai passé un merveilleux moment à renouer avec les souvenirs de l'auteur et c'est avec un plaisir non dissimulé que je vais bientôt reprendre la lecture des trois premiers tomes.

À lire à tout âge sans retenue.
Commenter  J’apprécie          381
Après quelques petites secrets d'enfance, ici arrive le temps des amours, le temps de retrouver déjà quelques réponses sur beaucoup de questions qui fulminaient dans l'enfance....L'ambiance de l'école s'accentue, on se fait des sacrifice entre ami, et plus on y va on comprend mieux l'importance de l'école, peu à peu on commence à réfléchir sur ce qu'on doit devenir bien le père de Marcel forge son fils à devenir professeur comme lui...

Pendant les vacances, au cours d'un échec au jeu de la boule, Marcel est choqué de voir son père s'agenouiller devant un tableau de la fille aux fesses et qu'il faille baiser publiquement ses fesses roses sous les rires et applaudissement du grand public composés pour la plupart des papas et des mamans...c'est une image forte qui nous fait pénétrer l'univers de suspens d'un enfant...

Marcel avec ses amis, jeunes lycéens, sont à la découverte de l'amour, des premières sensations, des premiers baisers... A cela va naître aussi une autre forme d'amour pour Marcel, l'amour pour la poésie, l'amour des mots, l'amour de l'écriture..;il est le poète d'amour pour ses amis...

Il retrouve Isabelle, celle qui était sa princesse de l'époque, celle qui s'est servi quelque peu de sa naïveté dans leur enfance pour lui faire faire des choses impossible, cette Isabelle, la fille du poète, est devenue serveuse dans un restaurant, elle mène une vie de chasse gardée pour la survie...puis il retrouve Clémentine devenue danseuse...mais la plus merveilleuse découverte pour Marcel est de voir ses premiers écrits dans un journal...

Vraiment agréable à lire!
Commenter  J’apprécie          250
Ce dernier volet des souvenirs d'enfance ne ressemble pax aux précédents. Publié à titre posthume, la construction évolue, Marcel Pagnol ne se concentre plus sur une partie précise de son enfance avec de long développement mais nous livre une série de petites nouvelles non linéaire, l'auteur s'autorisant de nombreux sauts dans le temps. Ainsi le lecteur va accompagner Marcel pendant toute son épopée lycéenne jusqu'au fameux baccalauréat.
Le mythe Pagnol prend forme, nous découvrons comment petit à petit il s'abandonne à la passion des mots, de la poésie. Pagnol dès son enfance a aimé raconter ses expériences, les arranger, les glorifier pour renforcer l'intérêt de son public, qu'il soit composé de sa famille ou de ses camarades. On sent bien qu'il aime dès son plus jeune âge que l'attention soit portée sur lui.
Ce livre contient également une série de citation plus ou moins philosophique qu'il est facile de ressortir "quand je revois la longue série de personnages que j'ai joués dans ma vie, je me demande qui je suis", "toujours le crime en appelle un autre, car c'est l'engrenage du diable", espoir fragile et sans doute chimérique, comme tous nos espoirs", "la modestie ne vient qu'avec l'âge, quand elle vient"...
Malgré tout j'ai un peu moins apprécié que les deux précédents tomes, notamment à cause du chapitre sur la peste du XVIIIe. Certes ce n'est pas inintéressant mais je comprends pas pourquoi ce chapitre vient s'insérer dans un ouvrage de souvenirs d'enfance. Sans oublier que la peste a déjà été formidablement décrite par Camus.
D'autre part, avec ce temps des amours, Lili disparaît presque totalement. Or pour moi la force de ces récits reste cette amitié entre Marcel et Lili qui m'a tant émue. Elle aurait mérité un livre à part entière et j'aurai apprécié suivre leurs évolutions jusqu'au destin tragique de Lili pendant la guerre.

Néanmoins j'ai mis un certain temps à finir ce livre, relisant de nombreux paragraphes plusieurs fois comme si je ne voulais pas refermer définitivement l'univers merveilleux de l'enfance Pagnolienne. Même si on peut aussi lire ces pages comme une illustration des inégalités sociales. Ainsi Marcel fils d'instituteur passant des vacances dans la nature va avoir une éducation, une formation lui facilitant l'acquisition des codes de la réussite alors que Lili fils de paysans sera fâché avec les règles de grammaires et d'orthographes et très tôt devra s'abandonner au travail.
Commenter  J’apprécie          181
« le Temps des amours » (1977) est le quatrième tome des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol (après « La Gloire de mon père », « le Château de ma mère » et « le Temps des secrets ») Ce livre, paru après la mort de l'auteur (1974) fut composé par l'éditeur à partir des notes laissées par Marcel Pagnol et de ce fait ne présente pas le même « liant » que les tomes précédents. Mais, si la composition de l'ouvrage peut paraître un peu bancale, il n'en est rien concernant l'esprit qui l'anime, ni la nostalgie et la douceur dans lesquelles baignaient les trois premiers tomes, ni le ton familier plein de bonhomie, d'humour, de complicité avec le lecteur et de profonde tendresse qui est la marque de Marcel Pagnol.
Les dix textes proposés concernent pour la plupart des souvenirs de lycée, ainsi que des épisodes de vacances aux Bellons. Inséré dans l'ensemble, un long texte consacré à la Peste à Marseille en 1720, rappelle l'intérêt de l'auteur pour l'Histoire (on lui doit également une étude sur le Masque de fer ; parue en 1965). On retrouve l'humour et la truculence des volumes précédents, surtout à travers le personnage de Lagneau, son ineffable condisciple. Une belle ode à l'amitié, à l'attention de son ami Yves, et toujours la belle poésie « virgilienne » de ses balades dans les collines (Marcel Pagnol, rappelons-le, avait présenté en 1958 une traduction remarquée des « Bucoliques » dudit Virgile)
Le titre ne correspond guère au contenu du livre. D'amour, il n'en est question qu'une fois, dans le dernier chapitre, et il ne concerne pas Marcel, mais Lagneau. A la façon de Cyrano, il écrit pour son ami des lettres enflammées que celui-ci fera passer pour siennes. Un chapitre à la fois drôle et émouvant, où se manifestent les contrastes de l'adolescence : innocence et maturité, amour et amitié difficilement contrôlables, apprentissage de la sagesse…
Un autre thème parcourt en filigrane ce recueil : la vocation littéraire de Marcel. Elle ne fait pas de doute. Et lui, le premier n'en a jamais douté. Dans le chapitre « Je suis poète », il nous explique avec gourmandise cet amour de la langue et des mots qu'il a toujours eu (il y fait une première allusion dans « La Gloire de mon père » : « Ce que j'écoutais, ce que je guettais, c'était les mots ; car j'avais la passion des mots ; en secret, sur un petit carnet, j'en faisais une collection, comme d'autres font pour les timbres »). Petit clin d'oeil de Marcel Pagnol à lui-même : après avoir lu et expliqué à ses camarades son premier poème (« le grillon ») un de ceux-ci conclut gravement : « Moi, je te le dis sincèrement, si tu ne l'as pas copié, je suis sûr que tu seras de l'Académie Française ! » Ce que le jeune Marcel n'eut aucune difficulté à prendre pour argent comptant : « Je fus persuadé qu'il ne se trompait pas : la modestie ne vient qu'avec l'âge, quand elle vient ».
Ah ! Monsieur Pagnol, vous avez gagné le droit de n'être pas modeste. Oui, sans aucun doute, vous étiez poète, sans aucun doute vous étiez un grand auteur de théâtre et un grand écrivain. Et sans aucun doute vous étiez un grand metteur en scène de cinéma. Pour tous ces dons vous avez acquis l'admiration de millions de lecteurs et de spectateurs. Mais ce qui est plus important, c'est que pour beaucoup d'entre eux, je dirais même la quasi-totalité, vous avez acquis la reconnaissance et l'amour. Beaucoup d'écrivains sont des écrivains qu'on lit. Vous, monsieur Pagnol, vous êtes un écrivain qu'on lit et qu'on relit, mais surtout vous êtes un écrivain qu'on aime. Et pour l'éternité. Bien peu de vos confrères peuvent mériter ce titre.
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
— Mes amis, j'ai passé la journée aux Infirmeries du Port, en compagnie de M. Croizet, chirurgien-major de l'Hôpital des Galères, et de M. Bozon, un autre chirurgien de mérite, qui a fait plusieurs voyages au Levant, et qui connaît bien les maladies de ces pays, qui sont fort malsains. Les échevins nous avaient convoqués pour examiner les cadavres de trois porte-faix des infirmeries, dont on craignait qu'ils ne fussent morts de la peste.
À ce mots, tous s'entre-regardèrent, et une grande inquiétude marqua les visages .
— Et alors ? demanda Maître Passacaille.
— Eh bien, mes collègues ont été formels ! Il ne s'agit pas de peste, et ils l'ont dit fort clairement dans leur rapport à Messieurs les échevins.
— Mais vous, qu'en pensez-vous ? demanda le capitaine.
Maître Pancrace hésita, puis dit :
— J'ai refusé de conclure. Certes, je n'affirme pas que ces malheureux sont morts de la peste. Mais j'ai vu certains bubons qui m'ont laissé quelques doutes…
Il vit que ses amis s'écartaient un peu de lui, comme effrayés.
— Rassurez-vous, leur dit-il. Pour examiner cette pourriture, nous avions quitté tous nos habits, et revêtu des blouses trempées dans du vinaigre si puissant que le peau m'en cuit encore. Et de plus, avant de partir, nous avons fait grande toilette médicale. D'ailleurs, c'est peut-être à tort que je m'inquiète, car depuis que j'ai bu ces deux verres de vin, il me semble que mes confrères ont eu raison.
— Il y a tant de maladies qui nous viennent par les navires ! dit le capitaine. Je connais cent sortes de fièvres, et c'est toujours la même chose : une grande chaleur de la peau, des plaques rouges, des plaques noires, du pus, des vomissements, et on n'y comprend rien… Quand il en meurt beaucoup, on fit que c'est la peste, et ceux qui restent meurent de peur. […]
— Je comprends, dit le clerc, que ces souvenirs soient un peu effrayants. Mais cependant, nous ne sommes plus à l'époque de l'ignorance, et les bateaux n'entrent plus dans les ports aussi librement qu'autrefois… Il y a des visites, des patentes nettes, des quarantaines…
— Il est évident, dit Maître Pancrace, que nous sommes mieux protégés qu'autrefois, et que notre science a fait d'immense progrès… Et il me semble tout à fait certain qu'en cas d'épidémie…
À ce moment s'éleva la voix rauque et puissante du marchand drapier, qui venait d'arriver.
En cas d'épidémie, dit-il, il est tout à fait certain que la volonté de Dieu sera faite, comme toujours, et que tous vos soins n'y changeront rien…

Chapitre 9 : Les pestiférés.
Commenter  J’apprécie          491
Les invités affluaient. Des jeunes filles anémiques, vêtues de rose tendre, suivies de mères énormes en toilettes de jeunes filles, avec des fleurs aux corsages ; des messieurs graves et ennuyés, gantés de beurre frais et surmontés de claques à dix reflets.
Des professeurs à lorgnon, de vieilles dames à réticules. Des directrices de lycée et d'écoles supérieures, si bien coiffées qu'elles n'osaient remuer. Des normaliennes au buste concave, enfin des lycéens, en assez grand nombre. Belloche, au ventre somptueux, Babeille, toujours souriant, Havet se répétant intérieurement les dates importantes du ministère Polignac, et enfin Peluque, méconnaissable avec des escarpins vernis, une cravate pareille à une bannière et un chapeau de paille aux vastes bords.
Commenter  J’apprécie          100
Le soir, en anglais, il eut comme sujet à donner son avis sur Macbeth. Quand nous sortîmes il m'expliqua comment il avait réussi à placer son coucher de soleil.
- Vois ce coup, me dit-il. J'ai commencé comme cela: « on parle souvent de Macbeth. Mais la vraie façon de lire cette pièce célèbre, c'est d'aller s'asseoir sous un chêne, le livre ouvert sur ses genoux, à l'heure où le soleil se couche...» etc. Tu vois d'ici le truc. Deux pages de coucher de soleil.
- Et Macbeth? Qu'en fais-tu, dans tout ça? Tu la connaissais donc?
- Vaguement. Tout le monde connaît ça, voyons...le Maure qui étouffe sa femme. La tache de sang qui ne veut plus s'effacer. Tu seras roi...To be or not to be...
Je ne jugeai pas utile de le détromper.
Commenter  J’apprécie          100
Ce Pœtus, qui était sans doute un noble romain, fut condamné à mort par l'Empereur Claude [...]

Sa femme Aria s'avança, prit le poignard, et se l'enfonça dans la poitrine en disant : "Pœte, non dolet", c'est-à-dire : "Pœtus, ce n'est pas douloureux."

[...]

L'extraordinaire performance de cette matrone, qui avait utilisé son dernier soupir pour rassurer son époux, était célèbre dans les classes terminales, et d'autant plus que notre Pœtus, forcé de prononcer correctement ce vocatif, disait "Pété, non dolet", ce qui obtenait un succès de fou rire, et de plus l'on racontait qu'un jour un farceur de Première B, nommé Périadès, dans sa version latine, n'avait pas hésité à traduire la phrase héroïque à sa façon : "Pété n'est pas douloureux."

Il y gagna une consigne entière et une gloire durable puisque j'en parle soixante ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          82
C'est en quatrième A2, que notre professeur principal fut M. Galeazzi, plus connu sous le nom de Zizi.
Il était grand, maigre, légèrement voûté, et portait une barbe pointue, déjà blanchissante. Son nez aquilin n'était pas petit ; son regard gris bleuté sortait toujours tout droit de ses yeux immobiles, des yeux de verre : pour regarder à droite ou à gauche, c'était sa tête qui pivotait, comme celle d'un phare. Sa voix était faible, mais nette, et son articulation détachait sévèrement chaque syllabe.
Je ne dirai pas qu'il nous faisait peur : il nous inquiétait, comme un lézard ou une méduse, et j'étais sûr qu'il avait la peau froide des pieds à la tête.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Marcel Pagnol (98) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marcel Pagnol
Extrait du livre audio « Manon des sources » de Marcel Pagnol lu par Vincent Fernandel. Parution numérique le 14 février 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/manon-des-sources-9791035414276/
autres livres classés : provenceVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus



Lecteurs (4950) Voir plus



Quiz Voir plus

L'univers de Pagnol

Quel est le nom de la mère de Marcel Pagnol?

Marie
Augustine
Rose
Il n'a pas de mère

9 questions
125 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel PagnolCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..