Topaze

Topaze est un honnête professeur mais aussi un homme naïf à la pension dont monsieur Muche est le directeur. Ernestine, la fille du directeur est également professeur dans l'établissement. Elle demande à Topaze de corriger les évaluations de ses élèves, ce que Topaze accepte. Une affection s'installe de Topaze à Ernestine mais l'inverse n'est pas vrai, bien qu'Ernestine reste discrète. Topaze demande à son collègue Tamise de tâter le terrain pour une discrète demande en mariage auprès de monsieur Muche le père d'Ernestine. Monsieur Muche après avoir interrogé sa fille sur ses sentiments à l'égard de Topaze estime que Topaze sous les yeux des élèves à déshonoré sa fille et il le renvoi.

Du travail, une jolie femme, Suzy Courtois lui en donnera. Elle est la maîtresse d'un conseillé municipal, qui cherche un homme de paille. Topaze devient directeur d'une agence d'affaires. Estimant que l'argent ne fait pas le bonheur, il se sent déprécié dans ses travaux malhonnêtes et craint à tous moments d'être arrêté.

Avec le temps et la réflexion, il y a un revirement de situation. Topaze au conseiller municipal : « Je suis chez moi, l'agence est à mon nom, je deviens mon propre patron ». Il prend Suzy pour maitresse. Topaze est devenu opportuniste, arriviste.

Les répliques entre protagonistes m'on fait rire par moment.

La pièce vue, devrait je pense être plus savoureuse que le texte lu.

Pièce agréable et amusante dont je lis des extraits avec les élèves. On y suit les mésaventures de Topaze, instituteur qui va se retrouver dans le monde des affaires qui n'est pourtant pas fait pour lui. Une satyre, avec des personnages caricaturaux, sur l'attrait de l'argent et la perte des illusions qu'elle va entraîner. Comme dans la vraie vie, la pièce nous permet de nous poser la question: pourquoi les gens malhonnêtes prospèrent-ils plus que les gens honnêtes?
C'est la partie qui se déroule dans le cadre scolaire (début de la pièce) qui est la plus drôle (“ Les coupables, il vaut mieux les choisir que les chercher"). On y retrouve une réelle ambiance de salle de classe, c'est la partie que j'utilise avec mes élèves.







Premier succès de Pagnol au théâtre, Topaze a été joué par les plus grands. Dont Jouvet ou Fernandel qui trône sur la couverture du livre. J'ai eu d'ailleurs un mal fou à ne pas lire les répliques avec l'accent chantant de l'acteur...

C'est l'histoire d'un instituteur naïf, candide, mais foncièrement honnête qui apprend assez durement les réalités de la vie: pots-de-vin et corruption, marchés publics viciées et dessous-de-table.

On assiste à un revirement de Topaze qui passe de naïf à vieux roublard en quelques années et 4 actes. Mais la morale est sauve, d'une certaine manière, car il termine en disant que les affaires qu'il traitent à la fin sont licites.

La langue est belle mais fort vieillie, ai-je trouvé, même si c'est vif avec quelques saillies sympathiques (même si elles sont assez rares, àmha). Les deux derniers chapitres sont bien meilleurs que les deux premiers. le ton y est plus sérieux car c'est là que Pagnol élabore ses critiques de manière la plus construite. Il y dénonce la corruption. Et si on rit, c'est parfois un peu jaune.

Je suis resté un peu sur ma faim, ayant l'impression que l'histoire se terminait un peu rapidement alors qu'elle allait crescendo avec un Topaze assertif et sûr de lui.

Topaze est une pièce extrêmement intéressante à découvrir ne serait-ce que pour la qualité de la plume de Pagnol, qui fait je fois de plus merveille. On se rend tout de suite compte que le personnage principal est un gentil naïf qui va forcément se faire avoir par la bande de vautours qui lui tournent autour et on attend avec impatience le moment où l'on pourra se dire ''Je le savais !'' Et, en fait, le malheureux Topaze se fait avoir à plusieurs reprises. Jusqu'au moment où il apprend la leçon (un comble pour un professeur) et décide d'utiliser ce qu'il a appris contre ceux qui l'ont dupé... Un bon moment de lecture, un peu moralisateur, mais passionnant.

Candeur et naïveté se font dindons d'une mauvaise farce, ma foi.

Il est vrai que l'argent est un mauvais maître mais un bon serviteur comme l'expliquait si justement Sénèque.

Notre pauvre Topaze s'en rend bien vite compte, à ses dépens.

Petite morale à mettre en toutes les mains sans hésitations ni modérations.

La pièce aborde un sujet inattendu de la part de Pagnol. Il s'agit de magouilles municipales et d'affaires véreuses. Le naïf et honnête Topaze, enseignant dans une école privée, est injustement viré. Il est récupéré une belle femme, Suzy, qui l'embobine et en fait un "homme de paille" pour le bénéfice d'un escroc nommé Castel-Bénac. Mais c'est l'histoire de l'arroseur arrosé: Topaze oublie son honnêteté et roule Castel-Bénac dans la farine. A la fin, il est devenu ce qu'il détestait au début. C'est peu vraisemblable et cynique. Mais Pagnol veut évidemment démontrer ici que la société est imprégnée par l'arrivisme et que la corruption est contagieuse.

Monsieur Topaze se fait renvoyer de son poste en raison de son honnêteté. Par la suite, ses "amis" profitent de sa naïveté dans leurs aventures financières. Mais Topaze commence à comprendre comment tourne le monde des finances et tire profit de sa nouvelle situation.
Cette pièce de théâtre nous fait réfléchir sur notre moralité, jusqu'où pouvons-nous être influencé par certaines méthodes corrompues qui nous entourent, et quelles entorses sommes-nous prêts à faire entre notre intégrité et notre profit.

Humour en toute subtilité. Une pièce de théâtre qui se lit très vite et avec plaisir.

Je ne m'attendais pas du tout à tomber sur un pièce, quand j'ai choisi ce livre au fond de ma bibliothèque, à l'étagère des vieux machins non lus.
Ça se lit très vite, c'est amusant, voire un peu niais, et c'est vraiment bine écrit.
Topaze me fait en fait l'effet de François Pignon dans le "Diner de cons".