Excellent ouvrage qui pose la base d'une réflexion rigoureuse sur le bio. Il est difficile, aujourd'hui, quel que soit le milieu, de tenir un discours qui remet en cause ce qui est devenu un dogme.
Il est à remarquer en préambule que notre société soit disant très libérale (au sens des droits, des valeurs sociétales) supporte de moins en moins la contradiction ce qui n'est pas le moindre des paradoxes.
Donc ici, c'est le bio. Vanté à longueur de JT, d'émissions, de livres...
En six chapitres très bien structurés, l'auteur met sur la table les termes d'un débat. Débat donc susceptible d'entendre la contradiction, le contraire d'un dogme.
On commence par le constat : l'agriculture est l'objet d'une évolution technologique qui a entraîné par le passé des augmentations de production considérables mais qui suscite aujourd'hui des interrogations : engrais, pesticides, santé, revenu agricole etc...
Suit alors une suite d'arguments qui compare l'agriculture classique et l'agriculture bio : plus saine ? meilleure pour l'environnement ? meilleur goût ?
On retourne aux sources de ce que l'auteur considère comme une philosophie et analyse l'histoire de l'agriculture : pourquoi en nous sommes venus à ce que nous vivons aujourd'hui ? Y a-t-il une logique qui a présidé à la situation actuelle ?
Il analyse les discours tenus par les tenants et les opposants du bio : qui a intérêt à quoi ? Quels sont les biais cognitifs qui influent notre perception de la situation ?
Et demain ? Quelles sont les voies qui nous sont proposées ? OGM ? Local ? Circuit court ?
Et quelles en seront les conséquences induites ?
Voilà, pas question pour moi de prendre parti, l'analyse du livre consistera ici à dire que cet essai est de toute manière très utile, car en général, quand il y a unanimité, ce n'est pas très bon pour le débat...
La vérité, si elle existe, exige de la nuance.
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Faisons donc un retour en arrière de quelques siècles à l’époque de nos aïeux. Comment faisaient-ils pour lutter contre les maladies et les ravageurs ?
Une des premières méthodes fut d’invoquer Dieu en faisant des processions et des requêtes auprès des autorités ecclésiastiques.