J'avais lu ce livre il y a longtemps. Et j'ai ensuite dévoré tout le reste de la série, huit enquêtes en tout, et autant d'occasions de retrouver le comte Childebrand et l'abbé Erwin. Une série probablement interrompue par la mort de l'auteur,
Marc Paillet, journaliste et historien de formation né en 1918 et mort le 29 décembre 2000. Je n'ai jamais eu l'occasion, ni pris le temps, de découvrir l'un ou l'autre des treize autres livres qu'il a écrit, romans ou essais sur la profession journalistique… mais il n'est pas exclu que je le fasse un jour !
Les personnages de cette série sont attachants, et, surtout, ils nous en apprennent beaucoup sur cette époque qui reste malgré tout extrêmement mystérieuse. Car, après tout, rares sont ceux qui peuvent véritablement dire grand chose sur
Charlemagne, la façon dont il a géré son empire, sur la façon dont, alors que lui même ne sait ni lire ni écrire, il accorde à Alcuin, un fin lettré, une place de choix dans son administration…
En lisant cette série, j'ai eu envie d'en savoir davantage sur cet empereur dont, jusque là, je ne savais rien ou presque, sinon qu'il avait été couronné en l'an 800, que son neveu Roland – dont je devais découvrir, bien plus tard, qu'il n'était pas son neveu – avait été tué à Roncevaux par les sarrasins – qui n'étaient en réalité pas des sarrasins -. Ah, pardon, j'oubliais ! J'avais eu l'occasion de fantasmer sur sa couronne en lisant
Georges Chaulet ! Vous ne voyez pas ? Mais si, Fantômette contre
Charlemagne…
Bref, de Fantômette à
Charlemagne, j'ai fini par lire la biographie de l'empereur publiée, chez Fayard, par
Jean Favier, une somme de 715 pages. Et, depuis, je suis un inconditionnel de cet homme qui a su dépasser les habitudes de l'époque. Mais ce n'est pas le sujet…
Marc Paillet, donc, nous propose une énigme riche, bien menée, agréable à lire. Les personnages centraux, le comte Childebrand et l'abbé Erwin, conjuguent réflexion et impulsivité. Ce dernier porte la voie d'Alcuin, qui a su faire comprendre, alors que l'époque n'était pas à ce genre de finesse, que les aveux obtenus par la torture n'avaient pas de valeur, alors que l'on était friand, alors, de jugements de Dieu qui, s'ils brillaient par leur côté imaginatif, demeuraient totalement aléatoires…
Vous aimez les énigmes ? Vous appréciez les voyages dans le temps et l'histoire ? Alors prenez le temps de lire
le poignard et le poison ! J'espère que vous ne serez pas déçus !
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