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EAN : 9782952928687
450 pages
Atelier des Cahiers (30/06/2012)
3.97/5   18 notes
Résumé :
Texte autobiographique romancé. Il décrit avec empathie et humour l'enfance et la jeunesse de la romancière dans une Corée bouleversée par l'occupation japonaise et la guerre de Corée. Mêlant destin individuel et histoire d'un pays, il tisse les drames avec brio et finesse, offrant à la littérature un important témoignage. Les lecteurs ne s'y sont pas trompés, en Corée où il s'est vendu à plus de 1,5 million d'exemplaires, et aux États-Unis où la traduction anglaise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Hors les murs" de l'auteure coréenne Pak Wan-Seo est plus un témoignage qu'une oeuvre de fiction. L'écriture est simple et poignante. Pak Wan-Seo raconte d'abord son enfance à la campagne. Sa mère, veuve, vit avec ses deux enfants, l'auteure et son frère, sous le toit de ses beaux-parents. le grand père est un lettré attachant. Mais la mère de Pak Wan-Seo décide d'emménager à Séoul afin de donner une meilleure scolarité à ses enfants. Leur premier quartier est "Hors les murs", sur une colline abrupte, près d'une forêt où se sont réfugiés des lépreux. La Corée est alors occupée par les japonais. La seconde guerre mondiale éclate. La défaite japonaise entraîne la libération et la division du pays en deux zones. La Corée plonge alors dans une guerre idéologique fratricide. le peuple tente de survivre dans un profond désarroi au milieu des mouvements de troupes et des déchaînements de haine. Pak Wan-Seo raconte à travers ces épisodes douloureux son histoire personnelle. le style est sans fioritures mais d'une grande justesse. Un livre bouleversant.
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Hors les murs c'est en négatif l'obsession de la mère de la narratrice. Jeune veuve fière d'appartenir à une famille de lettrés, la mère souffre de devoir loger dans un quartier peu réputé, en-dehors des murs de la capitale.

Pak Wan-seo relate une enfance et une jeunesse, pendant la fin de l'occupation japonaise et jusqu'aux premières phases de la guerre de Corée. La personnalité de la narratrice va se former, de son enfance à la campagne en luttes pour la survie à Séoul, dans une relation complexe à sa mère et à sa famille, puis dans ses débuts à l'université.
Le confucianisme imbibe les pensées de la famille : respect des aînés, rigidité de la hiérarchie sociale, et la narratrice est dans une relation très ambivalente à sa mère, tentant de lui plaire, mais incapable de satisfaire ses demandes. le concept d'auto-fiction mentionné au dos du livre me gène, je me suis demandé si l'auteur ne réglait pas des comptes : l'amour de la mère se manifeste surtout par son dévouement permanent à ses enfants, ou plutôt par la volonté obsédée de leur donner éducation et statut social. Au contraire, les relations avec le grand-père et l'oncle sont remplies de tendresse, révélant ainsi par contraste ce qui manque dans la relation à la mère.

J'ai trouvé ce livre très riche : je n'ai parlé que d'une partie de la chronique familiale, il y a des relations très intéressantes avec les autres membres de la famille. Mais pour un étranger, la toile de fond surtout est impressionnante et m'a passionné. Songez que les enfants devaient dès l'école primaire suivre un enseignement en japonais, n'apprenaient pas à lire leur langue*. Dans les dernières années, l'occupant commence à imposer aux coréens d'abandonner leurs patronymes pour prendre des noms japonais. Sur cette période, Pak Wan-seo ne donne que le point de vue d'une petite fille, sans mentionner d'autres horreurs. Elle décrit plus précisément la découverte de la démocratie à la libération, puis les premières années de guerre, où Séoul se trouve alternativement des deux côtés de la ligne de front. La misère matérielle et l'ébullition politique sont énormes, la délation fait rage, des influences occultes peuvent décider de la vie ou de la mort. Les derniers chapitres qui décrivent cette agitation dramatique m'ont beaucoup intéressé, et la fin est magnifique.


*heureusement la lecture du Coréen, écrit avec un alphabet phonétique, peut s'apprendre facilement ; les pages où la narratrice commence à lire des livres dans sa langue, découvre petit à petit un autre monde et sa vocation d'écrivain, sont très belles.
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Ce livre est un roman d'initiation, qui raconte comme Pak Wan-seo, l'auteur, arrive à Séoul sous l'impulsion de sa mère. Cette dernière, souhaite à tout prix que ses enfants aient une éducation suite à la mort de leur père pour manque de soins appropriés à la campagne.
L'auteur fait défiler devant nous la vie d'une enfant à la campagne, qui cherche des racines et passe son temps dans la forêt, puis se retrouve propulsée dans la capitale : Séoul. Là, elle doit vivre enfermée, frustrée, et se bat pour faire preuve de fierté. Elle n'est alors plus vraiment de la campagne, ni de la ville. Son destin et celui de sa famille sont alors liés à celui de la Corée et de son histoire. Les choix de son frère impacteront alors sa vie, et lui feront aussi découvrir la littérature.

Ce roman est une beau récit où l'innocence de l'enfant et de l'adolescente sont confrontés à L Histoire tumultueuse de son pays, et des idéologies. La traduction est très bonne, et laisse transparaître les spécificités de la langue dans de nombreux extraits. Une très belle manière de remonter le temps, mais aussi de comprendre les coréens d'aujourd'hui.
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Roman autobiographique très instructif sur l'histoire contemporaine coréenne. L'autrice décrit son pays et sa famille avec une grande poésie et son humour permet au récit de garder sa légerté malgré l'horreur des évènements vécus.
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critiques presse (1)
Lexpress
19 octobre 2012
Hors les murs, beau voyage, nous rappelle cette vérité littéraire permanente: quelques soient les latitudes, les avanies, il y a bien une humanité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Vive la liberté". C'était un moment où je n'en pouvais plus, dans tous les domaines et dès que j'ai vu ce papier, j'ai senti toute ma force m'abandonner. Je ne pouvais plus tenir sur mes jambes. Cette liberté que je ne voulais pas échanger contre toute la richesse et les honneurs qu'on me promettait au Nord, quitte à supporter tant d'humiliations et d'embrigadement, était-ce cela ? Mais quelle était la liberté dont je jouirais pour avoir choisi le Sud, malgré la prison qui m'attendait et tant de vexations et de pression ? Mais si, il y a vraiment une liberté, celle qui refuse tous les fanatismes ! C'est ainsi que je me suis consolée de ma solitude, la pensée d'une telle liberté était aussi une immense espérance.
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Ne jette pas l'eau de ta toilette, lave-toi les pieds avec, ne jette pas l'eau avec laquelle tu t'es lavé les pieds, rince la serpillère avec. Mais ne la jette donc pas, laisse-la ici. Je vais m'en servir tout à l'heure quand je vais balayer la cour.
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C'était encore l'époque où on n'imaginait pas que les maîtresses puissent aller aux toilettes.

Ma maîtresse était jolie et douce et les élèves se pressaient autour d'elle comme des poussins autour de de leur mère poule.
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Dans son désir d'assurer la sécurité de son fils, elle détestait cette idéologie considérée par la loi comme pernicieuse, mais elle pensait aussi que les actions que son fils accomplissait, en bravant tous les dangers, ne pouvaient qu'être admirables.
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Tout devient un vrai cauchemar quand l'amour maternel intervient dans les problèmes idéologiques
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Videos de Wan-seo Pak (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Wan-seo Pak
Présentation de la novella "Trois jours en automne", de la romancière Pak Wan-seo, traduite en français par Benjamin Joinau et Lee Jeong-soon.
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