Souvenirs d'un militant révolutionnaire à Renault-Billancourt

Paul Palacio évoque ici son entrée et sa carrière chez Renault, les luttes engagées pour de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail dans l'usine de l'île Seguin, véritable ville dans la ville…
Certes, le témoignage est évidemment très orienté, puisque Paul Palacio est engagé auprès de Lutte Ouvrière, et de divers syndicats, dont la CGT. Cependant, il est court, bien écrit, accessible, et est intéressant. En effet, il permet de voir, au-delà du parcours personnel, l'engagement d'un homme, la volonté d'obtenir mieux pour les autres, l'esprit combattif malgré les pressions. Même si mes préoccupations peuvent être assez éloignées du courant d'idées représenté par l'auteur, j'ai été assez réceptive, du fait d'un grand-père mineur aux HBNPC, et d'un autre O.S qui ne cachait pas ses sympathies pour ces mêmes idées.
Merci à Babelio pour cette MC, ainsi qu'aux éditions Les Bons Caractères.

Recu dans la masse critique de juin. Paul Palacio raconte sa vie de militant chez Renault Billancourt entre 1966 et 1992 dans un court récit de 90 pages.

En aussi peu de pages difficiles d'approfondir les différents événements qu'il a vécu et dans lesquels il a été acteur.

c'est bien évidemment son point de vue militantiste. C'est assez bien écrit et fluide. Je n'ai pas été enthousiasmée par son récit mais c'est davantage du à mon rapport au sujet qu'au texte.

Paul Palacio a été employé pendant 26 ans comme ouvrier dans l'usine Renault de Boulogne Billancourt. C'est son parcours de militant syndicaliste proche du parti Lutte Ouvrière qu'il nous raconte. Concerné très tôt par la condition ouvrière, il s'est mis au service des autres. Il a vécu tous les grands événements sociaux qui ont secoué l'île Seguin depuis l'avant mai 1968 jusqu'au démantèlement de l'usine. Ayant pris une part active à toutes les luttes des ouvriers, son court témoignage est authentique mais ne représente que sa vision des choses.
Outre les luttes au sein de l'usine, Paul Palacio nous parle de racisme et aussi du fossé qui séparait les étudiants gauchistes du monde ouvrier en 1968. Il montre également bien, en les critiquant, les ambiguïtés et manoeuvres politiciennes de la CGT, surtout pendant la période de l'Union de la Gauche lors du premier septennat de François Mitterrand.
Le discours est assez linéaire, l'écriture simple et ce n'est sans doute pas toujours très clair pour ceux qui n'ont pas vécu en usine. Cependant c'est un très intéressant témoignage d'une époque révolue. Il ne faut pas en attendre plus.
Merci aux éditions Les Bons Caractère et à Babelio
Masse Critique Non–Fiction de juin 2022
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