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4,09

sur 1063 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Récit vif et cruel qui, comme son nom l'indique, parle de combats. A mains nues contre son prochain. Ou avec des moyens plus conséquents contre, cette fois-ci, toute la société de consommation.

Le catalyseur de cette réaction en chaîne est un type qui travaille passivement dans un bureau et s'ennuie aussi fermement chez lui dans son appartement, parmi des meubles standards, dans une grande ville américaine. Comme il ne parvient pas à changer les choses, qu'il ne vit que pour consommer et qu'il devient insomniaque alors il part en vacances. Sur une plage, il fait la connaissance de Tyler Durden qui va changer sa vie et celle de beaucoup d'autres.

Palahniuk suggère l'espoir de renaissance d'un monde, le nôtre agonisant, par le moyen de l'autodestruction, le chaos. Avant, sous l'effet des pilules, chacun survit, certains se retrouvent dans des groupes de soutien pour parler de leur maladie (le cancer), mais avec le fight club, c'est le commencement du changement.

"Le meilleur des mondes" parlait déjà des pilules qui neutralisaient les frustrations. Palahniuk, dans ce récit de science fiction, présente un autre mode opératoire pour faire évoluer l'humanité: l'anarchie.

Le style haché, parsemé de retours en arrière, parfois illogiques, donne l'impression de lire un écrivain incohérent, sous acide, mais cela se comprend, si si, à la fin.
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Puis-je vraiment parler du premier roman de Chuck Palahniuk ? Car la première règle du fight club est : tu ne parles pas du fight club. Je vais briser le règlement pour vous parler de ce récit assez surprenant et qui est connu du grand public grâce à son adaptation cinématographique. Prêt à affronter le chaos de la société américaine ?

Je gardais un bon souvenir du film Fight club de David Fincher que j'avais regardé il y a fort longtemps en VHS dont il ne me reste plus grand-chose en mémoire. Je m'en suis rendue compte très vite en lisant le roman. le livre débute avec le narrateur accompagné de son meilleur ami Tyler Durden sur le toit d'un immeuble qui devrait prochainement explosé. Sauf que le narrateur a une arme de braquer sur lui maintenant par son meilleur ami. Mais pour mieux comprendre cette scène, il propose de nous raconter son histoire pour savoir comment il en est arrivé là.

Le narrateur est un jeune cadre dans une société automobile américaine, insatisfait et insomniaque. Son métier qui consiste à évaluer des risques liés au rapport dommages/coûts, ce qui l'amène à voyager dans tous les Etats-Unis. D'ailleurs, c'est lors d'un déplacement qu'il va rencontrer Tyler Durden, qui est projectionniste. Il aime intégrer des images de films pornographiques dans les films et les dessins animés comme Blanche Neige. C'est un révolté contre la société entière. Ils sont appris à se connaître puis vont vivre ensemble car l'appartement du narrateur à exploser. Un soir, Tyler va lui demande de le frapper le plus possible, c'est ainsi que naquis le fight club. Très vite les règles s'établissent et des fight s'ouvrent partout en Amérique. le succès est immédiat car ainsi à travers ces combats, l'homme se révèle et abandonne ces peurs.

La construction du Projet Chaos alors se met en place avec des hommes prêts à tout. du projet individuel on passe au projet collectif avec un objectif clair : détruire la société. « Tu as une classe entière de jeunes hommes et femmes forts et solides, et ils veulent donner leur vie pour quelque chose. Ils travaillent dans des métiers qu'ils haïssent, uniquement pour pouvoir acheter ce dont ils n'ont pas vraiment besoin ». Tyler va former une armée « de singe de l'espace » qui lui est totalement dévouée. Pour gagner de l'argent, il va les faire bosser à la fabrication de savons avec de la graisse humaine qui vont être revendu à de riches personnes. Des actions de désinformations, de destruction et de mort se développent mais jusqu'où vont-ils aller ?

Il y a quand même une femme dans cette histoire, Marla Singer, paumée suicidaire qui aime fréquenter les groupes de soutien. D'ailleurs, c'est là qu'elle a rencontré le narrateur. Ils vont vivre ensemble une période d'amour/désamour jusqu'à ce que Tyler Durden rentre dans l'histoire. Les femmes ne sont pas présentes dans le combat contre la société de consommation. Est-ce une preuve de misogynie de la part de l'auteur ? En tout cas Marla est un bon gros cas social qui n'a pas grand-chose pour elle à part n'être pas trop vilaine. Elle aime la mort, les choses morbides et ne trouve que le réconfort dans le malheur des autres. Cependant, elle a un rôle par rapport au narrateur, c'est lorsqu'il commence à s'interroger sur la véritable identité de son ami Tyler. Elle va être présente dans la prise en compte de la réalité de son monde. Je ne peux en dire trop sans devoir révéler un élément clé de l'histoire.

L'idée des fight club a dû naître dans la vie réelle surtout après l'adaptation au cinéma en 1999 du roman sorti en 1996. J'aime beaucoup cette idée que des hommes respectent des règles pour se mettre sur la gueule pour vider toute leur frustration, leur colère et leur haine plutôt que de s'en prendre à leurs femmes, à leurs enfants, des inconnus dans la rue… Tout comme l'idée que les gars se reconnaissent dans la rue grâce à leurs plaies, leurs dents cassées, leurs coquards… Tacitement ils se saluent ou se rendent service car ils font parties d'une seule et même communauté.

Le style évolue au cours du roman. J'avoue avoir eu quelques difficultés pour accrocher par moment lorsqu'à chaque phrase on retrouve Tyler dit. Mais après cela se comprend par la suite le pourquoi de ce choix. Puis le langage devient plus fluide, plus normal et on évolue avec le narrateur vers des questionnements qui obligent moins de trouble. Toutefois, on tombe vite dans l'histoire et s'arrêter de tourner les pages devient compliquer même si je ne suis pas toujours sentie bien en lisant. Attention, il ne faut pas y voir quelque chose de totalement horrible. Je ne sais pas pourquoi ce livre en classer en SF chez Folio alors que pour moi, il ni a rien proche du fantastique ou de la fantasy dans l'histoire. On ne sait pas quand se situe l'histoire, mais elle pourrait nous être contemporaine.

Un roman particulier qui ne pourra vous laisser indemne lorsque vous arriverez à la fin. J'ai très envie de revoir le film avec un autre regard pour savoir ce qui a été gardé et enlevé. En plus, il y a Brad Pitt et Edward Norton, alors je ne peux résister, sinon je devrais aller me battre. Je ne peux pas vous en dire plus car la première règle, c'est que l'on ne doit pas parler du fight club.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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À mon avis, ce livre perd beaucoup de son intérêt si on a déjà vu le film, qui est son adaptation quasi exacte, parfois au mot près. C'est tout à l'honneur de son réalisateur, mais c'est malheureux pour le lecteur… enfin, pour moi, en tout cas. Je pense que j'aurais absolument adoré ce livre si je n'avais pas déjà vu le film (au moins deux ou trois fois, d'ailleurs). Son principal intérêt est l'histoire, la rencontre entre le narrateur (dont je ne me rends compte que maintenant qu'on n'apprend jamais le nom, ou alors je l'ai zappé) et Tyler, cet être charismatique aux idées saugrenues et aux ambitions… chaotiques. Mais aussi la surprise de la fin (qui n'a donc pas été une surprise pour moi), l'atmosphère de cette histoire, la plongée dans l'esprit torturé des personnages, dans leur descente aux enfers, dans ce monde en train de se casser la figure et se sombrer dans une violence froide et calculée.
Mais tout le long du livre je n'ai fait que me rejouer le film dans la tête, impossible de visualiser les personnages et les lieux à ma façon, et ça m'a gâché mon plaisir.

Objectivement, pas une mauvaise lecture, donc, mais inutile si on a déjà vu l'adaptation cinématographique…
Lien : http://mariounette.free.fr/w..
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Fight Club est un film que j'ai regardé en boucle, celui que j'ai le plus vu, qui est l'un des trois films que je préfère.

C'est toujours frustrant de voir l'adaptation cinématographique d'un livre que l'on aime. On comprend aisément qu'on ne peut pas reprendre tous les détails d'un livre dans une vidéo de quatre-vingt dix minutes, que la video peut difficilement s'adapter aux différentes perceptions qu'en ont eu autant de lecteurs différents... je ne sais pas.

Il faut voir le film avant de lire le livre, je me suis toujours dit comme une évidence. Les seuls qui ne m'aient pas déçue sont Jean de Florette et Manon des sources.

Je dois dire que c'est une expérience inédite de lire fight club après avoir vu le film et d'être aussi déçue. Pauvre et plat... je ne sais pas si cela vient de la traduction.
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On peut en effet imaginer, dès les premières pages, que nous sommes bien dans un futur indéterminé (certains passages le laisse supposer), et donc que l'étiquette SF, tendance uchronie, n'est pas complètement usurpée, mais le roman pourrait tout aussi bien se dérouler de nos jours.

Le style de l'auteur est très décousu, il faut quelques chapitres pour s'y accoutumer et apprécier ; surtout au niveau des dialogues qui ne sont pas forcément signalés ni par un tiret, ni par des guillemets, du coup on se demande si le narrateur s'exprime effectivement ou non.

Concernant l'intrigue à proprement parler, les choses prennent leur temps pour se mettre en place, mais ça vaut tout de même le coup de s'accrocher. Malheureusement ayant vu le film (de David Fincher avec Brad Pitt et Edward Norton) avant de lire le roman l'on connait la réponse à la véritable question : qui est Tyler Durden (même sans ça je pense que je l'aurai fortement soupçonné) ? Explosera ou pas ? Tirera ou pas ? Ce sont des questions annexes (aucun spoiler là-dedans, le roman commence par la presque fin avant de partir en flashback).

Pour ce qui est des personnages on suit bien entendu l'évolution du narrateur (il n'est jamais nommé), personnalité effacée et peu charismatique qui s'affirme au contact de Tyler Durden qu'il considère comme son mentor (presque gourou). le plus énigmatique étant bien entendu Tyler Durden, charismatique, provocateur, anarchiste et surtout manipulateur ; révolutionnaire du dimanche ou terroriste potentiel ?

Je sais que beaucoup considèrent ce roman comme étant culte mais pour ma part je serai nettement plus modéré dans mon jugement : agréable mais non exempt de défauts et qui plus est pas forcément facile à aborder. D'aucuns y voient une vive critique contre la société de consommation, si cet aspect est indéniable je dirai que ce n'est pas ce qui en ressort de prime abord ; l'on vit les choses à travers les yeux du narrateur, un personnage fasciné par Tyler Durden au point d'être incapable de penser par lui même… Pas vraiment ce que je qualifierai de critique objective.

Une fois encore ces quelques lignes n'engagent que moi, peut être que si je n'avais pas vu le film j'aurai eu un jugement moins sévère… Qui plus est, une fois n'est pas coutume, j'ai préféré le film au roman. Certes il se dégage du bouquin quelque chose de plus dérangeant, il plus violent aussi mais globalement j'ai trouvé le film plus rythmé et plus fluide.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Le film m'avait beaucoup interpellé alors quand Calypso a annoncé le mot "club" pour la session de son challenge Un mot des titres, je n'ai pas hésité une seconde à sortir ce livre de ma E-PAL.
Pour être tout à fait franche, le film m'a bien aidé pour la lecture du livre. le texte est presque brut de décoffrage et il faut arriver à suivre les interactions entre les différents protagonistes.
L'auteur au nom difficilement prononçable (heureusement que c'est une chronique écrite et non orale) dénonce la société de consommation américaine, le système patron-employé, la mondialisation et la difficulté de se faire une place dans une société où tout s'accélère.
Un livre intéressant pour sa prise de position mais une écriture un peu trop masculine à mon goût.
Lien : http://ce-livres-et-fourneau..
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Bon, bon.
J'ai adoré le film, le livre.... beaucoup moins. C'est rare.
Je veux dire, c'est rare qu'un livre paraisse moins structuré que son adaptation ciné. Non ?
Sur de longs passages j'avais l'impression que l'auteur écrivait sous psychotropes tant j'avais du mal à suivre.
Je vais faire court pour ne pas faire une critique trop à charge, mais je reste quelque peu consterné par cette lecture et le sentiment que j'en garderai sera la déception, rien d'autre. J'étais tellement content de me jeter dans ces pages .... et tellement content d'être, enfin, arrivé à la fin.
Je n'y reviendrai clairement pas, contrairement au film.
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Ou la lente descente vers la violence. Notre personnage principal mène une existence classique et bien ordonnée, propre sous tout rapport. Chemise, costume, cravate, voiture, appartement, meubles parfaits. La vie rêvée, sensationnellement réussie, étouffante.

Jusqu'à sa nouvelle vie en collocation avec Tyler. Tyler qui va monter un groupe de Fight club pour lâcher prise, s'arracher des dictas que la culture et la société de consommation impose en libérant notre côté anarchique. Car sans barrière, sans limite, sans possession, on est qui et ce que l'on veut. La société ne peut nous modeler selon ses désirs, aussi appelé utopie. le terrain parfait pour une dystopie où le chaos fini par régner, où la rébellion fait élever et entendre sa voix. Une belle représentation se trouve dans la création de savon. Utilisant la graisse de liposuccion (opération qui coûte chère aux gens) pour créer des savons hors de prix que les riches achètent une fortune. Au final ils payent pour enlever une chose qu'ensuite ils repayent pour récupérer. le Fight club, petit groupe au départ prendra très vite de l'ampleur. Au point de devenir si fort, qu'il s'approchera d'une secte. Avec ses règles, son initiation avant admission, ses tâches à suivre aveuglément, son lieu pour vivre en communauté. Glaçant de voir comme un seul homme, par ses paroles et son charisme envoûte la populace.

L'écriture est particulière, anarchique elle aussi. Parfois dialogue, parfois récit, des descriptions techniques et chimiques, de courtes phrases, beaucoup de points. Un esprit torturé et psychotique qui trouve son sens à l'apothéose du roman. Il y a Tyler l'indomptable et insoumis, et notre héros son contraire qui rêve d'être comme lui. Un superbe talent d'écriture et de mise en forme pour une manipulation du lecteur qui nous laisse ébranlé. Une fois fini on se dit : « vite je dois le relire pour constater que c'est bien vrai ».

Petit bémol, l'ennui qui nous tient sur la longueur. Beaucoup de phrases courtes coupe l'histoire, ce qui ralentit la lecture. de plus en définitive il ne se passe pas grand chose. On voit défiler les jours et les actions mais comme en avance rapide. Ça ne nous accroche pas réellement pour tenir en haleine et donner avidement envie de lire la suite.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Alors bon, j'ai commencé à lire ça en me disant que le film s'étant raté sur un sujet aussi prometteur, le quinbou devait pas être dégueu du tout.
Sur le moment j'ai trouvé ça assez ouf, mais avec le souvenir j'en ai même oublié en quoi c'était différent du truc où que y'a Brad Pitt qui porte des pantalons en Skaï.
Je suis le mot « mouais » dans la bouche de Joe.
Mouais.
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Fight Club, tout le monde sait que la première réglé est de ne pas en parler. Mais après avoir stoppé le film en cours de route, me laissant un goût amère de violence et de sang, je me suis laissé tenté par la version originale écrite par Chuck Palahniuk. Même si le début révèle tout de suite la fin de l'histoire, on n'est loin d'imaginer la profondeur de ce récit dès les premières pages. On découvre alors le narrateur dont on ne connaît pas le nom, à la petite vie bien rangée avec un bel appartement, un bon boulot et une belle gueule, qui participe à plusieurs groupes de soutien sans pour autant être malade, mais pour être bien. Cette situation idéale va progressivement dériver suite à sa rencontre avec Tyler Durden, le créateur du Fight Club. En comparaison du souvenir du film avorté, j'ai découvert tout ce qui découlait du Fight Club et de son organisation en dehors des combat sous-terrain...et qui pousse au bout du compte à l'autodestruction.
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