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Critique de le_Bison


« le Festival de la Couille », un titre qui va te faire sourire, air malicieux qui plisse de jolies rides autour des yeux. Parce que tu crois que j'ai choisi ce titre pour le titre, et tu t'attends à ce que je t'abreuve de salacités perverses au goût de sperme et de suc séminal dégoulinant entre les cuisses de demoiselles n'ayant pas froid aux yeux ni aux majeurs. Sauf qu'aujourd'hui, je vais m'attarder aux histoires vraies que composent ce livre. Pas un roman, pas tout à fait des nouvelles bien que cette vingtaine d'histoires pourraient se lire comme telles. Entre deux grands romans, Chuck Palahniuk ne cesse d'écrire. Pour des journaux, pour soi, pour moi. Il parle de la vie, celle des gens de l'Amérique profonde perdus dans le Kentucky ou la Géorgie. D'ailleurs peu importe l'État où il erre son esprit, l'écrivain compose des articles, des reportages, des impressions du temps et du vent et cela en devient presque passionnant. Pas comme, bien entendu, son « Fight Club » ou son « Choke » car l'auteur choque les âmes de ses mots crus et de ses situations trash. Non, là il expose des faits, il interviewe des célébrités ou presque, il se balade dans des campagnes pour de fabuleux concours de moissonneuses-batteuses. Il se retrouve dans des bars à écraser des cafards pendant que son pote se fait écraser par le cancer dans la chambre de l'hôpital du coin de ce bar. Il s'enivre dans de réputés concours de fellation… Mon univers, en somme. le silence de la campagne que seul le moteur d'un mastodonte Massey-Ferguson vient déranger. le silence d'un homme seul attablé devant une bière sur un comptoir collant que seul un jukebox crachotant un air de country vient perturber. le silence d'une femme pompant passionnément que seule ma giclée impromptue vient accentuer.

De Lind, Washington, à quelques encablures de Missoula, pays de mes auteurs favoris, je monte dans le pick-up, direction un peu plus à l'est, vers le Montana. le Stetson en place sur ma tête, quelques bières dans la glacière, des bisons autour, une grande plaine poussiéreuse. Quelques nanas, le regard peu farouche, les seins à l'air, je m'arrête. Des bikers en harley, le bide proéminent, le gobelet de bière d'un litre, se pintent la gueule, leurs gros doigts dans le short de leurs gonzesses. Je sens que je vais me plaire, dans ce coin paumé. Un panneau d'affichage, « Rock Creek Lodge ». Après cette route j'ai besoin de faire une pause, de boire une bière et cerise sur le gâteau, de me faire sucer par une horde de femmes, blondes, brunes, rousses, au Stetson soulignant leur regard et aux santiags rien-au-dessus. Oui, je vais m'y plaire là-bas. Testy Fest.
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