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EAN : 9782378800635
349 pages
L' Iconoclaste (21/08/2019)
3.93/5   628 notes
Résumé :
Nés sous la mauvaise étoile. Louise est bien jeune lorsqu'on lui retire la garde de son bébé, Wilfried. Le garçon est placé dans une famille d'accueil. Elle vient le voir. Mais bientôt ses visites s'espacent. Des mères comme Louise, ils en rencontrent tous les jours. Le service de protection judiciaire de la jeunesse voit défiler les destins brisés de ceux qui, plus fragiles que d'autres, sont à la marge de la société. Lorsqu'ils recueillent Wilfried, ils ne savent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (162) Voir plus Ajouter une critique
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Un premier roman vibrant sur les rythmes d'un rap inspiré, bande-son d'une course contre la montre pour empêcher le destin de se répéter. Social et poignant, Mathieu Palain maîtrise son sujet à travers un jeune délinquant et son éducatrice dévouée.

« C'est le son pour les sales gosses », comme le chante Dadoo dans sa chanson du même nom. Si cette musique permet à Wilfried de s'évader de sa cité, c'est pour mieux échapper à son “passé cabossé” dans son dédale de tours et de barres enchevêtrées.
Huit mois de suspension, c'est la sanction dont il écopera pour avoir « goumé » un adversaire à terre, jusqu'à lui fracasser la mâchoire.
Huit mois, c'est aussi l'âge auquel il aura été accueilli par une famille aimante et attentive à son bon développement. Tout pour s'en sortir. La passion du ballon chevillée aux pieds. Jouer au foot, plutôt que de passer ses soirées, assis sur un banc à «  buter son ennui dans des flasks de Label 5  », devant un sol jonché de clopes éventrées.
Le foot ou la « bicrave ». Sa destinée se construira à l'A.J. Auxerre, comme sa descente aux enfers. « Demain, c'est loin », chantait IAM, mais est-ce « l'empire du côté obscur » que jouait le groupe marseillais, qui tentera Wilfried lorsqu'il commettra son acte irréparable ? Huit mois de suspension, pour un joueur en formation, équivaut à l'exclusion.
«  Avec la colère, des fois j'ai l'impression que je pourrais tuer à mains nues. Limite, ça me fait flipper, tu vois ? Je sens le truc monter, je me sens grave puissant  »
C'est le retour à la case cité, éberlué et hébété, avec pour seule bouée de sauvetage la P.J.J., la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Un monde à part, méconnu, car ignoré. le monde de Nina, son éducatrice, que l'on va suivre ici de plus près, en « caméra embarquée », rappelant parfois l'atmosphère enlevée du film Polisse.
Un monde que Mathieu Palain connaît bien. de père éducateur, il a toujours vécu à Ris-Orangis où il est né. Grandi du mauvais côté de la Seine, ce jeune journaliste nous offre sa vision urbaine de la « frontière sociale », dans un premier roman touchant et vibrant, scandé sur les rythmes saccadés d'un rap inspiré.
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°°° Rentrée littéraire 2019 #2 °°°

Je sors malheureusement très mitigée de cette lecture
La grande qualité de ce premier roman est la sincérité de son propos. Mathieu Palain est journaliste, visiblement marqué par le parcours de son père, éducateur social. Il a choisi de s'immerger pendant six mois dans le quotidien d'une équipe de la PJJ ( Protection judiciaire de la jeunesse ) d'Auxerre. Tout son roman se nourrit de ce terreau brut constitué de vraies histoires, de vraies rencontres. Tout sonne donc très juste, situations et personnages, mettant le lecteur face à des ados en perdition, à commencer par Wilfried, né du mauvais côté de la vie : mère trop jeune et perdue dans la drogue, il est abandonné, placé par la DDASS dans une famille d'accueil aimante, jusqu'à être obligé par une décision judiciaire de retourner vivre avec cette mère qu'il ne connait pas et rejette. On est forcément empli de sympathie pour ce jeune plein de rage qui disjoncte. On est forcément empli d'admiration pour l'enthousiasme des éducateurs à tenter de raccrocher à la vie ceux qui s'en sont éloignés malgré le manque de moyens. Mathieu Palain raconte parfaitement le dévouement, la fatalité, la facilité à sombrer dans la délinquance, le manque d'amour, tout ce qu'on fait subir à ces enfants au nom du bien

«  - Quand je suis arrivé à la PJJ, je voulais changer le monde. Aujourd'hui, j'essaie de ne pas l'abimer. Ton métier, c'est semer sans jamais récolter. Tu suis des mômes qui disparaissent dans la nature, d'autres les remplacent et tu dois te remettre à semer. Ce n'est pas pour les pragmatiques qui veulent des résultats.
Marc passa le concours de directeur. Il se voyait comme une sorte de cancérologue ; les gents mourraient autour de lui, mais il continuait coûte que coûte car, de temps en temps, il en sauvait un. »

Cette intensité du sujet, je ne l'ai pas retrouvé dans la forme. L'écriture reste très journalistique, efficace, descriptive mais assez terne j’ai trouvé. Ce n'est pas un défaut, mais l'auteur a choisi la forme romanesque, plutôt que celle de la chronique. du coup, rien n'est assez transcendé comme cela aurait pu l'être avec une écriture plus forte. La sympathie que j'ai ressentie pour Wilfried ne s'est jamais transformée en empathie. J'ai été touchée, en colère de voir ces jeunes si maltraités par leurs parents ou le système judiciaire mais jamais bouleversée ou révoltée. Bref, mes émotions n'ont pas décollé alors qu'elles n'attendaient qu'à exploser.
Peut-être aussi que l'histoire de Wilfried et son parcours sont assez convenus au final, peut-être trop vus, avec parfois des liens entre les situations qui m'ont semblé peu fluides ( je n'ai par exemple pas bien compris le ressort de la relation entre Wilfried et Nina son éducatrice ) .

En fait, je ne suis jamais parvenue à lire sans avoir les images secouantes des films La Tête haute ( d'Emmanuelle Bercot ) et Polisse ( de Maïwenn ) qui s'imprimaient dans mon cerveau, des films qui m'avaient profondément marquée et fait réfléchir. Impossible également de ne pas penser au remarquable documentaire « Itinéraire d'un enfant placé » dont le sujet est très proche : Yanie, 14 ans, obligé de quitter la famille qui l'accueille depuis ses 14 mois ( cause retraite ), obligé de se rapprocher de sa mère qui sort de prison. Un autre sale gosse au parcours sidérant, insondablement douloureux. J'aurais aimé être tout aussi bouleversée face à la trajectoire de Wilfried

Un premier roman à la fois brut et doux, qui sent le vrai et la sincérité, mais qui me laisse un goût d'inachevé.

Disponible à partir du 21 août.
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Ce livre m'a incontestablement intéressé puisqu'écrit par un journaliste qui s'est plongé dans le milieu de l'aide à l'enfance et aborde un sujet qui , d'une part , ne peut qu'agiter les consciences et d'autre part ,revêt un " traitement " d'urgence pas si facile à mettre efficacement en place . D'un côté, un "fil rouge " avec le parcours du jeune Wilfried qui , malgré un " avenir " favorable ne parvient pas à saisir la perche que lui fournit son talent , de l'autre côté, plusieurs exemples de parcours " fragiles " , voire " voués à l'échec " pour des raisons ....qui , le plus souvent , dépassent la Raison .
Dans le monde cabossé , fracassé de cette jeunesse , des personnes engagées, sensibles , disponibles , humaines , éducateurs et éducatrices hors pair se démènent comme de beaux diables pour un résultat incertain , jamais définitif, jamais perdu , jamais gagné , toujours " sur le fil ". Roue de la fortune , roue de l'infortune et , au bout d'un moment , nécessité " d'aller à l'idéal et de comprendre le réel " . le réel, on le découvre. " Nous sommes tous de notre enfance " . Et puis , un jour , se "contenter" du moindre pas en avant , considérer chaque once de réussite pour continuer et même ....sauver sa peau . Bel et mérité hommage à tous les travailleurs sociaux et à tous ceux et celles qui " jouent les pompiers de service ".
Bon , c'est ce que nous décrit, et fort bien , l'auteur .
Cependant , ce qui m'a gêné, c'est justement un peu ce poids factuel du documentaire. Outre le fait que ces situations sont connues et souvent commentées ici ou là, il m'a manqué quelque chose difficile à exprimer , peut être tout simplement l'humanité , l'amour . Les faits concernant le socle familial sont présentés comme trop " banals " : abandon , violences , alcoolisme . On parle des dramatiques conséquences, on élude les causes et le cercle infernal se remet en route . le sujet est terriblement difficile à vivre pour les protagonistes , on ne peut se contenter de désigner " les coupables et les victimes " , sachant que " les uns" deviendront "les autres " à leur tour . Je n'ai pas de solution . Ce livre m'a donné une " photographie " mais n'a pas " zoomé ".
Néanmoins, il a le mérite de rappeler qu'individus et société ont vraiment " du boulot " pour que tout le monde puisse VIVRE , EXISTER.
Je n'en dirai pas plus , si ce n'est que ce livre s'est montré un peu " plat " pour m'émouvoir mais m'a rappelé que la misère morale avait bien du poids , trop , dans notre monde .
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Avec ce premier roman, Mathieu Palain nous propose, une immersion au coeur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Autant dire que l'on est loin du pays des Bisounours. Wilfried, Nina, Samy et tant d'autres vivent avec des repères flous , les mêmes que ceux qui ont laissés leurs parents sur la touche, avec pour seules limites celles qui les confrontent à l'occasion aux instances juridiques, que l'on sent bien démunies. Face à ces ados, qu'une première expérience auprès du tribunal a immunisé contre la crainte du système, il faut des gens motivés, qui y croient malgré le manque de moyens, de personnel, malgré la logique absurde, malgré les échecs inévitables. Y croire, parce que lorsque l'on sort ne serait-ce qu'un de ces jeunes, du cercle vicieux de la dérive sociale, on a gagné quelque chose.

C'est à partir d'un stage en immersion auprès de la PJJ d'Auxerre que ce qui devait être un article, que l'auteur, journaliste, a écrit ce roman. Ça sent le vécu, à travers les dialogues si bien rendus qu'on a l'impression de les entendre. On perçoit également toutes les émotions qu'ont pu susciter ces situations dramatiques, que les solutions proposées ont pu aggraver, tant il est difficile de rester indifférent à ces destins verrouillés dès le départ.

On salue l'authenticité de ce partage, et l'humanité qui s'en dégage, loin des préjugés qui condamnent sans comprendre.

Il y manque cependant une dimension romanesque, dans ce récit qui tient plus d'un mémoire ou d'un rapport de stage que d'un roman.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Wilfried est un sale gosse. Il se fait virer de son centre de formation alors qu'un avenir certain dans le football semblait lui être promis. Il va rentrer auprès de sa famille d'accueil et va traîner son mal être entre les tours et dans les rues de la ville. Comme un lion en cage qui ne comprend pas la violence qui monte en lui. Insidieusement. Douloureusement.

Portraits croisés d'enfances abîmées, de parents désorientés. Immersion au sein de la P.J.J., Protection Judiciaire de la Jeunesse. Combats quotidiens pour que ces jeunes gardent la tête hors de l'eau, retrouvent des repères.

Ce roman prend les allures de la réalité. Et raconte. Décris une vérité.

Jusque dans les mots. Modernes, urbains, parfois vulgaires. J'ai apprécié de partir à la rencontre de ces jeunes gens abîmés. Lire, c'est toucher du doigt ces vies que l'on croise au quotidien sans les comprendre, éloignées de notre réalité. C'est ce que j'aime lorsque je lis, partir à la rencontre ...

Le sujet est évidemment bouleversant. Voir ces enfants se débatte, ces parents impuissants, ne peut que toucher en plein coeur. La réalité est crûe et le peu de moyens pour lutter contre cette fatalité semble effrayant.

Il s'agit d'un livre qui se lit très vite, trop peut-être. Comme un reportage intéressant. Il m'a manqué ce je ne sais quoi qui aurait pu en faire une lecture inoubliable. Les goûts, les couleurs et autant de lecteurs. Il m'aura juste manqué une certaine émotion pour en faire un incontournable, à mes petits yeux.

Peut-être faut il le lire comme un témoignage, un documentaire. Et non comme un roman. Pour mieux en apprécier la lecture.

SALE GOSSE reste un coup de coeur pour de nombreuses personnes, il ne vous reste plus qu'à vous faire votre propre avis !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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critiques presse (2)
Culturebox
02 octobre 2019
Avec "Sale Gosse", Mathieu Palain rend hommage à ceux qui sauvent les vies des enfants des autres. [...] Mathieu Palain a rencontré tous les personnages de son livre lors d'un reportage en immersion et il a décidé d'en faire un roman.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
12 septembre 2019
Ce livre est une grenade dégoupillée. Une fois entre les mains, les numéros des pages se lisent comme un compte à rebours. À l’image des personnages : explosifs.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
— Que veux-tu, Wilfried ? demanda la juge.
—Je veux partir, il souffla.
— Partir où ?
—Je sais pas. Loin. Je veux qu'on me laisse tranquille. Je veux vivre ma vie, C'est bon, j'ai compris, le foyer. Je veux plus qu'on me fasse chier avec ça, et tout. Je veux vivre ma vie.

Page 268, L’Iconoclaste, 2020.
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L’avenir, vous pouvez le prendre par tous les bouts, face à un gamin de seize ans qui a décidé de vivre au jour le jour, c’est un mot qui ne veut rien dire.

Page 155, L’Iconoclaste, 2019.
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P22
« Le foyer, c’est le cinéma, et le milieu ouvert, la photographie. Un film, tu le vis à je ne sais pas combien d’images par seconde, et l’histoire t’embarque. La photo, elle reste figée, mais à force de la regarder, tu perçois les détails, le second plan. Le milieu ouvert, c’est ça : tu as l’impression d’avoir perdu le contact, alors qu’en fait tu as pris du recul pour comprendre ce que tu regardes »

P76
« Enfermez le, il faut préserver la société »…. « Je me fous de vos chiffres et de votre reconnaissance, j’aimerais juste que vous nous laissiez travailler. Là l’humain, on le gomme. On se déplace moins chez les gens, on prend moins de renseignements, on ne construit plus de relation avec les parents, on fait tout trop vite et on prend le risque de faire des conneries. Je suis tout à fait capable de pondre une évaluation entre deux rendez-vous. Je vois les failles, la problématique, je mets trois mots savants dans le rapport et ça passe. OK. Mais si c’est ça le taf, je me casse. »

P77
« - Quand je suis arrivée à la PJJ, je voulais changer le monde. Aujourd’hui, j’essaye de ne pas l’abîmer. Ton métier, c’est semer sans jamais récolter. Tu suis des mômes qui disparaissent dans la nature, d’autres les remplacent et tu dois te remettre à semer. Ce n’est pas pour les pragmatiques qui veulent des résultats.
Marc passa le concours de directeur. Il se voyait cancérologue : les gens mouraient autours de lui, mais il continuait, coûte que coûte, car, de temps en temps, il en sauvait un. »

P174
« - John Bowlby. C’est un Anglais qui a écrit sur ces jeunes qu’on ballote de mère biologique en mère d’accueil, de structure en structure. Il parlait de « détachement permanent ». L’enfant finit par comprendre qu’il ne doit pas s’attacher s’il ne veut pas souffrir. A chaque fois que ça se passe bien avec un adulte, une petite voix lui dit : « Attention ne te détends pas, sinon le jour où ça va te péter à la gueule – et il est certain que ce jour viendra – tu vas morfler. » donc il saborde la relation. »
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On lui donna rendez-vous dans les bureaux de l'Aide sociale à l'enfance, où un moustachu d'une cinquantaine d'années lui répéta que la famille d'accueil de [son fils] souhaitait l'adopter.
- En France, l'adoption plénière est assez violente, expliqua-t-il. La famille d'origine n'existe plus. Elle n'a plus aucun droit sur l'enfant, elle disparaît même de l'acte de naissance.
- Comme si cette femme avait accouché de [mon fils] ?
- En quelque sorte. Bien sûr, on sait que ce n'est pas le cas, mais elle devient sa mère à part entière, comme si elle l'avait porté pendant neuf mois.
- Et vous croyez que je vais dire oui ?
- Je ne crois rien du tout. Je vous informe que la procédure est lancée et que l'adoption requiert votre consentement. Il n'y a pas d'urgence à donner une réponse, vous disposez d'un délai légal de réflexion.
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- "Maman, on appelle ça une oraison funèbre. (...) Je vais me contenter de la vérité. Je ne te connais pas. Ce que je sais, c'est que tu ne voulais pas d'enfant et surtout pas d'une fille. Je sais que ton père était un enfoiré. Et que ta mère t'a laissé tomber. (...) Plus tard, on m'a expliqué que tu reproduisais ce que tu avais connu, et qu'on ne peut pas éduquer quand on n'a pas reçu d'éducation. On appelle ça la reproduction. Pour faire simple, maman, ça veut dire que les pauvres restent pauvres, et que les filles violées font des femmes sur le trottoir.(...)"
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