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Emmanuelle Aronson (Traducteur)
EAN : 9782264083043
240 pages
10-18 (04/01/2024)
3.54/5   80 notes
Résumé :
Les murs du quartier du Queens résonnent d’une multitude de langues, le métro fait vibrer les bazars, le ciment est sillonné d’herbes folles et le parfum de l’océan Atlantique parcourt les rues depuis Rockaway Beach. Dans ce quartier hétéroclite et vibrant, des jeunes femmes tentent de conjuguer leurs origines métissées avec la culture américaine qui les a vues grandir. C’est ici qu’elles se jurent d’être meilleures amies pour la vie.

Débordantes d’én... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Quand une fille comme moi prend des filles comme nous et se rend compte que ce n'est pas un roman au sens traditionnel du terme, elle envisage de laisser tomber, puis s'accroche et finit par aimer les filles comme elles ...

C'est quoi des filles comme nous ?
Des filles de couleur (comme on dit..). C'est à dire toutes les couleurs, de café au lait en passant par noir charbon, chocolat : le monde entier ...toutes les origines, tous ces émigrés qui pensant trouver une vie meilleure aux States, décident d'émigrer, atterrissent dans le Queens (un des cinq arrondissements de New York). où ils vivent et grandissent entre eux sans cotoyer les blancs.
Les filles comme nous , n'ont pas de personnage principal ou secondaire et pourtant il raconte plusieurs vies , plusieurs parcours : l'école, les amitiés entre filles, les frères qui tournent mal , les filles qui partent étudier, celles qui restent, celles qui seront les premières de leur famille à avoir un diplôme, à faire des études, à réussir, à déménager. Des filles qui sentent la couleur de leur peau partout où elles vont, des filles qui se lient avec des blancs , les premières de leur famille, les amies qu'on perd, les amies d'enfance, qu'on a plaisir à retrouver, le boulot, l'amour, la mort. Toute une vie de "fille comme nous "...

Au début, j'ai pensé que ce roman datait, mais non, il y a les réseaux sociaux, et pourtant le racisme, les préjugés, la frontière blanc/noir est très présente et on ne la franchit pas sans problèmes, sans interrogations, sans humiliation, ou sans un sentiment de trahison, vis à vis de celles qui sont restées dans leur quartier..
Elles sont les premières à avoir un "métier de blanche" et leurs parents ne les comprennent pas.
Elles ont réussi, elles ont de l'argent pour aller visiter leur pays d'origine, et si il y a un grand sentiment de familiarité, elles y sont étrangères,ne connaissent pas les lieux, les coutumes ou la langue...
Elles sont la deuxième, la troisième génération, et pourtant, Manhattan a été comme un pays inconnu quand elles ont intégré un de ses lycées.

Les filles comme nous, c'est un roman social, choral, presque porté par une seule voix , celle de toutes les femmes ayant habité ce quartier, une femme multiple., toute une communauté, et pleins de pays d'origine différents pourtant...
Les filles comme nous, a beau ne pas être un roman classique, avec héroïne , et pourtant quand on referme le livre, on est riches de plusieurs vies, tant de destins, tant d'origines, tant de couleurs de peau. On a l'impression de bien les connaïtre ces filles, de les comprendre, c'est sûr et de les aimer aussi. Et bien que ce roman refléte vraiment la culture américaine, et si c'était comme ça aussi chez nous ?
Et si le racisme , les préjugés, pouvaient être combattus juste avec un livre en rencontrant des personnages aux parcours de vie à l'opposé des notres et pourtant si semblables...
Les filles comme nous sont juste des filles comme moi., comme toi, comme nous, quoi..
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New-York, pleins feux sur un quartier, le Queens où l'on va suivre le quotidien de plusieurs jeunes filles à la « peau brune » tout au long de leur scolarité, puis de leur vie d'étudiantes, de femmes dans une Amérique où tout est loin d'être facile pour elles.

Il y a les plus motivées, qui travaillent bien à l'école, choisissent un collège, souvent loin de chez elles impliquant de longs trajets en bus, afin d'avoir les meilleures chances alors que d'autres préfèrent rester dans leur quartier. Plus tard, elles choisiront une université cotée, qui leur permettra d'avoir un bon diplôme, côtoyant au passage, parfois en serrant les dents, les étudiants blancs dont les parents sont riches, et si possible, épouser un Blanc pour sortir définitivement de la misère.

Elles se réunissent souvent entre elles, débordent d'une énergie communicative, le nez dans le guidon pour arriver à un travail qui leur plaît. Leurs parents sont souvent illettrés, venus de pays en guerre. Les mères qui s'en sont le mieux sorties travaillent dans le milieu médical, aides-soignantes qui se font souvent agresser verbalement par des patients Blancs jamais contents.

Souvent les frères ont laissé tomber les études, et sombré dans la délinquance, et galèrent pour trouver un emploi à cause de leur casier judiciaire ensuite.

Nos frères nous brisent le coeur encore et encore. Lorsqu'ils ne peuvent pas trouver de travail à cause de leur casier judiciaire, ils reprennent leurs anciennes habitudes. Ils n'ont pas besoin de nous le dire, nous le savons.

J'ai beaucoup aimé « ces filles comme elles », leur énergie, leur manière de se rebiffer contre les mains baladeuses ou les réflexions sexistes, leur culpabilité parfois de s'être éloignées de leurs familles, des traditions qu'elles ne connaissent pas…

Je vais retenir un chapitre en particulier : celui du retour aux sources dans les pays de leurs ancêtres, dont elles ne connaissent souvent même pas la langue et retrouve une tante, un oncle ou une grand-mère qui vont leur permettre de nouer des liens et retrouver une partie d'elles-mêmes qui leur manquait sans qu'elles en aient vraiment conscience…

Le roman évoque les années Trump et ses dérives, où les adeptes ne cherchent même plus à cacher leur racisme, les années Covid (une grippette n'est-ce pas Mister Trump ?) avec les hôpitaux surchargés où l'on sait vraiment rendu compte de l'importance des soignantes, de leur dévouement (prise de conscience également pour les « filles » qui ne savaient pas grand-chose des journées harassantes de leurs mères) …

Ce premier roman polyphonique est très fort, bien écrit, avec des chapitres courts mais intenses et une idée originale : elles s'expriment au nom du groupe, tout en racontant des histoires personnelles, on découvre des prénoms mais on ne sait pas forcément qui parle ce qui rend le récit encore plus vivant.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m'ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteure en espérant la retrouver bientôt pour un autre roman.

Sortie prévue le 12 janvier ; s'il vous intéresse, il est proposé par Babelio pour Masse critique littératures …

#LesFillescommenous #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Les filles comme nous, les filles du Queens, les filles colorées, différentes, pauvres. Des filles d'immigrés qui sont venus aux Etats-Unis pour échapper à la misère de leur pays. Des filles métisses.
Leur vie dans le Queens, le quartier de New-York, symbole de la diversité culturelle et ethnique, est joyeuse, exaltante, triste, déplorable. Mais elles grandissent ensemble, c'est leur voix, leurs différences que Daphne Palasi Andreades nous fait entendre. Celle d'avoir la peau foncée, les yeux en amande. Elle raconte leur adolescence, l'école, les études, la vie amoureuse, la famille, les désirs d'enfants. Ca se passe en grande partie à New York mais ça aurait pu se passer dans n'importe quelle ville où on retrouve ce melting-pot, elle décrit ce qu'elle a vécu : être une fille, être "de couleur".
Peut-être est-ce le fait que de me reconnaitre dans certaines descriptions mais j'ai été particulièrement touchée par leurs vies, leurs échecs comme leurs réussites. J'ai aimé la poésie de Daphne Palasi Andreades à certains moments de leurs vies.
#LesFillescommenous #NetGalleyFrance
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"Nous sommes des filles du Queens", des filles à la peau brune qui sont "la somme de nombreuses identités, de nombreuses histoires en même temps".

Dans ce premier roman à l'écriture fluide, Daphne Palasi Andreades, jeune New-Yorkaise, nous offre un récit aux courts chapitres rythmés qui rend hommage à ces filles et femmes du Queens. Comme un cycle de la vie, nous voyons grandir des fillettes, devenues adolescentes, puis femmes, mères, grand-mères avant de laisser place à de nouvelles générations.

J'ai beaucoup apprécié ce roman choral qui offre la parole, au travers de ses personnages à de nombreuses femmes nées et qui ont grandi dans le Queens ce que l'on trouve finalement assez peu dans la littérature.

Bon, en refermant cet ouvrage, je n'ai qu'une envie ; ressortir mes cd de "Mariah, Whitney, Destiny's Child, en poussant " ma "voix pour sortir les mêmes notes que ces chanteuses à la peau brune" qui ont bercé mon adolescence.

Merci encore aux Éditions Les Escales et Netgalley France pour cette découverte.
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« Les filles comme nous » sont des filles à la peau brune, venant du Queens, ayant des parents nés dans différentes parties du monde.

« Les filles comme nous » vont au collège, au lycée, à l'université, deviennent de jeunes adultes, retournent aux sources, sont attachées à leur famille, prennent des partenaires, font des enfants, et finissent par mourir.

« Les filles comme nous » sont des femmes dans toutes leurs complexités, explorent tous les sujets de discrimination, travaillent de manière acharnée, luttent pour être reconnues, sans oublier de vivre leurs joies et leurs peines.

Daphne Palasi Andreades a elle-même grandi dans le Queens, dans une famille d'immigrés philippins et est diplômée de l'université de Columbia. En écrivant un roman à la première personne du pluriel, elle nous implique dans la vie quotidienne de personnages féminins pétillants, en laissant une large part à leurs sentiments, dans des amitiés qui perdurent malgré les différences.

Ce premier roman est lumineux, rythmé, émouvant. Avec beaucoup d'humour, des réflexions profondes sur l'évolution des Etats-Unis, une belle écriture sans un mot inutile, ce récit est un titre de la rentrée littéraire d'hiver à ne pas manquer !
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
17 mars 2023
Porté par un « nous » bouillonnant, ce roman brut écrit pas une jeune femme qui a elle-même grandi dans le Queens au sein d’une famille d’immigrés philippins porte la puissance de l’amitié féminine et interroge tant le poids que le cadeau de nos racines, mais aussi le racisme, le féminisme, la lutte des classes et ce qui fait une vie réussie.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
( en visite pour la 1 ° fois dans le pays d'origine ...)

Ce à quoi nous ne nous attendions pas : des mains brunes comme les nôtres qui se tendent vers nous pour quémander. " Un dollar, mademoiselle, un dollar s'il vous plaît", claironnent les enfants en anglais en nous suivant dans la rue. Certes, nous avions pensé voir des cabanes aux toits en tôle ondulée, mais nous ne nous attendions pas à ce que certains membres de notre famille y habitent.
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Nous lisons les panneaux dans les vitrines du supermarché : SANSGLUTTENSANSLACTOSEPALEOBIO . Autant dire complétement fadasse, pensons-nous. Sans parler de la contrainte. Mais comment font ces gens sansgluttensanslactosepaleobio, nous demandons-nous, pour voyager dans des pays où la nourriture s'achéte dans la rue, se cuisine dans des woks ou sur des barbecues devant vous, se vend sur le siége arriére d'une moto ou devant la vitrine exigüe d'une tienda ou d'un sari-sari tenu par une grand-mère ?
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Et l'autre jour, on lisait une nouvelle dans mon cours de littérature. Et le personnage principal était une femme noire. Vous pouvez me dire POURQUOI ma prof s'est tournée vers moi et m'a demandé, genre : " Eh bien , Angélique, que penses-tu de ce portrait ? J'ai failli la claquer, c'est moi quivous le dis."
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Lorsque nous prenons le métro "en ville", nous remarquons que les rames sont climatisées, équipées de cartes électroniques dernier cri indiquant le moyen le plus facile de voyager du point A au point B ; nous remarquons aussi qu'il n'y a jamais de problèmes dans Manhattan sur ces lignes comme c'est le cas dans notre quartier - et pourquoi c'est comme ça , bordel ?
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Songeons : Combien d'étudiants ont réussi grâce à l'argent de leurs parents à entrer dans ces universités prestigieuses où les frais de scolarité sont équivalents , voire supérieurs, aux revenus annuels d'un foyer dans notre quartier.
Patrimoine.
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Video de Daphne Palasi Andreades (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daphne Palasi Andreades
26 janv. 2022 Harvard Book Store's virtual event series and GrubStreet welcome award-winning writer DAPHNE PALASI ANDREADES for a discussion of her debut novel, Brown Girls. She will be joined in conversation by MEGHA MAJUMDAR, editor-in-chief of Catapult Books and the acclaimed author of A Burning.
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