AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812908064
352 pages
Editions De Borée (05/04/2013)
3.89/5   22 notes
Résumé :
C’est par une belle soirée d’été que sont découverts le corps sans vie du vieil Aristide, le maire du village, et un tout jeune enfant dans le potager de Marie Bernard. La brave Marie élève alors comme un fils celui qu’elle baptise Frédéric. Devenu un garçon courageux et travailleur, Frédéric est employé sur le causse à la ferme de Balduc. Se prenant d’affection pour ce domaine si haut perché, Frédéric voit son quotidien troublé par la visite d’un drôle d’inconnu. E... >Voir plus
Que lire après Les brumes du CausseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je voulais voir surtout si j'étais guérie de cette région. Ces paysages parcourus de long en large ont laissé de bons souvenirs dans ma mémoire mais tout le reste était un cauchemar. Alors quand j'ai vu le livre de l'Auteure dans les rayonnages de la médiathèque de mon village, je n'ai pu m'empêcher de le prendre. Les villageois ne voient aucun inconvénient dans l'adoption de cet enfant trouvé par Marie. Frédéric grandit, est loué à des paysans avant ses dix ans, part à la guerre, revient et devient facteur à la petite ville la plus proche. Jusqu'ici tout va bien ou presque. Frédéric a acquis une certaine personnalité à la guerre, a du caractère tout en restant agréable et Paulin, qui se croit le plus riche et qui commande à peu près tout le monde dans le village ne prend pas très bien l'opposition de Frédéric de redevenir le serviteur qu'il était enfant, corvéable à merci. Frédéric cherche également le secret de sa naissance et sera bien surpris de connaître ses véritables parents et ce qu'il s'est passé le jour de son abandon. IL tombe amoureux d'une fille de son village mais personne ne veut de lui, il est l'enfant trouvé, le moins que rien. En fond de l'histoire de Frédéric, la guerre des terres ne se tarit pas bien au contraire. Et je peux vous dire que cette histoire est toujours d'actualité en Lozère. Les commérages, la guerre des terres mais aussi la guerre des nerfs. Les habitants se suivent, s'épient, se surveillent tout en formant un bloc contre les étrangers. Leur guerre (des terres) leur appartient, ils vivent de cette manière depuis tellement longtemps que la modernité ne leur a rien apporté bien au contraire. Cette histoire a une morale, la méchanceté et l'appât du gain, enfin des terres, se payent un jour ou l'autre.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          210
Aristide Barthier, 83 ans, maire de Blachères, est retrouvé à cent mètres de sa ferme, sur un chemin qu'il n'empruntait jamais, mort d'un violent coup assené sur la tête. Lorsque Cornelia, sa petite-fille, le découvre, le corps est encore chaud. Qui a bien pu assommer cet homme que tout le village aimait et respectait? 
Pourquoi son fils Paulin n'alerte-t-il pas les gendarmes? Pourquoi ment-il quand il affirme que le vieil homme a fait une mauvaise chute? Aurait-il décidé de se débarrasser d'un père trop encombrant qui se refusait à lui passer le flambeau de ses activités politiques? Aristide connaissait-il un secret pour lequel on aurait voulu le faire taire?
Le même soir, la Serpette trouve dans le fond de son potager un nouveau-né nu, emmailloté dans une couverture. Les deux événements sont-ils liés? Quel secret cache cette naissance clandestine?
Des années plus tard. L'Armistice vient d'être signé. Frédéric rentre au village sans une blessure, ce qui fait jaser les méchantes langues de Blachères. le jeune homme est toujours taraudé par le désir de découvrir le secret de sa naissance et l'identité de ses parents. mais est-il bon de remuer le passé? Ne serait-il pas plus raisonnable de le laisser dormir en paix pour sa tranquillité et celle du village?

L'histoire racontée dans Les Brumes du Causse se déroule dans la seconde moitié du 19e siècle, dans une région reculée, un peu sauvage, aux paysages grandioses. le village de Blachères et la ferme de Balduc se situent à quelques kilomètres de Mende, préfecture de la Lozère: "De l'endroit où il était, Frédéric s'approcha du bord. Toute la vallée de la Nize se découvrit à ses yeux. le soleil avait chassé les dernières écharpes de brume et la rivière brillait d'un éclat argenté partageant la vallée en deux: l'adret avec ses champs de blé qui ondulaient dans la brise en de gracieux mouvements de velours de tous les tons de vert; sous les flancs du causse de Mende, en face, la terre montait à l'assaut de la butte, s'appuyant sur des arbres et dessinant des ravins aux reflets bleus." (Page 111).
Reconstitution d'un monde rural révolu: Marie de Palet décrit avec beaucoup de justesse la vie quotidienne rythmée par les saisons et les travaux de la terre de ces hommes et de ces femmes entièrement dévoués à leur domaine, vivant une existence simple et rude, sans le secours des machines agricoles ou du confort moderne. Un monde où le facteur, en l'absence de boîtes aux lettres, rentre dans les maisons et pose le courrier sur la table. Où les journaliers, riches de leur seule faucille, louent leurs services de ferme en ferme. Où l'on ne refuse jamais un verre de vin et un quignon de pain au passant.Mais où l'on connaît la valeur du travail bien fait, de la sueur et de l'effort, de la terre qui coule entre les doigts, de l'autorité du père et du devoir des fils...

Les brumes du Causse, malgré une chronologie parfois fantaisiste, est un roman de terroir porté par la plume énergique de Marie de Palet qui sait, en quelques mots bien choisis, brosser un décor, une ambiance, dresser des portraits de personnages engoncés dans leurs préjugés, leurs ambitions, leurs cachotteries...
Le +: On plonge directement dans le drame familial avec la mort du maire et l'abandon d'un nouveau-né. Des gens prêts à tout pour sauvegarder leur prestige, leur notoriété. Une intrigue qui flirte le mystère, les secrets de famille qui resurgissent toujours au moment où on s'y attend le moins, abordant des thèmes intemporels tels que la jalousie, l'hypocrisie, l'ambition, la vénalité, les convenances...Mais également la droiture, la générosité, l'abnégation...La morale de cette histoire?? On a toujours le choix entre faire le bien et faire le mal. Il faut juste ne pas oublier qu'un jour ou l'autre, on paie ses erreurs et ses fautes; et que le rachat est toujours possible...
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          60
Nostalgie d'un monde paysan, celui de nos grands parents. le point faible des romans de terroir est que les histoires finissent par se ressembler, mais la, je découvre cet auteur et j'ai vraiment été transporté sur ce causse solitaire.
J'ai apprécié l'histoire de ce jeune, recueilli par une brave femme du Causse.
Son courage pendant la Grande Guerre, son retour dans ses montagnes où, il a fondé une famille. La fin heureuse pour cet "enfant" abandonné.
J'aime quand les noms des lieux sont réels, on a envie de les découvrir.
On quitte les personnages avec regrets.
Commenter  J’apprécie          100
Pour un roman, c'est un vrai roman ! Un peu "eau de rose" mais tant pis ! Bien agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En tout cas, il ne faut pas que cette histoire sorte de la maison, sinon s'en est fini de notre réputation et nous pouvons dire adieu à la mairie et à bien d'autres choses...-Je ne vois pas pourquoi, on n'y est pour rien. -Tu es jeune, tu ne sais pas juger les gens et tu ne connais pas la méchanceté..
Commenter  J’apprécie          10
Le pauvre Aristide n'avait pas encore refroidi que déjà tout s'organisait autour de son cadavre, dans cette douce soirée d'été, alors que les grillons faisaient monter vers le ciel leur chant monotone et que les chauves-souris passaient et repassaient. Leur vol rapide et silencieux frôlait la maison et apportait au drame qui s'y était joué un parfum de mystère et de menace
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : terroirVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (53) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..