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Starfire tome 2 sur 5

Emanuela Lupacchino (Illustrateur)Elsa Charretier (Illustrateur)
EAN : 9781401270384
144 pages
DC Comics (31/01/2017)
4.25/5   2 notes
Résumé :
From the minds behind HARLEY QUINN comes STARFIRE in her first ever solo series!

It's the final showdown between Starfire and the wicked Soren Hook! As the battle reaches its end, a familiar face arrives in Key West! It's her ex-boyfriend, Dick Grayson! Is the former Nightwing-turned-super-spy here to stay? Starfire has tackled some big threats during her stay in Key West--from hurricanes to intergalactic bounty hunters, from insane murderers to garga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Welcome Home (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Ces 2 tomes forment une histoire complète. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2016, tous coécrits par Amanda Conner & Jimmy Palmiotti. Les épisodes 7 & 8 ont été dessinés par Emanuela Lupacchino & Mirco Pierfederici, avec un encrage de Ray McCarthy, aidé par Sean Parsons pour l'épisode 7. Les épisodes 9 à 12 ont été dessinés et encrés par Elsa Charretier. La mise en couleurs de ces 6 épisodes a été réalisée par les studios Hi-Fi. Amanda Conner a dessiné et encré les couvertures principales de ces 6 numéros. Ce recueil comprend également la couverture variante réalisée par Neal Adams, celle réalisée par John Romita junior, et celle réalisée par Emanuela Lupacchino.

Sol Gomez a invité Koriand'r à faire une croisière au soleil couchant au large de Key West, en Floride. Elle quitte à regret le dauphin femelle du parc aquatique où elle travaille pour honorer son rendez-vous. Sur le bateau de plaisance, elle et Sol flirtent mais il se remémore le jour de tempête où Maria (son ex compagne) a disparu, ce qui casse l'ambiance. À l'intérieur du bateau, une bagarre éclate et des coups de feu sont échangés. Dick Grayson, Agent of Spyral est pris pour cible. La réunion avec Koriand'r est aussi naturelle que gênante et il leur faut récupérer une mystérieuse mallette avant que son possesseur ne prenne la poudre d'escampette. Cette réunion plombe également un peu la relation romantique entre Koriand'r et Sol.

Après avoir réglé l'affaire avec Dick Grayson et éclairci l'état de leur relation, il est temps pour Koriand'r d'accompagner ses 2 copines (Stella Gomez, la shérif, la soeur de Sol) et Atlee (Terra) pour un voyage détente à Sparta, la ville souterraine dont est originaire Atlee. Malgré toutes les précautions pour emprunter le chemin qui mène à ce royaume souterrain, elles rencontrent un peu d'opposition, et elles se retrouvent au beau milieu d'une invasion de grande ampleur au sein de la cité Strata. Fort heureusement, elles pourront quand même profiter des bains délassants de la cité, aux propriétés psychologiques inattendues. Par contre le retour à la surface leur réserve comme surprise que le temps ne s'écoule pas à la même vitesse à Strata et à Key West.

La couverture rappelle au lecteur distrait que cette série met en scène une belle extraterrestre à la peau orange et à la chevelure en feu, mais avec une orientation de récit pour public féminin, plutôt que pour titiller les hormones mâles. Au cas où il serait encore un peu inattentif, l'arrivée d'Elsa Charretier dissipe tout malentendu, avec des silhouettes féminines gracieuses, sans exagération anatomique risquant de déclencher une tempête hormonale à la testostérone. Jimmy Palmotti est un scénariste chevronné dans le monde des comics, et comme pour la première moitié de la série, il coécrit les épisodes avec sa femme. le lecteur en ressent l'influence dans le comportement décomplexé de Koriand'r et dans la gaité régnant lors de la sortie entre filles. Amanda Conner n'en rajoute pas à l'excès dans les commentaires sur les fringues ou sur les mecs : on n'est pas dans Sex and the City ou dans Gossip Girls. Par contre il s'agit bien d'une camaraderie féminine, avec un point de vue féminin.

Conner & Palmiotti continuent de dépeindre Koriand'r comme une jeune femme, devant continuer à assimiler la culture terrienne qui n'est pas la sienne. Ils continuent de jouer avec le fait que Koriand'r a tendance à prendre les expressions imagées au pied de la lettre, son phylactère de pensée traduisant de manière visuelle une image qui en devient dénuée de sens. Ce dispositif correspond à une compréhension premier degré dont le pouvoir comique dépend énormément de la nature de l'expression : des fois c'est drôle, d'autre fois c'est juste littéral. Ils continuent également à jouer sur le fait que la culture de la race de Koriand'r (habitants de la planète Tamaran) considère normal de gèrer les émotions de manière plus directe et franche, sans les masquer ou les intérioriser. Cela donne lieu à des discussions maladroites de la part de Koriand'r, vis-à-vis de certains de ses amis qui préfèreraient qu'elle fasse montre d'un peu plus de tact et de réserve, et qu'elle leur laisse la prérogative de gérer leurs émotions en toute intimité. Alors que le lecteur pourrait craindre que cette particularité emmène la narration sur le terrain de la comédie de situation balourde, les coscénaristes s'en servent plutôt pour évoquer la sensibilité des individus, la prévenance entre eux, et la délicatesse de certaines émotions qui nécessitent du temps de maturation.

Le lecteur sent donc bien que le coeur du récit se trouve dans les relations interpersonnelles et dans les sentiments plutôt que dans les intrigues. Dans la première, Conner & Palmiotti intègrent un élément d'espionnage par le biais de l'objet contenu dans la mallette et l'organisation secrète qui souhaite s'en emparer, mais il s'agit d'un prétexte pour faire interagir Koriand'r avec Dick Grayson, et tester la nature de sa relation avec Sol Gomez. Dans la deuxième, l'invasion de Strata fournit le quota d'action, mais l'intérêt réside dans l'affection lie les 3 jeunes femmes. Les coscénaristes utilisent avec naturel les ressources de l'univers partagé DC, sans pour autant noyer les lecteurs occasionnels. Ils savent se limiter dans le nombre de personnages secondaires, et introduire des concepts sympathiques. Ainsi le lecteur retrouve Syl'Khee, une petite boule de poils si mignonne, carrément kawaï. Cette sorte de peluche est en fait un extraterrestre à la personnalité affirmé, un peu facétieux, avec une approche culturelle qui remet en question la tendance de chaque auteur à faire de la race humaine, la huitième merveille du monde, ou en tout cas celle autour de laquelle toutes les autres tournent. Même si les sentiments jouent un rôle prépondérant dans la narration, chaque épisode réserve plusieurs surprises d'un autre ordre, confirmant la sensibilité intelligente des auteurs.

Sur le plan visuel, Amanda Conner n'a rien perdu de sa malice facétieuse pour les couvertures, faisant passer avec conviction le caractère enjoué de Koriand'r et sa propension à ajouter une note humoristique à toutes les situations. Pour les 2 premier épisodes, Emanuela Lupacchino & Mirco Pierfederici réalisent des dessins descriptifs, assez réalistes, avec des contours discrètement arrondis pour rendre les formes plus agréables à l'oeil. La mise en couleurs du studio Hi-Fi insiste sur des teintes vives pour rendre compte de la luminosité propre à cette région ensoleillée du monde. Les personnages ont un petit air juvénile, ils sourient régulièrement, ce qui les rend immédiatement attachants. La narration visuelle est en phase avec le ton du récit, et les dessins montrent des actions spectaculaires, ou des discussions enjouées.

Néanmoins le lecteur se rend compte du caractère quelque peu conventionnel de ces pages lorsqu'il passe aux épisodes réalisés par Elsa Charretier. Cette artiste préfère s'éloigner un peu d'un mode trop figuratif. Pour commencer les traits des visages deviennent plus simples, avec des sourcils représentés par un trait délié, des lèvres des femmes avec un reflet systématique, et des bouches souvent entrouvertes. Cela tire les dessins vers une esthétique plus enfantine, mais pas moins expressive. Au contraire les émotions ressortent avec plus de conviction sur les visages. le lecteur pense immédiatement aux dessins de Darwyn Cooke, avec des formes et des postures vaguement surannées, et une apparence faisant penser à une période plus joyeuse, comme celle des années 1950. Cela ne signifie pas pour autant que la dessinatrice sacrifie les détails en misant tout sur les personnages. le lecteur constate que la densité d'informations visuelles dans les arrière-plans n'a pas baissé. S'il a lu les épisodes de la série Power Girl dessinés par Amanda Conner (A new beginning & Alien & Apes), il constate qu'Elsa Charretier a bien fait son travail de recherche de références en ce qui concerne les caractéristiques de la cité Strata.

Les dessins d'Elsa Charretier sont plus en phase avec la tonalité de ces épisodes, que ceux d'Emanuela Lupacchino & Mirco Pierfederici. Elle retranscrit mieux la joie de vivre qui habite Koriand'r, ainsi que le naturel de ses réactions. Même si ses personnages souffrent parfois un peu de jeunisme (mais c'était également le cas dans les épisodes 7 & 8), ils n'en restent pas moins adultes. Son approche graphique donne un air intemporel à ces séquences, et une sensation de bienveillance émanent des personnages. le lecteur se sent tout de suite à l'aise en leur présence. Il éprouve le sentiment de percevoir la chaleur humaine qui émane de leurs relations, en s'y sentant inclus. Pour autant la narration dans son ensemble ne donne pas l'impression de virer au sentimentalisme bon marché. le lecteur voit évoluer des individus pour qui il est important d'agir en cohérence avec ses convictions et ses sentiments, pour se sentir bien, en respectant la sensibilité d'autrui. Sous des dehors de comics de superhéros, il y a bien une dimension spirituelle pragmatique inattendue.

Cette deuxième moitié de cette série donne l'impression que les coscénaristes peuvent s'exprimer de manière plus naturelle, ayant gagné en confiance et en aisance. Les interactions entre personnages leur permettent d'exprimer leurs sentiments et leurs ressentis avec aisance et sincérité, le lecteur ayant l'impression qu'il s'agit d'amis de longue date. Après les dessins agréables, mais un peu trop convenus d'Emanuela Lupacchino & Mirco Pierfederici, la narration gagne en sensibilité avec ceux plus personnels et plus intemporels d'Elsa Charretier. 5 étoiles pour une sensibilité d'une étonnante justesse.
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