Fernando, ses deux soeurs et leur mère se retrouve par la force des choses dans un café...
Entre souvenirs douloureux, vie de famille et histoires canines, cette famille va régler des vieux comptes en toute discrétion...
Mouai... Ce livre manque de chien ! En fait, non... justement c'est bien là le problème, il y a peut-être trop de chien dans ce roman et pas assez de personnages attachants (ils seraient même très énervants...)
Trop de nombrilisme...
Trop de longueurs...
Trop de chien...
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Les lecteurs ayant été conquis par "Une mère", son opus précédent, retrouveront avec plaisir les membres de la tribu barcelonaise composée d'Amalia, la mère, et "ceux de son sang", comme elle les appelle, j'ai nommé Sylva, Emma et Fernando ("Fer"). En réalité, au sens d'Amalia, la notion de famille va bien au-delà de l'état-civil puisque les chiens en font intégralement partie : Shirley, et maintenant "R", qui n'a pas encore de nom, ce qui est le grand sujet du roman. Tout se passe pendant l'attente de nouvelles de la clinique vétérinaire où "R" est entre la vie et la mort après s'être fait écraser au sortir de sa maison. Pendant ces heures d'angoisse, au cours desquelles la tribu va se retrouver, vont défiler les moments heureux et malheureux passés ensemble, vont se dénouer aussi les malentendus et se dévoiler tous ces non-dits qui sont le quotidien d'une famille. Un bon moment de lecture, sans surprise pour ceux qui ont lu "Une mère" mais qui enchantera très certainement les lecteurs novices…
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Trop de tout, surtout.
Trop de ficelles grosses comme des câbles pour arrimer une intrigue en somme assez mince -qu'est-il arrivé au chien R.?- à d'incessants flash blacks qui donnent au lecteur l'impression de chanter "Il était une bergère qui allait au marché", trois pas en arrière, trois pas en avant, trois pas su'l'côté, trois pas d'l' aut' côté...
Trop de trucs, trop de truquages: l'auteur, rompu aux séries télévisuelles, sait ficeler un scénario , il sait comment ménager un "cliff hanger" en fin de chapitre, pour le faire suivre, habilement, d'un rétropédalage inversé en tête du chapitre suivant...à tous les coups on gagne ou plutôt on perd: on n'attrape jamais la queue du Mickey!
On a vite fait d'éventer ces tours de passe-passe, ces recettes de best-seller à deux balles. .
Trop de tout.
Trop de "radeaux "qu'on enverrait volontiers par le fond, trop de "puzzles" - une parfaite illustration de ce qu'est une métaphore usée : au moins une centaine d'occurences ! .
Trop de délires de la savoureuse Amalia, Une mère que nous avions tant aimée pourtant... mais là elle en remet dans les fausses naïvetés et les coq-à-l'âne. On a juste envie de lui dire que si elle continue à débloquer, on va l'emmener voir un psy.
Trop d'introspection, trop de drames personnels et intérieurs de Fer, le narrateur-qui- s'empêche- de- vivre, d'Emma sa soeur -qui -s'empêche -d'exister, de Silvia, son autre soeur -qui -s'empêche- de- se -lâcher.
Trop de tout.
Et pas assez de chien.
Car c'est quand même de lui, R. le chien, qu'il s'agit.
R. le chien de remplacement, le chien non désiré, le chien cadeau empoisonné, R. le chien sans nom.
À cause de lui, des quelques magnifiques pages à lui consacrées ou plutôt conservées dans ce puzzle indigeste, ce radeau en perdition- voilà que je m'y mets aussi!-, à cause de R., donc, je me suis accrochée jusqu'au bout dans cette mauvaise suite d'Une mère.
C'est lui qui m'a touchée, émue, et , malgré mon agacement croissant à l'égard de toute cette smala de bras cassés, c'est lui qui m'a retenue et finalement bouleversée.
Il faut dire que j'aime les chiens.
Et j'ai regretté tout le temps de ma lecture qu'Alejandro Palomas n'ait pas sacrifié courageusement sa suite par trop commerciale d'Une mère, pour écrire un livre vraiment nouveau, un livre unique, en solitaire, comme une pièce sans puzzle, comme un naufragé sans radeau, un livre intime et simple, centré sur l'histoire d'un deuil difficile, apres la mort d'un chien.
La chronique d'une nouvelle histoire de chien qui démarre mal.
Pour les yeux noirs et tristes de R. un soir d'orage, je mets trois étoiles.
Un peu de lumière stellaire pour lui tout seul.
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Mort d'un chien ?
Et chienne de vie.
TOUT sur son chien ?
Beaucoup TROP en tout cas, sur lui, et même sur ses DEUX chiens et ceux de la famille sur trois générations.
Ça peut agacer, ça m'a ennuyée - voire pire.
De cet auteur, j'ai beaucoup aimé 'Une mère'. Il met du temps à démarrer, mais une fois parti, c'est bon.
Même schéma ici : un huis clos familial, des engueulades, des rancoeurs, des divagations maternelles (vraiment too much), des manifestations d'amour. Et pléthore de souvenirs personnels du narrateur, à tel point qu'on peut se perdre dans les événements et la chronologie, surtout qu'on a fait un bond de quelques années depuis le précédent opus.
Beaucoup de poncifs, comme : « Nous ne voyons que ce qui nous manque, pas ce qui est près de nous ». Ou la métaphore éculée du puzzle reprise à tour de bras (pour la famille, l'individu, etc.).
J'ai perdu le fil, je me suis engluée dans des phrases trop longues, et c'est dommage car, comme dans 'Une mère', il y a des moments sublimes pour parler de famille, fratrie, malentendus, pudeur, solitude, deuil.
De ce livre, je pense tout et son contraire : canin, humain, mélo, mou, théâtral, outré, comme-à-la-maison, loufoque, chiant comme la pluie/la vie, extravagant, mal fichu, nombriliste, superficiel.
C'est l'ennui qui a dominé, et je suis déçue de n'avoir trouvé que quelques soubresauts d'éveil.
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