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Critique de Sachenka


Mon opinion de ce roman, Mon nom est Rouge, a changé constamment pendant ma lecture. J'ai été d'abord intrigué par ce meurtre qui ouvre le premier chapitre, puis un peu déboussolé par l'organisation, chaque chapitre de ce roman choral étant raconté par un personnage différent (le Rouge, le Noir, Olive, Papillon, Cigogne, Mon Oncle, l'Assassin, maître Osman, Shékuré et Esther). Ne pas connaitre les vrais noms de la plupart d'entre eux m'a déstabilisé un peu. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas accroché à ces surnoms, ça m'a pris de temps me rappeler qui était qui et, incidemment, à me sentir engagé. Je ne savais plus trop dans quelle aventure littéraire je m'étais lancé mais j'ai persévéré.

En effet, j'étais intrigué. J'aime bien cette atmosphère de suspense. Et que dire de cette époque fascinante que l'empire ottoman du XVIe siècle, cet atelier de peinture dans lequel travaillent des miniaturistes, et derrières d'étroites ruelles dans lesquelles des affaires louches se passent! C'est ce qu'il fallait pour me raccrocher. Mais voilà que ces affaires louches se multiplient. Au meurtre s'ajoutent de l'espionnage, des rivalités (jusqu'à maintenant, tout va bien parce qu'on peut les lier au meurtre), la crainte de nouvelles techniques artistiques qui pourraient menacer la pureté de l'art ottoman (et des traditions musulmanes) mais aussi des intrigues secondaires comme les marchandages d'Esther, les amours de Shékuré… Bref, ça va dans toutes les directions.

Alors que j'étais un peu embrouillé par cette intrigue qui partait dans toutes les directions, quelque chose me ramenait toujours. Sans doute l'univers dépaysant qui est dépeint avec brio et détails par l'auteur Orhan Pamuk. Ces miniaturistes, les enluminures dont ils décorent des copies de manuscrits célèbres comme ceux des grands poètes persans Fîrdowsî et Nizâmî. Une plongée dans un monde littéraire qui m'est peu familier et qui m'intéresse de plus en plus. Et puis il y a Istanbul! de tout temps, ce fut une métropole qui attirait les plus grands artistes mais aussi des gens de tous les horizons. Et de tous les milieux. Des Circassiens, des Géorgiens, des Arméniens, des Persans, des Syriens (Arabes), des Juifs, des Grecs et mêmes des Italiens. Coupe-gorge d'un côté, marchands avec leurs étals de l'autre, puis entre les deux ce peuple qui cherche la bonne affaire, l'amour, la survie…
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