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Critique de Crossroads


Marcel Coste vs Rod Jones !
Avouez que ça a de la gueule sur le papier.
Non ?
Ben si, un peu quand même.
Rarement vu deux tennismen aussi dissemblables.
Marcel, comme ça, de prime abord, on l'imaginerait plus facilement lanceur de marteau qu'amateur de petite baballe sphérique en caoutchouc.
Rod, lui, avec ses faux airs à la Djoko et sa coupe en brosse, pourrait facilement être l'égérie d'une délicieuse barre chocolatée. Ah, on me dit que le créneau est déjà pris, au temps pour moi.
Bien, nos deux gladiateurs s'avancent fièrement vers le filet.
L'heure n'est plus à la déconne.
Place au toss. Délicatement grillé pour moi, merci.
Et c'eeeeeeeeeessst un Marcel qui éructe de joie à la faveur de ce premier coup du sort.
Quatre doubles fautes et une raquette explosée plus tard, Marcel, visionnaire amateur, anticipait justement le début d'un très long calvaire...

Panaccione, gonflé le gars.
Imaginez-vous, non pas assister à quelques jeux d'un match d'anthologie, mais à l'entièreté d'un tel combat, point après point, jeu après jeu, set après...sans qu'aucune parole ne vienne parasiter la concentration kouasi mystique de nos deux champions.
L'idée est audacieuse.
Le rendu plus qu'honorable.
En observateur averti, l'auteur aura su retranscrire fidèlement les affres du perdant tout en le parant de tics pouvant aisément susciter des envies de meurtres de la part de son challenger.
Faire rebondir une innocente petite balle, qu'à rien demander en plus, environ 300 fois avant de servir, Nadal est dépassé, c'est dire !

Le tout est agréable sans forcément générer un enthousiasme de folie. Pas de olà en vue.
La faute à de vilains gags un brin répétitifs ayant eu raison d'une patience aux abonnés absents.
Et puis c'est pas de ma faute, j'ai toujours eu un gros faible pour les mecs expressifs à la limite du caractériel.
Aux joueurs tristement formatés semblant aujourd'hui presque tous sortis du même moule insipide, je préfèrerais systématiquement de très loin les Connors, Mc Enroe et autre Borg à l'esprit frondeur.
Bon, pour Borg, j'ai comme un doute là...

Match est un exercice de style hardi, au trait bicolore épuré, à qui il aura manqué du souffle sur la longueur pour véritablement rentrer dans les annales...
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