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EAN : 9782070720071
204 pages
Gallimard (12/09/1990)
3/5   14 notes
Résumé :
Alors qu'il neige sur Paris, le narrateur se rend au bar de la rue Thérèse. Depuis son tiroir-caisse, le vieil Auguste veille sur son petit monde : l'aveugle qui rêve encore aux Éphèbes dont il a été dépossédé ; Lucrèce, l'ancienne vedette de L'Heure bleue, le jeune Amer en quête d'un protecteur ; Lydia, la chanteuse canaille ; la bande de Gilles qui forme une élite extravagante de la nuit.
Pourtant, cette semaine-là de janvier, tout s'accélère. Est-ce le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le sujet supposé du roman est un bar gay pendant les années sida décimantes. Avec finesse, l'auteur décrit l'ambiance, les lieux parisiens sans vraiment aller au fond des choses et, surtout, il ne peut s'empêcher de parler de la mère et de l'Algérie, thèmes on ne peut plus décalés du sujet principal. (simple opinion)
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Je relis, ici, à Hammamet "Les quartiers d'hiver" de Jean Noël Pancrazi, Prix Médicis en 1990 chez Gallimard et qui est consacré à l'évocation des années Sida, des nombreux morts de cette époque, du milieu de la nuit et de la tristesse de ces vies à la recherche d'un bonheur introuvable.
Le récit est conduit par un écrivain homosexuel, plus tout jeune qui fréquence une boîte gay :"Le vagabond" où il croise des jeunes , des moins jeunes et des vieux tous à la recherche d'un peu de tendresse et d'amour.C'est le récit des morts qui surviennent autour de lui et , aussi, de la fin du Vagabond. C'est une cérémonie des adieux émouvante, c'est un monde qui finit.
Même si certains des thèmes de cet écrivain n' intéressent pas certains je ne peux que conseiller la lecture de ce roman ne serait-ce que par l'émotion qui s'en dégage et à laquelle il est difficile de demeurer insensible.
Je connais depuis longtemps l'oeuvre de cet écrivain, né en 1949 à Sétif et dont j'admire avant tout le style.Il y a dans tous les beaux livres qu'il a publié (Madame Arnould, Renée Camps, Long séjour, les dollars de sables,la Montagne) une émotion permanente qui parcourt avec légèreté toutes ses phrases,une sensibilité et un art dans la description des sentiments les plus enfouis, des émotions, des impressions fugaces.
Son oeuvre évoque aussi sa famille et ses années d'enfance à Saint Arnaud prés de Sétif dans l'Algérie en guerre.
Comme je l'ai dit ce roman est une cérémonie des adieux, triste,pathétique lorsque ferme ce cabaret "Le vagabond" où tant de vies sont passées et voilà comment Jean Noël Pancrazi termine ce roman:
"Appelé par la clarté complice de la lampe, je les entendais à peine traverser, dans un va-et-vient affairé et discret,la grande pièce du relais,comme si,en sortant les falbalas des cartons d'hiver,ils préparaient en secret une fête pour un invité,un vagabond qui monterait le chemin de glaise sèche,guidé par le seul halo de la voie Lactée.Entre deux accrochages de guirlandes et d'ampoules autour des glaces,ils viendront me souffler leur désir de ne pas être oubliés, de compter encore un peu.Je le leur promettrai ,et ce lien fraternel à travers les saisons et les années me tiendra lieu d'amour."
Lien : http://jpryf-actualitsvoyage..
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Premier roman que je lis de cet écrivain,
Je ne suis pas emballé,
L'histoire est étouffée par de trop nombreuses formules de style, des phrases beaucoup trop longues et complexes. J'apprécie vraiment le style, mais, pour ma part, je ne trouve pas assez d'actions, ni d'exploration des émotions. Les ravages du Sida sont juste effleurés.
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Une écriture très travaillée, peut-être trop, un style un peu ampoulé qui m'a laissée de marbre. Une lecture qui ne m'a pas emballée.
Lien : http://madimado.com/2011/08/..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Et peut-être n'ai-je choisi d'embrasser une sexualité peu orthodoxe que parce que j'étais assuré de trouver en elle, qui érigeait en dogmes les caprices du désir et les aléas de l'amour, le terrain le plus propice au règne d'un narcissisme destructeur. Car aimer un autre homme, c'était vouloir le punir de son propre désir et le condamner - en dépit du triomphe des nuits et de la liesse des étreintes faciles s'évanouissant aussi vite qu'une vapeur de pluie passagère dans une aube d'été - au meurtre de sa propre image, à l'inépuisable lacération d'un rêve de fusion que tentaient de noyer la musique des soirées, le carnaval des corps et la débauche sarcastique des sentiments.
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Tandis que, face à lui, je feignais d’être indifférent à la fin de l’amour, je me rendais compte que c’était cette attitude même de comédie qui avait, peu à peu, altéré notre amitié – ce désir de donner le change, cette résurgence de l’orgueil qui nous empêchait désormais de mettre nos coeurs à nu, cette imperceptible tenue de scène que nous avions revêtue pour déguiser les traces de nos débâcles.
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Pourquoi avais-je toujours accordé autant d’importance à la cadence des pas, à la variation de la marche, comme si tout, de la vie – les arrivées et les départs, les promesses et la naissance des trahisons -, se passait dans ces infimes décalages ?
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Vous prenez vos insuffisances pour des vertus...
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Videos de Jean-Noël Pancrazi (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Noël Pancrazi
« Cela faisait plus de cinquante ans que je n'étais pas revenu en Algérie où j'étais né, d'où nous étions partis sans rien. J'avais si souvent répété que je n'y retournerais jamais. Et puis une occasion s'est présentée : un festival de cinéma méditerranéen auquel j'étais invité comme juré à Annaba, une ville de l'Est algérien, ma région d'origine. J'ai pris en décembre l'avion pour Annaba, j'ai participé au festival, je m'y suis senti bien, j'ai eu l'impression d'une fraternité nouvelle avec eux tous. Mais au moment où, le festival fini, je m'apprêtais à prendre comme convenu la route des Aurès pour revoir la ville et la maison de mon enfance, un événement est survenu, qui a tout arrêté, tout bouleversé C'est le récit de ce retour cassé que je fais ici. » J.-N. P. Jean-Noël Pancrazi est l?auteur de nombreux romans et récits, parmi lesquels "Les quartiers d?hiver", "Tout est passé si vite", "Madame Arnoul" et "La montagne".
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