Cette fille incarnait la vie, l'insolence, elle me donnait la force d'envisager l'avenir. Loin d'eux. MA vie.
Elle continuait à se dénuder peu à peu.
J'ai reculé d'un pas.
Je l'ai contemplée, le souffle coupé, heureux que personne d'autre que moi ne puisse voir à quel point elle était belle.
Combien de fois avais-je rêvé de changer de vie ? Tout recommencer ailleurs, autrement, avoir une nouvelle chance. J'avais fait des vœux à chaque Nouvel An, les nuits d'été à chaque étoile filante, à la rentrée de septembre j'avais pris des tas de résolutions.
Y croire ou en rêver, ça suffit à redonner de l'élan. Mais quand ça arrive en vrai, c'est une tout autre histoire.
La solitude est d'abord une sensation physique.
Notre vie n'a jamais été une vie comme les autres.
Notre vie n'était pas vraiment la vie. Pas de hasard, pas d'incertitude. C'est conçu, pensé, anticipé. Un programme qu'on décline jour après jour.
Un agenda où tout est prévu, organisé du matin jusqu'au soir, plusieurs mois à l'avance et d'une année sur l'autre.
Combien de fois avais-je rêvé de changer de vie ? Tout recommencer ailleurs, autrement, avoir une nouvelle chance. J'avais fait des voeux à chaque Nouvel An, les nuits d'été à chaque étoile filante, à la rentrée de septembre j'avais pris des tas de résolutions.
Y croire ou en rêver, ça suffit à redonner de l'élan. Mais quand ça arrive en vrai, c'est une tout autre histoire.
Cette manière d'ignorer la réalité de ce qui nous concerne peut-être prodigieusement dangereux
Cette hyper-perception qu'on a de l'autre dans ces moments-là me galvanise.
Pendant ce temps-là, moi, j'étais toujours un peu derrière, toujours un peu en dessous, à ramasser les miettes. C'était à cette place là que j'avais grandi et c'était à cette place que je me retrouverais à chaque fois, quand je serais en face de lui. Inévitablement.