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Un livre bien écrit, saupoudré d'expressions quebecoises mais qui m'a déprimé. Ces tranches de vies dans cet immeuble sont mélancoliques à souhait. Je m'attendais à une lecture plus positive. |
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Un livre bien écrit, saupoudré d'expressions quebecoises mais qui m'a déprimé. Ces tranches de vies dans cet immeuble sont mélancoliques à souhait. Je m'attendais à une lecture plus positive. |
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Avec le charme discret du café filtre, son premier recueil de nouvelles de la Québécoise Amélie Panneton (née en 1985) fait une belle entrée dans la littérature. Celui possède le charme de son titre et nous propose de faire connaissance avec chacun des personnages d'un immeuble de la rue Saint-Joseph, au coeur du centre-ville de Québec. Une idée qui n'est pas sans rappeler Escalier C d'Elvire Murail, que j'avais beaucoup aimé, mais qui n'a ni la forme ni le contenu. En effet, il ne s'agit pas ici d'une communauté, ni d'un roman, mais bien d'une suite d'épisodes présentées sous la forme de nouvelles, de longueur variée, tout autant que de ton, de langue et de point de vue, ce qui donne à cette fresque quelque chose d'attachant qu'elle a su saisir et mettre de l'avant. « Elle écrirait que les jours, tous les jours, elle égrène ses petites ambitions au-dessus des fissures du trottoir et qu'elle les oublie », écrit Amélie Panneton à propos d'un des personnages. Mais elle aurait pu l'écrire à propose de chacun d'entre eux car il y a chez tous, qu'ils soient jeunes ou pas, qu'ils soient seuls ou vivent à deux ou à plusieurs, qu'ils travaillent ou non, quelque chose de non résolu, de rêves tus, d'espoir malmené. L'auteure sait regarder. C'est là une qualité essentielle pour qui veut écrire. Cela nous donne un recueil qui porte sur l'être humain et tout ce qui le tisse et parfois le brise. Un recueil sur la vie. Sur ces petits riens du quotidien. Comme le charme discret du café filtre. Un recueil qui est une totale réussite et que je conseille même à ceux qui ne lisent habituellement pas de nouvelles. le charme discret du café filtre risque de leur faire aimer la nouvelle. Lien : http://lalitoutsimplement.co.. + Lire la suite |
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La dernière fois que tu t'es adressée à moi, c'étais pour me dire qu'il n'y a pas cent façons de demander pardon. C'est la cinquante-troisième carte postale que je t'écris et je n'ai pas encore tout à fait changé, pas comme tu le voudrais. le plus souvent, je me sens très petite devant mes erreurs, mais je ne sais pas comment je devrais agir face à ce que j'ai déjà fait. Parce que je ne peux pas me convaincre que ce n'était pas grave, ou enfin pas si grave que tous tes silences accumulés peuvent le faire croire, et l'oublier, je ne veux pas. Alors je te dit tout de suite que je n'en ai jamais parlé à personne tellement je n'ai pas envie de recommencer, ou enfin à personne qui te connaît, que ces temps-ci j'ai encore notre vieille amitié en travers de la gorge et que ce sera compliqué, mais j'ai décidé de t'aimer, même malgré toi. Je crois que je ne t'écrirai plus, et que j'apprendrai à me pardonner toute seule comme une grande. |
![]() | LittleMary226 13 octobre 2011
Vous passez l'après-midi à fuir ensemble vos responsabilités. (Vous vous dites que vous avez plus de chance de les semer à deux.) Vous regardez le chat d'en face gambader frileusement sur votre bout de balcon enneigé. Vous ne faites pas la vaisselle. Vous ne parlez pas de choses importantes, votre travail, vos amours, vos projets d'avenir. Vous vous donnez le droit d'oublier que vous êtes des adultes, peut-être, mais c'est qu'en fait vous n'avez jamais l'impression d'être des adultes lorsque vous êtes ensemble. Vous avez une amitié comme au temps de la polyvalente, lorsque vous pouviez passez des heures à ne pas faire grand-chose avec les gens que vous aimiez le plus, sans leur demander autre chose que d'être là, que de rire avec vous quand vous aviez envie de rire et de partager ensemble quelques silences songeurs qu'ils ne vous demandaient pas d'expliquer. C'est ce que vous faites durant ces longs après-midis oisifs, vos jambes et vos coudes et vos hanches s'entrechoquant sur le petit divan : vous entretenez votre amitié.
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![]() | Torellion 28 avril 2016
C'est pas parce que je suis intelligente la plupart du temps que ça m'empêche d'être conne dans les moments cruciaux.
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![]() | LittleMary226 13 octobre 2011
Yves hausse les épaules, à court de mots. Il ne sait pas comment expliquer qu'il y a longtemps qu'il ne s'est pas ennuyé, qu'il ne s'est pas assis un instant pour contempler l'absurdité de la vie ou la futilité de l'occupation humaine ou ce genre de choses déprimantes qu'il ne comprend pas très bien. Lorsqu'il s'assoit sur un banc de parc, c'est pour regarder les gens, peut-être leur inventer des histoires; lorsqu'il est seul, c'est pour voguer doucement sur ses souvenirs, inventés ou pas. Peut-être que ce n'est pas dans sa nature de s'ennuyer.
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![]() | LittleMary226 13 octobre 2011
C'est drôle & c'est triste à la fois, tous ces gens qu'on rencontre puis qu'on laisse - ces temps-ci ça me brise le coeur. Mais j'imagine que c'est comme ça, j'imagine qu'il faut aimer les gens en oubliant qu'un jour on devra les quitter, & que c'est à la fois la chose la plus triste & la plus jolie au monde.
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![]() | LittleMary226 13 octobre 2011
J'ai voulu devenir douce et aujourd'hui je suis un ver de terre. Ne prends pas exemple sur ta pauvre petite soeur invertébrée et fais beaucoup de bruit pour moi, s'il te plaît. Si tu pouvais crier au meurtre dans le rayon charcuterie du supermarché de ton choix, ça me ferait vraiment très plaisir.
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Quel est le titre du premier roman canadien-français?