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EAN : 9782924670125
Les Éditions de ta mère (13/03/2017)
3.09/5   11 notes
Résumé :
C'est le genre d'histoire sur lequel on tombe toujours par hasard.
La nôtre commence dans le quartier Saint-Roch, à Québec, où une jeune documentariste prépare un film portant sur le tricot-graffiti, une variante textile du street art qui consiste à enrober ou à enjoliver le mobilier urbain avec de la laine. En remontant le fil de la pratique, elle s'emmêle dans les récits croisés de Marjolaine, d'Alexandra et de Marie, trois vieilles dames qui ont, avec Zina... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En 2058(environ) une documentaliste se voit charger de receuillir des infos sur le tricot-graffiti. Elle retrouve la trace de 3 vieilles dames(désolé la jeunesse éternelle n'existe toujours pas et l'espérance de vie semble avoir stagnée) qui au début des années 2000 on été de véritable pionnières du mouvent. le livre est les propos retranscris par l'ordinateur. Ça donne un contenu assez décousu et manquant de structure. Je crois que cette histoire des 4 jeunes femmes sans le "contexte" de l'expo au musée d'histoire urbaine aurait été franchement intéressante. La elle perd toute sa saveur.
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Un regard à rebours sur l'époque actuelle autour des liens ambigus qu'entretiennent les membres d'un collectif de tricot-graffiti actif dans le quartier Saint-Roche de Québec. Vieilles au moment où se déroule le moment, trois des protagonistes évoquent leur jeunesse se déroulant aujourd'hui, à une documentaliste à contrat pour un Musée d'histoire urbaine, en dévoilant des moments de complicité et de trahison qu'elles ont partagés.
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critiques presse (1)
LeDevoir
31 janvier 2018
Gestionnaire des urgences à la Croix-Rouge, la romancière accorde le mot «vérité» au pluriel.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Nous ne parlions pas beaucoup, mais c'est avec Marjo que nous avons voulu, pour la première fois, faire du tricot-graffiti. Nous étions assises l'une à côté de l'autre sur le divan, le drap qui le recouvrait avait glissé et les plis du tissu me chatouillaient le bas du dos […] énième erreur dans le foulard bleu sur lequel je travaillais très lentement et très péniblement […] encore au stade du carré, mon foulard, un carré raboteux que je voyais mal devenir quelque chose que j'aurais envie de […] dit à Marjo estie d'affaire laitte que je porterai jamais anyway et elle m'a répondu ben t'as juste à l'accrocher sur un poteau de téléphone, mettre de la joie dans le quartier avec tes mailles montées tout croche.

Je n'ai pas compris, mais elle m'a appris que ça se faisait déjà, le tricot-graffiti, qu'il y avait des gens qui tricotaient des manteaux de laine à des poignées de porte et à des supports à vélos, qu'à Montréal ils avaient même des collectifs, vous comprenez, des collectifs de tricot-graffiti, et c'était la chose la plus magnifiquement extraordinaire que j'avais jamais entendue. Je m'imaginais attendre l'autobus à côté d'un poteau enrubanné de laine, un matin de pluie fine […] tricot coloré, les couleurs lovées dans le matin gris, dans les visages gris des gens qui attendent la 801 en espérant avoir une place assise, qui se précipitent tous en même temps quand l'autobus se range le long du trottoir, ce rythme-là, les gens pressés autour de l'abribus et les voitures qui dans la rue ne respectent pas les limites de vitesse, cet impératif de rapidité alors que tout près, juste à côté, il y a sur le poteau un morceau de laine tricotée que j'aurais mis quatre heures et demie à terminer […] d'une absurdité délicieuse.
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Si Alexandra était là, elle trouverait, pas pour la première fois, que Zina et Marjolaine sont le miroir l'une de l,autre. Il y a certains détails qui accrochent : cette impression diffuse qu'elles ont eu à faire table rase, une fois, deux fois, trois ou quatre fois (qu'est-ce qu'on leur a déjà dit, à toutes les deux - ça prend neuf rechutes pour s'en sortir ?) et qu'elles y ont laissé de grands bouts de vie. Elles n'ont pas d'amis d'enfance, ne téléphonent jamais aux membres de leur famille, se limitent à des ambitions à très petite échelle, rien qui puisse ressembler à un avenir à long terme, et n'ont jamais, jamais d'argent. Toutes les deux s'obstinent à tout régler toutes seules, parce qu'il leur manque ce vernis de sécurité qu'ont Alexandra et Marie, le réseau qui se met en branle au moindre petit désastre occasionnel.
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Avez-vous déjà eu une personne à vous toute seule ? Marie s'assoyait près de moi, son genou s'enfonçait dans ma cuisse, et elle n'était nulle part ailleurs. Elle était complètement avec moi. Elle avait des idées qu'elle ne partageait qu'avec moi. Elle avait des plans qu'elle n'échafaudait que dans l'air devant nous. Quand nous étions côte à côte.

Si vous avez déjà eu ça, vous savez que c'est très beau. Vous savez aussi que ça ne dure pas.
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Zina l'appelait San. Je ne sais pas d'où ça venait. Pourquoi elle ne pouvait pas se contenter du même Alex sobre et solide qui venait naturellement à tout le monde. Pourquoi il fallait que tout ce qu'il y avait entre elles soit spécial. Toutes les complicités qu'elles dessinaient dans l'air quand elles se parlaient. Toutes les expressions qu'elles choisissaient pour circonscrire leurs conversations. Les rendre plus exclusives. Les mots qui devenaient de petites choses maniérées qu'elles s'échangeaient. Comme si, pour être amies, elles devaient faire un travail sur le langage. Le triturer jusqu'à ce qu'il ressemble à ce qu'elles étaient ensembles.
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On avait parlé de notre avenue, avec Marie et Zina, le premier soir. Marie et moi tout hésitantes, des longues phrases floues. Mais pas Zina. Zina, elle avait dit que ce qu'il fallait, c'était savoir à quelles choses on pouvait pas renoncer. Avec son accent et ses phrases virées à l'envers : ce que t'es pas capable de faire de compromis pour. Qu'il fallait trouver ça, ces choses-là, et être assez courageuse pour construire sa vie autour.
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