Pour produire le son le plus proche de son être, il faut d'abord trouver le silence. Un beau son naît toujours du silence. Il dépendra même de la qualité du silence. A priori, le silence, ça ne coûte rien, c'est simple, gratuit, banal et accessible. C'est en fait un très grand luxe. Cet état engage aussi un silence intérieur; difficile à trouver physiquement. Le silence, c'est ne pas être dans le jugement des choses.
(HJ Lim)
Vous dites pleurer beaucoup, notamment en concert. Pourquoi ?
Je ne l'explique pas, c'est un mystère. Les larmes me traversent et elles coulent. On dit que les larmes sont les anges gardiens de l'âme. Le Christ lui-même pleure dans plusieurs passages de l'Evangile. En larmes, nous sommes sans masque, vulnérables. J'aime les larmes et, à la fois, j'en ai un peu honte. Il faut avoir beaucoup de courage pour pleurer devant quelqu'un.
(HJ Lim)
Un livre qui vous donne envie d'espérer ?
"Une vie bouleversée", d'Etty Hillesum. Ce journal tenu pendant l'occupation nazie donne plus "l'énergie" d'espérer que "l'envie" d'espérer. Il est un défi lancé à la haine, à la bêtise et à l'arrogance meurtrière de ses persécuteurs. Il est une affirmation résolue de la vie, envers et contre tout.
Sylvie Germain
La faim justifie les moyens, mais on a rarement les moyens quand on a faim.
(Jacques Sternberg)