《 De l'être humain ou de la société qu'il a créée, lequel est le plus inadapté à l'autre ? 》
Résumé :
Dans ce court récit au format "nouvelle", le narrateur vous invite à le suivre dans les réflexions et souffrances inhérentes à sa pathologie rachidienne, mais pas seulement. Sur fond de coup de gueule, avec une sensibilité parfois crue et sans trop s'embarrasser du jargon technique, ces quelques pages témoignent d'un handicap insidieux ; une réalité volontairement traitée de manière subjective.
Résultant sans doute d'une sédentarisation excessive, cette "maladie du siècle", comme on aime la nommer, trouve dans la médecine et la médication des alliés plus ou moins efficaces, mais jamais curatifs.
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Succinct, percutant, authentique.
"Écrit en moins d'un mois", l'auteur livre ici de manière brute et authentique, le témoignage d'une souffrance consécutive à un choix qui n'en était pas un dans un système de santé bancal ; presque une diatribe pamphlétaire contre le manque d'empathie du monde médical et chirurgical en particulier.
" En vérité, je te vomis, société capitaliste et capitalisée, qui s'est laissée corrompre par les objectifs de pouvoir, de rendement, et de bénéfices. Tout ça n'a rien de naturel.
Oh ! Les humains, c'est où qu'on a merdé ? "
Un sujet qui touchera obligatoirement ceux ou celles qui ont déjà, pour une raison ou l'autre, passé "un séjour" (doux euphémisme !) à l'hôpital.
L'immersion dans ce récit fût pour ainsi dire aussi impulsive, déstabilisante et désespérée que l'expérience qui nous est narrée dès les toutes premières lignes ; le suicide, heureusement avorté, de notre "douloureux chronique".
J'ai été réellement touchée par les mots de l'auteur, leur puissance mais plus particulièrement leur portée.
L'idée même de souffrir d'un mal jusque-là asymptomatique, simplement pour avoir suivi - ou subi serait plus juste ... - les conseils de "spécialistes" en la matière est pour le moins aberrante... et horrible surtout.
On imagine difficilement devoir subir une opération lourde, relativement importante, avec pour conséquence de souffrir d'une douleur que l'on ne ressentait même pas avant...
C'est pourtant le cas de Bastien Pantalé, jeune auteur indé, découvert pour ma part il y a peu, avec le premier tome du cycle (SF) Ascendance - dont je lis actuellement la suite "L'Écho Primordial" à dose homéopathiques (même pas fait exprès ça ! ^^), faute de temps...
L'écrivain bordelais se livre à nous, avec beaucoup de simplicité et une légère pudeur néanmoins, et la lecture reste agréablement fluide car ce dernier ne s'encombre pas ou peu de termes techniques redondants.
Sans filtres, Bastien Pantalé partage son ressenti, proche du dégoût quand-même, mais avec humilité et humour malgré tout.
Un texte profond qui exacerbe nos sentiments plus que je ne saurais le dire et qui, je l'espère, pansera les bleus à l'âme qu'une telle expérience est capable de laisser...
L'écriture, une thérapie ?
La lecture est la mienne en tous les cas.
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À savoir :
Vous trouverez ce texte dans sa version numérique uniquement, mais pour une bouchée de pain !
Je vous invite à écouter l'interview de Bastien Pantalé ici :
http://frequence-sille.org/newsite/?p=2130
Ou à visiter sa page Auteur sur Amazon :
https://www.amazon.com/Bastien-Pantalé/e/B00LZ2OVJ8/ref=ntt_dp_epwbk_0
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J'aime l'idée de l'anticonformisme, je me dis que c'est un signe de richesse intérieure, ou un truc dans le genre.
Rien n'est toujours tout noir ou tout blanc comme on dit ; moi, j'ai tendance à voir le monde en gris foncé désormais.
Ce qui manque à l’Homme ?
Un prédateur peut-être, ou le gène du bon sens.
Quand on panique, dans la vie comme dans la mort, on foire tout.