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EAN : 9782756103914
219 pages
Léo Scheer (15/09/2012)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Basile Panurgias publie des livres depuis vingt ans. Il tire le bilan de son expérience dans cet essai qui est aussi un récit intime, sur le ton de la confidence ironique.
Ces années ayant été celles où la place du livre, à l'heure du Web, a changé radicalement, sa réflexion le conduit à un état des lieux de la perception de la littérature, qu'il mène avec élégance et désinvolture de New York à Buenos Aires en passant par Paris, Londres, Copenhague, Bruxelles ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un auteur qui écrit que "l'enthousiasme aveugle ne convient qu'aux mauvais livres" est à tout égard fréquentable. C'est donc avec plaisir que j'ai découvert cet essai, en même temps que son auteur d'ailleurs (qui publie pourtant depuis vingt ans). le style me rappelle un peu le Journal volubile d'Enrique Vila-Matas. C'est de ces livres qui en citent d'autres, ce qui multiplie les possibilités de lectures. Panurgias questionne la valeur du livre et de la littérature même, à travers des récits intimistes d'une causticité dénuée d'amertume, et surtout : l'auteur ici ne verse pas dans la nostalgie à la Houellebeigbedantzig&co qui voudraient bien que "c'était mieux avant", mais replace le questionnement dans la simplicité de notre époque, à savoir le téléchargement gratuit. Grâce à lui on n'a plus honte de critiquer un classique - pour ma part Ulysse me tombe des mains ... - ni de parler de livres qu'on n'a pas lus, ou juste feuilletés. "Ma lecture de Camilla Läckberg est, somme toute, conditionnée par la présentation d'Easyjet Magazine, et me dispense de la lire. Plus grave, plus ridicule et plus libérateur, je peux juger de beaucoup de livres sans prendre la peine de les lire. du coup, je comprends que leurs auteurs en bâclent l'exécution". En attendant cette nouvelle ère sans livres physiques, ni librairies, ni éditeurs, et où l'importance de l'écrivain sera toute relative, la lecture même de cet essai est des plus sympathiques.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Après avoir été caché dans les maisons américaines, question de mode, le livre est réapparu comme une "prop", un objet qui a une fonction évocatrice. Les cafés les plus prestigieux, les plus anciens et les plus littéraires n'ont jamais eu de livres sur leurs murs. Les trois beaux cafés du trottoir nord du boulevard Saint-Germain, Les Deux Magots, Le Flore et Le Rouquet sont vierges de livres. Quand Christian de Portzamparc a conçu le Café Beaubourg, l'esprit des lettres françaises était déjà moribond, il y a placé des étagères avec quelques livres. Il est révélateur que la crasse ait pu s'accumuler pendant trente ans sans qu'on se soucie de leur existence ; la manière positive de voir les choses est de se dire que les ouvrages ont été manipulés, même si personne n'a daigné les voler car la valeur marchande d'un livre s'est effondrée.
Depuis la mode récente de rénovation à l'ancienne de cafés parisiens - fauteuils Thonet en osier et carrelage métro en faïence aux joints noirs -, les livres qui se sont multipliés dans les troquets sont plus lisibles que ceux des Éditeurs, café du VIè arrondissement, et ceux du Café Beaubourg. Au Fumoir, le poche est mis en valeur, la tranche orange des Penguin, et le bleu ciel des Feltrinelli. Chez Panis, quai de Montebello, et au Rubis, avenue du Maine, ce sont les premiers livres de poche, ceux de l'avant-guerre, avec leur couverture minimaliste ocre clair qui depuis a été rigidifiée pour donner cet effet si typique de l'édition française. Ici j'ai passé des heures à feuilleter les ouvrages de Boisleve et d'Axel Munthe, provoquant des regard surpris de la part des serveurs, et oui, les livres sont faits pour être lus ! Quelle frustration de devoir partir après le premier chapitre de L'Homme invisible de H.G. Wells..."
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"Ma lecture de Camilla Läckberg est, somme toute, conditionnée par la présentation d'Easyjet Magazine, et me dispense de la lire. Plus grave, plus ridicule et plus libérateur, je peux juger de beaucoup de livres sans prendre la peine de les lire. Du coup, je comprends que leurs auteurs en bâclent l'exécution".
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