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L'héritage (Christopher Paolini) tome 4 sur 4

John Jude Palencar (Autre)Marie-Hélène Delval (Traducteur)Anne Delcourt (Traducteur)
EAN : 9791036363627
912 pages
Bayard Jeunesse (08/11/2023)
  Existe en édition audio
4.15/5   2672 notes
Résumé :
Il n'y a pas très longtemps, Eragon, le tueur d'Ombres, dragonnier, n'était qu'un pauvre garçon de ferme, et son dragon, Saphira, seulement une pierre bleue dans la forêt. Maintenant, le destin d'un peuple entier repose sur leurs épaules.
De longs mois d'entraînements et de batailles ont rapporté des nombreuses victoires et de l'espoir, mais ils ont causé aussi des pertes déchirantes. Et puis, la réelle bataille n'a pas encore eu lieu : ils doivent affronter ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (167) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 2672 notes
Je suis d'accord avec la majorité d'entre vous qui juge la fin de l'histoire pour le moins décevante. Après avoir essuyer une amère déception à la fin du bouquin, j'ai réfléchi plus profondément, et avec le recul de quelques heures, à ce qui m'a déçu , et ai tenté de distinguer la déception due au récit lui-même de celle d'en avoir fini avec cette épopée que je suivais depuis que j'étais gamine.
D'abord, on a effectivement l'impression que l'histoire n'est pas terminée de manière assez évidente puisqu'il reste trop de zones d'ombre. Angela l'herboriste et Solembum le chat-garou, pourquoi ce lien entre eux ? D'où viennent le savoir et l'experience d'Angela ? Plusieurs fois, l'herboriste dit : "Peut-être un jour te le raconterais-je..." pour répondre aux questions dEragon qui taraudent tout autant le lecteur.
Ensuite, il y a l'histoire en elle-même. le village de Cravahall, Roran...j'ai l'impression qu'il manque quelque chose...Mais sans s'attarder sur ce point, il y en a un autre que je voudrais aborder, et qui me semble le plus important.
C'est celui sur la relation entre Arya et Eragon. On sait depuis le début qu'Eragon est amoureux d'Arya. Mais il n'y a pas d'histoire d'amour alors qu'on l'espérait depuis le premier tome. Sur ce point je pense que Monsier Paolini en aura déçu quelques un(e)s...pour ne pas dire beaucoup. A vrai dire, je vois plutôt ce dernier tome comme les rêves de combats et de dragons d'un petit garçon. Bien que de nombreux propos soient sages et très intelligents, que j'ai trouvés remarquables et profonds pour un jeune auteur ! Pour en revenir à cette relation presque bafouée, certes la fin est très romanesque (SPOIL), lui qui essaie pour la énième fois de lui faire comprendre ses sentiments, elle qui le fait taire et qui s'envole brusquement avec son dragon...[D'ailleurs je trouve le fait d'avoir rendue Arya dragonnier était assez inapproprié. Franchement, pourquoi l'auteur en a t-il ressenti le besoin ? Chaque chose à sa place, et les moutons seront bien gardés...non ? Déjà, Arya devient reine, ce qui me paraît largement suffisant sans lui donner un dragon. Avec ça, comment voulez-vous que le pauvre Eragon la surpasse un jour ? Il ne pourra jamais la surpasser en rien puisqu'elle a tout ce qu'il a et bien d'autre chose. Bref : ] Je trouve aussi que l'auteur a été bien prude sur ce coup là, et la différence et énorme entre la brutalité et la passion de Roran et celle d'Eragon. Certes, c'est un roman "jeunesse" et on ne s'attendait pas à des scènes érotiques - bien qu'on sache tous que dans les bouquins jeunesse -surtout ceux plus pour les filles- les détails ne manquent pas. Je ne comprends pas cette pudeur entre eux. Ou alors, la seule explication que je vois c'est qu'Arya n'aime pas ce pauvre Eragon en réalité ! Et dans ce cas, cela gâche cruellement l'histoire. Ce pauvre Eragon, voué à même pas 20 ans à vivre toute sa vie seul dans une terre plus que lointaine, et sans avoir vécu aucune experience d'un certain type -si vous voyez ce que je veux dire, enfin le minimum quoi, un petit bisou-, pour moi, c'est limite une fin noire et déprimante. J'aime les tragédies, vraiment. L'idée d'être condamné à des responsabilités pour le restant de ses jours, le déchirement entre deux amants, j'adore le concept, mais là...on ne peut même pas parler d'amants, on ne connaît même pas les sentiments d'Arya, on ne sait pas ce qu'elle pense, c'est presque une inconnue alors que c'est l'un des personnages principaux, tout cela aurait pu être beaucoup plus passionnel, non d'un chien ! Eragon part, frustré jusqu'à la fin de ses jours, quelle belle fin.
Murtagh et Nasuada aussi, juste un petit chouïa de romance n'aurait fait aucun mal...
Enfin, cette espèce de petite relation amoureuse entre Saphira et Firnen, le dragon d'Arya, tout à la fin du récit, n'a pas de sens d'après moi. Je pense que l'auteur aurait du approfondir davantage les sentiments des personnages, peut-être au détriment de quelques scènes de tueries un peu trop longues...
Oh j'allais oublier ! Personne n'aurait voulu connaître le vrai nom d'Eragon ? Mais quel suspens ! Je pensais que l'auteur allait nous le révéler à la fin, mais rien, pas un mot !
Bref, vous aurez compris toutes les facettes de ma déception. Néanmoins, la saga Eragon reste pour moi une épopée absolument géniale, et je dois dire que le dernier tome m'a énormément plu, que je l'ai lu avec avidité mais en restant -carrément- sur ma fin.
Si seulement Paolini pouvait lire nos commentaires !!! (peut-être ferait-il un cinquième tome, qui sait ? ;)... )
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Je fais partie de ceux qui ont trouvé le tome 3 très déçevant et, objectivement, très médiocre. Et celui-ci ne déroge pas à cette tendance.
Je dois en être vers la page 450, et j'ai vraiment du mal à achever ma lecture. L'histoire comporte plusieurs incohérences, plusieurs hésitations, plusieurs tatônnements. Et la lecture en devient incipide.

Le scénario est parfois bancal. Pratiquement jamais les ennemis ne s'affirment en tant qu'ennemis et occupent ce rôle jusqu'au bout ; l'apparition d'Eragon et de Saphira les fait toujours fuir... Fuir? Un soldat ennemi, lâche? Qui fuit devant le danger sans chercher à défendre ni sa vie, ni son royaume, ni son roi, ni son honneur, ni sa famille qui pourrait être menacée si l'adversaire gagne...? C'est totalement improbable. Surtout que pratiquement tous les ennemis ont cette attitude. C'en devient agaçant.

Evidemment, les adversaires "mineurs" (c'est-à-dire, les dirigeants des villes attaqués, les personnages secondaires et éphémères, les soldats anonymes...) sont bêtes comme leurs pieds, pour la plupart. Pas un n'est là pour faire un tant soit peu preuve de logique, d'intelligence ou même simplement d'initiative.

Le scénario comporte des failles et des incohérences : la ville que Roran assiège, au sud, est, si on regarde la carte présente au début du livre, impossible à rallier à cheval dans le délai que Roran s'est fixé ; la distance est bien trop grande. Au tout début du livre, Roran ou Eragon, je ne sais plus trop, ils sont tellement invulnérables tous les deux, frappe un soldat au ventre et... l'envoie heurter le plafond pour qu'il retombe mort à ses pieds... Pardon? le type se prend un coup de poing et il s'envole au plafond? C'est une blague? Chez moi, il peut à la rigueur se plier en deux pour chercher à reprendre sa respiration, mais pas plus. Bref. le livre est truffé de telles incohérences. Et au bout de la vingtième, ça commence à ne plus tenir debout. Et à agacer sérieusement, tellement c'est improbable.

Les dialogues... Les dialogues sont tellement barbants ! Non pas qu'ils soient spécialement mal écrits - pas plus que le reste du livre, du moins - mais ils sont d'un prévisible, c'est affolant. Pas un n'étonne ou ne surprend particulièrement. Certains ne sont là que pour évoquer des évidences. Je pense que Paolini a parfois voulu concurrencer Captain Obvious. Et les autres dialogues, censés être plus "sérieux" et plus intenses, on va dire, échouent complètement à leur but. Ce n'est pas vraiment les dialogues qui charment quiconque.

Ensuite, je peux également parler des personnages principaux. Ils sont étrangement invulnérables. Oh, bien sûr, Roran s'est à un moment pris une flèche perdue dans le dos, mais bon, histoire qu'on ne s'inquiète pas trop, il était remis sur pied 10 lignes plus loin. Faut quand même pas pousser mémé dans les orties, hein. On aurait pu croire qu'il était blessé. On est tellement certain qu'il ne peut rien lui arriver de grave ni de fâcheux - ni à lui, ni à Eragon, ni à Arya, ni à Nasuada (là où j'en suis, elle est encore prisonnière. Mais je ne doute pas une seconde qu'elle se tire sans trop de problème des griffes de Galbatorix), qu'on n'éprouve plus aucune inquiétude pour les personnages. C'est donc très ennuyant de suivre des péripéties auxquelles on n'accroche pas puisqu'on sait qu'ils en sortiront victorieux.
Je crois que, dans ce tome, jusqu'à la page 450, le personnage le plus important qui meure est Wyrden, un elfe dont je ne soupçonnait jusqu'alors pas l'existence. C'est fou. Quelle tristesse quand j'ai su sa mort ! J'étais foudroyée dis donc. Ils nous l'ont sortis du placard pour qu'il se fasse tuer.
Evidemment, Nasuada s'est fait capturer. Mais pas à cause d'un petit régiment de soldat surentraîné comme aurait pu avoir Galbatorix, non, bien sûr que non. Elle s'est fait enlever par Thorn et Murtharg. Les grands moyens. Ils ont déployés tout l'arsenal pour enlever une femme qui n'était pourtant pas si dangereuse que ça, finallement. Enfin bref. D'ailleurs, il est tout à fait incompréhensible que Murtharg retourne sa veste contre Galbatorix. C'est un des seuls personnages que j'aime dans ce livre (avec Angela. Je suis fan d'Angela), et là, ce revirement de situation me déplaît fortement. S'il confirme cette décision d'aider Nasuada, et non plus son roi Dragonnier, je vais définitivement le détester.

En fait, en y réflichissant, je crois que le personnage qui ne m'a jamais déçu dans ce livre est, outre Angela, Galbatorix. Il reste fidèle à ses idées (même si je n'aime pas tellement ce personnage qui manque quelquefois de crédibilité - alors que d'habitude, j'adore littérement les ennemis). Mais son problème est qu'il manque de consistance. Bien sûr, il est l'ennemi de qui on parle toutes les 3 pages, mais il est bien trop flou, bien trop vague. Bien que ce soit volontaire, c'est un défaut énorme. Un ennemi trop vague montre et annonce à l'avance sa défaite (surtout quand les personnages sont invulnérables et quasiment invincibles), et ne le rend ni attachant ni attirant. Alors qu'un grand méchant doit forcément l'être pour intriguer le lecteur.

Le derner point à aborder est le style d'écriture. Mon jugement est certainement altéré par les merveilleuses lectures que j'ai fait juste avant et qui ont une écriture propre, fluide et agréable (à savoir, le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, le tome 2 des Salauds Gentilhommes de Scott Lynch et surtout, le Jour des Fourmis de Bernard Werber). Mais Paolini a eu jusqu'au tome 2 une écriture, si elle n'était pas exceptionnelle, assez fluide et relativement agréable. Mais les tomes 3 et 4 sont nettement moins agréables. Déjà que le scénario est bancal et assez ininteressant, je n'est pas non plus été satisfaite ni réjouie par le style d'écriture, assez plat et n'ayant pas d'originalité ni de singularité. C'est une écriture banale, qui ne le démarque absolument d'autres auteurs quelconques et moyens.

Mais fnissons quand même sur une note positive : j'aime les séquences où apparaissent Nasuada prisonnière et Murtagh. L'attitude de Murtagh, qui refuse l'autorité de Galbatorix, est totalement déçevante (j'aurais tellement aimé un Murtagh défendant Galbatorix, défendant son roi face aux préjugés que les Vardens peuvent avoir sur lui, expliquant la nature de son choix de le rejoindre, la convaincant peut-être de la noblesse de ses actes et de sa cause ; alors que là, il renie simplement le pacte qu'il a scellé avec Galbatorix, qu'il va le trahir lâchement alors qu'il ne croit pas lui-même à sa survie. Bien sûr, ce "pacte" lui a été octroyé de force, mais le syndrome de Stokholm, ça existe. Et puis, son père est Morzan, quand même. Donc il aurait très bien pu aider et s'allier de son plein gré à Galbatorix.). Bref.
Sinon, le passage où Nasuada est prisonnière et lutte avec elle-même, en quelque sorte, me passionne. Enfin, il m'interesse nettement plus qu'Eragon et Roran. Bien que je sente que ça va finir en queue de poisson, je pense que Paolini tenait ici un filon exploitable, avec Nasuada. D'ailleurs, je trouve qu'il a encore foiré son coup, ici : Nasuada aurait été un personnage nettement plus interessant si Galbatorix était parvenu à la convaincre de se rallier à lui. Ca aurait créée un rebondissement, et aurait opposé enfin un même personnage qui partage la vision de Galbatorix alors qu'il la refusait auparavant. Parce qu'il est impossible que tout le monde méprise autant un roi de cette ampleur, ni qu'il ne parvienne à convaincre qui que ce soit avec ses arguments (en l'occurence, Nasuada qui rejette ses idées sans chercher à s'y pencher dessus), alors qu'il est dit qu'il possède un très fort potentiel de persuasion grâce à sa voix haromonieuse.
Enfin bref. Je pense que c'est une erreur scénaristique, une erreur qui fait perdre encore un peu de son interêt à l'histoire.
Et puis, Angela n'intervient pas assez. 2 fois, grand maximum, pour l'instant. C'est ridiculement faible pour un personnage de cette ampleur et, apparemment, de cette puissance.


Si je résume tout ça, c'est un bilan très négatif pour ce livre~
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J'ai tout simplement passé un très bon moment avec cette saga... et c'est avant tout ce que je demande à la Fantasy : de rendre crédible une évasion irrationnelle au point que je ne puisse plus douter de l'existence des personnages et du monde inventé. En cela, ce jeune auteur a réussi son coup : je pense qu'il était absolument sincère et ses réflexions d'adolescent transposées à son personnage le rendent très crédible. Alors quoi ? On lui reproche d'avoir "copier" Tolkien, mais c'est plutôt sympathique et normal d'avoir des jalons dans ce monde de la Fantasy. On est moins snob dans la S.F. où, par exemple, une fois l'hyper espace admis, n'importe quel auteur peut s'en servir sans que l'on crie au plagiat. les elfes existent, les nains aussi... à quoi cela sert-il de le remettre en cause ? Quant à la fin, il a quand même eu le mérite de poser les bases de la nouvelle civilisation où tout n'est pas si drôle, malgré la victoire. Laisser quelques mystères sur les personnages est plus imaginatif que de finir lourdement par des évidences. Bref, en regard de l'âge d'auteur, je salue son talent et me demande ce que la maturité va faire de sa plume. A suivre...
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À présent que j'ai totalement terminé la lecture de ce cycle, je me rends compte à quel point il est inspiré de Star Wars. Comme Luke, Eragon est le dernier de son « espèce », il est surveillé depuis son enfance par un homme destiné à devenir son mentor, il doit affronter un tyran surpuissant qui est à la tête de tout un empire et qui est le plus fort des Dragonniers (ou des Siths) de l'ancienne génération, il se bat aux côtés d'une armée rebelle, le disciple de l'empereur fait partie de sa famille, etc.
Il paraît qu'un cinquième livre va paraître. Très sincèrement, j'espère que le scénario ne consiste pas à aller chercher un Eragon mystérieusement disparu, sinon je boycotte.
Tout ça pour dire que l'originalité n'est absolument pas le point fort de cette série. Ils ont remplacé les sabres laser par les dragons, la Force par la magie, et puis le tour est joué.
Cependant, si ma lecture a été laborieuse les 400 premières pages, elle s'est améliorée à partir du moment où Eragon sait ce qu'il doit aller chercher pour battre Galbatorix. Parce que le bout de cette quête explique plein de points obscurs et permet de revoir la saga sous un autre oeil. Malgré moi, j'ai été emportée (en autres parce que je ne me rappelais plus des révélations qui avaient été faites et de la manière dont le héros vient à bout de l'empereur). On se laisse prendre, il est vrai. Je réalise aussi qu'un tome supplémentaire pourrait résoudre les nombreux mystères qui n'ont pas trouvé de réponse : comment se fait-il que la cicatrice d'Eragon suite au duel avec Durza l'ait fait autant souffrir ? Était-ce une malédiction ? Un sortilège ? Pourquoi a-t-il eu des visions de ses retrouvailles avec Murtagh dans L'Aîné ? Et pourquoi les visions se sont ensuite arrêtées ? Quel était le service que l'arbre de Menoa a demandé à Eragon pour avoir trouvé le métal sous ses racines ? (J'ai bien ma petite idée, mais...) Que va devenir Elva ? D'où vient Angela ? Qui sont les deux femmes qui viennent à elle à la fin de L'Aîné ? Pourquoi son vrai nom terrifie-t-il le Grand Prêtre d'Helgrind ? Comment s'est-elle liée à Solembum ? Comment se fait-il qu'elle sache tant de choses et qu'elle vive aussi longtemps ? Ma première théorie serait qu'elle soit à demi elfe. Ma deuxième, qu'elle soit la dernière représentante du Peuple Gris. Et ma dernière, un peu exagérée, qu'elle soit d'essence divine et se cache au milieu des mortels pour les observer.

Mais les personnages sont terriblement pénibles ! Eragon m'a agacée à plusieurs reprises, ses décisions sont illogiques, irréfléchies, et désastreuses. C'est un adolescent, c'est normal qu'il se plante quelquefois. Mais il a le sort de tout un continent sur les bras, il n'a pas le droit à l'erreur, il est supposé avoir beaucoup mûri depuis le premier tome, et pourtant il en commet une somme folle. du coup, il se retrouve souvent à s'appuyer sur ses alliés, qui doivent faire le travail à sa place. En d'autres termes, ce n'est pas un héros charismatique.
Et les autres ne sont pas en reste : Arya est exaspérante à force d'être parfaite, Roran est fatiguant à force d'être aussi héroïque (la prise d'Aroughs tourne à la caricature), et Saphira est horriblement girly.
Oui, girly. Neuneu, fifille, chiante. Je ne m'en étais pas rendue compte quelques années plus tôt, mais elle est terriblement axée sur son apparence, fait tout un foin de la perte d'une écaille sur le bout du nez et prend bien soin de se laver avant d'aller combattre dans le sang et la poussière pour briller plus que Thorn. « Thorn scintillait dans la lumière du soleil levant. Mais ses écailles à elle étaient plus propres, car elle avait pris soin de les nettoyer. Jamais elle ne serait partie au combat autrement que sous son meilleur aspect. »
Bon sang mais c'est terriblement sexiste, en réalité. Parce que Saphira est une fille – et même si c'est une dragonne – il faut qu'elle prenne soin de son apparence jusque sur le lieu d'une bataille ? C'est aberrant. Elle n'est pas supposée être soumise au même matraquage médiatique que nous, et en sus, elle a été élevée à la dure, sur les routes en pleine nature. Qu'est-ce qui la pousserait à prendre plus soin de son apparence que les mâles de son espèce ? D'ailleurs, les quelques chapitres où on fusionne avec sa vision des choses nous montre à quel point son physique l'obsède – en plus de nous dévoiler que ses pensées sont très primaires. Elle connaît tout le vocabulaire d'Eragon et parle aussi bien que n'importe quel humain, pourtant Christopher Paolini choisit de la faire penser comme une attardée. Les « deux-jambes-aux-oreilles-rondes » (humains), Galbatorix-le-briseur-d'oeufs, « Thorn-écailles-rouges », « caverne-noires-épines » (cathédrale) sont autant de mots qu'elle connaît, alors pourquoi se complique-t-elle la tâche ? Encore, pour les différents courants aériens, c'est tout à fait compréhensible parce qu'aucun humain ne les nomme et ça donne une touche exotique. Mais là c'est trop.

Les seuls seconds rôles que j'ai appréciés étaient Elva pour son imprévisibilité, Nasuada pour sa force de caractère, Angela pour son sens de l'humour, et Solembum parce que c'est lui. Sur la totalité de la galerie des personnages qu'on croise, ce n'est pas beaucoup. Avant, j'aimais bien Murtagh parce qu'il avait du caractère et qu'il n'était pas vraiment altruiste. Mais plus on avance dans l'histoire, plus Christopher Paolini le rend antipathique. Ça a commencé dans le tome 3, où on se rend compte à quel point il est lâche, et c'est pire dans celui-ci, où même Nasuada, qui a un faible pour lui, éprouve du mépris à son égard.
En revanche, si Murtagh baisse dans mon estime, Orrin remonte quand il montre à quel point le stress de la campagne le transforme. Dans L'Aîné, on n'aurait jamais pu croire qu'il évoluerait si négativement. Sans cesse en train de se comparer à Nasuada, à rappeler à quel point les Vardens dépendent de lui, à souligner qu'il ne reçoit pas la reconnaissance qu'il estime lui être due… Quel changement pour un homme de science tel que lui !

Malheureusement, les personnages ne sont pas le seul défaut de L'Héritage.
Je me suis rendue compte que les exagérations sont devenues de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l'histoire avançait. Dans le premier tome, Eragon devient le meilleur épéiste de tout l'Alagaësia en quelques mois, dans le second, Roran est tellement amoureux de Katrina qu'il soulève tout le village contre les Raz'acs et défit l'Empire en le faisant s'enfuir à l'autre bout du continent, et son pouvoir de persuasion est tel que presque tout le monde le suit, dans Brisingr, il ne s'est pas passé grand-chose, et maintenant… Eragon envoie un ennemi au plafond d'un coup de poing, Roran se prend une flèche dans le dos mais s'en remet en si peu de temps que c'est à se demander comment c'est possible, Roran invente des pièges de plus en plus audacieux et capilotractés, les ennemis sont tellement bêtes qu'ils ne le capturent pas quand ils sont tout un escadron à cheval et qu'il est tout seul à garder le camp (c'est vrai, quoi ! On dirait que c'est fait exprès…), les ennemis, de toute façon, ne sont absolument pas combatifs. Leur trait caractéristique principal est leur lâcheté : ils passent leur temps à s'enfuir devant l'armée rebelle. Ne craignent-ils pas leur roi un peu plus que ça ?
Il y a toutefois un argument à cette dernière remarque : les soldats de l'Empire sont souvent des fermiers qu'on a arrachés à leur terre pour combattre des hommes qui ont la cote auprès des petites gens. Comment pourraient-ils se battre de toutes leurs forces s'ils ne soutiennent pas le tyran ?

En revanche, comment expliquer toutes les incohérences dues à la magie ? Combien de fois Eragon essaye de contrer un sort d'un simple « Letta ! » (« stop »), n'y parvient pas et arrête le flux de magie qui coule de lui pour ne pas se fatiguer. Normalement il devrait être mort ! Dans le deuxième tome, l'auteur est très clair là-dessus : si on lance un contre sort trop strict sans parvenir à annuler la magie qu'on combat, on meurt. C'est pour ça qu'il a dû enrichir son vocabulaire et qu'il a dû réciter toute une phrase pour affronter Murtagh quand ce dernier les maintenait en son pouvoir.


Bien que la fin me déçoive et que ce cycle soit bourré de clichés, de facilités narratives et autres pièges littéraires, j'y suis attachée. C'est sentimental. C'est une saga que je conseillerais aux ados, ainsi qu'aux adultes qui ne s'y connaitraient pas du tout en SFFF et qui n'auraient pas vu Star Wars. Pour les autres, les ficelles de l'histoire seront tellement grosses qu'elles vous gâcheront la lecture.
Pour ma part, je suis à présent presque sûre que je ne relirai jamais L'Héritage et qu'il sera condamné à prendre la poussière sur mon étagère. Sauf si effectivement le cinquième livre paraît et qu'il me paraît évident que j'aurais besoin de revoir le début avant de poursuivre.
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J'ai rarement autant été déçue par un livre de fin d'une saga, alors que j'en avais apprécié (aimé, adoré) les précédents.

Tout d'abord, ce 4èm tome n'est que guerres, batailles, sang versé, épées entrées dans le ventre et j'en passe. Sincèrement, cela m'a plongé dans un profond ennui, essentiellement parce que c'était la guerre et que rien mais alors vraiment rien n'y est passionnant, parce que c'était une guerre ridicule puisqu'au final ça aurait du rester une guerre de magiciens (quel intérêt vraiment d'envoyer les Vardens et autres se faire massacrer ?), et parce que 800 pages sanguinolentes à un moment j'ai envie de dire "et ensuite ?" .


Le problème suivant, ce sont les incohérences. de petits détails, de simples phrases, mais qui font sortir de la lecture avec un sursaut ce qui déconcentre fortement, particulièrement quand c'est répété.
Un petit exemple, page 514, à propos de la cachette des oeufs et des eldunaris :
=> "Même si Galbatorix et les Parjures avaient eu l'idée de fouiller en esprit un endroit aussi improbable (..)"
Improbable ? La cité des dragons, improbable ? Étonnant, parce que personnellement j'aurais justement commencé par cet endroit..

Y'en a tant et tant des exemples comme ça, je n'ai pas tout pris en note. Mais cela énerve rapidement au cours de la lecture et se replonger ensuite dedans n'est pas chose aisée. Il est pour moi évident que la faute ne revient pas à l'auteur, qui manque forcément de recul en étant plongé dans l'histoire. Mais il y a des relectures, des personnes payées pour ça.. qui ont raté leur travail.


Autre chose, ce sont les émotions vraiment pas abouties des personnages.
En voici une autre citation, page 752 :
=> "Pendant le vol, Eragon se sentit soudain accablé. Saphira elle aussi était triste d'être séparée de Firnen. Mais c'était une belle journée, les vents étaient favorables ; ils reprirent bientôt courage."
Je m'en suis étranglée. Si je pouvais avancer dans la vie aussi vite qu'eux, et me remettre aussi bien de décisions m'emmenant loin de ceux que j'aime, cela me plairait bien.


Un profond agacement sur le fait de voir mourir des gens que je ne connais pas ou à peine effleuré. On comprends très vite qu'il n'y a rien à craindre pour ceux dont on connait l'histoire (me serais-je habituée au trône de fer, où chaque personnage peut mourir dès qu'on tourne une page ?), je suis restée sans aucune émotion d'un bout à l'autre du livre.


Un ras le bol général des auteurs, dont Paolini fait partie : je ne leur demande pas de pratiquer parfaitement la CNV, mais montrer un minimum de respect ne serait pas du luxe. Qu'Eragon se permette d'engueuler Elva parce qu'elle n'a pas empêché la mort de Wyrven (elfe inconnu d'ailleurs), faut quand même pas pousser ; ça m'a choquée. Un certain profil bas vu ce qu'il lui a infligé, moins d'arrogance, et une demande agréable en lui expliquant les soucis, implications, etc.. serait plus juste. Elle est dans son droit de refuser, elle ne doit rien à personne. "Le bien de tous" ne doit pas être un argument à chaque page, Nasuada nous en bassine déjà bien assez.

Un autre point, et pas le moindre.. A la fin du livre, un côté positif important c'est que nous ne sommes pas laissés en plan, on apprend plein de choses sur ce qui arrive aux héros par la suite.
Le point négatif, c'est qu'en résumé, il n'arrive pas grand chose d'intéressant. Que Arya devienne dragonnière m'est incompréhensible, qu'elle soit reine déjà me perturbait : c'est une femme qui aime vadrouiller, s'entrainer, bouger : pas trôner. Les deux ne sont même pas compatibles en ce qui concerne les intérêts des deux castes.
Et qu'en prime on nous laisse en plan sur une histoire d'amour qu'on attend depuis le premier livre.. argh.
Ce n'est pas le happy end manquant qui me gêne, mais qu'on nous ai fait croire à quelque chose qui ne vient pas, sur 4 livres.

J'ai été fort déçue également, de ne pas connaître les vrais noms d'Arya, Eragon, Saphira.. L'auteur a-t-il soudain manqué d'imagination ?

Les personnages.. que dire..
Aucune réponse concernant Angela l'herboriste qui surprend chaque fois avec un nouveau tour de magie qui sauve tout le monde, alors que là aussi sur plusieurs livres on nous dit qu'un jour, on sera assez grand pour savoir. Ben en fait, non.
Elva, prometteuse mais manquant finalement de consistance, juste là pour les besoins du livre.
Les ennemis sont pâles, absents. Ils ne font des dégâts et ne posent des problèmes que quand ils veulent bien apparaitre. Heureusement, c'est pas souvent le cas sinon tout le monde serait mort depuis longtemps.
Les héros, invulnérables, et s'ils se font blesser, hop, un ti coup de magie et ils récupèrent une main coupée, un dos et j'en passe. Je veux la même, ça m'aidera bien au quotidien !
Galbatorix, .. plat. Méchant des méchants, et pas spécialement intéressant quand il parle enfin. Dommage.
Saphira.. passage étrange, rapide,, excessif, inachevé avec Firnen.
Les chats-garous, une idée géniale où l'on reste là encore sur notre faim.
Les personnages dans leur globalité sont orgueilleux, froids, ne savent pas s'aimer, ils manient tous très bien les non-dits.

La fin du livre ressemble bien trop au Seigneur des anneaux pour ne pas être un pâle plagiat, comme tout ce tome d'ailleurs.

Je n'ai pas compris non plus, le manque d'intelligence et de réflexions de chacun. Personne n'a par exemple pensé que dans la ville de Galbatorix, le sorts ne fonctionneraient plus. On parle du plus grand sorcier de tous les temps ou peu s'en faut, et pas un pour se dire qu'en rentrant dans sa ville, elle serait protégée ? Hmph.

Il ne faudrait pas croire, j'ai aimé énormément cette saga, le premier tome était vraiment très bon ; les deux autres bien que moins aboutis étaient très agréables à lire. Ce 4èm livre a pour moi, été écrit trop vite et a manqué de profondeur. Et même si ce livre serait à réécrire, j'ai passé avec les précédents, de bien bons moments. Je quitte la saga à regrets ^^'
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critiques presse (1)
Elbakin.net
02 avril 2012
L’auteur ne lésine pas sur le spectaculaire et livre de nombreuses séquences de haute volée dans ce registre, avec bien sûr, au cœur de ce tome 4, des affrontements en tous genres.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
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Il la salua d’une légère inclinaison du buste, tout en conservant l’attitude de suprême confiance en soi, presque d’arrogance, qui est l’apanage des chats, des dragons et de certaines femmes de hauts rangs.
Page 38

Un chasseur n’attaque pas un autre chasseur tant que celui-ci n’a pas montré sa faiblesse.
Page 38

Accepter son destin sans se répandre en vaines récriminations, c’est de la sagesse, pas de la faiblesse.
Page 58

Quel que soit votre chagrin, reprit-elle, ne le laissez pas vous dictez vos décisions.
Page 67

N’importe qui en aurait fait autant, pour peu qu’il en ait eu le pouvoir.
- Mais c’est toi qui l’as guérie, et c’est à toi que va ma gratitude.
Page 89

Il te faut apprendre … à voir ce que tu regardes.
Pages 106, 116 & 737

Ne pas se faire quelques ennemis de temps en temps, c'est de la lâcheté ou de l'hypocrisie.
Page 125

Il avait échoué non par incompétence, mais parce qu’il lui manquait les deux qualités qui avait voulu à Roran une série de victoire : l’audace et l’imagination.
Page 142

N’importe qui peut se faire passer pour ce qu’il n’est pas, quand ça l’arrange.
Page 162

« Que celui-ci vive et que celui-là meure, qui en décide ? Mon existence n’avait pas plus de valeur que la sienne, et c’est lui qu’on a enseveli tandis que je vais jouir encore de quelques heures, peut-être plus, sur cette terre. Est-ce le hasard arbitraire et cruel, ou bien tout ceci a-t-il un sens qui nous échappe ? »
Page 177

Atteindre la perfection, en revanche, exige du talent qui lui-même exige de l’imagination et de l’attention : Ce sont ces qualités que partagent les meilleurs guerriers, même si, or premier abord, elles revêtent des apparences différentes.
Pages 245

La connaissait-il aussi bien qu’il le croyait ? Ou bien s’était-il trompé lui-même en prenant l’apparence extérieur pour la vérité intérieur.
Page 246

Si chaque instant éveillé est pour lui un tourment, ne vaut-il pas mieux qu’il trouve le repos ?
Page 260

Son choix lui appartient, et il le fera seul.
Page 261

La vie me fait rire, la vie et la mort.
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Personne ne traverse la vie sans dommage, ce n'est d'ailleurs pas souhaitable. Nos blessures sont les témoins de nos échecs et de nos réussites.
Page 360

Personne ne devrait dépendre de qui que ce soit. Pas de cette façon. Ça rompt l’équilibre du monde.
Page 388

Il était responsable, que cela lui plaise ou non, et en rejeter le poids sur quelqu’un d’autre, fût-ce un dieu ou l’idée d’un dieu, serait une lâcheté.
Page 394

Pourquoi tout est si difficile ?
- Parce que tout le monde veut manger, mais personne ne veut être mangé.
Page 411

S’il lui restait une chose, dans sa situation, qu’elle put encore contrôler, c’était ses propres émotions ; elle n’y renoncerait pas pour le plaisir amer du doute, de la peur et des regrets. Tant qu’elle demeurait maîtresse de ses pensées, elle ne serait pas totalement impuissante. C’était la plus petite des libertés, celle de l’esprit, mais elle en appréciait la valeur, et qu’elle pût lui être bientôt arrachée ne la rendait que plus déterminée à l’exercer.
Page 424

Tu devras te défaire de toi-même avant que ta fierté t’autorise à te soumettre. Il n’y a rien de plus difficile au monde que de changer ce que l’on est.
Page 439

Il n’y a pas de honte à accepter l’inéluctable.
Page 442

Il en venait à songer que la mort avait un effet corrosif sur les hommes ; plus il la côtoyait, plus elle rongeait son identité.
Page 446

Des connaissances plus vastes mais superficielles valaient-elles mieux qu’une culture limitée mais approfondie ?
Page 448

Tu es mieux placée que quiconque pour savoir que tout se paye en ce monde, avec de l'or, du temps ou du sang.
Page 464

Le langage modifie l’esprit d’une manière difficile à expliquer.
Page 521

Tu connais aussi bien que moi la règle numéro un de la chasse : ne pas traquer une proie tant qu'on n'est pas certain qu'il s'agit bien d'une proie.
Page 531 & 535

J’ai eu le temps d’apprendre, au cours des années, que s’énervée n’est jamais la solution, […]. L’avenir sera ce qu’il sera. En se rongeant les sangs, tu ne feras qu’aider tes peurs à se réaliser. […] les choses importantes sont rarement faciles.
Page 556

Les gens, […] sont rarement prêts à reconnaitre leurs imperfections.  Fierté blessée
Page 558

Je ne suis plus ce que j’étais. […] Mais je sais qui je suis.
Page 567

La guerre n’était-elle pas une succession de folies ?
Page 538

Alors, qu’est ce qui-là changé ?
- La peur, je suppose. Elle a d’étranges effets sur les hommes.
Page 602

Insister pour tenir ce rôle quand d’autres, mieux fais pour cette tâche, y sont prêts, ne serait que de l’égoïsme.
Page 620

Le changement en lui-même n’est ni bon ni mauvais mais le savoir est toujours utile.
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Il avait passé la majeure partie de la nuit à méditer s’efforçant de pensée non pas à ce qui allait advenir ou à ce qui était advenu, mais seulement à ce qui était.
Page638

La vie du guerrier est celle de la connaissance.
Page 737

À petites doses, la peur est stimulante ; quand elle t'accompagne constamment, pesamment, elle ronge ton identité et t'empêche d'accomplir ce que tu sais devoir accomplir.
Page 770

Il ne faut pas seulement faire ce qu’on veut, il faut faire ce qui est juste.
Page 787

Les apparences comptent.
Page 828

Ils n’abordèrent aucun sujet important, car ce n’étaient pas tant les mots qui comptaient que la proximité qui les réunissaient au cœur de la nuit.
Page 886
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Prenant soin de ne pas même effleurer l’arme enchantee, il s’accroupit et admira la Le motif délicat gravé sur la base de la lame. Ces lignes avaient quelques chose de familier, mais quoi ? Il étudia la hampe verte, taillée dans une matière, ni bois ni métal ; il observa le halo lumineux qui rappelait les lanternes sans flammes des elfes et des nains.
-C’est l’œuvre de Galbatorix, non ? supposa-t-il. Peut-être a-t-il décidé de hou tuer, Saphira et moi, plutôt que de nous capturer ? Peut-être nous considère-t-il comme une menace ?
Lupusänghren eut un sourire sinistre :
-À ta place, je ne me bercerais pas de telles illusions, Tueur d’Ombres ! Nous ne représentons qu’une contrariété mineure pour Galbatorix. S’il voulait vraiment ta mort ou la notre, il lui suffirait de voler sur nous depuis Urû’baen et de prendre part en personne à la bataille. Nous seri9ns balayés comme des feuilles au vent d’hiver. La force des dragons est en lui, et personne n’égale sa puissance. D’ailleurs, si fou soit-il, Galbatorix ne manque ni d’intelligence ni de détermination. S’il décide de t’asservir, il n’aura de cesse qu’il n’ait atteint son but, et rien ne len détournera sinon son instinct de conservation.
-De toute façon, intervint Arya, ceci n’est pas l’œuvre de Galbatorix. C’est la nôtre.
Eragon fronça les sourcils :
-La nôtre ? Cet objet n’a pas été fabriqué pas les Vardens.
-Pas par les Vardens, par un elfe.
-Mais aucun elfe n’accepterait de travaillé pour Galbatorix. Il aimerait mieux mourir que de...
-Gabatorix n’a rien à voir avec ça, le coupa Arya. Et si c’était le cas, il ne confirait jamais une telle arme aussi rare et aussi puissante à un homme aussi peu capable de la conserver. Ce tous les instruments de guerre disséminés à travers l’Alagaësia, celui-ci est le dernier que Galbatorix voudrait laisser entre nos mains.
-Pourquoi ?
Avec une sorte de ronronnement dans sa voix grave, Lupusäghren répondit :
-Parce que, Eragon Tueur d’Ombre, ceci est une Dauthdaert.
-Et son nom est Niernen, l’Orchidée, ajouta Arya en désignant les lignes gravées dans la lame.
Eragon s’aperçut alors qu’il s’agissait de glyphes stylisés typiques de l’écriture des elfes, des arabesques entremêlées terminées par de longues pointes en forme d’épines.
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Eragon se passa une main dans les cheveux. Il se sentait vidé :
" Pourquoi tout est-il si difficile ?"
" Parce que tout le monde veut manger, mais personne ne veut être mangé."
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Le ciel était si rempli d'étoiles qu'Eragon en eut le souffle coupé. Rouges, bleues, blanches, dorées, elles scintillaient telles des poignées de pierres précieuses jetées à travers le firmament.
Il reconnaissait des constellations familières, mais noyées au milieu de milliers d'astres minuscules, qu'il découvrait pour la première fois. Si les étoiles lui paraissaient plus brillantes, l'espace, entre elles, était plus noir. Jusqu'à cette nuit, il n'avait regardé le ciel qu'à travers un voile, et ne l'avait jamais vu dans toute sa gloire.
Il demeura longtemps fasciné, frappé d'admiration devant la splendeur mystérieuse de ces lumières étincelantes. Quand il baissa enfin les yeux, il s'aperçut que l'horizon mauve avait quelque chose d'inhabituel. Là où la rencontre entre la mer et le ciel aurait dû former une ligne droite, comme d'ordinaire, elle dessinait une courbe évoquant la bordure d'un cercle gigantesque.
C'était si étrange qu'Eragon mit quelques secondes à comprendre. Puis ses cheveux se hérissèrent sur sa nuque et il en suffoqua presque d'émotion.
-La Terre est ronde ! murmura-t-il. Le ciel est courbe et la Terre est ronde !
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- Murtagh ?
Il se tourna vers elle.
Elle hésita brièvement, le temps de rassembler son courage, et lança :
- Pourquoi ?
Elle supposa qu'il comprendrait le sens de sa question : pourquoi elle ? Pourquoi lui avait-il sauvé la vie, et tentait-il à présent de la délivrer ? Elle pensait connaître la réponse, mais désirait l'entendre la lui dire.
Il la fixa un long moment. Puis, d'un ton dur, il lâcha à voix basse :
- Tu sais pourquoi.
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Vidéo de Christopher Paolini
Après son passage pour une rencontre exceptionnelle et deux séances de dédicace, nous avons eu la chance d'interviewer Christopher Paolini !
L'auteur de la saga Eragon, dont le nouveau livre Murtagh vient de sortir, s'est confié à nous sur son passage en France, sa relation avec les fans et ses recommandations littéraires jeunesse.
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Quel est la ville que les Vardens attaquent au début du livre?

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