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sur 2689 notes
Je suis d'accord avec la majorité d'entre vous qui juge la fin de l'histoire pour le moins décevante. Après avoir essuyer une amère déception à la fin du bouquin, j'ai réfléchi plus profondément, et avec le recul de quelques heures, à ce qui m'a déçu , et ai tenté de distinguer la déception due au récit lui-même de celle d'en avoir fini avec cette épopée que je suivais depuis que j'étais gamine.
D'abord, on a effectivement l'impression que l'histoire n'est pas terminée de manière assez évidente puisqu'il reste trop de zones d'ombre. Angela l'herboriste et Solembum le chat-garou, pourquoi ce lien entre eux ? D'où viennent le savoir et l'experience d'Angela ? Plusieurs fois, l'herboriste dit : "Peut-être un jour te le raconterais-je..." pour répondre aux questions dEragon qui taraudent tout autant le lecteur.
Ensuite, il y a l'histoire en elle-même. le village de Cravahall, Roran...j'ai l'impression qu'il manque quelque chose...Mais sans s'attarder sur ce point, il y en a un autre que je voudrais aborder, et qui me semble le plus important.
C'est celui sur la relation entre Arya et Eragon. On sait depuis le début qu'Eragon est amoureux d'Arya. Mais il n'y a pas d'histoire d'amour alors qu'on l'espérait depuis le premier tome. Sur ce point je pense que Monsier Paolini en aura déçu quelques un(e)s...pour ne pas dire beaucoup. A vrai dire, je vois plutôt ce dernier tome comme les rêves de combats et de dragons d'un petit garçon. Bien que de nombreux propos soient sages et très intelligents, que j'ai trouvés remarquables et profonds pour un jeune auteur ! Pour en revenir à cette relation presque bafouée, certes la fin est très romanesque (SPOIL), lui qui essaie pour la énième fois de lui faire comprendre ses sentiments, elle qui le fait taire et qui s'envole brusquement avec son dragon...[D'ailleurs je trouve le fait d'avoir rendue Arya dragonnier était assez inapproprié. Franchement, pourquoi l'auteur en a t-il ressenti le besoin ? Chaque chose à sa place, et les moutons seront bien gardés...non ? Déjà, Arya devient reine, ce qui me paraît largement suffisant sans lui donner un dragon. Avec ça, comment voulez-vous que le pauvre Eragon la surpasse un jour ? Il ne pourra jamais la surpasser en rien puisqu'elle a tout ce qu'il a et bien d'autre chose. Bref : ] Je trouve aussi que l'auteur a été bien prude sur ce coup là, et la différence et énorme entre la brutalité et la passion de Roran et celle d'Eragon. Certes, c'est un roman "jeunesse" et on ne s'attendait pas à des scènes érotiques - bien qu'on sache tous que dans les bouquins jeunesse -surtout ceux plus pour les filles- les détails ne manquent pas. Je ne comprends pas cette pudeur entre eux. Ou alors, la seule explication que je vois c'est qu'Arya n'aime pas ce pauvre Eragon en réalité ! Et dans ce cas, cela gâche cruellement l'histoire. Ce pauvre Eragon, voué à même pas 20 ans à vivre toute sa vie seul dans une terre plus que lointaine, et sans avoir vécu aucune experience d'un certain type -si vous voyez ce que je veux dire, enfin le minimum quoi, un petit bisou-, pour moi, c'est limite une fin noire et déprimante. J'aime les tragédies, vraiment. L'idée d'être condamné à des responsabilités pour le restant de ses jours, le déchirement entre deux amants, j'adore le concept, mais là...on ne peut même pas parler d'amants, on ne connaît même pas les sentiments d'Arya, on ne sait pas ce qu'elle pense, c'est presque une inconnue alors que c'est l'un des personnages principaux, tout cela aurait pu être beaucoup plus passionnel, non d'un chien ! Eragon part, frustré jusqu'à la fin de ses jours, quelle belle fin.
Murtagh et Nasuada aussi, juste un petit chouïa de romance n'aurait fait aucun mal...
Enfin, cette espèce de petite relation amoureuse entre Saphira et Firnen, le dragon d'Arya, tout à la fin du récit, n'a pas de sens d'après moi. Je pense que l'auteur aurait du approfondir davantage les sentiments des personnages, peut-être au détriment de quelques scènes de tueries un peu trop longues...
Oh j'allais oublier ! Personne n'aurait voulu connaître le vrai nom d'Eragon ? Mais quel suspens ! Je pensais que l'auteur allait nous le révéler à la fin, mais rien, pas un mot !
Bref, vous aurez compris toutes les facettes de ma déception. Néanmoins, la saga Eragon reste pour moi une épopée absolument géniale, et je dois dire que le dernier tome m'a énormément plu, que je l'ai lu avec avidité mais en restant -carrément- sur ma fin.
Si seulement Paolini pouvait lire nos commentaires !!! (peut-être ferait-il un cinquième tome, qui sait ? ;)... )
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J'ai tout simplement passé un très bon moment avec cette saga... et c'est avant tout ce que je demande à la Fantasy : de rendre crédible une évasion irrationnelle au point que je ne puisse plus douter de l'existence des personnages et du monde inventé. En cela, ce jeune auteur a réussi son coup : je pense qu'il était absolument sincère et ses réflexions d'adolescent transposées à son personnage le rendent très crédible. Alors quoi ? On lui reproche d'avoir "copier" Tolkien, mais c'est plutôt sympathique et normal d'avoir des jalons dans ce monde de la Fantasy. On est moins snob dans la S.F. où, par exemple, une fois l'hyper espace admis, n'importe quel auteur peut s'en servir sans que l'on crie au plagiat. les elfes existent, les nains aussi... à quoi cela sert-il de le remettre en cause ? Quant à la fin, il a quand même eu le mérite de poser les bases de la nouvelle civilisation où tout n'est pas si drôle, malgré la victoire. Laisser quelques mystères sur les personnages est plus imaginatif que de finir lourdement par des évidences. Bref, en regard de l'âge d'auteur, je salue son talent et me demande ce que la maturité va faire de sa plume. A suivre...
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C'est sans aucun doute une très bonne lecture que ce cycle de "l'héritage", malgré ses incontestables longueurs, et le fait qu'à mon avis le tout aurait pu tenir en trois volumes plutôt que quatre. Mais quand un auteur est apprécié de nos chers ados et qu'il leur donne envie de lire, pourquoi les priver d'une plongée supplémentaire dans un roman plein d'imagination, cohérent dans sa construction et dans son univers, qui se lit facilement, bref une oeuvre de fantasy plus abordable que l'oeuvre de Tolkien pour les plus jeunes et largement aussi riche. Bravo et merci monsieur Paolini, on en redemanderait presque !
(Il est également vivement recommandé de lire cet ouvrage avant d'envisager d'adopter un dragon....)
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Je fais partie de ceux qui ont trouvé le tome 3 très déçevant et, objectivement, très médiocre. Et celui-ci ne déroge pas à cette tendance.
Je dois en être vers la page 450, et j'ai vraiment du mal à achever ma lecture. L'histoire comporte plusieurs incohérences, plusieurs hésitations, plusieurs tatônnements. Et la lecture en devient incipide.

Le scénario est parfois bancal. Pratiquement jamais les ennemis ne s'affirment en tant qu'ennemis et occupent ce rôle jusqu'au bout ; l'apparition d'Eragon et de Saphira les fait toujours fuir... Fuir? Un soldat ennemi, lâche? Qui fuit devant le danger sans chercher à défendre ni sa vie, ni son royaume, ni son roi, ni son honneur, ni sa famille qui pourrait être menacée si l'adversaire gagne...? C'est totalement improbable. Surtout que pratiquement tous les ennemis ont cette attitude. C'en devient agaçant.

Evidemment, les adversaires "mineurs" (c'est-à-dire, les dirigeants des villes attaqués, les personnages secondaires et éphémères, les soldats anonymes...) sont bêtes comme leurs pieds, pour la plupart. Pas un n'est là pour faire un tant soit peu preuve de logique, d'intelligence ou même simplement d'initiative.

Le scénario comporte des failles et des incohérences : la ville que Roran assiège, au sud, est, si on regarde la carte présente au début du livre, impossible à rallier à cheval dans le délai que Roran s'est fixé ; la distance est bien trop grande. Au tout début du livre, Roran ou Eragon, je ne sais plus trop, ils sont tellement invulnérables tous les deux, frappe un soldat au ventre et... l'envoie heurter le plafond pour qu'il retombe mort à ses pieds... Pardon? le type se prend un coup de poing et il s'envole au plafond? C'est une blague? Chez moi, il peut à la rigueur se plier en deux pour chercher à reprendre sa respiration, mais pas plus. Bref. le livre est truffé de telles incohérences. Et au bout de la vingtième, ça commence à ne plus tenir debout. Et à agacer sérieusement, tellement c'est improbable.

Les dialogues... Les dialogues sont tellement barbants ! Non pas qu'ils soient spécialement mal écrits - pas plus que le reste du livre, du moins - mais ils sont d'un prévisible, c'est affolant. Pas un n'étonne ou ne surprend particulièrement. Certains ne sont là que pour évoquer des évidences. Je pense que Paolini a parfois voulu concurrencer Captain Obvious. Et les autres dialogues, censés être plus "sérieux" et plus intenses, on va dire, échouent complètement à leur but. Ce n'est pas vraiment les dialogues qui charment quiconque.

Ensuite, je peux également parler des personnages principaux. Ils sont étrangement invulnérables. Oh, bien sûr, Roran s'est à un moment pris une flèche perdue dans le dos, mais bon, histoire qu'on ne s'inquiète pas trop, il était remis sur pied 10 lignes plus loin. Faut quand même pas pousser mémé dans les orties, hein. On aurait pu croire qu'il était blessé. On est tellement certain qu'il ne peut rien lui arriver de grave ni de fâcheux - ni à lui, ni à Eragon, ni à Arya, ni à Nasuada (là où j'en suis, elle est encore prisonnière. Mais je ne doute pas une seconde qu'elle se tire sans trop de problème des griffes de Galbatorix), qu'on n'éprouve plus aucune inquiétude pour les personnages. C'est donc très ennuyant de suivre des péripéties auxquelles on n'accroche pas puisqu'on sait qu'ils en sortiront victorieux.
Je crois que, dans ce tome, jusqu'à la page 450, le personnage le plus important qui meure est Wyrden, un elfe dont je ne soupçonnait jusqu'alors pas l'existence. C'est fou. Quelle tristesse quand j'ai su sa mort ! J'étais foudroyée dis donc. Ils nous l'ont sortis du placard pour qu'il se fasse tuer.
Evidemment, Nasuada s'est fait capturer. Mais pas à cause d'un petit régiment de soldat surentraîné comme aurait pu avoir Galbatorix, non, bien sûr que non. Elle s'est fait enlever par Thorn et Murtharg. Les grands moyens. Ils ont déployés tout l'arsenal pour enlever une femme qui n'était pourtant pas si dangereuse que ça, finallement. Enfin bref. D'ailleurs, il est tout à fait incompréhensible que Murtharg retourne sa veste contre Galbatorix. C'est un des seuls personnages que j'aime dans ce livre (avec Angela. Je suis fan d'Angela), et là, ce revirement de situation me déplaît fortement. S'il confirme cette décision d'aider Nasuada, et non plus son roi Dragonnier, je vais définitivement le détester.

En fait, en y réflichissant, je crois que le personnage qui ne m'a jamais déçu dans ce livre est, outre Angela, Galbatorix. Il reste fidèle à ses idées (même si je n'aime pas tellement ce personnage qui manque quelquefois de crédibilité - alors que d'habitude, j'adore littérement les ennemis). Mais son problème est qu'il manque de consistance. Bien sûr, il est l'ennemi de qui on parle toutes les 3 pages, mais il est bien trop flou, bien trop vague. Bien que ce soit volontaire, c'est un défaut énorme. Un ennemi trop vague montre et annonce à l'avance sa défaite (surtout quand les personnages sont invulnérables et quasiment invincibles), et ne le rend ni attachant ni attirant. Alors qu'un grand méchant doit forcément l'être pour intriguer le lecteur.

Le derner point à aborder est le style d'écriture. Mon jugement est certainement altéré par les merveilleuses lectures que j'ai fait juste avant et qui ont une écriture propre, fluide et agréable (à savoir, le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, le tome 2 des Salauds Gentilhommes de Scott Lynch et surtout, le Jour des Fourmis de Bernard Werber). Mais Paolini a eu jusqu'au tome 2 une écriture, si elle n'était pas exceptionnelle, assez fluide et relativement agréable. Mais les tomes 3 et 4 sont nettement moins agréables. Déjà que le scénario est bancal et assez ininteressant, je n'est pas non plus été satisfaite ni réjouie par le style d'écriture, assez plat et n'ayant pas d'originalité ni de singularité. C'est une écriture banale, qui ne le démarque absolument d'autres auteurs quelconques et moyens.

Mais fnissons quand même sur une note positive : j'aime les séquences où apparaissent Nasuada prisonnière et Murtagh. L'attitude de Murtagh, qui refuse l'autorité de Galbatorix, est totalement déçevante (j'aurais tellement aimé un Murtagh défendant Galbatorix, défendant son roi face aux préjugés que les Vardens peuvent avoir sur lui, expliquant la nature de son choix de le rejoindre, la convaincant peut-être de la noblesse de ses actes et de sa cause ; alors que là, il renie simplement le pacte qu'il a scellé avec Galbatorix, qu'il va le trahir lâchement alors qu'il ne croit pas lui-même à sa survie. Bien sûr, ce "pacte" lui a été octroyé de force, mais le syndrome de Stokholm, ça existe. Et puis, son père est Morzan, quand même. Donc il aurait très bien pu aider et s'allier de son plein gré à Galbatorix.). Bref.
Sinon, le passage où Nasuada est prisonnière et lutte avec elle-même, en quelque sorte, me passionne. Enfin, il m'interesse nettement plus qu'Eragon et Roran. Bien que je sente que ça va finir en queue de poisson, je pense que Paolini tenait ici un filon exploitable, avec Nasuada. D'ailleurs, je trouve qu'il a encore foiré son coup, ici : Nasuada aurait été un personnage nettement plus interessant si Galbatorix était parvenu à la convaincre de se rallier à lui. Ca aurait créée un rebondissement, et aurait opposé enfin un même personnage qui partage la vision de Galbatorix alors qu'il la refusait auparavant. Parce qu'il est impossible que tout le monde méprise autant un roi de cette ampleur, ni qu'il ne parvienne à convaincre qui que ce soit avec ses arguments (en l'occurence, Nasuada qui rejette ses idées sans chercher à s'y pencher dessus), alors qu'il est dit qu'il possède un très fort potentiel de persuasion grâce à sa voix haromonieuse.
Enfin bref. Je pense que c'est une erreur scénaristique, une erreur qui fait perdre encore un peu de son interêt à l'histoire.
Et puis, Angela n'intervient pas assez. 2 fois, grand maximum, pour l'instant. C'est ridiculement faible pour un personnage de cette ampleur et, apparemment, de cette puissance.


Si je résume tout ça, c'est un bilan très négatif pour ce livre~
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A croire les écrits des Christopher Paolini, il lui aura fallu douze année pour achever son cycle de l'héritage, et donc notamment ce quatrième (et avant-dernier, depuis la parution d'un recueil de nouvelles) volume intitulé La crypte des âmes.

Succombant à cette tendance visible et perceptible à l'inflation croissante du nombre de pages, nous voici partis pour un pavé de tout juste neuf cents pages. La mise en page est serrée, le propos est dense et pourtant… l'univers, après tout cela, n'est guère étoffé.

L'action est ici, comme les volumes précédents, au rendez-vous et tiendra une bonne place de l'intrigue. Il y aura – forcément et cela n'étonnera personne – la confrontation avec Galbatorix, mais aussi d'autres batailles, d'autres rebondissements. le programme est chargée et pourtant l'ennui peut ici faire son chemin notamment auprès des lecteurs plus aguerris.

C'est hélas un constat que l'on peut faire au sortir d'une dizaine de lecture de fantasy : tout cela est certes sympathique mais sans plus. Pourtant les bonnes idées sont nombreuses. Pour opérer une petite sélection deux méritent que l'on si attarde.

La première reste le traitement franchement original de l'incontournable histoire d'amour qui attend le protagoniste. Les suites réservées sont imprévues. le dénouement mérite également une mention particulière. Sans en révéler plus que nécessaire, le sentiment laissé par la fin n'est guère courant, bien vu mais laisse également avec une drôle de sensation.

D'ailleurs la séquence post-confrontation avec le grand méchant, tente de répondre à quelques questions, en pose d'autres…. qu'elle laisse dans un flou artistique assez désagréable, d'autant plus que ce passage donne l'impression de ne jamais devoir finir.

Au titre des bonnes surprises, nous devons en attendre beaucoup des personnages secondaires, fortement mis à contribution ici. Comment ne pas s'attacher à toutes ces figures ? La guerre ici ne sert pas de prétexte à un abatage facile de personnages, ce qui est plutôt positif.

La classification de cette lecture en ouvrage pour la jeunesse en dit long : voici une lecture à mettre dans des mains jeunes et peu expérimentées qui trouveront ici leur bonheur avant de passer à quelque chose de plus complexe.
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J'ai terminé il y a un mois environ L'héritage, le tome 4 qui clôt les aventures d'Eragon. Je ne l'ai pas chroniqué plus tôt car je ne savais pas comment mettre des mots sur ce que j'ai ressenti en fermant ce livre. J'éprouvais de la satisfaction quant au dénouement de l'histoire, mais aussi de la tristesse à l'idée de quitter les personnages, et un peu de déception quant au sort réservé à certains d'entre eux.

Eragon et Saphira ont fait bien du chemin depuis leurs débuts en tant que dragon et dragonnier. Les Vardens ont remporté de nombreuses batailles, mais la guerre est loin d'être terminée.
Roran est devenu un guerrier chevronné, Nasuada une experte en négociations afin de conserver les alliances durement gagnées, les Elfes ont accepté de quitter leur forêt pour combattre l'usurpateur, mais tous ont en commun la lassitude et la peur.
Car il reste une ultime bataille à livrer, celle contre Galbatorix lui-même, et Eragon sait que leur avenir à tous se jouera lors de cette rencontre décisive: il n'y aura pas de deuxième chance... Pourront-ils sauver l'Alagaësia?

J'ai aimé retrouver tous les héros de cette magnifique saga dans cet ultime tome. Tous ont évolué, les fermiers sont devenus des combattants aguerris et respectés, Nasuada fait preuve d'une volonté de fer, qu'il s'agisse du commandement des Vardens ou de son face à face avec Galbatorix.
Seul Eragon doute encore, car il sait qu'il ne peut sortir vainqueur de son duel avec le roi. C'est ce que j'aime en lui: ses doutes, sa perpétuelle remise en question, même si j'avoue que parfois j'ai frôlé l'exaspération. Je trouve qu'il s'apitoie un peu trop sur lui-même, ce que les Eldunari ne manquent pas de lui faire remarquer...
Les Eldunari, justement: ils seront le point fort d'Eragon et Saphira lors de la bataille finale. Mais ils doivent compter sur bien plus que cela encore, car si les coeurs des coeurs sont une force, ils peuvent aussi devenir une faiblesse...

J'ai aimé suivre le cours de la guerre menée par les Vardens, même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment lors des sièges menés par Roran. J'aurais aimé que ces batailles soient plus épiques, plus rapides. Mais bon, assiéger une ville, en général ça prend du temps, donc bon ^^
Christopher Paolini nous fait suivre l'évolution de son histoire du point de vue des différents personnages, ce qui permet de ne pas s'ennuyer. J'ai juste trouvé dommage que le point de vue d'Arya ne nous soit jamais donné, on ne peut que tenter de deviner ses pensées.

J'ai beaucoup aimé l'épisode de la captivité de Nasuada. Je trouve que c'est là qu'elle démontre vraiment toute l'étendue de sa force psychologique. Pour ma part, j'aurais été totalement incapable de mener un tel combat mental! Ce sont ses objectifs à atteindre et aussi ses souvenirs qui lui permettent de tenir, c'est vraiment là qu'elle dévoile toutes ses qualités de meneuse: elle nous prouve qu'il ne suffit pas d'être fort physiquement...
J'ai également aimé l'évolution de sa relation avec Murtagh, ils m'ont énormément émue, surtout lors de l'épisode de torture mentale où elle aperçoit ce qui pourrait être son avenir, mais chut j'en ai déjà trop dit!

Passons à la rencontre tant attendue entre Eragon et Galbatorix: je l'ai trouvée très bien écrite. Il était clair dès le départ qu'un affrontement physique n'était pas possible, un combat mental restait donc la seule option possible. J'ai très souvent lu des réactions comme "tout ça pour ça?", ou alors "c'est nul", eh bien je ne suis pas d'accord. Cette bataille est, à mon avis, tout à fait justifiée. Je ne vois pas comment l'auteur aurait pu s'en sortir autrement, alors je lui dis bravo. Certes, j'aurais préféré un grand duel épique, mais je pense que ça aurait sonné faux.

Seul gros bémol de ce livre: la fin. Non pas qu'elle soit mal écrite ou mal trouvée, loin de là, je la trouve au contraire en totale adéquation avec tout ce qui s'est passé durant ces quatre tomes, mais j'ai eu plusieurs pincements au coeur.
Murtagh, notamment: quel triste destin que le sien! Tout comme celui de Nasuada d'ailleurs, qui au final pour continuer à mener les Vardens doit mettre de côté sa vie sentimentale.
Eragon, qui lui aussi doit faire face à certains choix: le destin de dragonnier continue à peser lourdement sur ses épaules, l'obligeant à prendre des décisions difficiles.
Arya, qui doit faire face à son nouveau destin: suivre la voie qu'elle s'est choisie ne sera pas facile non plus. Une fois encore, dommage que l'on en sache pas plus sur les sentiments qu'elle éprouve réellement, n'avoir que les suppositions d'Eragon ne m'a pas suffi.

J'avoue que j'aurais aimé que tout cela soit empreint d'un peu plus de gaieté, j'aurais aimé qu'Eragon et Arya s'avouent leurs sentiments, qu'ils puissent être heureux, mais il n'y a rien de tout cela.
Seul Roran, qui va devenir père, s'en tire plutôt bien, ainsi que Saphira, qui ne sera peut-être pas la dernière de son espèce, au final...
C'est cette fin un tantinet tristounette qui m'empêche de classer ce livre en coup de coeur...

Il me reste un espoir, cependant. J'ai trouvé cette fin plutôt ouverte, alors j'avoue que j'espère qu'il y aura une suite à cette histoire. Peut-être pas une suite immédiate, mais qui prendrait place d'ici 10 ou 20 ans... Et qui sait, peut-être que les personnages y seraient un peu plus heureux... C'est tout ce que je peux espérer!
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J'ai rarement autant été déçue par un livre de fin d'une saga, alors que j'en avais apprécié (aimé, adoré) les précédents.

Tout d'abord, ce 4èm tome n'est que guerres, batailles, sang versé, épées entrées dans le ventre et j'en passe. Sincèrement, cela m'a plongé dans un profond ennui, essentiellement parce que c'était la guerre et que rien mais alors vraiment rien n'y est passionnant, parce que c'était une guerre ridicule puisqu'au final ça aurait du rester une guerre de magiciens (quel intérêt vraiment d'envoyer les Vardens et autres se faire massacrer ?), et parce que 800 pages sanguinolentes à un moment j'ai envie de dire "et ensuite ?" .


Le problème suivant, ce sont les incohérences. de petits détails, de simples phrases, mais qui font sortir de la lecture avec un sursaut ce qui déconcentre fortement, particulièrement quand c'est répété.
Un petit exemple, page 514, à propos de la cachette des oeufs et des eldunaris :
=> "Même si Galbatorix et les Parjures avaient eu l'idée de fouiller en esprit un endroit aussi improbable (..)"
Improbable ? La cité des dragons, improbable ? Étonnant, parce que personnellement j'aurais justement commencé par cet endroit..

Y'en a tant et tant des exemples comme ça, je n'ai pas tout pris en note. Mais cela énerve rapidement au cours de la lecture et se replonger ensuite dedans n'est pas chose aisée. Il est pour moi évident que la faute ne revient pas à l'auteur, qui manque forcément de recul en étant plongé dans l'histoire. Mais il y a des relectures, des personnes payées pour ça.. qui ont raté leur travail.


Autre chose, ce sont les émotions vraiment pas abouties des personnages.
En voici une autre citation, page 752 :
=> "Pendant le vol, Eragon se sentit soudain accablé. Saphira elle aussi était triste d'être séparée de Firnen. Mais c'était une belle journée, les vents étaient favorables ; ils reprirent bientôt courage."
Je m'en suis étranglée. Si je pouvais avancer dans la vie aussi vite qu'eux, et me remettre aussi bien de décisions m'emmenant loin de ceux que j'aime, cela me plairait bien.


Un profond agacement sur le fait de voir mourir des gens que je ne connais pas ou à peine effleuré. On comprends très vite qu'il n'y a rien à craindre pour ceux dont on connait l'histoire (me serais-je habituée au trône de fer, où chaque personnage peut mourir dès qu'on tourne une page ?), je suis restée sans aucune émotion d'un bout à l'autre du livre.


Un ras le bol général des auteurs, dont Paolini fait partie : je ne leur demande pas de pratiquer parfaitement la CNV, mais montrer un minimum de respect ne serait pas du luxe. Qu'Eragon se permette d'engueuler Elva parce qu'elle n'a pas empêché la mort de Wyrven (elfe inconnu d'ailleurs), faut quand même pas pousser ; ça m'a choquée. Un certain profil bas vu ce qu'il lui a infligé, moins d'arrogance, et une demande agréable en lui expliquant les soucis, implications, etc.. serait plus juste. Elle est dans son droit de refuser, elle ne doit rien à personne. "Le bien de tous" ne doit pas être un argument à chaque page, Nasuada nous en bassine déjà bien assez.

Un autre point, et pas le moindre.. A la fin du livre, un côté positif important c'est que nous ne sommes pas laissés en plan, on apprend plein de choses sur ce qui arrive aux héros par la suite.
Le point négatif, c'est qu'en résumé, il n'arrive pas grand chose d'intéressant. Que Arya devienne dragonnière m'est incompréhensible, qu'elle soit reine déjà me perturbait : c'est une femme qui aime vadrouiller, s'entrainer, bouger : pas trôner. Les deux ne sont même pas compatibles en ce qui concerne les intérêts des deux castes.
Et qu'en prime on nous laisse en plan sur une histoire d'amour qu'on attend depuis le premier livre.. argh.
Ce n'est pas le happy end manquant qui me gêne, mais qu'on nous ai fait croire à quelque chose qui ne vient pas, sur 4 livres.

J'ai été fort déçue également, de ne pas connaître les vrais noms d'Arya, Eragon, Saphira.. L'auteur a-t-il soudain manqué d'imagination ?

Les personnages.. que dire..
Aucune réponse concernant Angela l'herboriste qui surprend chaque fois avec un nouveau tour de magie qui sauve tout le monde, alors que là aussi sur plusieurs livres on nous dit qu'un jour, on sera assez grand pour savoir. Ben en fait, non.
Elva, prometteuse mais manquant finalement de consistance, juste là pour les besoins du livre.
Les ennemis sont pâles, absents. Ils ne font des dégâts et ne posent des problèmes que quand ils veulent bien apparaitre. Heureusement, c'est pas souvent le cas sinon tout le monde serait mort depuis longtemps.
Les héros, invulnérables, et s'ils se font blesser, hop, un ti coup de magie et ils récupèrent une main coupée, un dos et j'en passe. Je veux la même, ça m'aidera bien au quotidien !
Galbatorix, .. plat. Méchant des méchants, et pas spécialement intéressant quand il parle enfin. Dommage.
Saphira.. passage étrange, rapide,, excessif, inachevé avec Firnen.
Les chats-garous, une idée géniale où l'on reste là encore sur notre faim.
Les personnages dans leur globalité sont orgueilleux, froids, ne savent pas s'aimer, ils manient tous très bien les non-dits.

La fin du livre ressemble bien trop au Seigneur des anneaux pour ne pas être un pâle plagiat, comme tout ce tome d'ailleurs.

Je n'ai pas compris non plus, le manque d'intelligence et de réflexions de chacun. Personne n'a par exemple pensé que dans la ville de Galbatorix, le sorts ne fonctionneraient plus. On parle du plus grand sorcier de tous les temps ou peu s'en faut, et pas un pour se dire qu'en rentrant dans sa ville, elle serait protégée ? Hmph.

Il ne faudrait pas croire, j'ai aimé énormément cette saga, le premier tome était vraiment très bon ; les deux autres bien que moins aboutis étaient très agréables à lire. Ce 4èm livre a pour moi, été écrit trop vite et a manqué de profondeur. Et même si ce livre serait à réécrire, j'ai passé avec les précédents, de bien bons moments. Je quitte la saga à regrets ^^'
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Une fin prévisible ....

Beaucoup m'ont dit être déçu de ce tome, d'autres que c'était le meilleur... C'est ce qui m'a franchement fait retarder la lecture d'Héritage. Et ce fut bien dommage ! En effet, la fin est prévisible car elle ne nous surprend pas. le méchant est mort dans d'atroces souffrances, les presque méchants deviennent sympa et les dragonniers revivent. Mais en même temps les loulous? Vous vous attendiez à quoi? Il fallait bien que cela se termine comme cela et la seule chose qui est rageante dans cette fin : c'est que c'est une fin !

Il n'y a rien de plus terrible qu'une fin dans un saga car les personnages et la situation n'évoluera plus. Et les personnages dans cette saga sont évolués : Eragon est devenu sage quoique toujours imparfaits. Saphira aussi tout en conservant sa jeunesse. Arya est devenue une elfe totalement adulte et en paix avec elle-même. Roran est chef de famille et dirige toujours son village. Nasuada accomplit sa destinée. Murtagh est en paix avec lui même. C'est une fin accomplie je dirais et c'est en cela que cela me rend triste. Il n'y aura plus cette aventure de dragons. Il faudra trouver d'autres aventures de dragons et il est difficile de faire le deuil d'une telle aventure. C'est toujours pareil avec les belles sagas : on voudrait qu'elles ne se terminent jamais !


Mais quel panache !

En effet, elle s'est arrêtée pile poil au bon moment. Certes, il reste toujours un petit espoir qu'on puisse ajouter d'autres aventures dans cet univers. Mais concernant ce cycle, tout est fini, et bien fini. Christopher Paolini, malgré sa jeunesse, a eu la sagesse de boucler son cycle non seulement avec brio mais aussi à temps. Il est complet, l'univers a été bien construit, bien imaginé, il est complet (oui je me répète). Et la lecture de ce tome ne vous laissera aucune frustration, bien au contraire !

L'auteur a su en effet préserver des moments de calme et des moments d'action intense. Bien entendu, on devine quelques petites choses et quelques petites actions. Mais est ce bien grave ? Non, je ne pense pas. Car je pense qu'on pourrait être déçu de trop de grandes surprises dans un univers pareil. La fin est juste magnifique et mélancolique, me rappelant un tout petit peu le Seigneur des Anneaux, à sa manière.

En bref : j'ai adoré cette saga et je suis très triste qu'elle se termine. Mais en même temps, elle a tellement rempli mon imaginaire ces dernières années que je me dis que cela n'est pas grave du tout. Eragon et Saphira rempliront encore mes rêves je pense pendant quelques années. Ils sont comme des amis qui partent vivre plus loin. On ne les voit plus, mais ils sont toujours là dans nos esprits :)
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Ce quatrième et dernier tome a été plutôt long, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au départ puis pas mal de difficultés à être motivée à le lire jusqu'au bout. Mais j'y suis tout de même arrivée ! Je voulais vraiment connaître le fin mot de l'histoire après les trois premiers tomes forts en émotions à certains moments ! J'ai trouvé le roman tout de même intéressant durant les trois quarts du livre, mais la fin m'a laissée perplexe. L'action était présente sur presque toute la lecture malgré un peu trop de descriptions qui m'ont un peu ennuyée. Par moment, j'étais à fond dans l'histoire et d'autres moments je décrochais un peu, mais dans l'ensemble, j'ai bien aimé.
Si la fin m'a laissée perplexe c'est parce que les explications sur les cents dernières pages ont été un peu trop longues à mon goût pour terminer ce roman. de plus, je ne m'attendais pas à un fin pareille...
Hormis ces détails, cette saga a été plutôt plaisante et je félicite l'auteur qui a été bon malgré son jeune âge !
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** critique contenant quelques spoiler **

Eragon … une saga fantastique que j'ai apprécié du premier tome jusqu'au troisième.
C'est donc avec un bel enthousiasme que je me suis lancé dans la lecture de ce quatrième et dernier volet.
Avec ce dernier tome, c'était pour moi la promesse d'une conclusion qui nous donnerais enfin toute les réponses et qui nous offrirais aussi un combat épique, qui opposerait notre jeune Dragonnier que nous suivons depuis tant de pages, face a un redoutable adversaire dont nous n'avions jusqu'alors presque rien vu, mais dont les prouesses et la force décrite tout au long de l'histoire laissait présager un redoutable combat. Combat qui finalement n'a pas vraiment eu lieu, ou plutôt, pour être plus honnête, qui n'était pas à la hauteur de mes attentes.
Il s'agissait là d'un moment qui était vraiment attendu, et qui est expédié en moins d'un chapitre. La façon dont meurt notre antagoniste ( même si je ne m'y attendais pas ) m'a semblé trop rapide dans l'exécution de l'écriture. Je m'attendais à quelque chose de plus profond, comme l'auteur m'y avais habitué.

C'était donc, à ce niveau là, une petite déception. Pour le reste de l'histoire, j'ai encore une fois beaucoup apprécié la manière dont l'auteur retransmettez cette campagne et la manière dont il l'a fait évoluer à travers les différents tomes. Avec ce dernier livre, c'était aussi enfin le moment de savoir ce qui allait se passer pour nos héros une fois la guerre terminée. Et encore une fois je me retrouve un peu perplexe par moment. Certes, nous trouvons des réponses qui m'ont pleinement satisfait et d'autres beaucoup moins par le manque d'explication.. Nous finissons donc le livre avec des questions qui ne trouveront jamais réponse.
( Elle sort d'ou cette Angela ?! Nous la voyons depuis le premier tome, elle trouve toujours le moyen d'être pile au bon endroit, au bon moment, mais on ne saura jamais comment, ni pourquoi .. ) Ce qui est assez frustrant.

Quand à la fin de l'histoire, même si ce n'est pas celle que j'aurais aimé voir, je l'ai plutôt apprécié. Certes, cette dernière est plutôt douce amer, mais j'ai trouvé que cela permettait d'apporter une profondeur supplémentaire à l'histoire, loin des happy end que j'affectionne habituellement.

En conclusion, et malgré les quelques petits défauts que j'ai pu trouver dans ma lecture ( particulièrement sur ce dernier tome ) j'ai passé un très bon moment en compagnie d'Eragon, Saphira, Arya et bien d'autres, et je me laisse a espérer qu'un jour peut-être, l'auteur nous fera de nouveau voyager en Alagaësia.
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