C’est seulement dans le śivaïsme ésotérique révélé par la forme terrible de Śiva – Bhairava – que la conscience commence à se reconnaître en son intégralité. Elle est au-delà de la dualité du bien et du mal, du pur et de l’impur, du corps et de l’esprit, du sensible et de l’intelligible, du transcendant et de l’immanent. Elle est adorée à travers des puissances féminines et sauvages, qui prennent possession de leurs adeptes pour les diviniser lors des grands banquets secrets enjoints par cette religion ésotérique. Le salut ne consiste plus à renoncer au corps et aux émotions, mais à les transmuter. Le salut n’a pas lieu malgré le corps, mais en lui, grâce à ce corps qu’il s’agit de dilater jusqu’à l’infini.
Jean Papin : L'Inde gourmande
Olivier BARROT, qui se trouve à Old Delhi, présente le livre de
Jean PAPIN "L'Inde gourmande". Images du marché Azadpur et des produits
indiens.