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Jacques Papy (Traducteur)
EAN : 9782070384570
320 pages
Gallimard (23/04/1998)
3.74/5   85 notes
Résumé :
Vers le milieu du XVIIe siècle, un garçon de quinze ans, Henry Morgan, natif du Pays de Galles, s'embarqua sur un vaisseau qui allait à la Jamaïque. Il rêvait d'être le plus grand corsaire d'Angleterre. Sa volonté de fer lui permit de devenir le boucanier le plus terrible qu'on vit jamais à l'île de la Tortue et à la Gonave.

Le premier roman de celui qui devait devenir l'un des meilleurs écrivains de sa génération est un récit historique bâti à partir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un livre très étrange, impossible à faire rentrer dans une catégorie ou une autre. On aime ou on déteste, c'est selon. Premier roman publié de Steinbeck, il tranche totalement avec le reste de sa bibliographie. C'est une oeuvre jeunesse dans tout ce qu'elle a de plus typique : un quelque chose de maladroit, un style déjà brillant mais encore brut par moment, et la fougue et la vivacité d'un jeune être se lançant dans son premier grand défis.

Il y a, pour un premier roman, plus de facilité à s'attacher à une figure historique. Cela donne un cadre, guide l'imagination. Avoir choisi un pirate et un aventurier comme Henry Morgan est également assez classique. Mais cette tournure qu'il lui donne l'est moins.

Enfant d'une famille pauvre d'Angleterre, le jeune Morgan décide de s'embarquer pour les Caraïbes. Il part dire au revoir à l'adolescente qu'il aime vaguement. Mais une fois seul avec elle, il ne trouve rien à lui dire et s'enfuit.

Il gagne les Antilles, vit nombre d'aventures, finit par se retrouver à la tête d'une flotte pirate. Mais il ne sait plus ce qu'il cherche. Cette amourette d'enfance avortée, il le ressasse quand il est ivre, l'embellissant encore et encore. Plus le butin s'accumule, moins s'étanche sa soif de quelque chose sur lequel il ne sait pas mettre de nom. Mais peu à peu, une rumeur se répand dans les îles. Dans la ville de Panama, inviolable clé et joyaux des Caraïbes, vivrait une jeune fille d'une beauté sans égale. On l'appelle la Santa Roja. Une nouvelle obsession naît alors dans la tête de Morgan...

Toute l'inquiétude de la jeunesse perce dans cette histoire, qui somme toute peut se résumer à cette question : que vais-je faire de ma vie ? Vais-je rater ce quelque chose d'infime et d'insaisissable qui me permettra de m'accomplir, et vieillir en un être aigrie et accroché à la seule nostalgie de sa jeunesse ?

Si vous ne vous êtes jamais posé ces questions, je ne sais si je dois vous plaindre ou vous envier...
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En lisant ce premier roman de John Steinbeck, écrit quand il n'avait encore qu'une vingtaine d'années, je me suis plusieurs fois demandée pourquoi ce roman précisément, tellement différent de ce qu'il a pu écrire par la suite? Mais c'est vrai qu'il s'agit d'un véritable roman de formation qui part dans plusieurs directions, qui est parfois maladroit et plein de fougue.
Difficile en tout d'y reconnaître la patte de Steinbeck, celui des Raisins de la Colère, des Souris et des Hommes.
Steinbeck nous a habitué aux grands espaces américains et aux disparités sociales de son époque. Ici, il revisite la vie tumultueuse d'un grand flibustier gallois du 17ème siècle, Henry Morgan.
Celui-ci, assoiffé d'aventures, quitte ses parents, son village et sa fiancée pour les Antilles, dans l'espoir d'y attaquer l'Espagne. Jeune et naïf, il se retrouve esclave à la Barbade, mais il va être suffisamment intelligent, persévérant et machiavélique pour se retrouver, au bout de quelques années, possesseur d'une petite fortune et d'un bateau dont il va tirer ses premiers succès de piraterie. Avide de gloire et de reconnaissance, Henry Morgan va réécrire son passé, ses amours et se forger un personnage froid, distant et ambitieux.
Le portrait que Steinbeck dessine d'Henry Morgan rappelle l'ascension et les cruelles désillusions du MacBeth de Shakespeare et ce premier roman pose déjà des questions existentielles au détour de comportements jamais attendus. Oui c'est parfois un peu maladroit, mais Steinbeck ne tombe pas dans les lieux communs, et c'est un roman agréable à lire et plus profond qu'il n'y paraît.

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C'est le premier roman de Steinbeck, et il parle de pirates.
N'allez pas vous imaginer un petit Johnny S. passionné par les aventures de Barbe-Noire ou d'Anne Bonny. On n'entend même pas "À l'abordage !" une seule fois dans l'histoire.
Non, ce qui intéresse notre petit Johnny, c'est le personnage réel d'Henry Morgan, le pirate gallois, mais dans une dimension quasi métaphysique.
Le roman se divise en trois parties, séparées par des intermèdes au pays de Galles où Morgan, puis son père, visitent Merlin, sorte d'oracle harpiste (Je l'ai imaginé sous les traits d'Alan Stivell : ça collait parfaitement.)
Dans la première partie le jeune Henry, captivé par le récit d'un pirate de retour au pays, prend la décision de partir pour la Barbade.
Dans la deuxième partie, il traverse l'Atlantique puis se retrouve lié par un contrat de cinq ans dans une plantation.
Dans la troisième partie, c'est sa carrière de pirate qui est retracée, avec l'épisode marquant du sac de Panamá (La Coupe d'Or était le surnom de la ville.)
On découvre un Morgan sans cesse insatisfait, sans cesse en quête de plus : plus de richesse, plus de pouvoir, plus de prestige. Mais la prise de Panamá, en étant le clou de sa carrière, l'amène à s'interroger : que peut-il faire de plus, après ça ? Cela en valait-il la peine ? Après quoi court-il, en définitive ? Est-ce, comme dans le proverbe, l'espoir qui fait vivre ? Comme dans "La perle" écrit 20 ans plus tard, l'acquisition de la richesse va-t-elle de pair avec le délabrement moral ?
N'allez pas comparer ce roman aux récits authentiques et aux oeuvres d'historiens.
Ne vous laissez pas non plus distraire par les nombreuses incohérences de cette biographie, dans laquelle "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" – sauf Morgan (Je vous rappelle que c'est un premier roman, remarquez tout de même comme Steinbeck était déjà doué.)
Laissez vous emporter, plutôt, par l'émerveillement du gamin lors de sa première traversée, par le fantasme absolu qu'est la "Santa Roja", cette femme mystérieuse belle "comme le soleil", et par le souffle épique de cette marche forcée au travers de l'isthme de Panamá.
La traduction de 1952 par Jacques Papy est parfaite.
Challenge Nobel
LC thématique mars 2023 : "Une biographie romancée ou non"
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La Coupe d'Or Cup of Gold
John Steinbeck (1902-1968, prix Nobel en 1962)
Gallimard, roman, 1952
traduction de l'anglais par Jacques Papy, 251p


Je gardais un souvenir ébloui des Raisins de la Colère. J'ai trouvé ce livre-ci sur un rayon de la médiathèque. Curieuse après avoir lu la quatrième de couverture annonçant un Steinbeck inconnu, qui s'intéresse à l'histoire et à la mer, je l'emprunte.
La quatrième de couverture annonce aussi un roman passionnant. Personnellement j'ai eu du mal à entrer dans le roman, dont je retiendrai les formules drôles concernant des aspects de la vie.
C'est à la fois un roman d'aventures, d'initiation ou de construction, de méditation. C'est aussi un roman maladroit, le premier que Steinbeck a écrit. Il relate librement la vie du flibustier Henry Morgan.
Henry Morgan, dont le nom en gaélique signifie proche de la mer, a 15 ans. Une volonté tyrannique l'enjoint d'aller à l'étranger. Il fait part de ce désir impérieux à son père qui, lui, a manqué de courage jeune et comprend ce qui tenaille son fils. Il lui donne son accord à condition qu'il voie Merlin, le devin, avant son départ. Ce dernier le plaint tout en l'enviant : Tu es un petit garçon qui désire la lune afin d'y boire comme à une coupe d'or. C'est la première occurrence du titre du livre.
Son père lui donne une lettre de recommandation pour son frère en Jamaïque, un frère qui lui est totalement étranger de par son éloignement et sa façon de concevoir et de conduire sa vie.
Henry part, en laissant une petite amoureuse à qui il ne sait que dire, mais dont le souvenir, réel ou rêvé, sera à jamais dans son coeur. Il est retenu 4 ans dans une plantation où il apprend le comportement des esclaves, où son maître le considère comme son fils et l'instruit. Il apprend la stratégie, lit les auteurs antiques comme Thucydide, il réfléchit à comment s'y prendre pour assiéger des villes victorieusement. Puis il sillonne les mers, dirige des bateaux, commande des hommes. le voici terrible boucanier. Il a 30 ans quand il arrive chez son oncle et fait la connaissance de sa cousine Elisabeth. On est en 1670. Il y entend parler de Panama, la puissante ville espagnole, surnommée la Coupe d'Or. Panama, en langue indigène, signifie un lieu de pêche fructueuse, où Morgan perdra définitivement son âme d'enfant. Beaucoup de rumeurs circulent à son sujet. C'est une ville imprenable, immensément riche. S'il la prend, Morgan conquerra une gloire inouïe. Mais il souffre de solitude. Il demande son amitié à Coeur de Gris, un jeune homme qui plaît aux femmes et lui parle de la Santa Roja, une créature fascinante qui auréole Panama. Morgan s'éprend à ces paroles de cette femme, violant ainsi le rêve de Coeur de Gris. Comment ce dernier va-t-il se conduire avec Morgan? Car la route est longue jusqu'à Panama, les pirates ont soif, ont faim, sont fatigués. Et Morgan n'est plus le même, qui se demande quand il va devenir un homme.
Durant cette épopée déjà légendaire, deux événements ridicules surviennent : la mort de l'oncle de Morgan, si soucieux des apparences, qui s'éteint en poussant un soupir, et donc il faut caser Elisabeth ; la parade impeccable des cavaliers panaméens qui, tout absorbés par leurs manoeuvres d'apparat, s'enlisent dans un marécage qu'ils savent pourtant être là, et le gouverneur veule qui fait dire une messe au lieu de vérifier l'état des remparts. Les taureaux qu'on lâche sur les pirates, paniqués, font demi-tour et massacrent quelques Espagnols. Les gens sauvent par ordre de priorité leurs biens, leur vie, leur âme ; les femmes se livrent aux plus chanceux. Si bien que Panama est prise et incendiée.
Mais la Sainte Rouge refuse les offres de Morgan qui ne sait pas vraiment ce qu'il veut et désemparé, tue d'abord sans autre raison que l'orgueil un boucanier épileptique à qui Coeur de Gris lui avait dit qu'il lui ressemblait, et il se sentait avili par la remarque et la ressemblance, puis Coeur de Gris alors qu'il l'aime véritablement. Il rend la Sainte Rouge à son mari, moyennant rançon, Il apprend que cette rançon n'est rien comparativement à la fortune de cette femme, mais l'esprit de conquête et la poursuite d'un rêve dont il ne dessine plus les contours ont déserté Morgan, qui quitte cependant ses hommes pour jouir seul de la fortune amassée.
Il épouse Elisabeth, devient un valet de l'Angleterre, et meurt, las de mener une vie sans intérêt, et somme toute ridicule.
J'ai relevé quelques phrases qui font le sel de ce roman :
Le vin, quand un homme le boit, est plus profitable aux femmes que toutes les pâtes et crèmes de beauté françaises, car il les fait paraître charmantes.
Peut-être la plus grande joie de la vie consiste à la risquer.
Elle [Elisabeth]serait si contente de savoir que j'entrerais en paradis avec une bonne réserve de linge propre.
Confortablement/lamentablement humain
Il [Henry] sera un grand homme parce qu'il n'est pas intelligent
Tout le fait un bon mari si l'on sait s'y prendre

le roman n'est pas inintéressant, qui parle d'un désir d'enfant qui ne se concrétise pas, peut-être faute d'intelligence, mais il lui manque quelque chose, bien qu'il soit un roman ambitieux et prometteur.

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John Steinbek a débuté son oeuvre littéraire par ce premier roman de fiction historique, écrit en 1929. L'auteur fait revivre pour nous le fameux pirate gallois Henry Morgan, écumeur des mers, flibustier terrible, incarnation du capitaine pirate pilleur des caraïbes, dont plus d'un espagnol eut à souffrir mille morts.

La partie la plus appréciable du livre a été pour moi celle du début, qui correspond à la jeunesse de Morgan, à son éveil et à sa quête d'aventure, cette soif insatiable qu'il cherchera à calmer en allant conquérir la Coupe d'Or...

Mais: Vanité des vanités, dit L Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. ... L'homme est semblable à un souffle, Ses jours sont comme l'ombre qui passe.

Qu'en est-il de la propre soif du lecteur? Disons que la première gorgée est délicieuse, et que les suivantes restent agréables.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Si jamais j'étais capturé et si l'on exigeait une rançon pour me libérer, je ne vaudrais pas un liard. Les coquins dont je suis le chef hausseraient les épaules en riant. Un nouveau capitaine se mettrait à leur tête ; quant à moi… ma foi, je subirais le bon plaisir de mes vainqueurs, et je crois prédire quel serait leur bon plaisir. Voyez-vous, j'ai fait une nouvelle estimation de ma personne au cours de ces derniers jours. Si je conserve encore une certaine valeur, c'est uniquement aux yeux des historiens, parce que j'ai opéré quelques destructions. On a déjà oublié l'homme qui a bâti votre cathédrale ; mais, pendant une centaine d'années, on se souviendra de moi qui l'ai brûlée. Ceci permet de tirer certaines conclusions sur le compte de l'humanité.
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« Si, en vivant, je donne de la vie à mes semblables, une existence neuve au monde verdoyant des champs et des arbres, ce serait un acte effroyable que d’effacer tout cela comme un dessin à la craie. Je ne dois pas mourir, pas encore. »
« Mais laissons là ces tristes préoccupations. Toi, Robert, tu as vécu trop longtemps dans la vallée des hommes. Même si ta bouche sourit, il n’y a point de gaieté dans ton cœur. Tu disposes tes lèvres comme des brindilles sur un piège afin de dissimuler ta souffrance à Dieu. Autrefois, tu as essayé de rire de toute ton âme, mais tu n’as pas fait la concession indispensable : acheter, en te moquant un peu de toi-même, le privilège de beaucoup te moquer des autres. »

(p. 168)
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Henry se retourna une seule fois pour regarder la noire silhouette de la maison avant qu’elle ne s’enfonçât derrière le contrefort du rocher ; mais aucune lumière ne brillait aux fenêtres. Le vieux Merlin, assis sur le banc, discourait, seul avec ses harpes qui lui renvoyaient un écho moqueur.
Le jeune homme descendit la piste à pas pressés. Au-dessous de lui s’étendait un lac noir où les lumières des fermes se reflétaient comme des étoiles. Le vent était tombé, faisant place à un silence opaque. Partout erraient des fantômes tristes et silencieux en quête de ceux qu’ils devaient hanter. Henry avançait prudemment, les yeux fixés sur le chemin bleuâtre qui luisait faiblement devant lui.

(p. 40)
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Pendant toute l’après-midi, le vent filtra des noires gorges du pays de Galles, proclamant que l’hiver avait glissé du pôle sur le monde, et, du côté de la rivière, on entendit la glace nouvelle gémir à petit bruit. C’était une journée triste, une journée d’agitation grise, de mécontentement. La bise légère semblait déplorer en une douce et tendre élégie la perte d’un être plein de gaieté. Mais, dans des pâturages, les grands chevaux de labour frappaient du pied d’un air inquiet, et, à travers tout le pays, de petits oiseaux bruns, par bandes de quatre ou cinq, voletaient d’arbre en arbre en pépiant, à la recherche de recrues pour leur migration vers le sud. Quelques chèvres, grimpées au faîte de hauts rocs solitaires, contemplaient longuement le ciel de leurs yeux jaunes et reniflaient l’air froid.

(p. 9)
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Le capitaine n’avait pas osé révéler sa destination. Si grande que fût sa renommée, les boucaniers auraient reculé devant un objectif que l’on jugeait imprenable. Si on leur donnait le temps de penser à Panamá, ils se sauveraient pleins de terreur, car, depuis plus d’un demi-siècle, dans toutes leurs îles, on racontait des histoires impressionnantes sur la puissance et les moyens de protection de la Coupe d’Or. Panamá était une cité de nuages, un lieu mystérieux, quasi surnaturel, tout couronné d’éclairs. D’autre part, certains croyaient que les rues étaient pavées d’or, et chaque fenêtre d’église taillée dans une seule émeraude : légendes susceptibles de les attirer pourvu qu’ils n’eussent pas le temps de songer au danger.

(p. 187)
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