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EAN : 9782315007820
250 pages
Max Milo (31/03/2016)
3.57/5   22 notes
Résumé :
Delphine a 4 ans lorsque son enfer commence. On s'est toujours promis, avec maman, qu'on n'en parlerait plus, que c'était fini. Sauf qu'après cette promesse que je me refusais de trahir, j'ai eu de nombreux mauvais moments à passer... J'ai pris peu à peu conscience que mon mal-être venait probablement du vagabondage hospitalier vécu dès mon plus jeune âge, de la façon dont ma mère me manipulait, de toute cette tristesse, ces peurs si bien refoulées depuis des années... >Voir plus
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Lu d'une traite avec la difficulté de croire qu'il soit possible de faire subir ça à une enfant.. de la part de sa mère ! Là est toute l'histoire de la maltraitance, difficilement concevable, et parfois très subtile à diagnostiquer. Surtout avec ce syndrome de "Münchhausen par procuration" où la mère passe pour une personne "trop aimante" à courir les médecins dans le souci de faire diagnostiquer et soigner le mal de sa fille, qui ne souffre de rien !
Cependant, Delphine est bien portante et à 7 ans elle a déjà un lourd passé médical derrière elle : auscultations, opérations, ablation d'un rein (!), et tout ça... alors qu'elle est en parfaite santé !
Acharnement médical, acharnement familial, ce récit - entrecoupé de comptes rendus médicaux à n'en plus finir - tend à réconcilier cette jeune femme avec son passé sous l'emprise de sa mère et permettra, je l'espère, d'appeler à la vigilance d'autrui sur des situations de maltraitances infantiles parfois imperceptibles.
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Je ne lis absolument pas de témoignage en temps normal et c'est avec une certaine appréhension que j'ai entamé celui-ci. Contre toute attente, ç'a été une bonne découverte !😊

C'est l'histoire de Delphine, benjamine d'une fratrie de trois enfants et dont elle est la seule fille. Elle raconte ici sa vie, son enfance passée dans les hôpitaux, auprès des médecins à cause de sa mère. Ça commence par des infections urinaires imaginaires, puis des analyses d'urines faussées. Ça continue avec des douleurs dans le bas du dos que la mère provoque afin que le mal paraisse plus vrai, authentique. D'année en année, la petite Delphine passe de nombreux examens, subit le vagabondage hospitalier jusqu'à perdre son rein gauche. Tout ça, par amour pour sa mère ; comme elle le dit si bien : « Je lui ai fait cadeau de mon rein par amour. »😨

Ce récit est poignant, il m'a fait froid dans le dos. Comment une mère peut-elle être capable de faire ça à son enfant ?😥
Delphine décrit ses émotions de petite fille, ses souvenirs, le regard qu'elle avait des choses. À l'intérieur de ce témoignage, elle nous livre aussi les nombreuses correspondances qu'ont eues les médecins entre eux. J'ai trouvé tellement incroyable toute l'énergie qu'ont mise ces médecins pour trouver les réponses aux maux de Delphine. de nos jours, je n'ai pas cette impression de leur part. Si certains d'entre eux avaient compris la supercherie, la mère cependant leur coupait l'herbe sous le pied et partait consulter ailleurs. 😒

La relation qu'ont Delphine et sa mère m'a mise extrêmement mal à l'aise 😬 Il a pourtant fallu que Delphine sente sa propre fille en danger pour qu'enfin elle prenne conscience de combien sa mère est quelqu'un de nocif.
Je connaissais le syndrome de Münchhausen mais pas par procuration, aussi il a été vraiment intéressant de connaître ce mal qui fait des enfants des victimes. Ça m'a fait vraiment mal au coeur et j'admire le courage qu'a eu Delphine pour enfin s'opposer à sa mère. J'aurais beaucoup aimé que le père prenne conscience de la maltraitance de sa fille, j'aurais aimé qu'il la protège mais au contraire, il ne l'a pas du tout aidée 😞

Alors, bravo Delphine ! Je pense que cette histoire et ce syndrome méritent d'être lus, connus.
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J'aime bien lire des témoignages de temps en temps, histoire de me permettre de relativiser et de découvrir des existences. Parfois, ce sont des témoignages heureux et parfois, ils sont bien plus compliqués. Mais j'aime me rendre compte de ce que nous réserve parfois la nature humaine. Aussi, lorsque j'ai découvert le livre de Delphine Paquereau dans la sélection Masse Critique, j'ai eu envie de le découvrir. Je remercie donc vivement Babelio et les Editions Max Milo pour l'envoi de ce bouquin.

Delphine a 4 ans lorsque son enfer commence ...
"On s'est toujours promis, avec maman, qu'on n'en parlerait plus, que c'était fini. Sauf qu'après cette promesse que je me refusais de trahir, j'ai eu de nombreux mauvais moments à passer... J'ai pris peu à peu conscience que mon mal-être venait probablement du vagabondage hospitalier vécu dès mon plus jeune âge, de la façon dont ma mère me manipulait, de toute cette tristesse, ces peurs si bien refoulées depuis des années. Mon esprit ne veut pas se souvenir mais mon corps, lui, n'a rien oublié et me le fait savoir."

Dans ce livre dont j'aime beaucoup la couverture, nous faisons la connaissance de Delphine et de sa famille, et on rentre dans l'intimité de cette fratrie qui a des relations assez étranges à mes yeux. Je suis moi même fille unique et j'ai eu beaucoup de mal à appréhender le fait qu'on puisse ne pas s'entendre à ce point avec son frère. Car la relation qui les unit est vraiment malsaine. A vrai dire, j'ai trouvé que cette famille était très particulière. Attention, je ne porte aucun jugement de valeur c'est juste mon ressenti.

J'ai eu vraiment mal au coeur pour cette petite Delphine qui se retrouve victime du syndrome de Münchhausen de sa mère. C'est une pathologie que je ne connaissais pas vraiment et qui m'a bien fait froid dans le dos. Mais ce qui m'a le plus effrayée au final, c'est que les médecins se laissent berner par les fausses déclarations de la maman de Delphine. L'auteure nous propose d'ailleurs des copies de rapports médicaux pour étayer son histoire et certains m'ont fait presque peur. Je ne comprends pas ce syndrome de Münchhausen, je n'ai pas trouvé là une réelle explication dans le livre. Je ne comprends pas qu'on fasse du mal à son enfant dans le seul but de passer pour une mère aimante et j'ai parfois eu la sensation d'être spectatrice d'une histoire qui ne me regardait pas. C'était assez bizarre ...

Heureusement, Delphine ouvre une porte d'espoir. Elle nous explique comment elle a réussi à se reconstruire après ces terribles épreuves. Comment elle a trouvé l'homme de sa vie et comment elle a fondé sa propre famille. J'ai trouvé cette partie très intéressante car le lecteur termine le livre avec une bonne grosse dose d'espoir. On reprend confiance dans les autres et dans l'humanité ...
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Delphine est la benjamine d'une fratrie de trois enfants. Elle vit avec ses parents et ses deux frères sans réel problème jusqu'à l'âge de 4 ans.
A partir de là, sa mère "détecte" chez elle des infections urinaires à répétition ainsi que des douleurs aux reins qu'elle provoque volontairement en lui tapant dessus.
De là, elle prendra rendez-vous sur rendez-vous avec tous les médecins urologues et néphrologues de la région.
Delphine passera la majorité de son enfance dans les hôpitaux, pour des maux inventés par sa mère.
En effet sa mère est atteinte du syndrome de Münchhausen par procuration (SMPP).


Tout d'abord nous ne pouvons nier que nous nous trouvons là devant un témoignage qui glace le sang.
Ce témoignage est documenté, car l'autrice y a joint des comptes rendus de rendez-vous médicaux et d'opérations qui viennent parfois confirmer le syndrome de Münchhausen de la maman et l'abomination qu'il en est, mais surtout, et très souvent, le fait que les médecins donnent tout crédit aux dires de la mère, même quand les résultats des examens en ressortent tout à fait normaux.
C'est totalement glaçant.
Ces comptes rendus de médecins sont les preuves d'un récit que l'on ne voudrait pas croire. Ils sont vraiment très précieux.

Le seul petit bémol de ce livre, selon moi, est plutôt dans la forme.
En effet la première partie n'est presque qu'une succession de comptes rendus médicaux que les médecins s'adressent entre eux. Ils sont donc assez techniques en termes médicaux, ce n'est pas tout le temps simple à la lecture/compréhension. Mais surtout, l'autrice ne nous parle que très rarement de ce qu'il se passe une fois de retour chez elle. J'aurais aimé savoir si sa mère lui donnait bien les médicaments prescrits, plus de détails sur les relations entre elles hors des hôpitaux et hors des "passades" de sa maman, sur ce que pensait la famille, les amis, et autre entourage de ses maladies. Ce qu'en pensait aussi leur médecin généraliste qui recevait ces dizaines et ces dizaines de documents de multiples hôpitaux.
On comprend très bien que l'autrice fait ici un travail très difficile et important de reconstruction, d'extériorisation et d'acceptation, alors on lui pardonne facilement ce qui semble nous manquer, ou du moins me manquer.

La deuxième partie est stupéfiante.
Alors devenue adulte et maman, Delphine prend conscience de ce qu'elle a vécu et refuse que sa fille ne subisse la même chose, que ce soit par elle-même en reproduisant ce qu'elle a vécu petite, ou par sa mère, toujours dans le déni du SMPP.
Le chemin est long, semé d'embûches. Mais Delphine s'accroche, c'est merveilleux à lire.

Ce livre a soulevé beaucoup de questions en moi. Non pas en ce qui concerne le SMPP que je connais déjà, mais sur l'informatisation des actes médicaux, le suivi etc.
En effet à l'époque, on s'aperçoit que certains médecins n'avaient pas connaissance de certains actes chirurgicaux subis par Delphine car chaque hôpital avait son propre dossier médical sur papier qui ne suivait pas le patient s'il consultait ailleurs. Je me demande alors si à notre époque, avec les moyens que nous avons, une telle situation peut se reproduire et durer plus de 10 ans, comme ça a été le cas pour Delphine. C'est sans doute un point sur lequel je vais me documenter suite à cette lecture.
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Je n'avais jamais entendu parler ou lu une quelconque critique sur « Câlins assassins » de Delphine Paquereau. C'est en déroulant le bandeau de présentation des livres mis en jeu lors de la masse critique Babelio de janvier 2017, que j'ai appris son existence et voulu en savoir plus.
Ne l'ayant pas obtenu lors de ce concours, je viens finalement de le lire car c'est la curiosité et surtout le besoin de comprendre les tenants et aboutissants du Syndrome de Münchhausen par procuration qui m'ont incitée à l'acheter.
Avant de continuer, il m'est nécessaire de vous préciser qu'il m'a été difficile de le noter et encore plus d'écrire une chronique.
Pourquoi ? Tout simplement parce que cette autobiographie n'est pas une fiction mais bel et bien un vécu. Une enfance douloureuse que l'auteure a passée dans les hôpitaux pour assouvir l'intérêt obsessionnel de sa mère pour sa santé et obtenir de la reconnaissance.
Je ne suis pas habilitée à me prononcer sur sa vie et son ressenti.
Tout en étant objective, j'espère vous donner envie de me suivre dans cette lecture.
A travers ce récit, où l'on pénètre dans l'intime de la famille de notre écrivaine, on apprend que sa vie de petite fille a été sacrifiée dès son plus jeune âge.
Elle n'a que quatre ans lorsque sa mère commence à la trimbaler d'hôpitaux en hôpitaux, de consultations en consultations persuadée qu'elle est porteuse d'une grave maladie rénale.
On est confronté au mutisme d'un petit être qui va subir, par amour, diverses explorations médicales jusqu'à l'inéluctable…
Je n'en dirai pas plus… A vous de le découvrir.
Après des années de traumatismes physiques et psychiques, la jeune femme, devenue maman, décide de prendre sa plume pour raconter l'inconcevable.
Ce récit est un exutoire à sa détresse et fait partie d'un long processus de reconstruction.
Il est indéniable que cet ouvrage est le résultat d'une enquête approfondie dans ses dossiers médicaux et autres souvenirs.
Le rendu est intéressant à lire et permet de prendre conscience de ce qu'est réellement ce syndrome rare de maltraitance à enfants.
J'avoue que je n'ai pas adhéré à la première partie qui est composée essentiellement de comptes-rendus médicaux dont la lecture est lassante à la fin.
Le reste qui traite de la vie d'adolescente et d'adulte de Madame Paquereau est plus captivante et m'a incitée à poursuivre.
L'écriture est par moment maladroite ce qui n'enlève pas à cet ouvrage sa puissance, sa rareté.
J'admets également que certaines de mes questions sont restées sans réponse :
Comment expliquer la maladie de sa mère ? Y a-t-il eu des éléments précurseurs ?
Pourquoi un père aussi « aveugle » et absent ?
Comment expliquer tant de haine envers l'aîné ? Qu'en est-il de lui ?
Pourquoi les médecins mettent-ils tant de temps à réagir ?
Comment comprendre que la justice n'intervienne pas ?
Cela dit, la couverture est très jolie et apporte un brin de douceur à cette terrible mais néanmoins véridique histoire.
Je conseille ce bouquin aux personnes qui sont attirées par les témoignages sans faire preuve pour autant de voyeurisme. Lisez le pour vous documenter, en apprendre plus sur les troubles psychiatriques. Surtout, ne jugez pas !
Je félicite Delphine d'avoir eu le courage de coucher sur papier ce calvaire afin que cela serve peut-être à d'autres enfants.
Je lui souhaite, dorénavant, tout le bonheur du monde !


Lien : https://www.instagram.com/li..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je voudrais, un jour, être capable, en toute modestie de faire changer le regard du grand public. Je ne doute pas que mon honnêteté émotionnelle sera un jour capable de faire tomber le mur d’ignorance qui entoure le refoulement de l’enfant tourmenté par la maltraitance qu’il subit et qui le poursuivra jusqu’à l’âge adulte si personne ne l’aide.
« Maltraitance ». J’ai encore du mal à prononcer ce mot. Mais oui, le syndrome de Münchhausen by proxy est bien une forme de maltraitance, sous ses apparences câlines.
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Avant de rencontrer le médecin, ma mère me recommande de bien lui indiquer l'endroit où je souffre et, tout en parlant, me tape fort dans le dos pour me faire sentir par la douleur où se situait mon rein.
"N'oublie pas de grimacer lorsqu'il t'auscultera, comme ça, il pourra voir que tu as mal".
(..) J'obéis aux consignes de maman, certaine qu'elle a raison : si je n'aide pas les médecins, comment trouveront-ils ce dont je souffre?
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Je n’aime pas ce que je vois, ce que j’entends, ce qui s’y passe. Personne ne réagit ; à l’intérieur de moi, je suis révoltée. Maman est méchante avec certaines personnes âgées ; bien sûr, elle choisit soigneusement ses têtes de Turc : des personnes qui n’ont plus tous leurs esprits. Elle se moque, elle humilie ; elle n’est jamais seule, elles sont toujours deux à s’acharner.
Aujourd’hui, je suis décontenancée, je réalise la gravité de ces actes. Comment ai-je pu rester plantée là sans rien faire ? Exactement comme quand je subissais les actions délirantes de maman ? Qui suis-je, qu’a-t-elle fait de moi pour que je sois capable de renfermer mes émotions, mes sentiments ? Pourquoi je ne m’affirme pas ?
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Aujourd’hui, je peux ressentir consciemment ma révolte contre les manipulations de ma mère qui m’ont fait souffrir et qu’on m’a demandé d’oublier.
Aujourd’hui, je sais quel prix il m’a fallu payer pour ce que l’on appelle « la résilience ».
Je chemine dans le but de prendre ma vie en main et de faire tout ce qu’il me semble nécessaire à ma reconstruction psychique et physique.
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Quand je serai adulte, je pourrai choisir d’être comme tout le monde ». Je suis fatiguée d’être différente à cause de mes soucis de santé.
De toute façon, pour l’instant, ma vie sentimentale est catastrophique. J’ai commencé à flirter timidement avec un garçon et en ai parlé à une fille de ma classe qui habite dans le même village que moi. Un week-end, à peine passée la porte de la maison familiale, ma mère me tombe dessus, enchaîne les gifles. Je m’accroupis dans un angle de la cuisine, me protège le visage de mes bras. Elle frappe encore et m’insulte :
« Putain ! Salope ! Ça alors, jamais je n’aurais pensé que ma fille se donnerait au premier venu ! »
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