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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans un futur proche, divers personnages voient leur existence bouleversée par les Intelligences Artificielles (IA). Adrien, le trader qui contourne les lois. Aurore, la chanteuse sulfureuse qui mène une double vie. Kader, ex-soldat d'élite traumatisé. Lou, joueuse en ligne douée et un peu tricheuse. Ils seront confrontés à Joachim, jeune homme asocial, talentueux et maître de la manipulation.

Ce roman d'anticipation explorant le thème des IA bascule dans un thriller dont l'évolution est surprenante. le traitement des IA est à la fois subtil et onirique, l'auteur utilisant des métaphores pour leur donner vie. C'est très plaisant à lire ! de façon générale, la plume est plus littéraire que bien des romans d'anticipation, le texte est riche et agréable.

Le récit sait rendre réalistes des scènes du quotidien qui alternent avec des moments d'action. L'auteur attendant désespérément des visiteurs lors d'un salon du livre d'une bourgade de province m'a beaucoup fait sourire, on dirait du vécu ! Je n'oublie pas non plus la peinture des lieux qui est très réussie, notamment la vision glaciale de la Défense, quartier que j'évite quand je le peux. Dans la même veine, j'ai apprécié les personnages qui sont approfondis et recèlent des surprises. En filigrane émerge le thème des apparences et du contrôle de son destin.

Les principaux acteurs sont évoqués sans jamais être décrits frontalement : les IA. Peu à peu, le lecteur apprend à les connaître et devine un monde étrange qui se cache et qui est partout, autour de nous. Sans jamais tomber dans la hard SF, ils prennent vie et montrent une complexité inattendue.

Si vous avez envie d'un roman sur les IA bien écrit et rythmé, n'hésitez pas à découvrir celui-ci.
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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En ce temps pas si lointain, les compagnies bancaires ont supprimé le trading à haute fréquence qui permettait, en gagnant des millisecondes d'empocher des millions de dollars. Dorénavant, c'est le retour à l'humain. Enfin, est-ce bien sûr ? Car, dans les placards des machines, dans les puces des multiples systèmes qui nous entourent, certaines intelligences continuent à vivre et à nous observer.

Depuis des dizaines d'années, le thème de l'I.A. maléfique a surgi dans l'imaginaire et fleurit dans les oeuvres de SFFF. Y compris des textes ou des films plus grand public. Tous les artistes qui se sont emparé de ce sujet n'ont pas nécessairement fait preuve de finesse et, dans de nombreux cas, ont sorti la grosse artillerie, version grosse Bertha. Ne serait-ce que pour cela, j'ai beaucoup aimé Les Machines fantômes. Car Olivier Paquet s'y montre d'une bien plus grande subtilité, d'une plus grande finesse. Il aborde le thème de la place des machines « intelligentes », mais du côté humain. Les I.A. sont là, mais on les voit peut. de toute façon, difficile de les représenter. Mais dans ce roman, elles n'apparaissent que dans leurs interactions les unes avec les autres, ou avec les humains. le sujet de ce texte est vraiment, à mon sens, la possible cohabitation de ces deux groupes : les machines et les humains. Pourra-t-on vivre ensemble ou les unes se sentiront-elles légitimes à guider les autres ? Et si oui, de quelle manière : brutale ou éclairée ?

Mais ces interrogations passent par des êtres faits de chair et de sang, avec leur failles et leurs doutes : « Les adultes détenaient un monopole immense : celui de donner du pouvoir à leurs histoires. Un enfant n'en a aucun. »On commence avec un trader, mis un peu sur la touche dans son entreprise, mais qui garde une réputation sulfureuse de modeste magicien. Or, cet homme aime séduire. Et il tente d'utiliser une découverte exceptionnelle qu'il a faite pour mettre dans son lit un jeune cadre nouvellement engagé. Erreur fatale ! Il vient de donner à un ennemi possible des sociétés telles que nous les connaissons une arme potentiellement létale.

Des mois plus tard, plusieurs personnes vont se trouver embarquées dans des situations étranges, hors de leur existence normale. Et elles vont devoir faire des choix qui auront des conséquences pour eux comme pour le reste des humains. Aurore, chanteuse en perte de vitesse, voit sa rivale prendre sa place en quelque sorte. Sa musique, son personnage, ses attitudes sont jugés trop agressives face à la nouvelle égérie des foules, plus lisse, plus consensuelle. de son côté, Kader, tireur d'élite dans l'armée, était chargé d'abattre des ennemis d'état (ou en tout cas annoncés comme tels par ses supérieurs). Mais une mission l'a conduit à tuer un enfant. Il est depuis mis sur la touche, obligé de consulter un psychiatre et ronge son frein. Enfin, Lou, jeune femme qui, en plus de sa vie classique, mène des parties régulières de jeu en ligne avec son équipe. Tous les quatre se trouvent, malgré eux, opposés à l'ancien collègue d'Adrien, le trader en fuite depuis sa chute retentissante : il est le nouveau Kerviel dans les médias. Tous les quatre vivent devant nous, pleinement. Et tentent de comprendre ce qu'il se passe et pourquoi ils ont été contactés, d'une façon ou d'une autre.

Comme dans Composite (publié récemment, bien après Les Machines fantômes), les I.A. sont derrière certaines décisions stratégiques et semblent vouloir se mêler des destinées humaines. Puisqu'elles sont capables de choisir selon des critères objectifs, pourquoi ne pas diriger en quelque sorte ces créatures inférieures ? J'emploie ces termes mais jamais Olivier Paquet ne se permet cette facilité, ce mépris. Les machines dont il est question n'émettent aucun jugement de valeur. Et c'est d'ailleurs un problème. Elles considèrent les situations et font des projections afin de calculer la meilleur solution parmi plusieurs imaginées. Mais des critères qui nous paraissent essentiels ne le sont pas pour elles au premier abord. Sont-elles capables d'apprendre et, donc, de ne pas asservir l'humanité ? Telle est la question. Dans mes dernières lectures, je me suis aperçu que cette question, cette thématique revenait souvent : dans I.A. 2042 – Dix scénarios pour notre futur, KAI-FU Lee et CHEN Qiufan imaginent des avenirs très réalistes (et parfois très effrayants) dans lesquels les I.A. prennent une importance capitale dans nos sociétés ; dans Alfie de Christopher Bouix et le Système de la Tortue de Pierre Raufast, les I.A. apprennent à comprendre, parfois avec balourdise, les comportements humains afin d'aider, mais parfois sans tenir compte de l'essentiel ; dans Resilient Thinking, de Raphaël Granier de Cassagnac, ces mêmes I.A. sont prêtes à tuer une part non négligeable de l'humanité pour arriver à ce qu'elles considèrent comme le meilleur but. Et je pourrais continuer, car la liste est longue. Certains textes sont un peu manichéens, ce n'est absolument pas le cas de ce roman, Les Machines fantômes.

Je découvre l'oeuvre d'Oliver Paquet à rebours, ayant commencé par une de ses dernières parutions (si j'excepte le recueil de nouvelles Faux-semblance). Pour l'instant, j'aime. J'aime ce regard porté sur l'actualité, suffisamment distancié pour permettre des réflexions fortes et pressantes. J'aime cette capacité de créer des personnages dont je me sens tout de suite proche, dont j'ai tout de suite envie de connaître la vie, les tergiversations. J'aime enfin ce style au service de l'histoire. Pas transparent et fade, mais pas pour autant trop présent ni étouffant. J'ai aimé lire Les Machines fantômes, un ouvrage passionnant et fort utile en cette période pré-I.A.
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Thème particulièrement en vogue ces dernier temps, l'Intelligence Artificielle (ou I.A) se fait de plus en plus envahissante dans notre vie quotidienne.
Si certains avertissent du danger de cette prolifération, d'autres se félicitent de cette nouvelle aide pour l'humanité et les défis qui l'attendent.
Avec Les Machines Fantômes, l'écrivain français Olivier Paquet (Les Loups de Prague, le Melkine…) se penche sur cette épineuse question qui va bien au-delà du champ de la science-fiction.
Comment faire face à l'émergence de ce nouveau paradigme où l'homme lui-même semble devenir obsolète ? Avec le portrait croisé de quatre personnages, le récit nous emporte dans un techno-thriller surprenant aux questionnements passionnants.

Pour construire son intrigue, Olivier Paquet choisit quatre personnages improbables ayant tous en commun leur rapport à la technologie…et leur artificialité !
D'abord, il y a Adrien, trader chez Optired particulièrement doué dans son genre et capable de retourner des situations commerciales que d'autres jugeraient impossibles. Adrien ne correspond pourtant pas vraiment au requin-type de ce milieu, moins motivé par l'argent que par la performance et la possibilité d'aider autrui. Un vrai paradoxe en somme.
Ensuite, c'est au tour d'Aurore Germain d'occuper le devant de la scène, une jeune femme que d'aucuns connaissent sous le maquillage de Stella MacCall, chanteuse pop sur le déclin, dépassée par une nouvelle égérie pour adolescentes répondant au nom de LéaH.
Après le monde de la musique, c'est Kader, ex-sniper de l'Armée Française reconverti dans la sécurité privée pour boîte friquée qui reprend le micro. Assommé par un grand-père malade qui le déteste et rejeté par un frère radical prêt à tout pour exister, Kader doit également composer avec ses terribles souvenirs de guerre et une société française banalement raciste.
Enfin, on termine ce tour d'horizon par Lou, hardcore-gameuse préférant la vie en ligne et les héros de Runecraft (clin d'oeil évident aux fans de Warcraft) et qui doit s'adapter au départ de sa copine Cristina, davantage attirée par la drague sur Tinder que par les nouveaux donjons d'un monde froid et artificiel.
Pour chacun d'entre-eux, Olivier Paquet construit une histoire et une trajectoire de vie bien différente jusqu'au moment où ils croisent le personnage-clé de Machines Fantômes : Joachim/Hans.
Qui est ce jeune homme aux boucles blondes trop innocentes pour être honnêtes ? Un jeune trader ambitieux ? Un psychologue particulièrement malin ? Un gamer ? Ou tout cela à la fois ?
Installant patiemment son intrigue, le roman met un certain temps à décoller en présentant les pièces d'un puzzle plus large qu'escompté au lecteur qui pensait peut-être retrouver ici un pur objet science-fictif.
En effet, dans Machines Fantômes, la science-fiction reste discrète. le monde dans lequel évoluent nos héros n'est pas si éloigné du nôtre, les évolutions technologiques moins criardes et tape-à-l'oeil que dans certaines oeuvres de SF récentes. Balles intelligentes, marché boursier assisté par IA, MMORPGs, drones en tous genres… l'univers créé par Olivier Paquet nous est familier, restant du coup beaucoup plus crédible et plus réaliste. En vérité, si l'on excepte les I.As terrées dans les angles morts, le roman parle avant tous de trajectoires humaines et repose sur les ressorts du techno-thriller pimentée aux services secrets français style DOA. On a connu pire comme ascendance. Entre espionnage et trahisons, l'histoire offre son lot de retournements de situations et de fausse-pistes au lecteur. Ajoutez-y l'écriture élégante et ultra-efficace du français, et vous voilà devant un page-turner redoutable qui ne néglige pourtant jamais ses personnages.

De leur côté, les Intelligences Artificielles tant attendues se font discrètes. Olivier Paquet ne tombe pas dans le piège de la surenchère et les immisce dans son récit avec une pudeur qui fait plaisir à voir. Ne vous attendez pas à d'infâmes machines machiavéliques mais à plutôt à une nouvelle forme de conscience, entre constellations intelligentes et créatures virtuelles. Toujours à la limite du champ de vision, les IAs représentent à la fois le moteur de l'intrigue et son enjeu principal.
Que font ces nouveaux êtres intelligents à l'écart des hommes ? Comment les voient-elles ces hommes étranges qui se trahissent, se détestent et s'aiment sans discontinuer ? Déjouant le piège du manichéisme pur et dur, Olivier Paquet s'interroge sur ce que perçoivent de nous des intelligences mécaniques et artificielles. Entre deux chapitres centrés sur ses personnages de chair et de sang, le lecteur assiste à des modélisations de vies humaines et des expérimentations sur le destin. le libre-arbitre, mine de rien, devient un autre thème du roman, ou comment influencer le destin par un battement d'aile de papillon virtuel.

Sur ces entrefaites, le lecteur finit par comprendre que l'artificiel bouffe ces histoires de A à Z. du soldat d'élite dont la vie n'est plus qu'un paraître pour les autres à la chanteuse pour adolescent(e)s qui n'existe pas vraiment en passant par cet écrivain forcé de faire bonne figure dans un festival perdu au milieu de nulle part. Machines Fantômes emploie donc la science-fiction pour s'intéresser au caractère artificiel de nos existences modernes dans une société où l'apparence, la race, la jeunesse, le genre, les opinions politiques et les niveaux sociaux résument qui vous êtes.
C'est aussi le long chemin de croix pour ces différents personnages qui doivent réapprendre à être eux-mêmes pour sortir de leur torpeur. de façon surprenante, l'intervention théorique des I.As n'est ni bonne ni mauvaise, elle devient une sorte de révélateur, dissipant le mensonge et remplaçant un créateur que l'homme semble avoir perdu en cours de route, orphelin du destin incapable de décider qui il est dans ce capitalisme merdique qui, décidément, devient le vrai marionnettiste en chef de cette histoire parfois poignante. Grâce à la profondeur psychologique de ses personnages, Olivier Paquet retourne le réel pour révéler le vrai et les méchants se changent parfois en gentils le temps d'un chapitre. À moins que les choses ne soient encore plus complexes que cela…

Techno-thriller saupoudré de science-fiction, Les Machines Fantômes montrent que les écrivains français ont encore des choses à dire sur l'humain et sur notre rapport à la technologie. Jamais barbant mais souvent haletant, Machines Fantômes empoche la mise grâce à sa galerie de personnages plus vraie que nature et à son message sur nos vies artificielles à l'heure du capitalisme et de la démagogie politique. Une excellente surprise.
Lien : https://justaword.fr/les-mac..
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Olivier Paquet nous offre ici une oeuvre de grande qualité sur les possibilités des "Intelligences Artificielles" à contrôler notre monde mais également une fresque humaniste à souhait.

Des micros logiciels, ou IA sont dissimulés dans tous les réseaux informatiques, un personnage en profite pour essayer des les manipuler à son compte mais celles-ci vont choisir leur propre chemin, et surtout elles vont se diviser comme une conscience qui éclate pour le bien ou le mal.

Les personnages de ce roman sont très bons tous autant qu'ils soient, avec leurs qualités et leurs défauts de caractère ou décisionnel, chaque erreur se paye mais la rédemption est possible pour certains. On retrouve parmi nos personnages, une ex star de la pop, un tireur d'élite, un espion, un trader, une joueuse de mmorpg entre autres.

Le tout se déroule principalement à Paris et dans un petit bled de province, donc les décors vous les connaissez, mais c'est sympa aussi de trouver une histoire qui se déroule dans des lieux que l'on connait comme le quartier de la Défense par exemple.

Le récit est coupé en chapitres presque indépendants, je veux dire par là que chaque chapitre est comme une "nouvelle" qui présente un personnage et l'intègre au monde décrit par Olivier Paquet, pour finalement se regrouper avec un fil rouge qui maintient l'histoire en place et imbrique le tout de manière impeccable. J'ai trouvé cette construction audacieuse et presque artistique.

Je tiens également à souligner la superbe couverture d'Aurélien Police, qui encore une fois fait mouche avec son talent.

Je conseille évidemment ce roman au fans d'anticipation, de SF, mais également à tous ceux qui veulent un bon livre d'action.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Avec Les machines fantômes, Olivier Paquet nous livre un roman humaniste où les Intelligences Artificielles sont les maîtres du jeu. Sur une thématique très à la mode l'auteur nous livre un roman original, surprenant et intelligent.

Composé de huit chapitres, entrecoupés de trois pastilles "modélisation", la construction du roman a de quoi surprendre. Dans la première moitié du livre, l'auteur nous présente les quatre personnages principaux : un trader, une pop star en perte de vitesse, un tireur d'élite de l'armée française et une gameuse. Ces quatre personnages atypiques ont chacun leur histoire, leur vie, leurs failles. Leurs points communs : la technologie et la rencontre "fortuite" avec cet individu aux multiples facettes, personnage clef du roman.

Cette première partie du roman est intrigante et énigmatique. Avec une écriture très visuelle, Olivier Paquet nous plonge au coeur du récit. La balade parisienne en est le symbole : une immersion complète dans le quartier de la Défense plus vraie que nature. Il est facile de s'identifier à chacun des protagonistes. Autour de ce quatuor, une galerie de personnages se développe. Et là encore, l'auteur nous dessine des destins brisés. Les souffrances se font jour, l'empathie nous gagne...

Et les Intelligences Artificielles ? me direz-vous. Elles sont là, tout le long du roman, présentes à chaque page, tout en étant très discrètes. C'est aussi la force du roman d'être à la fois partout et nulle part mais c'est avec les "modélisations" que l'on se rend compte de leur puissance et du pouvoir qu'elle peuvent avoir.

Le techno-thriller reprend le dessus dans la seconde moitié du roman. Plus rythmé, plus vif. Les retournements de situation sont plus nombreux, le suspense va crescendo. Et dans le même temps c'est le point faible du récit. L'écriture est moins percutante. Heureusement ce n'est que passager (en gros le chapitre 6 !). Arrivent les deux derniers chapitres où à nouveau les personnages sont croqués avec talent et émotion.

Olivier Paquet aborde des thématiques sociétales telles que racisme, solitude, politique, orientation sexuelle... le tout sur fond de libre arbitre et de dépendance aux technologies. Constat assez amer, où la société est devenue artificielle et où les intelligences artificielles peuvent faire société.

Pour conclure, Les machines fantômes est un roman de haute volée, passionnant de bout en bout. Olivier Paquet nous dresse une galerie de personnages tous plus réalistes les uns que les autres, nous dévoile une société qui se cherche. Sans manichéisme aucun, il nous interroge sur notre avenir, sur le monde que l'on veut... enfin, si nous avons encore la possibilité de le choisir !

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Pour résumer, les machines fantômes est un techno-thriller sous forme de roman chorale. Magnifiquement orchestré par Olivier Paquet, il met en scène cinq personnages reliés entre eux par des I.A. qui vont devoir se battre pour contrecarrer les plans des uns et des autres avec un final surprenant. Si le texte contient parfois quelques longueurs, la critique sociale qu'il recèle ne manque pas de piquant ni de justesse et permet d'oublier qu'on s'éloigne un peu du sujet central à certains moments. Je recommande très chaudement ce texte à tous ; il est brillant et mérite qu'on le lise. Attention toutefois si ce sujet vous cause déjà des angoisses, ça ne va pas s'améliorer après la lecture.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Découverte totale pour moi, et de l'univers, encore une rencontre pendant Les Aventuriales.

Bienvenue dans un monde où la société est devenue artificielle, où les intelligences artificielles ont une énorme place.

On fait la rencontre de quatre personnages, un Trader: Adrien, une chanteuse pop: Aurore Germain alias Stella McCall, un ancien tireur d'élite: Kader, et une joueuse de jeu vidéo multijoueurs: Lou.

Leurs destins vont se croisés d'une manière très inattendues, car ils croisent tous la route de Hans/Joachim, ce mystérieux jeune homme, tantôt menaçant, tantôt séduisant.

Ils vont devoir collaborer ensemble pour empêcher l'irréversible.

Vont il confier leurs destins, le destin de nos sociétés à des machines.

Ce roman est très sympa, mais complexe, les chapitres sont très longs, souvent plus de 30 pages, il faut s'accrocher parfois, et pourtant l'histoire qui se déroule entre ces 4 personnages, ce lien (Hans/Joachim) qui les contraints à se rencontrer forge une super équipe. Je ne connaissais pas du tout ce genre de roman, et je ne suis pas déçue de ma découverte.
Je trouve ça enrichissant de sortir de temps en temps de sa zone de confort habituelle.
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L'auteur commence fort : la Bourse (univers qui me reste strictement étranger) est désormais une affaire d'algorithme, de I.A. et de quelques humains presque plus pirates informatiques que économistes. On y décèle la corruption et les bouleversements mondiaux engendrés par certains individus d'un simple bouton. Cette marge de manoeuvre accordée à une minorité d'individus est en soi effrayant quand on sait que leur décision peut causer la mort de millions de gens à travers le monde (en provoquant des guerres, la famine etc.).
Mais si j'ai aimé cette histoire, paradoxalement, c'est grâce à son antagoniste, «le méchant», qui pour moi n'en est pas vraiment un. L'auteur a eu l'ingénieuse idée de lui donner un passé, des rêves, des espoirs brisés, une famille déchirée, une enfance… Tous les ingrédients pour comprendre sa démarche, à faute de le soutenir, au moins de reconnaître que même un antagoniste n'est pas foncièrement mauvais. Sans cette initiative de l'humaniser, lui donner une voix et des émotions, je ne me serais pas attachée à lui malgré sa position d'anti-héros. Est-ce que ses décisions sont les bonnes ? A t-il raison ou tord ? Est-ce que sa façon de procéder n'est pas exagérée ? Toutes ses questions se valent mais montrent surtout que cet antagoniste ne laisse pas indifférent. Nous avons également des héros qui sont loin d'être parfaits ce qui crée un équilibre agréable et intéressant.
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