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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Blond cendré c'est la couleur des cheveux d'Alba, jeune résistante italienne qui combat le fascisme et qui un jour rencontre Maurizio, coiffeur juif. C'est la passion qui va les unir. Les boucles blond cendré vont immerger toute la vie de Maurizio, depuis la passion romaine avec Alba jusqu'à son exil à Buenos-Aires, sa déportation à Birkenau et la mort de sa petite-file à Paris.

Dans un premier temps on suit la vie de Maurizio, sauvé de la mort concentrationnaire grâce à son talent de coiffeur, la basse besogne qu'il accomplit là-bas et finalement son retour au pays. Dans un second temps, l'auteur nous conduit dans l'âme de sa petite fille et un dialogue se noue entre les vivants et les morts. le récit devient moins linéaire. On découvre, par touches, comme des reflets de lumière dans la chevelure cendrée, la vie qui continue, l'amour qui transporte, l'amour comme un remède à la fragilité de la liberté, comme un antidote à la bête immonde qui rode et peut à chaque instant nous insuffler son haleine fétide.

Comme la vie et la mort, le passé et le présent se côtoient, s'éclairent mutuellement. Si les sujets abordés sont lourds, le récit est plein de sensibilité, même si la narration et le choix artistique de l'auteur peuvent décontenancer le lecteur.
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Ce roman se présente comme un chant à deux voix : celui d'une femme adressant à son amant des mots d'amour et celui de cette même femme racontant, toujours à son amant, l'histoire de son grand-père Maurizio.
Maurizio a connu Alba à Rome, durant la Seconde Guerre Mondiale.
Lui est Juif et habite le ghetto, elle est dans la résistance et transmet des messages.
Maurizio aime cette femme à la chevelure blond cendré si particulière, elle l'aime aussi son coiffeur, mais c'est la guerre, Maurizio est arrêté, déporté à Auschwitz et ne doit sa survie qu'en étant devenu le barbier de sa baraque.
Inutile d'en dire plus car la vie de Maurizio a connu de nombreux drames qu'il a réussi à surmonter à chaque fois, l'amour ayant toujours été le plus fort, y compris de la mort : "Tu sais qu'un sentiment plus fort que moi t'oblige désormais à vivre. C'est peut-être ça l'amour, quelque chose qui t'oblige à vivre."; et celle de sa petite-fille n'est pas plus exempte de drame car au fur et à mesure de la narration s'en est un autre qui prend corps et finit par tout emporter sur son passage.
Cette narratrice a, comme le dit la chanson, reçu l'amour en héritage, c'est en tout cas ce qui ressort des propos qu'elle tient à l'homme qu'elle aime et avec qui elle partage sa vision de l'amour : "Je le sais à présent, mon amour, que l'amour est le coma de tout être vivant.", mais également de la mort.
Vie et mort se côtoient effectivement beaucoup tout au long de cette histoire, l'une n'étant finalement pas dissociable de l'autre, il faut apprendre à faire avec et à continuer de vivre, c'est en tout cas ce que je retiens principalement de ce roman.
Je n'ai jamais caché aimé en littérature la période de la Seconde Guerre Mondiale, c'est même ce qui m'a poussée vers ce livre.
Ici, j'ai pu y découvrir la guerre vécue de l'intérieure de l'Italie, avec les ghettos Juifs mais également les mouvements de résistance qui luttaient contre le régime fasciste.
Mais cela n'est qu'une partie de ce roman, l'autre se déroulant à Auschwitz et enfin en Amérique du Sud.
J'ai trouvé le parcours de Maurizio beau et dur, c'est un homme marqué par le destin qui aurait pu sombrer et ne jamais reprendre goût à la vie, il va finalement y arriver, s'investir dans quelque chose qui lui tient à coeur : la coiffure pour dames, avec pour seul guide la couleur blond cendré si particulière des cheveux d'Alba, sa petite-fille ayant au passage hérité de la même teinte de cheveux.
Je suis plus partagée sur la narration de la petite-fille que j'ai trouvée plus brouillon, pendant longtemps je me suis interrogée sur le pourquoi de ses propos, pourquoi tenait-elle autant à rassurer l'homme qu'elle aime en lui disant à quel point il compte pour elle, qu'il est le seul et l'unique et sera le dernier.
La réponse vient tardivement et je n'ai pas apprécié de marcher à l'aveugle dans ma lecture car je sentais bien qu'une clé de l'histoire me manquait pour en saisir toute la nuance.
Un peu de mystère soit, autant cela donne un récit brouillon qui perd un peu le lecteur voire même pourrait le décourager.
J'aurais aussi aimé y lire bien avant que cela ne soit évoqué les points communs entre le grand-père Maurizio et sa petite-fille.
Au final j'ai suivi le devenir des personnages mais sans jamais réellement m'attacher à eux et vibrer avec eux, ce qui me fait dire qu'il manque à mon sens un petit quelque chose à ce récit.
Quant au style d'Eric Paradisi, j'ai assez aimé, c'est à la fois simple mais évocateur, ça se lit facilement même si je ne suis pas sûre de garder un souvenir ému de cette lecture d'ici quelques mois.

"Blond cendré" d'Eric Paradisi est un roman agréable de cette rentrée littéraire qui a le mérite de ne pas tomber dans le drame comme cela aurait pu être le cas avec l'histoire traitée mais est au contraire tourné vers la vie et vers l'amour.
Je ne suis pas sûre d'en garder un souvenir éternel mais il a éveillé ma curiosité pour lire d'autres livres de cet auteur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Alba et Maurizio se rencontrent à Rome en 1943. Entre le jeune coiffeur juif et la jolie jeune fille blonde résistante communiste c'est le coup de foudre mais en 1944 alors que les rafles s'intensifient, Alba est incarcérée et Maurizio déporté au camp d'Auschwitz. Il y survivra en exerçant son métier de barbier et rescapé des camps transmettra son histoire à sa petite fille, Flor.

C'est cette dernière, qui racontera cette histoire à l'homme qu'elle aime …

Le sujet n'était pas très original en soit, je dirai même périlleux tant de livres ayant traité de la déportation. Ici, l'originalité viendra du fait que Maurizio est issu d'un ghetto situé en Italie et du côté polyphonique du roman.

Le mélange des récits (le grand père alternativement avec la petite fille), du passé et du présent est difficile à suivre et alors que l'histoire de Maurizio est intéressante (quoique trop bâclée sur la fin à mon sens) et tient le livre, celle de la petite fille, plus distancié reste sans grand intérêt, si ce n'est celui de l'héritage familial et de la transmission.

L'amour est omniprésent dans ce livre, au même titre que le feu (blond cendré, incendie, fours crématoires … ) mais impossible pour moi d'adhérer à ce dialogue entre les morts et les vivants !

Le début du livre est carrément pénible avec une technique de rupture de syntaxe qui trop répétitive devient vite lassante (p, 20 : "un baiser comme une valse qu'ils en tombèrent à genoux", "Alba choisit une place près de la fenêtre d'où la mer ondulait sous le soleil"). le style tour à tour pompeux puis mièvre devient heureusement moins emprunté au fil des pages (à moins que je ne me soit familiarisée avec ces tournures de phrases définitivement trop lourdes) et même si j'ai lu ce livre assez vite, je n'ai jamais vraiment éprouvé d'empathie pour des personnages trop stéréotypés, trop théâtraux.

Bref, une déception que ce roman qui au vu de la quatrième de couverture me tentait beaucoup.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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» Mourir ne sert à rien, ici tout le monde finit par mourir, chuchota-t-il. Mais les nazis vont perdre la guerre et ils ne pourront pas tous nous tuer. Ceux qui survivront auront le devoir de raconter les atrocités que nous avons subies. Tu dois rester vivant, et moi aussi je resterai vivant. »

Vivant, peut-être…mais marqué non seulement d'un matricule mais d'une mémoire cruelle. Comment raconter lorsque les mots sont dérisoires, comment ne pas regretter d'être un survivant alors que tant d'autres sont partis, comment continuer ce métier de coiffeur avec cette main qui devait couper les nattes des cadavres de fillettes avant de les brûler dans les fours?

» A Auschwitz, il n'y avait qu'une seule couleur, murmura-t-il, celle de la cendre.
Le peintre le considéra avec émotion, puis lui dit avec douceur :
Chaque homme a le droit à une couleur, celle de sa liberté, il existe une infinie de couleurs pour chacun d'entre nous. Un jour, tu trouveras la tienne... »

Maurizio finit par refaire sa vie en Argentine, s'installe comme coiffeur coloriste. le succès rapide lui vaudra de coiffer Evita Peron et de lui créer cette sublime teinte blonde. Plus tard, il s'occupera beaucoup de sa petite-fille qui a les cheveux blond cendré comme le premier amour de sa vie, Alba, cette jeune résistante communiste italienne arrêtée en même temps que lui . Lui parce qu'il est juif, elle pour ses activités avec la Bandiera rossa.

L'auteur alterne le récit de Maurizio depuis le début de la seconde guerre mondiale à sa vieillesse en Argentine avec celui de Flor, une femme qui parle à son amant. le départ est assez confus et énigmatique puis quelques points communs comme la neige, la cendre et la force de l'amour créent les liens entre les deux histoires, celle d'un grand-père et de sa petite-fille.

Avec un sujet classique et rebattu sur les camps de concentration, l'auteur parvient alors à créer son point de vue. La force de l'amour, la tendresse, le calme, l'attachement à une passion (celle des couleurs et des cheveux) sont autant de points communs entre Maurizio et sa petite-fille qui se rejoignent dans la cendre. La voix de Flor exhorte à la vie malgré les drames, tout comme Johan, prisonnier des camps pouvait soutenir Maurizio.

Eric Paradisi a vécu cette perte dramatique d'un être aimé lors d'un incendie. Avec l'histoire de Flor et de Maurizio, il tente de montrer qu'au-delà des pires épreuves, des horreurs de la guerre ou de la vie, l'amour doit renaître dans les cendres, parce que chacun a droit à sa couleur.

Un roman touchant, tragique mais tourné vers la vie qui témoigne de l'Histoire et du drame personnel.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Hier, nous commémorions la libération du camp d'Auschwitz. Je viens de me rendre compte que dans le même temps, j'ai lu deux bouquins dont le sujet se trouve être la déportation. Je ne l'ai pas fait de façon intentionnelle mais je trouve que ça tombe assez bien. de toute façon, la Seconde Guerre Mondiale (et en particulier l'Occupation et les camps de la mort) est une période qui m'intéresse beaucoup.

Alba et Maurizio se rencontrent à Rome pendant la guerre. Elle étudie le droit et résiste au sein de Bandiera Rossa. Il est juif, coiffeur dans le ghetto, et se cache chez Alba après la rafle d'octobre 1943. Chaque dimanche, Maurizio coupe les pointes des cheveux blond cendré d'Alba. Des cheveux qu'il vénère autant qu'elle. Mais au printemps 1944, ils sont arrêtés ensemble. Alba est incarcérée tandis que Maurizio est déporté à Auschwitz. Il y survit en devenant le barbier de sa baraque, sans jamais renoncer au souvenir d'Alba, à la délicatesse amoureuse de son visage dessiné sur du papier volé.
Le temps a passé. Lors d'une interminable et tragique nuit de janvier, Flor, la petite-fille de Maurizio, raconte cette histoire à son fiancé comme son grand-père la lui a confiée, par morceaux, par songe. Peut-être l'homme qu'elle aime trouvera-t-il dans le courage d'Alba, la force de supporter à son tour l'absence ?
Eric Paradisi entremêle le destin de Maurizio et celui de Flor, l'histoire universelle et l'histoire intime. Et si les morts parlent aux vivants, c'est pour leur apprendre comment vivre et ne se souvenir que de l'amour.

Lorsque j'ai vu la présentation de "Blond cendré", j'ai eu envie de le lire. Je trouve la couverture très élégante mais aussi surprenante compte tenu du sujet du livre, le titre assez intriguant et le résumé semblait prometteur. Une fois ma lecture achevée, j'apporterai quelques bémols.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de Maurizio et Alba, je l'ai trouvé très belle. Je ne connaissais pas très bien (pour ne pas dire quasiment pas) l'histoire de la déportation italienne. Bien entendu, je savais que les Juifs, les communistes et toutes les autres "catégories" de personnes présentant une menace pour le Reich avaient subi un sort ignoble en Italie aussi. Mais c'est la première fois que je lisais un livre sur le sujet. Ca m'a permis de découvrir l'Italie des années 40. Maurizio est un homme touchant, son histoire ne peut pas laisser le lecteur indifférent.

Par contre, j'ai mis un petit temps à réaliser que l'histoire de Maurizio et Alba nous était racontée par Flor qui n'est autre que la petite-fille du barbier italien. de même, j'ai trouvé un peu confuse les chapitres (heureusement courts) dans lesquels Flor s'adresse de façon directe à son fiancé. Sur le coup, je n'ai pas trop compris et au bout du compte, ce sont des passages qui ne m'ont pas forcément plu.

Je n'ai pas non plus vraiment accroché à la plume d'Eric Paradisi. Sans avoir détesté, je n'ai pas non plus été totalement séduite par ce récit. Heureusement que l'histoire des deux malheureux amants est là pour sauver tout ça.

Un joli moment de lecture mais un avis nuancé malgré tout ...
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Dans les années 1940, Maurizio est coiffeur dans le ghetto juif de Rome. Il rencontre Alba, militante communiste chargée de la transmission des messages pour la résistance. Leur amour est immédiat mais ils ne pourront en profiter pleinement très longtemps. Déporté dans les camps d'Auschwitz, Maurizio survit grâce à sa paire de ciseaux. Il gardera toujours à l'esprit le visage de la jeune femme et de ses cheveux blond cendré, jusque dans l'horreur de la guerre, lorsqu'il sera préposé au recueil des cheveux des personnes exterminées. Maurizio a côtoyé de près ce que l'homme a de plus noir et terrifiant. Puis il s'est relevé, est parti refaire sa vie en Argentine, a appris l'espagnol, ouvert un salon de coloriste pour dames, fondé une famille, avec toujours quelque part, le souvenir d'Alba.

A travers ce roman, Eric Paradisi nous plonge au coeur de la Shoah et des faits les plus abjects commis lors de la seconde guerre mondiale par les nazis. Pourtant l'auteur ne se complait pas dans la douleur. Au contraire même car il dresse avant tout le portrait d'un homme qui a su rester optimiste en toute circonstance et qui s'est toujours battu pour garder une étincelle de vie dans le regard. le récit de Maurizio, nous l'apprenons par Flor, sa petite fille, qui le livre à son amant au cours d'une nuit tragique, comme un hymne à la résilience, pour qu'une fois encore l'amour soit plus fort que la mort.

Un mois après avoir refermé ce roman, je reste mitigée.
Si j'ai beaucoup apprécié le récit de vie de Maurizio, je n'ai en revanche pas trouvé l'utilité de la voix de Flor, qui à mon sens n'apporte pas grand-chose au roman, sinon ajouter une louche de gravité. Une chose est certaine, je le porte encore ce texte. Un roman assez éprouvant et marquant et qui pourtant se lit d'une traite (ça compense). A découvrir.
Lien : http://casentlebook.fr/blond..
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Blond cendré, est un roman d'Eric Paradisi.

Tel un devoir de mémoire, la petite-fille de Maurizio, raconte l'histoire de son grand-père, survivant du camp d'Auschwitz-Birkenau.

Poignant, un peu confus… peut-être par l'émotion de faire revivre, en même temps l'horreur des camps et d'exprimer la douleur du deuil.

Salutations d'Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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