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EAN : 9782812932724
Editions De Borée (11/03/2021)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Années 1830, François Palaizeau, fils doué mais illégitime, se voit chassé des terres familiales par son bon à rien de frère.
Engagé comme homme à tout faire par un avocat vivant dans un village voisin, ce dernier, prenant conscience de son érudition, lui permet de faire partie des premiers instituteurs, nouvellement imposés par la loi Guizot aux communes de plus de 500 habitants.
Alors que tout semble lui sourire, son frère ressurgit et avec lui, so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
François Palaizeau vit heureux, à Hauriet, dans la ferme familiale. Érudit, il a reçu une instruction par l'abbé Brias, il aime le travail des vignes et est amoureux de Camille, la fille d'un riche propriétaire. Cependant, lors de l'hiver 1830, il apprend une terrible nouvelle. Peu avant de mourir, sa mère révèle, à la famille, que François est le fruit d'amours clandestines et qu'il n'est pas le fils légitime de celui qui l'a élevé. Cette information anéantit tous ses projets. Alors qu'il était héritier à parts égales avec son frère, ce dernier lui fait comprendre qu'il est préférable qu'il parte. L'abbé indique alors, à son protégé, l'adresse d'un ami avocat qui chercherait un jardinier. Avec un baluchon pour seul bagage, François part tenter sa chance à Nerac. Une amitié se noue entre Me Samazeuih et François.


Alors que la France réalise que l'illettrisme, en particulier dans les campagnes, est un véritable drame, François Guizot, ministre de l'Instruction Publique, fait voter une loi, le 28 juin 1833, qui « impose à tout village de plus de cinq cents habitants de se doter d'une école » (p. 74). le sous-préfet de Lot-et-Garonne, le Baron Haussmann charge l'avocat « d'organiser un comité d'Instruction Publique destiné à établir le règlement et les programmes » (p. 76). Fort de l'enseignement reçu dans son enfance, François devient instituteur. Il est nommé dans le village de Saint-Clair.


Il s'épanouit dans cette fonction, cependant le travail de la terre lui manque. L'auteur décrit les débuts de l'école publique : les méthodes d'apprentissage, le matériel, le droit de regard du curé sur les enseignements, les inspections, etc. François est bien intégré auprès des habitants, mais il se sent épié. A la suite d'un drame, le passé le rattrape…


J'ai adoré le personnage de François. En raison du secret de sa mère (que je n'ai pas dévoilé entièrement), ses rêves sont détruits, ses amours rompus, mais il se relève. Il est un des premiers instituteurs et il assume sa fonction, avec passion, même quand certains élèves semblent le malmener. Épris de la terre, il se rend utile auprès des cultivateurs. Lorsqu'il est éclaboussé par un terrible évènement, il ne rompt pas et conserve son caractère doux et généreux. C'est un homme très attachant, aussi, j'ai souhaité que ses désirs secrets se réalisent.


J'ai été passionnée par la description du contexte historique, au sujet de l'école. Alain Paraillous dépeint le contexte des nouvelles lois, leurs applications, les programmes scolaires, le matériel, le mobilier, etc. Dans beaucoup de classes, […]


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Ce roman de terroir dont l'intrigue ne casse peut-être pas trois pattes à un canard – fût-il gascon – mérite tout de même d'être lu pour le contexte historique et social dans lequel il se déroule : début du règne de Louis-Philippe avec retours en arrière - analepses pardon ! - sur la période napoléonienne et ses conséquences sociales. Toute la trame de ce livre s'articule autour du personnage de François, « hussard noir » louis-philippard, instituteur laïc chargé de dispenser l'instruction publique dans un village du Lot - et- Garonne, suite à la loi Guizot de 1833 qui va créer l'école primaire . Cette loi, à ma toute petite confusion, je ne la connaissais que de nom...et encore !  éclipsée qu'elle a été dans mon esprit par la loi Falloux et les lois de Jules Ferry. J'ai donc appris, plein de choses intéressantes à ce sujet. Merci Monsieur Parailhous ! En effet, l'auteur, dans son roman, en fournit une belle illustration : obligation pour toutes les communes d'ouvrir une école de garçons, de trouver un instituteur, un local, de loger le maître, de le payer sur les deniers publics, d'établir les programmes, de fixer les vacances... Enseignement gratuit seulement pour les plus pauvres, comité local de surveillance composé du maire, de notables mais aussi et surtout du curé...qui a droit de regard sur le contenu de l'enseignement etc. Et quel bel éloge de l'instituteur, celui qui forme, qui éduque, qui instruit, qui apprend à lire aux élèves ; « docet pueros litteras » comme tentaient de nous enseigner nos maîtres. Tout cela ne va pas se faire, bien sûr, sans quelques accrocs mais finalement la réussite est au bout, l'illetrisme commence à disparaître et quelques années plus tard Victor Hugo pourra dire, lors d'un discours à l'assemblée : « Partout où il y a un champ, partout où il y a un esprit, qu'il y ait un livre. »
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critiques presse (1)
SudOuestPresse
07 avril 2021
Le Lot-et-Garonnais Alain Paraillous plonge dans l’histoire de l’école Guizot à une époque où le choix d’apprendre s’opposait au choix de cultiver la terre.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse

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