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EAN : 9782253941781
192 pages
Le Livre de Poche (31/01/2024)
3.48/5   173 notes
Résumé :
Au cœur de la Vallée des glaces, une cordée de deux
chiens (Moïra, Zéphyr), une femme (Ysé) et trois hommes (Gaspard, Solal et Vik) affrontent une tempête de neige pour rejoindre le Reculoir, l’ultime hameau avant le Bord du monde, cette gigantesque montagne dont nul n’a pu atteindre le sommet.

Initialement dépêchée pour une mission de routine, l’équipée découvre que son chef a un autre dessein. Embrasé par le prêche du Père Salomon, un mystiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 173 notes
Une lecture qui permet d'avoir une piqûre de rappel vers les grands alpinistes. Il y a Gascarp, même prénom que celui qui a vaincu le dernier sommet des Alpes, à savoir Gaspard de la Meige. On y trouve Salomon même nom que l'inventeur et pionnier de l'industrie du ski. Enfin un cristalier comme Jacques Balmat qui était aussi un chasseur de chamois, cristallier et guide qui réussit la première ascension du mont Blanc.
Une ligne électrique a réparer suite à une avalanche. Affrontement de la tempête. Puis quête d'un sommet invaincu. le début m'a plu, ensuite j'ai décroché avec cette montagne imaginaire. L'histoire part un peu dans tous les sens, les personnages sont survolés. Un manque de profondeur pour s'élever vers les sommets !
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Évoluant dans des contrées reculées et difficilement accessibles, perdues au coeur des hautes montagnes, une équipe de l'extrême opère pour maintenir le lien entre ces habitants du bout du monde. Conduite par Gaspard, la cordée doit rétablir le courant dans la vallée après qu'une ligne de haute tension ait été emportée par une avalanche. Mais, derrière cette mission somme toute banale pour cette équipe de choc, se cache d'autres motivations pour le premier de cordée…

Pffiouuu! Quelle aventure! Quels personnages! Un sommet inaccessible, une expédition kamikaze, des rêves que l'on peut toucher du doigt au péril de sa vie, une nature impétueuse, le tout porté par une langue puissante, celle des éléments naturels souverains, qui enchantent et broient les hommes dans le même instant sont autant d'ingrédients qui composent ce magnifique roman!

Pour un premier texte, j'ai trouvé que c'était très réussi et vraiment maîtrisé. La langue de Simon Parcot est pleine de poésie et permet de rendre un véritable hommage à la montagne. “Le bord du monde est vertical” est une ode qui parlera sans nul doute aux amateurs de marches ascensionnelles et de grimpe et à tous ceux qui connaissent déjà la puissante jouissance que procure l'effort et le dépassement de soi. Un texte fascinant et intense, capable de faire naître des légendes et qui m'a rappelé à plusieurs moments l'oeuvre du célèbre mangaka Jirô Taniguchi: “Le sommet des Dieux”, à lire absolument pour les amateurs du genre!
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Neige, vent, glace, tempête, avalanche. Haute montagne. le bord du monde est vertical nous entraîne à la suite de la Cordée dans un monde blanc et froid, aux dimensions improbables. Ses six membres ont une mission. Malgré la tempête, il faut réparer une ligne électrique détruite à cause d'une avalanche, apporter à nouveau le courant dans un hameau isolé. Mais est-ce là l'unique but ?

Les habitants de ce coin de terre glacé sont entiers, dans leurs sentiments comme dans leurs actes. Et vu l'endroit où ils habitent, il vaut mieux. Car nous nous trouvons dans un de ces trous perdus au milieu de nulle part qu'on ne découvre qu'en littérature (ou dans la réalité, mais il vaut mieux être bien préparé à l'affronter). Quand est-on ? Rien ne permet de le dire précisément. Où est-on d'ailleurs ? Mystère. Les cartes situées au début du roman rappellent un peu les cartes des récits de fantasy, avec ses mondes imaginaires et ses noms aux sonorités étranges. Mais ici, des noms classiques : le Reculoir, la Grande, la Forêt de pierres. Classiques ou pas, ils sont évocateurs et mystérieux ainsi placés sur une carte, avec leurs majuscules. Donc on ne sait pas si on est sur notre terre, dans notre monde. le décor et les personnages sont tout ce qu'il y a de plus normaux. Les sentiments set les passions sont exacerbées, mais quoi de plus normal dans ce milieu. Par contre, une description comme celle-ci interroge : « Certains émettent quelques hypothèses : leurs calculs estiment un sommet à sept mille mètres, tantôt à neuf mille, tantôt quatorze mille mètres, ce qui constitue des estimations bien trop vagues pour se faire une idée précise de la hauteur du mont. » On se croirait presque dans « La montagne», une des nouvelles du dernier recueil de Liu Cixin, Les migrants du temps, avec son sommet liquide qui s'élève à plusieurs milliers de mètres. Ou dans Apocalypse blanche de Jacques Amblard quand une catastrophe fait surgir des sommets absolus sur notre planète, les stratocimes, qui font pâlir notre pauvre Everest.

Et ce sommet dont personne ne s'accorde sur l'altitude, c'est le but à atteindre pour tout alpiniste chevronné. Mais c'est aussi celui qu'on ne peut atteindre. La faute à une barrière incompréhensible, qui bloque les impétrants à des hauteurs diverses. Sans que l'on sache pourquoi. Un mystère que beaucoup cherchent à résoudre. Dont Gaspard, le chef de la Cordée, cette mythique équipe capable de miracles pour secourir les victimes de cette montagne, pour aider ses habitants. Que ce soit Masha, patronne de la Tanière, ce refuge où l'on trouve de quoi se restaurer et de quoi boire pour se réchauffer, mais aussi des livres à profusion pour nourrir la réflexion et l'admiration. Ou le père Salomon, mystique aux prêches pas toujours compréhensibles, qui voit dans la montagne une forme de divin qu'il faut savoir écouter. Pour lui, « le sommet de la Grande ne pouvait se révéler que suite à une « conversion du regard » : ce n'était plus sur la matière que l'esprit devait concentrer son attention, c'était sur lui-même. » Grimper au sommet d'une montagne comme pénétrer à l'intérieur de son esprit et enfin se comprendre. Solal, le petit jeune de l'équipe ne comprend pas grand-chose à tout ça. Ou, plus justement, cela ne l'intéresse pas. Il préfère l'amour de celle qui l'attend, la chaleur de ses cuisses, la tendresse de ses étreintes. Mais il suit Gaspard dans sa quête folle. Car là-haut, tout est différent ; là-haut, tout est plus beau : « Oui, là-haut le ciel change de teinte, il devient plus sombre, plus foncé, le bleu ciel vire en une sorte de bleu nuit qui annonce l'espace… et alors, à midi, tu peux voir les étoiles brûler en plein jour ! »

Comme je l'ai écrit plus haut, on trouve des livres par dizaines dans la Tanière. Cet objet est très présent dans le roman de Simon Parcot. Tout comme la littérature. Ne serait-ce que dans la façon de parler de Gaspard, très proche de la poésie parfois. Mais aussi physiquement. le livre comme seul recours à la parole difficile, à la parole impossible. le livre comme seul moyen d'exprimer ce que l'on peut dire, que l'on ne peut prononcer : « Car ici, il n'y a pas de place pour la parole, et quand il n'y a pas de place pour la parole, alors on s'en va crier dans des livres. » le livre comme moyen de conserver : « Dans ces sarcophages d'encre, le papier vient recueillir la parole impossible. Dans ces tombeaux silencieux hurlent les hommes des montagnes. »

Le bord du monde est vertical est un livre court mais dense, aisé à lire mais puissant dans sa langue et le cri d'amour envoyé à la montagne et à la littérature. Une belle histoire magnifiquement ciselée, qui nous glace les os de la première à la dernière page.

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Simon Parcot, philosophe et voyageur, nous tend la main, nous invitant à une expédition au coeur de la vallée des glaces dominée par une montagne bien mystérieuse qui ne connaîtrait pas de sommet : la Grande !
Quel est l'esprit de cette montagne, personne n'est jamais parvenu à son ascension.
Gaspard chef de cordée décide de s'aventurer à nouveau vers la Grande, accompagné du jeune Solal. Ils vont ensemble déjouer la météo, les Tombés, ses espèces d'âmes errantes perdues dans la montagne..
Ce récit allégorique nous laisse libre de voir en cette Grande, ce que chacun souhaite voir, il suffit de se laisser porter comme sur un nuage et ouvrir nos coeurs au mystère, à la vie, à la nature ...à l'amour !
Un premier roman insolite, tout en poésie, d'une puissance philosophique renversante !
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La première page de ce roman est superbe, et franchement en la lisant je me suis dit que je m'embarquais pour une chouette aventure. le thème me tentait déjà, le décor, et dans ces premiers mots je sentais les prémices d'un véritable univers de conteur. Alors je me suis lancée avec curiosité aux côtés de cette cordée malgré la rudesse des conditions, j'ai cheminé dans la neige et j'ai été bien contente d'arriver au refuge et de faire la connaissance de Masha et Flora, de me réchauffer, faire sécher mes vêtements et de prendre un bon repas et quelques heures de repos. Atmosphère singulière, quelques airs de conte. Et puis j'ai commencé à trouver le temps long. Surtout à partir du moment où Gaspard a décidé de tenter la grande Ascension en embarquant Solal, la plus jeune recrue de la cordée. Tout à coup, le conte philosophique auquel je m'attendais a pris une dimension mystique et ésotérique qui m'a ennuyée et perdue. Trop de leçons un peu faciles à mon goût, un parallèle ascensionnel qui n'est pas du tout ma came. le décor s'est effacé au profit du discours. Pour moi le charme du début était rompu. Dommage.
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critiques presse (1)
LeSoir
26 août 2022
Pour vaincre la Grande, une montagne jamais mesurée, Simon Parcot conduit une cordée là où « Le bord du monde est vertical ».
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Gaspard a-t-il apporté les livres qu’elle lui a demandés, ceux qui racontent la naissance des flocons et qui se lisent au coin du feu, lors des soirs d’hiver, lorsque les nuits sont longues et que la terre se mêle aux cieux ? Heureusement qu’il y a les livres, pense-t-elle, que ferions-nous ici, sans les livres ? C’est eux qui nous font sortir : un vers, juste un vers, des filaments d’encre sur du papier et voilà que nos esprits filent par-delà la cheminée rejoindre les étoiles gelées.
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Dans toute écriture, ce qui compte c’est la lecture qu’on en fait. Voici la mienne.

Je vois dans ce livre un hymne à la montagne et aux hommes qui rêvent d’en conquérir les plus hauts sommets jusqu’à en perdre la raison.
Comme l’océan, la haute montagne est un lieu mythique, fascinant, de spiritualité où les forces de la nature sont omniprésentes. C’est aussi un endroit sacré où la terre et le ciel se rejoignent. Lieu propice donc, à l’irrationnel dans lequel, dès le titre, Simon Parcot nous fait entrer.
Malgré certains défauts (propos métaphysiques plaqués principalement) j’ai pris plaisir à lire ce roman. Dans ce récit entraînant, poétique parfois, presque d’emblée viennent se mêler à un environnement réaliste des éléments étranges, bizarres, étonnants. Plus le récit avance plus le merveilleux, voire le fantastique prend le pas sur la réalité et les deux protagonistes s’enfoncent dans un monde à la fois réel et onirique, un monde intemporel où passé et présent se rejoignent, où rêves et réalité se confondent, où les hommes et les esprits cohabitent, où les vivants et les morts se rencontrent. Nous y retrouvons la plupart des ingrédients du réalisme magique ou réel merveilleux si caractéristique de la littérature latino-américaine de la seconde moitié du XXéme siècle.
Dans sa quête de l’absolu, existentielle et spirituelle, Gaspar parti à l’assaut de l’inaccessible sommet de cet univers vertical, se dissout dans l’immensité et s’en va rejoindre l’Eternel.
Belle métaphore de l’homme, prêt à braver tous les éléments et se dépasser pour – tel un Don Quichotte montagnard – atteindre l’inaccessible étoile.
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La vie, la grande vie, celle qui vaut la peine d'être vécue, ne s'éprouve pas dans les boyaux de la ville, ne s'apprend pas dans les livres, sur les bancs de marbre d'une université, dans le discours d'un professeur cravaté. la vie, la grande vie, s’éprouve à un passage de col, lorsqu'on a grimpé pendant plusieurs jours, et que épuisé par la marche, on voit enfin l'horizon se dégager. Alors notre âme fait un bond vers l'endroit d'où elle vient et l'endroit où elle se dirige, c'est à dire cette immensité éthérée, tissées dans la lumière et contenue entre les sommets de la vallée.
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Tu sais quoi, Gamin ? Quand je les vois glisser comme ça, je me dis qu'il faut aller dans la vie comme on va dans la fraîche ! Ne pas écouter ceux qui freinent, ce sont des fourmis qui triment, alors que nous, nous sommes une race de chamois ! Parfois, dans la vie, faut larguer les amarres ! Fuser, glisser, voler, sentir la puissance de l'onde, épouser le mouvement, quoi ! La pente t'amène à droite ? Va donc à droite ! Elle te fait virer à gauche, dévore toute ta gauche ! Et si tu tombes, épouse aussi la chute ! Rigole et chéris-là ! Grand vivant ! Vrai vivant ! Car dis-moi, qu'est-ce qu'une vie sans virage et sans chute !?
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Il contemple avec fascination cette étagère qui vient recueillir toutes les paroles tues dans le silence de la montagne et qui ressortent ici, suite à une curieuse alchimie, sous forme de papier et de cuir. Ici, les hommes se taisent car dehors, il n'y a pas de place pour la parole. Il n'y a que le vent, le gel, l'immensité des sommets qui imposent un silence brutal, le silence de l'hébétude, dans lequel on peut même rester toute sa vie. Certains restent dans ce silence, lui a dit Gaspard: une fois parvenus au sommet, ils ouvrent la bouche de stupéfaction et leur langue gèle instantanément, les plongeant dans un mutisme que seuls les livres peuvent délier. Car ici, il n'y a pas de place pour la parole, et quand il n'y a pas de place pour la parole,

alors on s'en va crier dans des livres.

Dans ces sarcophages d'encre, le papier vient recueillir la parole impossible.
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Videos de Simon Parcot (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Parcot
Soirée animée par l'Académie Hors Concours Lecture par David Sidibé
Créé en 2016, le prix Hors Concours défend une littérature engagée, et récompense exclusivement des éditeurs indépendants. Il offre la possibilité à ses lecteurs de découvrir des textes inédits de la littérature adulte, contemporaine et francophone, et de voter pour leur auteur favori. L'un de ces cinq finalistes repartira avec le prix de cette édition 2022 : - Sauvage est celui qui se sauve de Veronika Mabardi (Editions Esperluète) - le bord du monde est vertical de Simon Parcot (Le mot et le Reste) - L'Arbre de colère de Guillaume Aubin (La Contre Allée) - Histoire navrante de la mission Mouc-Marc de Frédéric Sounac (Anarchasis) - Il n'y a pas d'arc-en-ciel au paradis de Nétonon Noël Ndjékéry (Hélice Hélas)
Cérémonie organisée à la Maison de la Poésie, en présence des auteurices, des éditeurices en lice et des membres du jury : Stéphanie Khayat, journaliste à Télématin, Inès de la Motte Saint-Pierre, journaliste à La Grande Librairie, Ilana Moryoussef, responsable littérature à France Inter, David Medioni, rédacteur en cher d'Ernest ! et Isabelle Motrot, directrice de la rédaction du magazine Causette.
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